Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1857 10 novembre 1857
Description : 1857/11/10 (A2,N34). 1857/11/10 (A2,N34).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530633p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
474 L'ISTHME DE SUEZ,
a -
d'une marine de guerre sur le pied européen. On reçut ainsi
de nombreuses demandes d'informations de toutes sortes, et
les commandes annuelles de l'Empereur et des grands -du Japon
augmentèrent d'une manière considérable.
Cet état des choses donna les meilleures espérances, et le
gouvernement hollandais résolut de prêter tout secours pos-
sible, bien persuadé que le Japon était enfin à la veille d'entrer
en relations plus intimes avec les étrangers. Il espérait pouvoir
transformer peu à peu le commerce par contrat et de détail eu
un commerce en gros ; et comme cette transformation exigeait
une grande circonspection dans les procédés commerciaux,
tout l'échange des produits avec le Japon fut concentré exclu-
sivement. entre les mains du gouvernement, qui autrefois avait
affermé une partie du commerce à un particulier. On s'em-
pressa de donner suite aux demandes des Japonais, et on fit
des envois considérables pour établir à Décima une biblio-
thèque scientifique en langue hollandaise, et une collection de
modèles et d'instruments propres à faire comprendre aux Ja-
ponais l'immense supériorité des Européens. A l'ordre d'offrir
à l'Empereur un bâtiment de guerre à vapeur, on ajouta
encore la promesse de construire deux schooners à hélice
pour la marine impériale projetée. Un détachement de marins
fut envoyé à Décima pour rester à la disposition du surinten-
dant de la factorerie, pour le cas où il réussirait à faire abolir
le système d'exclusion. Ce dernier ayant reçu le titre de com-
missaire des Pays- Bas au Japon, ce qui donnait à sa position
une importance bien plus grande, conclut, le 9 novembre 1855,
un traité provisoire, confirmant l'admission des Hollandais au
Japon, et la concession immédiate des droits accordés aux
nations les plus favorisées, établissant des rapports plus
amicaux, et abolissant une foule de formalités vexatoires.
Cette convention pouvait paraître satisfaisante pour le mo-
ment; car l'admission des Hollandais à l'intérieur de Nangasa-
ki, ville de 60,000 âmes, est évidemment une concession
importante que nulle autre nation n'a encore obtenue. On
sait que le Roi de Hollande a donné à ce traité son approba-
tion provisoire. Le portrait de Sa Majesté et le bateau à vapeur
avaient été acceptés au Japon avec une grande satisfaction.
L'équipage, remplacé immédiatement par un équipage japo-
nais, resta au Japon et prit ses quartiers à Décima. Le com-
merce commença à s'étendre sur de nouveaux produits
d'échange que le commissaire envoyait à Batavia, et en géné-
ral l'état des choses prit une tournure satisfaisante. Aussi le
gouvernement continua-t-il à se montrer très-complaisant
envers les Japonais, mais néanmoins avec prudence. Les
objets des demandes étaient souvent de nature à ne pouvoir
rendre aucun service pour le moment au gouvernement du
Japon; et une condescendance illimitée envers ce dernier
l'aurait pu fortifier dans ses dispositions peu amicales pour
l'élément étranger. C'est pour ces motifs que la Hollande
refusa d'établir une fabrique de machines, de fournir pour
une fonderie de canons une machine à vapeur et un marteau
à vapeur avec les accessoires, et de construire à Décima un
magasin pour la marine japonaise. En revanche on ne fit au-
cune difficulté pour promettre la construction d'un troisième
schooner à hélice, et pour ordonner un essai pour la vente
de toile européenne aux enchères publiques. Le commissaire
reçut l'ordre de tirer le meilleur profit possible de la marche
des événements pour rendre le Ja p on accessi b le au libre
com et de cont i nuer les n é gociations poar un
tryjffi général. Il devait en outre insister sur la
rétiens pour l'exercice de leur cu l te, et
cijgkins usa g es in j urieux pour le c h ristia-
iB^^eT^p^S'en^les principales mesures et dispositions
prises par le gouvernement hollandais au printemps de 1856.
Le 15 septembre 1856, le commissaire hollandais au Japon
envoya au ministère un rapport d'où il résultait que la con-
vention mentionnée, sauf quelques modifications peu im-
portantes, avait pris la forme d'un traité signé le 30 juil-
let 1856 à Nangasaki, par les plénipotentiaires des parties
contractantes. Mais, le 23 août 1856, M. Donker Curtius, le
plénipotentiaire de la Hollande, avait adressé aux autorités
su périeures de Nangasaki la proposition de renouer les négo-
ciations afin de discuter quelques articles additionnels au
traité. Ces nouvelles négociations n'eurent pas le résultat
désiré, et le ministère des colonies se vit dans l'obligation de
ne plus faire retarder la ratification du traité du 30 juillet.
Comme pendant ces négociations il s'était manifesté, de la
part des Japonais, une très-mauvaise volonté et peu de dis-
positions pour changer le système habituel des éternels ajour-
nements, et de l'exclusion des étrangers, le gouvernement
hollandais résolut de se montrer moins complaisant qu'au-
trefois envers le Japon. Il crut que ce serait agir contre ses
propres intérêts que de fortifier le gouvernement japonais
dans sa résistance aux demandes de toutes les puissances
maritimes, et de lui donner même des moyens de défense.
Ainsi dorénavant la Hollande n'accédera plus aux demandes
du Japon pour la fourniture de matériel de guerre, de
bateaux à vapeur, etc., etc. Mais d'un autre côté les mi-
nistres hollandais recommandent à leur gouvernement de ne
rien brusquer, mais de continuer à prêter tout secours pour
le développement intellectuel et industriel du Japon, d'en-
voyer les bateaux à vapeur promis, mais sous la condition
expresse que la paix soit maintenue au Japon, et de laisser
en attendant le détachement de marine, servant à l'instruction
navale des Japonais, dans le port de Décima.
En même temps, le commissaire hollandais a reçu ordre de
diriger tous ses efforts vers ce but, de faire ouvrir le Japon
au commerce de l'Europe, en commençant par faire passer
peu à peu tout le commerce des mains du gouvernement hol-
landais à celles des commerçants particuliers.
G. WAGENER.
- FAITS DIVERS.
Nous lisons dans la Patrie :
« Nous croyons savoir que des négociations officielles se
poursuivent entre la France et l'Angleterre au sujet d'un
échange de territoire dans les Indes. La base de ces pourpar-
lers serait la cession par la France de nos possessions de
Chandernagor, contre un territoire équivalent que l'Angle-
terre nous céderait autour de Pondichéfy, le centre de nos
colonies indiennes.
» Nous croyons savoir également que le transport la Dor-
dogne, en partance en ce moment à Toulon pour l'Indo-
Chine, recevra comme passagers environ 150 soldats d'infan-
terie de marine, destinés à renforcer la garnison de Chander-
nagor.
» Du reste, cette mesure est toute de précaution; car, à la
date du dernier courrier, non-seulement nos compatriotes dans
l'Inde n'avaient pas été inquiétés par les révoltés, mais de
plus les appréhensions qu'on avait conçues d'abord avaient
beaucoup diminué.
» La Dordogne déposera également des soldats d'infanterie
de marine au Sénégal, à Mayotte et à la Réunion. »
— Quelques journaux ont déjà parlé de la persécution géné-
a -
d'une marine de guerre sur le pied européen. On reçut ainsi
de nombreuses demandes d'informations de toutes sortes, et
les commandes annuelles de l'Empereur et des grands -du Japon
augmentèrent d'une manière considérable.
Cet état des choses donna les meilleures espérances, et le
gouvernement hollandais résolut de prêter tout secours pos-
sible, bien persuadé que le Japon était enfin à la veille d'entrer
en relations plus intimes avec les étrangers. Il espérait pouvoir
transformer peu à peu le commerce par contrat et de détail eu
un commerce en gros ; et comme cette transformation exigeait
une grande circonspection dans les procédés commerciaux,
tout l'échange des produits avec le Japon fut concentré exclu-
sivement. entre les mains du gouvernement, qui autrefois avait
affermé une partie du commerce à un particulier. On s'em-
pressa de donner suite aux demandes des Japonais, et on fit
des envois considérables pour établir à Décima une biblio-
thèque scientifique en langue hollandaise, et une collection de
modèles et d'instruments propres à faire comprendre aux Ja-
ponais l'immense supériorité des Européens. A l'ordre d'offrir
à l'Empereur un bâtiment de guerre à vapeur, on ajouta
encore la promesse de construire deux schooners à hélice
pour la marine impériale projetée. Un détachement de marins
fut envoyé à Décima pour rester à la disposition du surinten-
dant de la factorerie, pour le cas où il réussirait à faire abolir
le système d'exclusion. Ce dernier ayant reçu le titre de com-
missaire des Pays- Bas au Japon, ce qui donnait à sa position
une importance bien plus grande, conclut, le 9 novembre 1855,
un traité provisoire, confirmant l'admission des Hollandais au
Japon, et la concession immédiate des droits accordés aux
nations les plus favorisées, établissant des rapports plus
amicaux, et abolissant une foule de formalités vexatoires.
Cette convention pouvait paraître satisfaisante pour le mo-
ment; car l'admission des Hollandais à l'intérieur de Nangasa-
ki, ville de 60,000 âmes, est évidemment une concession
importante que nulle autre nation n'a encore obtenue. On
sait que le Roi de Hollande a donné à ce traité son approba-
tion provisoire. Le portrait de Sa Majesté et le bateau à vapeur
avaient été acceptés au Japon avec une grande satisfaction.
L'équipage, remplacé immédiatement par un équipage japo-
nais, resta au Japon et prit ses quartiers à Décima. Le com-
merce commença à s'étendre sur de nouveaux produits
d'échange que le commissaire envoyait à Batavia, et en géné-
ral l'état des choses prit une tournure satisfaisante. Aussi le
gouvernement continua-t-il à se montrer très-complaisant
envers les Japonais, mais néanmoins avec prudence. Les
objets des demandes étaient souvent de nature à ne pouvoir
rendre aucun service pour le moment au gouvernement du
Japon; et une condescendance illimitée envers ce dernier
l'aurait pu fortifier dans ses dispositions peu amicales pour
l'élément étranger. C'est pour ces motifs que la Hollande
refusa d'établir une fabrique de machines, de fournir pour
une fonderie de canons une machine à vapeur et un marteau
à vapeur avec les accessoires, et de construire à Décima un
magasin pour la marine japonaise. En revanche on ne fit au-
cune difficulté pour promettre la construction d'un troisième
schooner à hélice, et pour ordonner un essai pour la vente
de toile européenne aux enchères publiques. Le commissaire
reçut l'ordre de tirer le meilleur profit possible de la marche
des événements pour rendre le Ja p on accessi b le au libre
com et de cont i nuer les n é gociations poar un
tryjffi général. Il devait en outre insister sur la
rétiens pour l'exercice de leur cu l te, et
cijgkins usa g es in j urieux pour le c h ristia-
iB^^eT^p^S'en^les principales mesures et dispositions
prises par le gouvernement hollandais au printemps de 1856.
Le 15 septembre 1856, le commissaire hollandais au Japon
envoya au ministère un rapport d'où il résultait que la con-
vention mentionnée, sauf quelques modifications peu im-
portantes, avait pris la forme d'un traité signé le 30 juil-
let 1856 à Nangasaki, par les plénipotentiaires des parties
contractantes. Mais, le 23 août 1856, M. Donker Curtius, le
plénipotentiaire de la Hollande, avait adressé aux autorités
su périeures de Nangasaki la proposition de renouer les négo-
ciations afin de discuter quelques articles additionnels au
traité. Ces nouvelles négociations n'eurent pas le résultat
désiré, et le ministère des colonies se vit dans l'obligation de
ne plus faire retarder la ratification du traité du 30 juillet.
Comme pendant ces négociations il s'était manifesté, de la
part des Japonais, une très-mauvaise volonté et peu de dis-
positions pour changer le système habituel des éternels ajour-
nements, et de l'exclusion des étrangers, le gouvernement
hollandais résolut de se montrer moins complaisant qu'au-
trefois envers le Japon. Il crut que ce serait agir contre ses
propres intérêts que de fortifier le gouvernement japonais
dans sa résistance aux demandes de toutes les puissances
maritimes, et de lui donner même des moyens de défense.
Ainsi dorénavant la Hollande n'accédera plus aux demandes
du Japon pour la fourniture de matériel de guerre, de
bateaux à vapeur, etc., etc. Mais d'un autre côté les mi-
nistres hollandais recommandent à leur gouvernement de ne
rien brusquer, mais de continuer à prêter tout secours pour
le développement intellectuel et industriel du Japon, d'en-
voyer les bateaux à vapeur promis, mais sous la condition
expresse que la paix soit maintenue au Japon, et de laisser
en attendant le détachement de marine, servant à l'instruction
navale des Japonais, dans le port de Décima.
En même temps, le commissaire hollandais a reçu ordre de
diriger tous ses efforts vers ce but, de faire ouvrir le Japon
au commerce de l'Europe, en commençant par faire passer
peu à peu tout le commerce des mains du gouvernement hol-
landais à celles des commerçants particuliers.
G. WAGENER.
- FAITS DIVERS.
Nous lisons dans la Patrie :
« Nous croyons savoir que des négociations officielles se
poursuivent entre la France et l'Angleterre au sujet d'un
échange de territoire dans les Indes. La base de ces pourpar-
lers serait la cession par la France de nos possessions de
Chandernagor, contre un territoire équivalent que l'Angle-
terre nous céderait autour de Pondichéfy, le centre de nos
colonies indiennes.
» Nous croyons savoir également que le transport la Dor-
dogne, en partance en ce moment à Toulon pour l'Indo-
Chine, recevra comme passagers environ 150 soldats d'infan-
terie de marine, destinés à renforcer la garnison de Chander-
nagor.
» Du reste, cette mesure est toute de précaution; car, à la
date du dernier courrier, non-seulement nos compatriotes dans
l'Inde n'avaient pas été inquiétés par les révoltés, mais de
plus les appréhensions qu'on avait conçues d'abord avaient
beaucoup diminué.
» La Dordogne déposera également des soldats d'infanterie
de marine au Sénégal, à Mayotte et à la Réunion. »
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