Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1857 10 décembre 1857
Description : 1857/12/10 (A2,N36). 1857/12/10 (A2,N36).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530635h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. -.Jl
télégraphe, esUa pose d'un câbifl sous-marin de Suez à Bom-
bay aux frais de" l'Angleterre, qui refuse ce contrat.
— Le Moniteur universel du 1er décembre a reproduit
le compte rendu de la réception de M. Ferd. de Lessep3 à
Trieste ; et il a répété d'après les journaux allemands tous les
toasts portés à ce. te occasion, et particulièrement le toast de
M. lé baron de Mertens, gouverneur de la ville, à'Sa Majesté
l'Empereur des Français.
— Le Moniteur universel du 11, décembre annonce que
la pose du câble électrique sous-marin qui doit relier la
Sardaigne à l'île de Malte, vient d'être terminée avec le plus
grand succès. Le câble a été fixé à lerre dans la baie de Saint-
George, à 5 milles environ de Lavalette. L'opération a été com-
plète dans la nuit du 17 au 18 novembre.
Le service public pe commencera que dans quelque temps.
Mais dès aujourd'hui, les nouvelles des Indes seront transmises
de Malte à Londres par la voie électrique. On gagnera ainsi
trois jours de plus qu'en ce moment. On va s'occuper de
continuer la communication de Malte à Alexandrie, et ensuite
de Suez à Aden et à Bombay.
— Une troisième tentative a été faite samedi 28 novembre
pour lancer le Léviathan. Celle-ci a parfaitement réussi, tan-
dis que les deux premières avaient échoué. L'énorme navire
a descendu de vingt-cinq pieds, et sa marche a été lente et
régulière comme on le désirait. On se proposait de continuer
l'opération les jours suivants.
On a continué en effet le lancement, et ce mot peut s'ap-
pliquer au travail inouï qu'on est obligé de faire pour mouvoir
cette masse effroyable. Le 6 décembre, le navire avait par-
couru déjà 80 pieds 7 pouces. Il. lui en restait à parcourir
220 à peu près. Mais à mesure qu'il descend, la pente est
plus grande, et par conséquent la marche plus facile. Il n'y a
plus de doute maintenant que le Léviathan sera mis prochai-
nement à l'eau.
- Une lettre particulière de Naples, du 19 novembre, nous
donne des détails intéressants sur le nouveau port de guerre
dont la création vient d'être ordonnée par le gouvernement
napolitain. Cet établissement maritime, qui prendra le nom
de port d'Averne, sera formé dans le magnifique lac du même
nom, sijué à environ dix-sept kilomètres de Naples, près du
golfe de Baïa.
Le lac d'Averne, grand, profond et très-abrité, a été, depuis
quelques années, complétement assaini ; il sera réuni à la
mer par un canal d'une exécution facile et qui aura onze
kilomètres de longueur. Il pourra recevoir une quantité con-
sidérable de navires de guerre, l'arsenal, les chantiers et les
ateliers de la marine royale, qui, placés dans l'intérieur des
terres, se trouveront hors de l'atteinte des flottes ennemies,
avantage que ne possèdent ni le port de Naples, ni celui de
Gaëte. L'idée première de cette création remonte à l'empe-
reur Napoléon, qui la fit étudier en 1806 et en reconnut toute
Futilité.
Les travaux pour la création du port d'Averne ont com-
mencé le 15 novembre, et ils doivent être poussés avec la plus
grande activité. (Nouvelliste de Marseille.)
— On écrit de Macao, le 3 octobre, au Moniteur :
Nous venons de recevoir du Tonquin la triste nouvelle du
martyre de l'évêque espagnol Mgr Diaz. Arrêté, la veille de
l'Ascension, par les mandarins et leurs soldats dans un village
chrétien qu'ils ont réduit en cendres, il a été jeté en prison
les fers au cou et aux pieds, et'a eu, -après mille tortures, la
ttte tranchée à Tam-ting, le 20 juillet. Après l'exécution, on
a pioché la terre arrosée par son sang, de peur que des chré-
tiens n'en recueillissent quelques gouttes.
Les mandarins ont ensuite promené son corps dans les
rues principales avec un grand appareil de troupes et d'élé-
phants; et, après l'avoir euveloppé dans des tapis et des
nattes, l'ont jeté dans le fleuve, attaché par une corde à une
grande barque, qui s'esi aussitôt dirigée à force de rames
vers la mer. Un capitaine était assis près de la corde qui traî-
nait les restes de l'infortuné prélat, et menacait les rameurs,
qui, placés la fdce tournée en avant, auraient été tentés de
regarder en arrière. De cette façon, personne n'a pu -savoir
quand ni dans quels parages la corde a été coupée, et, malgré
les recherches des pêcheurs du Tonquin, le corps du martyr
n'a pu être retrouvé.
— Si l'on en croit des correspondances de Hong-kong,
16 octobre, lord Elgin fait tout préparer pour l'attaque de
la ville de Canton. On va même jusqu'à dire que cette attaque
a dû avoir lieu le 31 octobre. Instruit par le refus qui a re-
poussé l'ambassadeur russe, amiral Poutiatine, l'ambassadeur
anglais ne penserait plus aux négociations, et il aurait immé-
diatement recours à la force.
Le baron Gros, plénipotentiaire français, était arrivé le
14 à Hong-kong sur la frégate à vapeur l'Audacieuse. Cette
frégate s'était échouéesur le banc méridional de Lintin; maïs
elle avait été relevée sans dommage par le vapeur anglais l'In-
flexible.
— On écrit de Chang-haï, 7 octobre, que l'amiral Poutiatine
en quittant Pei-ho, où il n'a pu être reçu, était allé au Japon
avant de revenir en Chine. Ce que l'amiral a vu au Japon
lui donne la certitude qu'une grande révolution s'opère dans
ce pays ; et que dans peu on y recherchera le commerce étran-
ger avec autant d'ardpur qu'on l'a fui jusqu'à ce jour.
On se rappelle que le gouvernement hollandais a donné un
bateau à vapeur au gouvernement japonais. Tous les gens de
l'équipage sont japonais, depuis le mécanicien jusqu'au der-
nier matelot; et l'amiral Poutiatine atteste que tout l'équipage
s'acquitte parfaitement de ses fonctions.
— Le Times du 28 novembre annonce que les directeurs
de la flottille de vapeurs de l'Indus,.d'accord avec la Compagnie
des chemins de fer du Scinde, viennent de publier leur pro-
spectus. Le capital est de 250,000 livres, dont 5 pour 0/0 ga-
rantis par la Compagnie des Indes, les actionnaires ayant droit
à tous les profits qui restent après le payement des sommes-
avancées éventuellement par la Compagnie des Indes pour
couvrir les intérêts garantis. Préalablement à cette époque,
les profits seront également partagés entre la Compagnie et
la Compagnie des Indes. La navigation se fera par la vapeur
depuis Hyderabad, dernière station du chemin de fer du
Scinde , jusqu'à Moultan, à l'extrémité du chemin de fer du
Panjab, sur une distance de 510 milles, 250 lieues environ; et
le commerce desservi sera celui des plus riches contrées du
Panjab et des provinces adjacentes.
- Le Times du 5 décembre dans une correspondance
de Vienne, affirme que la nouvelle donnée antérieurement
d'une convention télégraphique conclue entre l'Angleterre et
l'Autriche n'est pas exacte. Elle allait être signée, mais le
gouvernement anglais a changé d'avis au dernier instant.
— Le Times du 17 novembre donnait des détails précis sur
l'accident arrivé à YEmeu dans la mer Rouge. Le rapport
rédigé par un passager qui se trouvait à bord du vapeur aus-
tralien est concu en ces termes :
« Dimanche matin, 18 octobre, à il, 35' le vapeur Emeu
partit d'Aden pour Suez, vent S. E., beau temps, et passa
télégraphe, esUa pose d'un câbifl sous-marin de Suez à Bom-
bay aux frais de" l'Angleterre, qui refuse ce contrat.
— Le Moniteur universel du 1er décembre a reproduit
le compte rendu de la réception de M. Ferd. de Lessep3 à
Trieste ; et il a répété d'après les journaux allemands tous les
toasts portés à ce. te occasion, et particulièrement le toast de
M. lé baron de Mertens, gouverneur de la ville, à'Sa Majesté
l'Empereur des Français.
— Le Moniteur universel du 11, décembre annonce que
la pose du câble électrique sous-marin qui doit relier la
Sardaigne à l'île de Malte, vient d'être terminée avec le plus
grand succès. Le câble a été fixé à lerre dans la baie de Saint-
George, à 5 milles environ de Lavalette. L'opération a été com-
plète dans la nuit du 17 au 18 novembre.
Le service public pe commencera que dans quelque temps.
Mais dès aujourd'hui, les nouvelles des Indes seront transmises
de Malte à Londres par la voie électrique. On gagnera ainsi
trois jours de plus qu'en ce moment. On va s'occuper de
continuer la communication de Malte à Alexandrie, et ensuite
de Suez à Aden et à Bombay.
— Une troisième tentative a été faite samedi 28 novembre
pour lancer le Léviathan. Celle-ci a parfaitement réussi, tan-
dis que les deux premières avaient échoué. L'énorme navire
a descendu de vingt-cinq pieds, et sa marche a été lente et
régulière comme on le désirait. On se proposait de continuer
l'opération les jours suivants.
On a continué en effet le lancement, et ce mot peut s'ap-
pliquer au travail inouï qu'on est obligé de faire pour mouvoir
cette masse effroyable. Le 6 décembre, le navire avait par-
couru déjà 80 pieds 7 pouces. Il. lui en restait à parcourir
220 à peu près. Mais à mesure qu'il descend, la pente est
plus grande, et par conséquent la marche plus facile. Il n'y a
plus de doute maintenant que le Léviathan sera mis prochai-
nement à l'eau.
- Une lettre particulière de Naples, du 19 novembre, nous
donne des détails intéressants sur le nouveau port de guerre
dont la création vient d'être ordonnée par le gouvernement
napolitain. Cet établissement maritime, qui prendra le nom
de port d'Averne, sera formé dans le magnifique lac du même
nom, sijué à environ dix-sept kilomètres de Naples, près du
golfe de Baïa.
Le lac d'Averne, grand, profond et très-abrité, a été, depuis
quelques années, complétement assaini ; il sera réuni à la
mer par un canal d'une exécution facile et qui aura onze
kilomètres de longueur. Il pourra recevoir une quantité con-
sidérable de navires de guerre, l'arsenal, les chantiers et les
ateliers de la marine royale, qui, placés dans l'intérieur des
terres, se trouveront hors de l'atteinte des flottes ennemies,
avantage que ne possèdent ni le port de Naples, ni celui de
Gaëte. L'idée première de cette création remonte à l'empe-
reur Napoléon, qui la fit étudier en 1806 et en reconnut toute
Futilité.
Les travaux pour la création du port d'Averne ont com-
mencé le 15 novembre, et ils doivent être poussés avec la plus
grande activité. (Nouvelliste de Marseille.)
— On écrit de Macao, le 3 octobre, au Moniteur :
Nous venons de recevoir du Tonquin la triste nouvelle du
martyre de l'évêque espagnol Mgr Diaz. Arrêté, la veille de
l'Ascension, par les mandarins et leurs soldats dans un village
chrétien qu'ils ont réduit en cendres, il a été jeté en prison
les fers au cou et aux pieds, et'a eu, -après mille tortures, la
ttte tranchée à Tam-ting, le 20 juillet. Après l'exécution, on
a pioché la terre arrosée par son sang, de peur que des chré-
tiens n'en recueillissent quelques gouttes.
Les mandarins ont ensuite promené son corps dans les
rues principales avec un grand appareil de troupes et d'élé-
phants; et, après l'avoir euveloppé dans des tapis et des
nattes, l'ont jeté dans le fleuve, attaché par une corde à une
grande barque, qui s'esi aussitôt dirigée à force de rames
vers la mer. Un capitaine était assis près de la corde qui traî-
nait les restes de l'infortuné prélat, et menacait les rameurs,
qui, placés la fdce tournée en avant, auraient été tentés de
regarder en arrière. De cette façon, personne n'a pu -savoir
quand ni dans quels parages la corde a été coupée, et, malgré
les recherches des pêcheurs du Tonquin, le corps du martyr
n'a pu être retrouvé.
— Si l'on en croit des correspondances de Hong-kong,
16 octobre, lord Elgin fait tout préparer pour l'attaque de
la ville de Canton. On va même jusqu'à dire que cette attaque
a dû avoir lieu le 31 octobre. Instruit par le refus qui a re-
poussé l'ambassadeur russe, amiral Poutiatine, l'ambassadeur
anglais ne penserait plus aux négociations, et il aurait immé-
diatement recours à la force.
Le baron Gros, plénipotentiaire français, était arrivé le
14 à Hong-kong sur la frégate à vapeur l'Audacieuse. Cette
frégate s'était échouéesur le banc méridional de Lintin; maïs
elle avait été relevée sans dommage par le vapeur anglais l'In-
flexible.
— On écrit de Chang-haï, 7 octobre, que l'amiral Poutiatine
en quittant Pei-ho, où il n'a pu être reçu, était allé au Japon
avant de revenir en Chine. Ce que l'amiral a vu au Japon
lui donne la certitude qu'une grande révolution s'opère dans
ce pays ; et que dans peu on y recherchera le commerce étran-
ger avec autant d'ardpur qu'on l'a fui jusqu'à ce jour.
On se rappelle que le gouvernement hollandais a donné un
bateau à vapeur au gouvernement japonais. Tous les gens de
l'équipage sont japonais, depuis le mécanicien jusqu'au der-
nier matelot; et l'amiral Poutiatine atteste que tout l'équipage
s'acquitte parfaitement de ses fonctions.
— Le Times du 28 novembre annonce que les directeurs
de la flottille de vapeurs de l'Indus,.d'accord avec la Compagnie
des chemins de fer du Scinde, viennent de publier leur pro-
spectus. Le capital est de 250,000 livres, dont 5 pour 0/0 ga-
rantis par la Compagnie des Indes, les actionnaires ayant droit
à tous les profits qui restent après le payement des sommes-
avancées éventuellement par la Compagnie des Indes pour
couvrir les intérêts garantis. Préalablement à cette époque,
les profits seront également partagés entre la Compagnie et
la Compagnie des Indes. La navigation se fera par la vapeur
depuis Hyderabad, dernière station du chemin de fer du
Scinde , jusqu'à Moultan, à l'extrémité du chemin de fer du
Panjab, sur une distance de 510 milles, 250 lieues environ; et
le commerce desservi sera celui des plus riches contrées du
Panjab et des provinces adjacentes.
- Le Times du 5 décembre dans une correspondance
de Vienne, affirme que la nouvelle donnée antérieurement
d'une convention télégraphique conclue entre l'Angleterre et
l'Autriche n'est pas exacte. Elle allait être signée, mais le
gouvernement anglais a changé d'avis au dernier instant.
— Le Times du 17 novembre donnait des détails précis sur
l'accident arrivé à YEmeu dans la mer Rouge. Le rapport
rédigé par un passager qui se trouvait à bord du vapeur aus-
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