Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1857 10 décembre 1857
Description : 1857/12/10 (A2,N36). 1857/12/10 (A2,N36).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530635h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
5J 4 L'ISTHME DE SUEZ,
d'après laquelle lord Stratlford de Iledcliffe aurait quitté
Constantinople pour se rendre en Angleterre. Il
On lit dans le Pays :
« Une lettre particulière de Vienne, du 28, donne des nou-
velles de Constantinople reçues par la voie télégraphique.
Elles contiennent la confirmation du voyage de lord Red-
cliffe, qui doit, dit-on, quitter le 3 décembre prochain la capi-
tale de la Turquie pour se rendre à Londres. Le départ de
l'ambassadeur d'Angleterre est motivé par des affaires de
famille urgentes. La durée de son absence sera de deux
mois. »
Toutes ces nouvelles, dont nous ne prenons pas la
responsabilité, ont été donnés par plusieurs autres jour-
naux français et étrangers.
ERNEST DESPLACES.
L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES D'AMSTERDAM
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous trouvons dans les journaux hollandais du 29 no-
vembre le Journal du commerce (TAmsterdam et le
Courrier de Rotterdam, le compte rendu de la séance de
l'Académie royale des sciences de Hollande tenue la veille.
Le règlement de ce corps savant, qui est subventionné par
l'Etat, exige que chaque membre prononce un discours
dans l'année. Cette fois c'était le tour de M. Conrad ,
membre de la Commission internationale, de prendre la
parole; et il a naturellement choisi pour texte de sa lec-
ture la question du canal de Suez. L'assistance était fort
nombreuse, parce que le public est admis à ces séances.
Parmi les membres de l'Académie, on remarquait M. le
docteur G. Simons, MlYL W. Vrolik, C. H. de Buys
Ballot, M. C. Verloren, von Kerkuïjk, D. J. Storm
Bugsing, Schrœder, Lobatto, Gogh, Donders, Matthes,
G. Vrolik, Harting, Hoeven, Boon Mesch, Blume,
Stamkart, Rees, Hasselt, Elias et Geuns.
L'Académie étant partagée en deux sections, des
sciences physiques et des sciences littéraires, c'est de-
vant la première que M. Conrad avait à parler. Nous
voudrions pouvoir répéter textuellement son discours ;
mais il faut qu'il soit publié dans les Mémoires de
l'Académie, et jusqu'à ce moment nous devons nous
contenter de l'analyse qu'en donnent les journaux.
M. Conrad a d'abord exprimé la conviction formelle que
cette grande entreprise approchait de son dénoûment, et que
les nécessités auxquelles elle répond en assurent le prochain
triomphe. Il a passé très - rapidement sur l'histoire bien
connue de toutes les tentatives faites dans le passé; et il s'est
arrêté plus particulièrement, dans cette revue rétrospective, au
nivellement de l'isthme en 1847 par M. Bourdaloue. Il a rap-
pelé, avec des détails suffisants, la concession faite à M. Ferd.
de Lesseps en 1854, l'avant-projet de MM. Linant-Bey et
Mougel-Bey, la formation de la Commission internationale en
octobre 1855, le voyage de quelques-uns de ses membres en
Egypte, et le rapport définitif de la Commission en 1856.
L'orateur a dû insister sur les solutions principales qu'a
données ce rapport, et il les a exposées à son auditoire attentif,
avec tous les développements nécessaires. S'adressant à des
sapants et à des ingénieurs hollandais, il les a très-spéciale-
ment intéressés en leur parlant de la baie de Péluse, de ses
qualités nautiques, attestées cette année même par les obser-
vations concluantes du capitaine Philigret, et des travaux que
l'on devra plus tard y faire pour assurer l'entrée et la sortie
des navires, etc., etc.
Après avoir ainsi parcouru la question dans tout ce
qu'elle a de général, M. Conrad l'a traitée dans ce qu'elle a
de particulier pour la Hollande. Il a rappelé que la Hollande
avait été, parmi les Etats de l'Europe, un des premiers à
s'occuper de cette question. Une ordonnance royale a nommé
une commission d'enquête, dont les travaux se poursuivent
encore et seront connus plus tard. M. Conrad a dû se taire
sur les délibérations de cette commission, tout en manifestant
sa propre opinion, qui ne peut être douteuse. La Hollande,
avec ses riches colonies, aura une large part aux bienfaits
qui résulteront pour le monde entier de l'ouverture de l'isthme
de Suez; et la métropole, en présence des conséquences que
ce grand événement doit avoir pour elle, soit directement, soit
pour ses possessions asiatiques, doit redoubler d'activité et de
vigilance. Elle peut créer dans la mer Rouge, sur les côtes de
l'Afrique et de l'Arabie, des relations nouvelles très-fructueuses;
et il ne faut pas qu'elle manque cette occasion.
Il ne faut pas non plus que l'Académie royale des sciences
de Hollande reste en arrière des autres corps savants de
l'Europe. L'Académie des sciences de l'Institut impérial de
France s'est prononcée dans un rapport motivé, dont M. le baron
Charles Dupin est l'auteur. L'Académie hollandaise doit suivre
cet exemple et émettre un vote non moins favorable.
Enfin, M. Conrad a cité la dernière phrase du rapport de
la Commission internationale, et il s'est associé à elle pour es-
pérer que le verdict de la science, si hautement prononcé, si
unanime, contribuera, avec les vœux du commerce universel,
à faire tomber les dernières difficultés que rencontre une
œuvre qui doit être immensément profitable à toutes les na-
tions, sans nuire à aucune.
D'après ce qu'on nous écrit d'Amsterdam, il paraît
que ce discours, écouté avec recueillement, a produit une
vive impression sur l'assemblée. Il faut savoir que l'Aca-
démie royale des sciences est le premier corps scienti-
fique de la Hollande. Sous le règne du roi Louis, frère
de Napoléon, elle se nommait l'Institut de Hollande; et
si le titre a changé, la savante compagnie n'en occupe
pas moins dans les Pays-Bas la place que tient chez nous
l'Institut impérial de France. C'est là ce qui fait que
nous attachons à cette manifestation tant d'importance.
L'Institut des ingénieurs civils de Hollande a déjà donné
sa pleine adhésion au projet du canal de Suez , ainsi que
nos lecteurs peuvent s'en souvenir. Le suffrage de l'Aca-
démie royale des sciences nous serait aussi bien pré-
cieux , et nous espérons avec M. Conrad que nous l'ob-
tiendrons.
G. WAGEMER.
ENVOI DES TROUPES ANGLAISES PAR L'EGYPTE.
Le gouvernement anglais commence à reconnaître, à
ce qu'il paraît, qu'il a commis une faute impardonnable
en envoyant les troupes par la route du cap de Bonne-
Espérance; et ses organes cherchent à détourner l'orage,
qui ne manquera pas d'éclater au sein du Parlemenl,
d'après laquelle lord Stratlford de Iledcliffe aurait quitté
Constantinople pour se rendre en Angleterre. Il
On lit dans le Pays :
« Une lettre particulière de Vienne, du 28, donne des nou-
velles de Constantinople reçues par la voie télégraphique.
Elles contiennent la confirmation du voyage de lord Red-
cliffe, qui doit, dit-on, quitter le 3 décembre prochain la capi-
tale de la Turquie pour se rendre à Londres. Le départ de
l'ambassadeur d'Angleterre est motivé par des affaires de
famille urgentes. La durée de son absence sera de deux
mois. »
Toutes ces nouvelles, dont nous ne prenons pas la
responsabilité, ont été donnés par plusieurs autres jour-
naux français et étrangers.
ERNEST DESPLACES.
L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES D'AMSTERDAM
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous trouvons dans les journaux hollandais du 29 no-
vembre le Journal du commerce (TAmsterdam et le
Courrier de Rotterdam, le compte rendu de la séance de
l'Académie royale des sciences de Hollande tenue la veille.
Le règlement de ce corps savant, qui est subventionné par
l'Etat, exige que chaque membre prononce un discours
dans l'année. Cette fois c'était le tour de M. Conrad ,
membre de la Commission internationale, de prendre la
parole; et il a naturellement choisi pour texte de sa lec-
ture la question du canal de Suez. L'assistance était fort
nombreuse, parce que le public est admis à ces séances.
Parmi les membres de l'Académie, on remarquait M. le
docteur G. Simons, MlYL W. Vrolik, C. H. de Buys
Ballot, M. C. Verloren, von Kerkuïjk, D. J. Storm
Bugsing, Schrœder, Lobatto, Gogh, Donders, Matthes,
G. Vrolik, Harting, Hoeven, Boon Mesch, Blume,
Stamkart, Rees, Hasselt, Elias et Geuns.
L'Académie étant partagée en deux sections, des
sciences physiques et des sciences littéraires, c'est de-
vant la première que M. Conrad avait à parler. Nous
voudrions pouvoir répéter textuellement son discours ;
mais il faut qu'il soit publié dans les Mémoires de
l'Académie, et jusqu'à ce moment nous devons nous
contenter de l'analyse qu'en donnent les journaux.
M. Conrad a d'abord exprimé la conviction formelle que
cette grande entreprise approchait de son dénoûment, et que
les nécessités auxquelles elle répond en assurent le prochain
triomphe. Il a passé très - rapidement sur l'histoire bien
connue de toutes les tentatives faites dans le passé; et il s'est
arrêté plus particulièrement, dans cette revue rétrospective, au
nivellement de l'isthme en 1847 par M. Bourdaloue. Il a rap-
pelé, avec des détails suffisants, la concession faite à M. Ferd.
de Lesseps en 1854, l'avant-projet de MM. Linant-Bey et
Mougel-Bey, la formation de la Commission internationale en
octobre 1855, le voyage de quelques-uns de ses membres en
Egypte, et le rapport définitif de la Commission en 1856.
L'orateur a dû insister sur les solutions principales qu'a
données ce rapport, et il les a exposées à son auditoire attentif,
avec tous les développements nécessaires. S'adressant à des
sapants et à des ingénieurs hollandais, il les a très-spéciale-
ment intéressés en leur parlant de la baie de Péluse, de ses
qualités nautiques, attestées cette année même par les obser-
vations concluantes du capitaine Philigret, et des travaux que
l'on devra plus tard y faire pour assurer l'entrée et la sortie
des navires, etc., etc.
Après avoir ainsi parcouru la question dans tout ce
qu'elle a de général, M. Conrad l'a traitée dans ce qu'elle a
de particulier pour la Hollande. Il a rappelé que la Hollande
avait été, parmi les Etats de l'Europe, un des premiers à
s'occuper de cette question. Une ordonnance royale a nommé
une commission d'enquête, dont les travaux se poursuivent
encore et seront connus plus tard. M. Conrad a dû se taire
sur les délibérations de cette commission, tout en manifestant
sa propre opinion, qui ne peut être douteuse. La Hollande,
avec ses riches colonies, aura une large part aux bienfaits
qui résulteront pour le monde entier de l'ouverture de l'isthme
de Suez; et la métropole, en présence des conséquences que
ce grand événement doit avoir pour elle, soit directement, soit
pour ses possessions asiatiques, doit redoubler d'activité et de
vigilance. Elle peut créer dans la mer Rouge, sur les côtes de
l'Afrique et de l'Arabie, des relations nouvelles très-fructueuses;
et il ne faut pas qu'elle manque cette occasion.
Il ne faut pas non plus que l'Académie royale des sciences
de Hollande reste en arrière des autres corps savants de
l'Europe. L'Académie des sciences de l'Institut impérial de
France s'est prononcée dans un rapport motivé, dont M. le baron
Charles Dupin est l'auteur. L'Académie hollandaise doit suivre
cet exemple et émettre un vote non moins favorable.
Enfin, M. Conrad a cité la dernière phrase du rapport de
la Commission internationale, et il s'est associé à elle pour es-
pérer que le verdict de la science, si hautement prononcé, si
unanime, contribuera, avec les vœux du commerce universel,
à faire tomber les dernières difficultés que rencontre une
œuvre qui doit être immensément profitable à toutes les na-
tions, sans nuire à aucune.
D'après ce qu'on nous écrit d'Amsterdam, il paraît
que ce discours, écouté avec recueillement, a produit une
vive impression sur l'assemblée. Il faut savoir que l'Aca-
démie royale des sciences est le premier corps scienti-
fique de la Hollande. Sous le règne du roi Louis, frère
de Napoléon, elle se nommait l'Institut de Hollande; et
si le titre a changé, la savante compagnie n'en occupe
pas moins dans les Pays-Bas la place que tient chez nous
l'Institut impérial de France. C'est là ce qui fait que
nous attachons à cette manifestation tant d'importance.
L'Institut des ingénieurs civils de Hollande a déjà donné
sa pleine adhésion au projet du canal de Suez , ainsi que
nos lecteurs peuvent s'en souvenir. Le suffrage de l'Aca-
démie royale des sciences nous serait aussi bien pré-
cieux , et nous espérons avec M. Conrad que nous l'ob-
tiendrons.
G. WAGEMER.
ENVOI DES TROUPES ANGLAISES PAR L'EGYPTE.
Le gouvernement anglais commence à reconnaître, à
ce qu'il paraît, qu'il a commis une faute impardonnable
en envoyant les troupes par la route du cap de Bonne-
Espérance; et ses organes cherchent à détourner l'orage,
qui ne manquera pas d'éclater au sein du Parlemenl,
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