Presse et revues
20 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1857 25 novembre 1857
Description : 1857/11/25 (A2,N35). 1857/11/25 (A2,N35).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306343
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE I/UXION DES DEUX MERS. 50I
blement la principale route pour toutes les provinces du nord-
ouest de l'Inde. Il y a dix ans ses exportations se montaient
à 154,730 livres, et l'année dernière elles étaient de 734,522
livres. La laine est devenue l'article le plus en faveur dans la
production; la valeur de ce produit exporté depuis le 1" août
1856 au 30 juin 1857 a été de 311,590 livres sterling, ou
8 millions de francs à peu près.
— On a des nouvelles de Sydney, le 12 août, par la voie
de Callao. Le II août la seconde session du premier Parle-
ment de la Xouvelle-Galles du Sud a été ouverte par le gou-
verneur général avec grande cérémonie et en présence d'une
brillante assemblée, composée de dames et de gentlemen de
distinction, des consuls étrangers, des dignitaires de l'iglise
et des officiers des armées de terre et de mer. Dans son dis-
cours, le gouverneur général a mentionné quelques décrets
importants qui seront soumis aux délibérations du Parle-
ment; il y aura à délibérer entre autres sur quelques réformes
parlementaires et électorales , sur des décrets relatifs à la
vente des terres de l'Etat et propres à favoriser l'établissement
des colons et le développement des richesses agricoles du pays,
ensuite sur des mesures d'instruction publique et de réformes
judiciaires, et sur des décrets concernant l'établissement de
chemins de fer dans l'intérieur du pays.
— Les changements que l'état de guerre peut amener dans
un pays aussi peuplé que la Chine se manifestent de la ma-
nière la plus évidente à Macao. Cette colonie portugaise, au-
trefois très-petite et sans importance, a vu sa population chi-
noise se porter dans l'espace de quelques mois au chiffre
de 100,000, composés de marchands, d'artisans, etc., attirés
de tous côtés par l'espoir du gain. Ces gens, venus pour une
grande partie de Canton, ne paraissent nullement avoir envie
de quitter Macao, et s'y sont établis définitivement, sûrs de
se créer une existence durable. A mesure que la population
et l'activité commerciale augmentent à Macao, elles diminuent
dans la possession anglaise de Hong-kong , où tout commerce
s'est arrêté à cause de la cherté de toutes choses.
— Le Times du 16 novembre contenait l'avis suivant à
l'adresse du public anglais :
« La Compagnie Péninsulaire et Orientale a reçu aujour-
d'hui des nouvelles de son vapeur Norna faisant route de
Chine à Suez pour service spécial. La Norna sera arrivée
à Suez le 12 et restera dans ce port jusqu'à l'arrivée des
malles partant de Londres le 16 via Marseille et sera ensuite
expédiée pour Bombay. Le public voit ainsi l'occasion d'en-
voyer à Bombay des lettres de six jours de date plus récente
que par le paquebot de la Compagnie Péninsulaire qui part
de Marseille le 12 courant. »
Dans les conjonctures actuelles, c'est en effet une bonne
fortune d'avoir un courrier de plus pour les Indes, et les
journaux font bien de communiquer cette heureuse circon-
stance au public, qui peut avoir occasion d'en profiter.
— Le nouveau vapeur à hélice de la Compagnie Péninsu-
laire et Orientale la Némésis, qui était arrivé depuis une se-
maine de la Clyde, où il a été construit, a quitté les docks de
Southampton samedi matin 14 novembre, sous le comman-
dement du capitaine Black, pour un essai jusqu'à la baie de
Stokes; sa vitesse a été vérifiée géométriquement. Il avait à
bord une grande société de savants, parmi lesquels on remar-
quait des constructeurs de navires, des intendants de l'ami-
rauté, des capitaines des vapeurs de la Compagnie qui se
trouvaient en ce moment dans les docks de Southampton, etc.
Tout s'est accompli d'une manière très-satisfaisante, et après
quatre essais successifs le navire a obtenu une vitesse de 12
nœuds à l'heure, calant 20 pieds 6 pouces. La Némésis par-
tira le 20 de ce mois pour Alexandrie, avec les malles de la
Chine et des Indes orientales, et une fois revenue, elle repar-
tira pour Calcutta afin de faire le service entre cette ville et
Suez.
— On assure que le contrat pour le service de la malle à
vapeur au cap de Bonne-Espérance, à l'ile Maurice et à Cal-
cutta, qui avait été fait de Dartmouth avec une subvention de
40,000 livres du gouvernement, va être abandonné, les en-
trepreneurs ayant trouvé impossible de tenir le temps fixé, à
cause du grand nombre des ports de relâche.
— Une lettre de Bushire, golfe Persique, fait ainsi con-
naitre la fin de l'expédition anglaise dans ces parages :
« Bushire, 30 septembre. Nous sommes maintenant arrivés
au terme de l'expédition contre la Perse, toutes nos forces
étant parties pour l'Inde, à l'exception d'un détachement d'un
régiment d'indigènes, sous les ordres du général-brigadier
John Jacob avec sa suite, qui s'embarquera probablement de-
main pour partir samedi. Une partie des forces persanes
qui doivent occuper Bushire sont déjà en roule, et à leur ar-
rivée le pavillon de Perse sera de nouveau hissé et salué par
une salve de vingt et un coups de canon tirés par un vaisseau
de guerre de l'Inde. Les Persans répondront par un nombre
égal de coups de canon en l'honneur de la Reine. Les gens de
la ville et les habitants des environs regrettent généralement
notre départ; car on ne trouvera jamais un camp mieux or-
donné et des troupes mieux disciplinées que celles qui avaient
séjourné si longtemps dans Bushire. Les fournisseurs ont été
scrupuleusement payés et justice a été rendue à tous; nous
laissons une bonne réputation derrière nous. Les Persans
conservent une opinion plus haute de la puissance des res-
sources anglaises qu'autrefois, lorsqu'ils n'avaient pas l'occa-
sion de les juger d'une manière aussi complète. »
— Le 26 octobre un meeting public a eu lieu sous la pré-
sidence de l'archevêque de Cantorbéry afin de prêter un appui
efficace à la société de la propagation de l'Evangile pour
l'exécution de quelques mesures concernant les missions dans
l'Inde. Ces mesures consistent principalement à donner à des
convertis indigènes une éducation suffisante pour propager le
christianisme auprès de leurs compatriotes, à fonder de nou-
velles missions dans les principales villes de l'Inde, à présen-
ter au gouvernement l'urgente nécessité de l'établissement de
trois nouveaux évêchés et à encourager les écoles primaires
pour les enfants des indigènes.
— L'Angleterre a conclu dernièrement un traité avec l'Au-
triche dans lequel elle s'oblige à tout jamais à ne se servir
pour sa correspondance d'Alexandrie que de la ligne télégra-
phique qui sera établie de Raguse à Alexandrie par le gou-
vernement autrichien. De cette manière toutes les dépêches
pour et de l'Inde passeront par cette ligne appartenant à un
État étranger. Le Times blâme cette combinaison, parce qu'elle
met toute la communication avec l'Inde à la merci d'un autre
État, en reprochant surtout au gouvernement anglais la
permanence de cette convention. Le Times aurait préféré une
ligne appartenant exclusivement à l'Angleterre; mais cette
ligne est à peu près impossible.
Pour tous les faits divers :
EaxEsT DESPLACES.
NOUVELLES D'EGYPTE.
Nous trouvons dans la Gazette de Trieste du 6 novembre
la correspondance suivante, que nous reproduisons avec
plaisir :
blement la principale route pour toutes les provinces du nord-
ouest de l'Inde. Il y a dix ans ses exportations se montaient
à 154,730 livres, et l'année dernière elles étaient de 734,522
livres. La laine est devenue l'article le plus en faveur dans la
production; la valeur de ce produit exporté depuis le 1" août
1856 au 30 juin 1857 a été de 311,590 livres sterling, ou
8 millions de francs à peu près.
— On a des nouvelles de Sydney, le 12 août, par la voie
de Callao. Le II août la seconde session du premier Parle-
ment de la Xouvelle-Galles du Sud a été ouverte par le gou-
verneur général avec grande cérémonie et en présence d'une
brillante assemblée, composée de dames et de gentlemen de
distinction, des consuls étrangers, des dignitaires de l'iglise
et des officiers des armées de terre et de mer. Dans son dis-
cours, le gouverneur général a mentionné quelques décrets
importants qui seront soumis aux délibérations du Parle-
ment; il y aura à délibérer entre autres sur quelques réformes
parlementaires et électorales , sur des décrets relatifs à la
vente des terres de l'Etat et propres à favoriser l'établissement
des colons et le développement des richesses agricoles du pays,
ensuite sur des mesures d'instruction publique et de réformes
judiciaires, et sur des décrets concernant l'établissement de
chemins de fer dans l'intérieur du pays.
— Les changements que l'état de guerre peut amener dans
un pays aussi peuplé que la Chine se manifestent de la ma-
nière la plus évidente à Macao. Cette colonie portugaise, au-
trefois très-petite et sans importance, a vu sa population chi-
noise se porter dans l'espace de quelques mois au chiffre
de 100,000, composés de marchands, d'artisans, etc., attirés
de tous côtés par l'espoir du gain. Ces gens, venus pour une
grande partie de Canton, ne paraissent nullement avoir envie
de quitter Macao, et s'y sont établis définitivement, sûrs de
se créer une existence durable. A mesure que la population
et l'activité commerciale augmentent à Macao, elles diminuent
dans la possession anglaise de Hong-kong , où tout commerce
s'est arrêté à cause de la cherté de toutes choses.
— Le Times du 16 novembre contenait l'avis suivant à
l'adresse du public anglais :
« La Compagnie Péninsulaire et Orientale a reçu aujour-
d'hui des nouvelles de son vapeur Norna faisant route de
Chine à Suez pour service spécial. La Norna sera arrivée
à Suez le 12 et restera dans ce port jusqu'à l'arrivée des
malles partant de Londres le 16 via Marseille et sera ensuite
expédiée pour Bombay. Le public voit ainsi l'occasion d'en-
voyer à Bombay des lettres de six jours de date plus récente
que par le paquebot de la Compagnie Péninsulaire qui part
de Marseille le 12 courant. »
Dans les conjonctures actuelles, c'est en effet une bonne
fortune d'avoir un courrier de plus pour les Indes, et les
journaux font bien de communiquer cette heureuse circon-
stance au public, qui peut avoir occasion d'en profiter.
— Le nouveau vapeur à hélice de la Compagnie Péninsu-
laire et Orientale la Némésis, qui était arrivé depuis une se-
maine de la Clyde, où il a été construit, a quitté les docks de
Southampton samedi matin 14 novembre, sous le comman-
dement du capitaine Black, pour un essai jusqu'à la baie de
Stokes; sa vitesse a été vérifiée géométriquement. Il avait à
bord une grande société de savants, parmi lesquels on remar-
quait des constructeurs de navires, des intendants de l'ami-
rauté, des capitaines des vapeurs de la Compagnie qui se
trouvaient en ce moment dans les docks de Southampton, etc.
Tout s'est accompli d'une manière très-satisfaisante, et après
quatre essais successifs le navire a obtenu une vitesse de 12
nœuds à l'heure, calant 20 pieds 6 pouces. La Némésis par-
tira le 20 de ce mois pour Alexandrie, avec les malles de la
Chine et des Indes orientales, et une fois revenue, elle repar-
tira pour Calcutta afin de faire le service entre cette ville et
Suez.
— On assure que le contrat pour le service de la malle à
vapeur au cap de Bonne-Espérance, à l'ile Maurice et à Cal-
cutta, qui avait été fait de Dartmouth avec une subvention de
40,000 livres du gouvernement, va être abandonné, les en-
trepreneurs ayant trouvé impossible de tenir le temps fixé, à
cause du grand nombre des ports de relâche.
— Une lettre de Bushire, golfe Persique, fait ainsi con-
naitre la fin de l'expédition anglaise dans ces parages :
« Bushire, 30 septembre. Nous sommes maintenant arrivés
au terme de l'expédition contre la Perse, toutes nos forces
étant parties pour l'Inde, à l'exception d'un détachement d'un
régiment d'indigènes, sous les ordres du général-brigadier
John Jacob avec sa suite, qui s'embarquera probablement de-
main pour partir samedi. Une partie des forces persanes
qui doivent occuper Bushire sont déjà en roule, et à leur ar-
rivée le pavillon de Perse sera de nouveau hissé et salué par
une salve de vingt et un coups de canon tirés par un vaisseau
de guerre de l'Inde. Les Persans répondront par un nombre
égal de coups de canon en l'honneur de la Reine. Les gens de
la ville et les habitants des environs regrettent généralement
notre départ; car on ne trouvera jamais un camp mieux or-
donné et des troupes mieux disciplinées que celles qui avaient
séjourné si longtemps dans Bushire. Les fournisseurs ont été
scrupuleusement payés et justice a été rendue à tous; nous
laissons une bonne réputation derrière nous. Les Persans
conservent une opinion plus haute de la puissance des res-
sources anglaises qu'autrefois, lorsqu'ils n'avaient pas l'occa-
sion de les juger d'une manière aussi complète. »
— Le 26 octobre un meeting public a eu lieu sous la pré-
sidence de l'archevêque de Cantorbéry afin de prêter un appui
efficace à la société de la propagation de l'Evangile pour
l'exécution de quelques mesures concernant les missions dans
l'Inde. Ces mesures consistent principalement à donner à des
convertis indigènes une éducation suffisante pour propager le
christianisme auprès de leurs compatriotes, à fonder de nou-
velles missions dans les principales villes de l'Inde, à présen-
ter au gouvernement l'urgente nécessité de l'établissement de
trois nouveaux évêchés et à encourager les écoles primaires
pour les enfants des indigènes.
— L'Angleterre a conclu dernièrement un traité avec l'Au-
triche dans lequel elle s'oblige à tout jamais à ne se servir
pour sa correspondance d'Alexandrie que de la ligne télégra-
phique qui sera établie de Raguse à Alexandrie par le gou-
vernement autrichien. De cette manière toutes les dépêches
pour et de l'Inde passeront par cette ligne appartenant à un
État étranger. Le Times blâme cette combinaison, parce qu'elle
met toute la communication avec l'Inde à la merci d'un autre
État, en reprochant surtout au gouvernement anglais la
permanence de cette convention. Le Times aurait préféré une
ligne appartenant exclusivement à l'Angleterre; mais cette
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