Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1857 10 décembre 1857
Description : 1857/12/10 (A2,N36). 1857/12/10 (A2,N36).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530635h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
■>11» L'ISTHME DE SLIEZ,
expédition de renforts, on engagea six vapeurs et onze navires
à voiles.
» Le 13 juillet, les journaux donnèrent la nouvelle télégra-
phique que, malgré quelques nouvelles mutineries dans l'Inde,
« la crise était regardée comme passée. » Le 14 cependant,
une réunion extraordinaire des directeurs eut lieu, et une
nouvelle demande fut faite de six régiments et huit compagnies
d'artillerie. Cette demande ayant été accordée, on invita im-
médiatement les armateurs à faire leurs offres; et, le 21 juil-
let, six autres vapeurs à hélice et cinq navires bons voiliers
furent engagés. Le 3 août, dans une réunion extraordinaire
des directeurs, des nouvelles étant arrivées que l'insurrection
faisait des progrès, la cour des directeurs adressa au gou-
vernement une nouvelle demande de deux régiments de dra-
gons et quatre régiments d'infanterie ; et le 10, toujours
suivant le même système des flottes mixtes de vapeurs et de
navires à voiles, on fit des arrangements pour l'envoi de ces
renforts, un des bâtiments alors engagés étant le Lightning.
Le 2 septembre, la cour demanda de nouveaux renforts, qui
furent expédiés de la même manière. Mais il est inutile
d'entrer dans d'autres détails. Les bâtiments engagés furent
en tout cas les meilleurs, ou du moins considérés comme tels.
Il est vrai que l'on aurait pu engager un plus grand nombre
de vapeurs et de navires à voiles; mais cette politique aurait
été extrêmement dangereuse, dans l'absence de toute certitude
sur l'existence d'une quantité suffisante de charbon pour les
besoins d'une si grande flotte. Et même à part cela, on peut
dire qu'il était constaté par des traversées antérieures q. e la
vitesse relative des vapeurs à hélice et des navires à voiles,
partant d'Angleterre dans les mois d'été, est peu en faveur
des premiers.
» Il est admis que les navires à voiles ne furent pas lieu -
reux. Ils parlaient dans la saison la plus favorable où les bons
navires font souvent la traversée en quatre-vingt-dix jours ;
mais ils furent plusieurs fois retenus par les longs calmes de
l'équateur. Nous apprenons que le Golden-Fleece, vapeur, a
fait la traversée en moins de quatre-vingts jours, et, bien
qu'il partit plus de sept semaines après l'Areta, il arriva à
Calcutta avant ce navire, et battit le Bucéphale de plus de cinq
semaines. » Et alors nous en venons à cette exclamation ;
u Maintenant l'issue a été heureuse; mais s'il en avait été au-
trement, qu'aurait pensé le monde d'un arrangement qui ame-
nait un retard si intolérable? Six semaines ! » Maintenant, que
pensera le monde quand il saura que ces navires , l'Areta et le
Bucéphale, avaient été engagés pour les transports de troupes
ordinaires quelque temps avant l'arrivée de la nouvelle de
linsurrection, et qu'en réalité on n'avait rien fait après cet évé-
nement? Tout ce que l'on exigea de ces navires quand ils fu
rent engagés, ce fut de débarquer les troupes dans l'Inde au
commencement de la saison froide. Nous apprenons encore
que bien que le Carthage et le Royaume-Uni fussent arrivés
à Madras avant l'expédition des dernières nouvelles, aucun
navire à voiles n'était entré dans ce port. Et pourquoi ? parce
qu'aucun navire n'avait été expédié à Madras, qui ait pu
y arriver même s'il était allé plus vite qu'un vapeur. C'est
sur des preuves de cette espèce, preuves qui tombent de tous
points au premier examen, qu'un grand corps gouvernant est
déclaré imbécile, incapable , et ne méritant pas autre chose
qu'une exécution sommaire. Dans ce qui précède, nous n'a-
vons pas parlé du retard qui a été causé par l'envoi de troupes
par la route appelée communément celle de l'Overland. Il est
à peine nécessaire de constater que, quelle que soit la somme
de culpabilité dans cette affaire, il ne faut pas la chercher de-
vant la porte de la Compagnie des Indes. Dans une question
comme celle-ci , comprenant des considérations importantes
de politique européenne, la Compagnie est tout à fait impuis-
sante. Tout ce qu'elle peut faire dans un cas pareil est de faire
des propositions, et, si on avait suivi ces propositions, des
troupes auraient été expédiées par l'isthme de Suez à une
époque bien antérieure. D'ailleurs on n'accuse pas la Com-
pagnie pour ne pas avoir expédié des troupes par l'Egypte,
mais pour les avoir envoyées autour du Cap dans des navires
mauvais marcheurs comme YAreta et le Bucéphale, au lieu
de rapides vapeurs à hélice comme le Golden-Fleece. Nous pen-
sons que nous avons suffisamment répondu à cette accusation,
en démontrant que la cour des directeurs n'a pas perdu une
heure après l'arrivée des premières nouvelles de l'insurrection
pour envoyer des renforts sur le théâtre du danger, de la
manière qui semblait la plus propre à assurer leur prompte
arrivée. »
Le Morning-Herald a publié des considérations du même
genre que celles du Daily-News.
G. WAGENER.
LE VICE-HOI D'ÉGYPTE
ET LE TRANSPORT DES TROUPES ANGLAISES DANS LE DÉSERT DE SUEZ.
On lit dans le Daily-News du 2 décembre sous le
titre : « La route de l'Inde » :
cc Le premier détachement de troupes anglaises expédié dans
l'Inde par l'Egypte a été embarqué à Malte le 1er octobre,
fort de deux cents hommes; il est arrivé à Alexandrie le 4, a
été transporté de là à Suez à bord du vapeur en 26 heures, et
est arrivé à Aden le 13 en parfaite santé; ainsi le transport
d'une place forte à l'autre n'a pas duré plus de douze jours.
« Dans le rapport récemment publié des directeurs de la
Compagnie Péninsulaire et Orientale, qui était chargée de cet
important service de transport, nous trouvons le passage sui-
vant : « La demande adressée à S. A. le Vice-roi d'Egypte
pour les moyens de transport d'un nombre considérable de
passagers et de bagages, fut non-seulement accordée immé-
diatement; mais aussi des arrangements bien combinés furent
tout de suite pris pour le transport rapide et confortable des
troupes; en même temps Son Altesse adressa à l'agent de la
Compagnie l'expression de ses sentiments à cet égard.
» Le Vice-roi est très-désireux de transporter par son pays
autant de soldats qu'il sera possible; et sa bonne volonté
pour faciliter leurs mouvements est si grande qu'il ajoute :
u Je ne les considérerai pas comme des passagers de transit,
» mais comme mes propres soldats, et je les transporterai par
» mes machines et voitures particulières. »
Nous avons tenu à citer ce passage d'un journal an-
glais qu'on ne peut pas suspecter de partialité. Le gou-
vernement égyptien a fait preuve d'une grande sym-
pathie dans les affreuses conjonctures où l'Angleterre
s'est trouvée; et S. A. le Vice-roi a montré de la ma-
nière la moins douteuse combien il en était personnel-
lement touché.
ERNEST DESPLACES.
Lord Derby, dans la discussion de l'adresse à la
Chambre des Lords , a rendu une éclatante justice à la
conduite du Sultan et du gouvernement égyptien.
« Le Pacha d'Egypte, de sa pleine et libre volonté, sans
» qu'on lui eût adressé la moindre demande, a fait écrire à
expédition de renforts, on engagea six vapeurs et onze navires
à voiles.
» Le 13 juillet, les journaux donnèrent la nouvelle télégra-
phique que, malgré quelques nouvelles mutineries dans l'Inde,
« la crise était regardée comme passée. » Le 14 cependant,
une réunion extraordinaire des directeurs eut lieu, et une
nouvelle demande fut faite de six régiments et huit compagnies
d'artillerie. Cette demande ayant été accordée, on invita im-
médiatement les armateurs à faire leurs offres; et, le 21 juil-
let, six autres vapeurs à hélice et cinq navires bons voiliers
furent engagés. Le 3 août, dans une réunion extraordinaire
des directeurs, des nouvelles étant arrivées que l'insurrection
faisait des progrès, la cour des directeurs adressa au gou-
vernement une nouvelle demande de deux régiments de dra-
gons et quatre régiments d'infanterie ; et le 10, toujours
suivant le même système des flottes mixtes de vapeurs et de
navires à voiles, on fit des arrangements pour l'envoi de ces
renforts, un des bâtiments alors engagés étant le Lightning.
Le 2 septembre, la cour demanda de nouveaux renforts, qui
furent expédiés de la même manière. Mais il est inutile
d'entrer dans d'autres détails. Les bâtiments engagés furent
en tout cas les meilleurs, ou du moins considérés comme tels.
Il est vrai que l'on aurait pu engager un plus grand nombre
de vapeurs et de navires à voiles; mais cette politique aurait
été extrêmement dangereuse, dans l'absence de toute certitude
sur l'existence d'une quantité suffisante de charbon pour les
besoins d'une si grande flotte. Et même à part cela, on peut
dire qu'il était constaté par des traversées antérieures q. e la
vitesse relative des vapeurs à hélice et des navires à voiles,
partant d'Angleterre dans les mois d'été, est peu en faveur
des premiers.
» Il est admis que les navires à voiles ne furent pas lieu -
reux. Ils parlaient dans la saison la plus favorable où les bons
navires font souvent la traversée en quatre-vingt-dix jours ;
mais ils furent plusieurs fois retenus par les longs calmes de
l'équateur. Nous apprenons que le Golden-Fleece, vapeur, a
fait la traversée en moins de quatre-vingts jours, et, bien
qu'il partit plus de sept semaines après l'Areta, il arriva à
Calcutta avant ce navire, et battit le Bucéphale de plus de cinq
semaines. » Et alors nous en venons à cette exclamation ;
u Maintenant l'issue a été heureuse; mais s'il en avait été au-
trement, qu'aurait pensé le monde d'un arrangement qui ame-
nait un retard si intolérable? Six semaines ! » Maintenant, que
pensera le monde quand il saura que ces navires , l'Areta et le
Bucéphale, avaient été engagés pour les transports de troupes
ordinaires quelque temps avant l'arrivée de la nouvelle de
linsurrection, et qu'en réalité on n'avait rien fait après cet évé-
nement? Tout ce que l'on exigea de ces navires quand ils fu
rent engagés, ce fut de débarquer les troupes dans l'Inde au
commencement de la saison froide. Nous apprenons encore
que bien que le Carthage et le Royaume-Uni fussent arrivés
à Madras avant l'expédition des dernières nouvelles, aucun
navire à voiles n'était entré dans ce port. Et pourquoi ? parce
qu'aucun navire n'avait été expédié à Madras, qui ait pu
y arriver même s'il était allé plus vite qu'un vapeur. C'est
sur des preuves de cette espèce, preuves qui tombent de tous
points au premier examen, qu'un grand corps gouvernant est
déclaré imbécile, incapable , et ne méritant pas autre chose
qu'une exécution sommaire. Dans ce qui précède, nous n'a-
vons pas parlé du retard qui a été causé par l'envoi de troupes
par la route appelée communément celle de l'Overland. Il est
à peine nécessaire de constater que, quelle que soit la somme
de culpabilité dans cette affaire, il ne faut pas la chercher de-
vant la porte de la Compagnie des Indes. Dans une question
comme celle-ci , comprenant des considérations importantes
de politique européenne, la Compagnie est tout à fait impuis-
sante. Tout ce qu'elle peut faire dans un cas pareil est de faire
des propositions, et, si on avait suivi ces propositions, des
troupes auraient été expédiées par l'isthme de Suez à une
époque bien antérieure. D'ailleurs on n'accuse pas la Com-
pagnie pour ne pas avoir expédié des troupes par l'Egypte,
mais pour les avoir envoyées autour du Cap dans des navires
mauvais marcheurs comme YAreta et le Bucéphale, au lieu
de rapides vapeurs à hélice comme le Golden-Fleece. Nous pen-
sons que nous avons suffisamment répondu à cette accusation,
en démontrant que la cour des directeurs n'a pas perdu une
heure après l'arrivée des premières nouvelles de l'insurrection
pour envoyer des renforts sur le théâtre du danger, de la
manière qui semblait la plus propre à assurer leur prompte
arrivée. »
Le Morning-Herald a publié des considérations du même
genre que celles du Daily-News.
G. WAGENER.
LE VICE-HOI D'ÉGYPTE
ET LE TRANSPORT DES TROUPES ANGLAISES DANS LE DÉSERT DE SUEZ.
On lit dans le Daily-News du 2 décembre sous le
titre : « La route de l'Inde » :
cc Le premier détachement de troupes anglaises expédié dans
l'Inde par l'Egypte a été embarqué à Malte le 1er octobre,
fort de deux cents hommes; il est arrivé à Alexandrie le 4, a
été transporté de là à Suez à bord du vapeur en 26 heures, et
est arrivé à Aden le 13 en parfaite santé; ainsi le transport
d'une place forte à l'autre n'a pas duré plus de douze jours.
« Dans le rapport récemment publié des directeurs de la
Compagnie Péninsulaire et Orientale, qui était chargée de cet
important service de transport, nous trouvons le passage sui-
vant : « La demande adressée à S. A. le Vice-roi d'Egypte
pour les moyens de transport d'un nombre considérable de
passagers et de bagages, fut non-seulement accordée immé-
diatement; mais aussi des arrangements bien combinés furent
tout de suite pris pour le transport rapide et confortable des
troupes; en même temps Son Altesse adressa à l'agent de la
Compagnie l'expression de ses sentiments à cet égard.
» Le Vice-roi est très-désireux de transporter par son pays
autant de soldats qu'il sera possible; et sa bonne volonté
pour faciliter leurs mouvements est si grande qu'il ajoute :
u Je ne les considérerai pas comme des passagers de transit,
» mais comme mes propres soldats, et je les transporterai par
» mes machines et voitures particulières. »
Nous avons tenu à citer ce passage d'un journal an-
glais qu'on ne peut pas suspecter de partialité. Le gou-
vernement égyptien a fait preuve d'une grande sym-
pathie dans les affreuses conjonctures où l'Angleterre
s'est trouvée; et S. A. le Vice-roi a montré de la ma-
nière la moins douteuse combien il en était personnel-
lement touché.
ERNEST DESPLACES.
Lord Derby, dans la discussion de l'adresse à la
Chambre des Lords , a rendu une éclatante justice à la
conduite du Sultan et du gouvernement égyptien.
« Le Pacha d'Egypte, de sa pleine et libre volonté, sans
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