Presse et revues
20 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1857 25 novembre 1857
Description : 1857/11/25 (A2,N35). 1857/11/25 (A2,N35).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306343
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
506 L'ISTHME DE SUEZ,
Le Moniteur de la flotte a raconté le banquet de Vienne, et
il a apprécié les conséquences politiques de cette manifestation.
Il a traité dans d'autres articles : de l'Humilité anglaise à
propos de la prise de Dehli et des Communications avec l'Inde.
Il a aussi reproduit noire article sur l'île Périm.
On lit dans le Courrier de Paris, 15 novembre :
Il M. le baron de Bruck, Ministre des finances, a fait un
accueil très-bienveillant et très-sympathique à M. de Lesseps,
auteur du projet de percement de l'isthme de Suez. L'Au-
triche, ajoute notre correspondant, se montre très-disposée à
favoriser l'exécution du projet. »
Le Courrier de Paris du 16 novembre reproduit en partie
l'ad resse du clergé de Syrie.
Le Moniteur industriel du 12 novembre- publie dans son
supplément plusieurs articles sur le canal de Suez. Il énumère
d'abord quelques nouvelles Chambres de commerce qui ont
émis des vœux favorables. Puis dans un article intitulé « la
Question de Suez à Constantinople , il passe en revue les puis-
sances qui pourront appuyer efficacement notre grande entre-
prise auprès de la Porte. Le Moniteur industriel fait ensuite
au Globe anglais la réponse qu'il avait annoncée, et rappelle
que l'année dernière ce même journal tenait un langage tout
différent, comme le prouve la citation que nous avons faite
dans notre numéro du 10 juillet 1856. Dans deux autres ar-
ticles : La presse indépendante en Angleterre et le Morning
Herald, le Moniteur industriel cite les articles du Mornitig
Chronicle et du Morning Hérald que nous avons analysés
nous-mêmes dans notre dernier numéro. Puis il cite l'Opinion
de la presse russe, extrait du Nord, journal de Bruxelles du
8 novembre. Nous donnons nous aussi cet extrait un peu plus
haut. Enfin, le Moniteur industriel reproduit d'après notre
feuille les vœux de divers Conseils généraux et Chambres de
commerce en faveur du canal de Suez.
Le Moniteur industriel du 19 novembre rend compte de la
réception de M. Ferd. de Lesseps à Vienne. Puis il ajoute :
u Nous enregistrons cette démonstration solennelle et pré-
méditée de la société officielle et commerciale de Vienne comme
une force considérable, presque, décisive, communiquée aux
démarches qui vont se poursuivre à Constantinople. Parmi les
détails adressés au Constitutionnel sur cette manifestation,
nous remarquons et nous devons y faire remarquer celui-ci,
que le correspondant du journal affirme le vif désir personnel
du Sultan de ratifier la concession. Après l'expression si vive
et si unanime des vœux de la France et de l'Angleterre, le
Sultan ne peut être que profondément frappé de ces manifes-
tations sympathiques de l'Autriche, qui, de l'Empereur, des-
cendent successivement dans les rangs de l'administration, de
l'armée, de la finance, de la science, de l'industrie; en un
mot, de tout ce qui pense, agit, influe et comprend dans un
empire qui borde les frontières de la Turquie et qui tient à
lui par tant d'attaches. Les dispositions bienveillantes de Sa
Hautesse trouveront sans doute dans ce nouvel éclat des aspi-
rations de l'Europe un appui et une impulsion de plus. Il ne
peut plus admettre que sa ratification soit blessante pour les
intérêts ou les sentiments de l'Angleterre; car ce pays s'est
prononcé par lui-même de la façon la plus incontestable.
Mais, au point de vue des rapports politiques, l'attitude de
l'Autriche doit pleinement le rassurer. L'Autriche, on peut le
dire, est en ce moment l'alliée la plus intime du gouvernement
anglais. Les deux gouvernements sont d'accord sur les ques-
tions les plus délicates de la politique orientale; et cette cir-
constance ajoute encore à l'autorité des traditions, qui presque
de tout temps ont rendu si étroite l'amitié entre les deux puis-
sances. Quand donc l'Autriche, malgré les répugnances de
lord Palmerston, appuie si fortement l'ouverture de l'isthme,
le Ministre anglais lui-même ne pourrait être admis à voir
dans la ratification du Sultan un acte de malveillance ou même
de froideur envers la politique anglaise. Certes, l'Autriche n'a
ni volonté ni intérêt à affaiblir la puissance de l'Angleterre,
et, en marchant dans les voies de l'Autriche, le gouvernement
ottoman est bien certain de ne rien faire qui puisse préju-
dicier les véritables intérêts de cette puissance. »
Le Moniteur industriel reproduit aussi d'après notre jour-
nal l'adresse du clergé de Syrie et de Palestine à M. Ferd. de
Lesseps, et il l'accompagne de réflexions développées pour en
faire sentir toute l'importance. Dans un article intitulé L'isthme
de Panama et l'isthme de Suez, l'auteur, M. Darnis, fait res-
sortir la contradiction où tombe la politique anglaise en favo-
risant l'une de ces entreprises et en repoussant l'autre. Deux
autres articles traitent : de la Russie dans l'océan Pacifique,
et de la navigation à hélice.
Le Moniteur industriel continue aussi à reproduire les
vœux des Chambres de commerce ; et il répète notre article
sur l'île Périm.
Nous lisons dans un livre intitulé Avenir du commerce et
des ports français, paquebots transatlantiques, par M. 0. Le
Roy de Kéraniou, capitaine au long cours, ces quelques lignes
en ce qui concerne les ports français de la Méditerranée et le
canal de Suez :
« Si nous jetons un coup d'œil sur la carte de la Méditer-
ranée, nous reeonnaissons que nous n'avons qu'à choisir parmi
nos ports : Marseille, Toulon, Port-Vendres, remplissent toutes
les conditions maritimes désirables pour recevoir une branche
importante de notre service transatlantique:
» Atterrages faciles, de tout temps et à toute heure de jour
ou de nuit, — pas de marée à attendre, — beaucoup d'eau,
— rades sûres et magnifiques, — inutilité complète de pi-
lotes.
» Au point de vue commercial les courants les plus impor-
tants y sont établis. Rien ne leur manque, et il reste peu à
faire pour hâter la prospérité à laquelle les destine une posi-
tion topographique hors ligne.
n En effet, qui ne prévoit déjà l'importance qu'ils acquer-
ront le jour où cette Algérie que nous avons si chèrement
conquise aura atteint le développement commercial qu'elle pro-
met; quand l'Espagne, fatiguée des révolutions qui la ruinent,
voudra prendre un nouvel essor vers ce commerce qu'elle a,
une des premières en Europe, porté au plus haut degré;
quand, enfin, l'Europe, comprenant la nécessité du percement
de l'isthme de Suez, culbutera ces quelques pieds de terre qui
nous séparent de l'Inde, de la Chine, de l'Australie et de la
côte orientale d'Afrique? »
Nous remercions M. de Kéraniou de sa sympathie, et son
témoignage nous est précieux comme celui d'un navigateur
rempli d'expérience et de lumières.
Pour extraits :
ERXEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
QUELQUES DÉTAILS SUR L'INTÉRIEUR DE LA CHINE.
Un des correspondants du Times en Chine envoie réguliè-
rement à ce journal des rapports très-intéressants sur les pays
qu'il parcourt; nous croyons être agréables à nos lecteurs
en leur communiquant un résumé de ces correspondances.
Le Moniteur de la flotte a raconté le banquet de Vienne, et
il a apprécié les conséquences politiques de cette manifestation.
Il a traité dans d'autres articles : de l'Humilité anglaise à
propos de la prise de Dehli et des Communications avec l'Inde.
Il a aussi reproduit noire article sur l'île Périm.
On lit dans le Courrier de Paris, 15 novembre :
Il M. le baron de Bruck, Ministre des finances, a fait un
accueil très-bienveillant et très-sympathique à M. de Lesseps,
auteur du projet de percement de l'isthme de Suez. L'Au-
triche, ajoute notre correspondant, se montre très-disposée à
favoriser l'exécution du projet. »
Le Courrier de Paris du 16 novembre reproduit en partie
l'ad resse du clergé de Syrie.
Le Moniteur industriel du 12 novembre- publie dans son
supplément plusieurs articles sur le canal de Suez. Il énumère
d'abord quelques nouvelles Chambres de commerce qui ont
émis des vœux favorables. Puis dans un article intitulé « la
Question de Suez à Constantinople , il passe en revue les puis-
sances qui pourront appuyer efficacement notre grande entre-
prise auprès de la Porte. Le Moniteur industriel fait ensuite
au Globe anglais la réponse qu'il avait annoncée, et rappelle
que l'année dernière ce même journal tenait un langage tout
différent, comme le prouve la citation que nous avons faite
dans notre numéro du 10 juillet 1856. Dans deux autres ar-
ticles : La presse indépendante en Angleterre et le Morning
Herald, le Moniteur industriel cite les articles du Mornitig
Chronicle et du Morning Hérald que nous avons analysés
nous-mêmes dans notre dernier numéro. Puis il cite l'Opinion
de la presse russe, extrait du Nord, journal de Bruxelles du
8 novembre. Nous donnons nous aussi cet extrait un peu plus
haut. Enfin, le Moniteur industriel reproduit d'après notre
feuille les vœux de divers Conseils généraux et Chambres de
commerce en faveur du canal de Suez.
Le Moniteur industriel du 19 novembre rend compte de la
réception de M. Ferd. de Lesseps à Vienne. Puis il ajoute :
u Nous enregistrons cette démonstration solennelle et pré-
méditée de la société officielle et commerciale de Vienne comme
une force considérable, presque, décisive, communiquée aux
démarches qui vont se poursuivre à Constantinople. Parmi les
détails adressés au Constitutionnel sur cette manifestation,
nous remarquons et nous devons y faire remarquer celui-ci,
que le correspondant du journal affirme le vif désir personnel
du Sultan de ratifier la concession. Après l'expression si vive
et si unanime des vœux de la France et de l'Angleterre, le
Sultan ne peut être que profondément frappé de ces manifes-
tations sympathiques de l'Autriche, qui, de l'Empereur, des-
cendent successivement dans les rangs de l'administration, de
l'armée, de la finance, de la science, de l'industrie; en un
mot, de tout ce qui pense, agit, influe et comprend dans un
empire qui borde les frontières de la Turquie et qui tient à
lui par tant d'attaches. Les dispositions bienveillantes de Sa
Hautesse trouveront sans doute dans ce nouvel éclat des aspi-
rations de l'Europe un appui et une impulsion de plus. Il ne
peut plus admettre que sa ratification soit blessante pour les
intérêts ou les sentiments de l'Angleterre; car ce pays s'est
prononcé par lui-même de la façon la plus incontestable.
Mais, au point de vue des rapports politiques, l'attitude de
l'Autriche doit pleinement le rassurer. L'Autriche, on peut le
dire, est en ce moment l'alliée la plus intime du gouvernement
anglais. Les deux gouvernements sont d'accord sur les ques-
tions les plus délicates de la politique orientale; et cette cir-
constance ajoute encore à l'autorité des traditions, qui presque
de tout temps ont rendu si étroite l'amitié entre les deux puis-
sances. Quand donc l'Autriche, malgré les répugnances de
lord Palmerston, appuie si fortement l'ouverture de l'isthme,
le Ministre anglais lui-même ne pourrait être admis à voir
dans la ratification du Sultan un acte de malveillance ou même
de froideur envers la politique anglaise. Certes, l'Autriche n'a
ni volonté ni intérêt à affaiblir la puissance de l'Angleterre,
et, en marchant dans les voies de l'Autriche, le gouvernement
ottoman est bien certain de ne rien faire qui puisse préju-
dicier les véritables intérêts de cette puissance. »
Le Moniteur industriel reproduit aussi d'après notre jour-
nal l'adresse du clergé de Syrie et de Palestine à M. Ferd. de
Lesseps, et il l'accompagne de réflexions développées pour en
faire sentir toute l'importance. Dans un article intitulé L'isthme
de Panama et l'isthme de Suez, l'auteur, M. Darnis, fait res-
sortir la contradiction où tombe la politique anglaise en favo-
risant l'une de ces entreprises et en repoussant l'autre. Deux
autres articles traitent : de la Russie dans l'océan Pacifique,
et de la navigation à hélice.
Le Moniteur industriel continue aussi à reproduire les
vœux des Chambres de commerce ; et il répète notre article
sur l'île Périm.
Nous lisons dans un livre intitulé Avenir du commerce et
des ports français, paquebots transatlantiques, par M. 0. Le
Roy de Kéraniou, capitaine au long cours, ces quelques lignes
en ce qui concerne les ports français de la Méditerranée et le
canal de Suez :
« Si nous jetons un coup d'œil sur la carte de la Méditer-
ranée, nous reeonnaissons que nous n'avons qu'à choisir parmi
nos ports : Marseille, Toulon, Port-Vendres, remplissent toutes
les conditions maritimes désirables pour recevoir une branche
importante de notre service transatlantique:
» Atterrages faciles, de tout temps et à toute heure de jour
ou de nuit, — pas de marée à attendre, — beaucoup d'eau,
— rades sûres et magnifiques, — inutilité complète de pi-
lotes.
» Au point de vue commercial les courants les plus impor-
tants y sont établis. Rien ne leur manque, et il reste peu à
faire pour hâter la prospérité à laquelle les destine une posi-
tion topographique hors ligne.
n En effet, qui ne prévoit déjà l'importance qu'ils acquer-
ront le jour où cette Algérie que nous avons si chèrement
conquise aura atteint le développement commercial qu'elle pro-
met; quand l'Espagne, fatiguée des révolutions qui la ruinent,
voudra prendre un nouvel essor vers ce commerce qu'elle a,
une des premières en Europe, porté au plus haut degré;
quand, enfin, l'Europe, comprenant la nécessité du percement
de l'isthme de Suez, culbutera ces quelques pieds de terre qui
nous séparent de l'Inde, de la Chine, de l'Australie et de la
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