Presse et revues
20 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1857 25 novembre 1857
Description : 1857/11/25 (A2,N35). 1857/11/25 (A2,N35).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306343
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. ml
» Le malheur doit être bien plus sensible encore à Damas.
» Il y a une quinzaine de jours que cette fâcheuse nou-
velle a commencé à se répandre à Bagdad : les uns y croyaient,
les autres doutaient; malheureusement, le 27 juillet, elle a
été continuée par le fils même du chef de la caravane, qui
vint à Bagdad solliciter des secours. Une députation s'était
formée et devait partir le 2 courant avec des lettres pressantes
du gouverneur général de Bagdad pour le grand cheikh des
Anézis , dans l'espoir de racheter au moins une partie des
marchandises capturées. C'était déjà un peu tard, et on ne
s'explique pas encore aujourd'hui pourquoi cette députation
est encore ici, remettant son départ d'un jour à l'autre. Il
est probable que les Anézis n'auront pas tardé si longtemps
à se partager ce superbe butin.
n Le courrier d'Angleterre, qui régulièrement arrive de
Beyrouth par Damas tous les quinze jours, avec les dépêches
des Indes, se trouva aujourd'hui en retard de cinq jours. On
craint, non sans raison, que les Arabes qui ont pris la cara-
vane n'en aient fait autant du courrier anglais. »
• ——^
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont de Bombay 18 oc-
tobre, Calcutta 9 octobre, Madras 14 octobre, Galle 23 oc-
tobre.
Les nouvelles de Hong-kong sont du 5 octobre, et de
Sinnapore, 6 octobre.
Dans les Indes, le vieux roi de Dehli avait été fait prison-
nier après la prise de la ville. Lucknow, dans le royaume
d'Oude, avait été ravitaillée par le major général Havelock.
Les insurgés tenaient toujours la campagne; mais comme les
renforts d'Angleterre ont dû arriver à peu près complétement
en octobre et novembre , il est plus que probable que la si-
tuation des choses a dû beaucoup changer depuis les dernières
nouvelles.
A Singapore, les troupes arrivées de l'Angleterre pour la
Chine avaient rebroussé chemin, et s'étaient rendues à Cal-
cutta pour concourir à la répression de l'insurrection.
Il parait que l'Empereur de la Chine consent moins que
jamais à écouter les ouvertures de paix qui lui sont faites;
et lord Elgin demande, dit-on, qu'on le rappelle si l'on n'est
point en mesure d'agir cette année.
— Nous empruntons au Moniteur de la flotte du 19 no-
vembre quelques détails intéressants sur la Chine :
« M. Poutiatine, l'ambassadeur russe, est venu de Saint-
Pétersbourg aux établissements russes de l'Amour en soixante-
dix jours. Il s'est embarqué sur un bâtiment à vapeur russe,
VAmerica, et s'est rendu dans le golfe de Pé-chi-li avant que
de venir à Shang-Haï. On dit que l'envoyé russe était accom-
pagné de quatre autres bâtiments de guerre, mais ce fait est
incertain. Ce qui ne l'est pas, c'est que M. Poutiatine aurait
remis au Peïho un message transmis à Péking, et on présume
que, lorsqu'il a quitté Shang-Haï sans indiquer sa destination,
c'était pour aller chercher la réponse à ce message. L'amiral
Poutiatine a pour secrétaire de légation une personne qui est
restée douze ans à Péking comme chef du collége des in-
terprètes.
» On est incertain sur l'accueil qui sera fait aux ambassa-
deurs de France et d'Angleterre; le plénipotentiaire russe
qui, à ce qu'il paraît, aurait annoncé à Shang-Haï qu il ve-
nait pour agir de concert avec eux, ne met pas en doute que
les ambassadeurs européens ne soient reçus à Péking; mais
il pense que le gouvernement du Céleste Empire se refusera
absolument à admettre des légations permanentes dans sa
capitale; ce serait, en un mot, la répétition de la réception qui
a été faite aux ambassades des lords Macartney et Amherst.
» Lord Elgin est revenu de Calcutta à Hong-kong, où, il est
arrivé le 20 septembre, sur un bâtiment de la Compagnie
Péninsulaire et Orientale.
» Nous savons, d'ailleurs, par une lettre datée de Singa-
pore, le 1" octobre dernier, que la frégate à vapeur l'Auda-
cieuse, portant M. le baron Gros et sa suite, est arrivée dans
le port le 28 septembre, après avoir fait en 51 jours la tra-
versée du Cap. M. le commandant d'Aboville se proposait de
reprendre la mer le 2 octobre pour rallier au mouillage de
Castle Peak Bay le pavillon de M. le contre-amiral Rigault de
Genouilly. L'état sanitaire du personnel était des plus satis-
faisants.
« La corvette la Capricieuse et le transport mixte la Du-
rance étaient mouillés, le 14 septembre, près de l'embou-
chure du Yang-tse-kiang ; ces deux bâtiments étaient sur le
point de donner en rivière, ils avaient heureusement échappé
à un typhon qui a produit des ravages énormes à Shang-Haï
et sur les navires qui se trouvaient dans ces parases.
» Les typhons s'étaient succédé jusqu'à cette époque dans
le nord de la Chine avec une remarquable violence; il n'y en
avait pas encore eu dans le sud. S'il en arrive au mois d'oc-
tobre, les bâtiments de la division seront en mesure de les re-
cevoir. La Némésis est mouillée dans l'anse parfaitement
abritée des Frères, au fond de la baie de Castle-Peak , et selon
toute probabilité le Catinat sera de retour du golfe de Tonkin
vers la fin de septembre. n
-- D'après le Daily-News du 18 novembre, le secrétaire
général des postes, M. Rowland-Hill, a fait publier l'avis
suivant :
Ci On a trouvé qu'avec les dispositions actuelles les malles
de l'Inde expédiées via Southampton subissent un retard
considérable, soit à Malte ou à Alexandrie, pour attendre
l'arrivée des malles envoyées via Marseille; pour remédier à
cet inconvénient et pour accélérer en même temps l'arrivée
des malles à Londres, on se propose de faire partir les malles
de l'Inde via Marseille un jour plus tôt qu'à présent. Ainsi, à
partir de la fin de l'année les malles de la Méditerranée, de
l'Inde, de la Chine, etc., prenant la voie de Marseille, quit-
teront Londres les 9 et 25 de chaque mois au soir, excepté
quand ces dates tomberont sur un dimanche ou un jour de
fête ; dans ce cas elles partiront le lendemain. »
— Le transport mixte la Dordogne, au commandement
duquel M. le capitaine de frégate Faucon vient d'être nommé,
a reçu l'ordre de faire toutes ses dispositions pour pouvoir
quitter Toulon du 15 au 20 novembre. Ce bâtiment, qui va
entreprendre une longue campagne, emporte des présents
pour le souverain du Camboge, État de l'Asie tributaire de
l'empire d'Annam. Au milieu des persécutions exercées en ce
moment contre les chrétiens de cette partie du monde , ce
prince a montré des dispositions bienveillantes et le désir
d'entrer en relations avec les puissances occidentales.
La Dordogne, en se rendant en Chine, touchera à la Réu-
nion, à Gorée et à Pondichéry.
— Le Sultan a apporté en Angleterre la nouvelle annon-
çant que le major Collinswood, du 21e régiment et qui pré-
cédemment appartenait au corps du service de transport en
Crimée, a, ainsi que le capitaine Maycook, du 14e régiment,
recu l'ordre de se rendre de Malte à Alexandrie pour assister
le colonel Cocklington à opérer le transport des troupes par
l'Égypte.
Les journaux anglais annoncent chaque jour le départ de
C'
» Le malheur doit être bien plus sensible encore à Damas.
» Il y a une quinzaine de jours que cette fâcheuse nou-
velle a commencé à se répandre à Bagdad : les uns y croyaient,
les autres doutaient; malheureusement, le 27 juillet, elle a
été continuée par le fils même du chef de la caravane, qui
vint à Bagdad solliciter des secours. Une députation s'était
formée et devait partir le 2 courant avec des lettres pressantes
du gouverneur général de Bagdad pour le grand cheikh des
Anézis , dans l'espoir de racheter au moins une partie des
marchandises capturées. C'était déjà un peu tard, et on ne
s'explique pas encore aujourd'hui pourquoi cette députation
est encore ici, remettant son départ d'un jour à l'autre. Il
est probable que les Anézis n'auront pas tardé si longtemps
à se partager ce superbe butin.
n Le courrier d'Angleterre, qui régulièrement arrive de
Beyrouth par Damas tous les quinze jours, avec les dépêches
des Indes, se trouva aujourd'hui en retard de cinq jours. On
craint, non sans raison, que les Arabes qui ont pris la cara-
vane n'en aient fait autant du courrier anglais. »
• ——^
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont de Bombay 18 oc-
tobre, Calcutta 9 octobre, Madras 14 octobre, Galle 23 oc-
tobre.
Les nouvelles de Hong-kong sont du 5 octobre, et de
Sinnapore, 6 octobre.
Dans les Indes, le vieux roi de Dehli avait été fait prison-
nier après la prise de la ville. Lucknow, dans le royaume
d'Oude, avait été ravitaillée par le major général Havelock.
Les insurgés tenaient toujours la campagne; mais comme les
renforts d'Angleterre ont dû arriver à peu près complétement
en octobre et novembre , il est plus que probable que la si-
tuation des choses a dû beaucoup changer depuis les dernières
nouvelles.
A Singapore, les troupes arrivées de l'Angleterre pour la
Chine avaient rebroussé chemin, et s'étaient rendues à Cal-
cutta pour concourir à la répression de l'insurrection.
Il parait que l'Empereur de la Chine consent moins que
jamais à écouter les ouvertures de paix qui lui sont faites;
et lord Elgin demande, dit-on, qu'on le rappelle si l'on n'est
point en mesure d'agir cette année.
— Nous empruntons au Moniteur de la flotte du 19 no-
vembre quelques détails intéressants sur la Chine :
« M. Poutiatine, l'ambassadeur russe, est venu de Saint-
Pétersbourg aux établissements russes de l'Amour en soixante-
dix jours. Il s'est embarqué sur un bâtiment à vapeur russe,
VAmerica, et s'est rendu dans le golfe de Pé-chi-li avant que
de venir à Shang-Haï. On dit que l'envoyé russe était accom-
pagné de quatre autres bâtiments de guerre, mais ce fait est
incertain. Ce qui ne l'est pas, c'est que M. Poutiatine aurait
remis au Peïho un message transmis à Péking, et on présume
que, lorsqu'il a quitté Shang-Haï sans indiquer sa destination,
c'était pour aller chercher la réponse à ce message. L'amiral
Poutiatine a pour secrétaire de légation une personne qui est
restée douze ans à Péking comme chef du collége des in-
terprètes.
» On est incertain sur l'accueil qui sera fait aux ambassa-
deurs de France et d'Angleterre; le plénipotentiaire russe
qui, à ce qu'il paraît, aurait annoncé à Shang-Haï qu il ve-
nait pour agir de concert avec eux, ne met pas en doute que
les ambassadeurs européens ne soient reçus à Péking; mais
il pense que le gouvernement du Céleste Empire se refusera
absolument à admettre des légations permanentes dans sa
capitale; ce serait, en un mot, la répétition de la réception qui
a été faite aux ambassades des lords Macartney et Amherst.
» Lord Elgin est revenu de Calcutta à Hong-kong, où, il est
arrivé le 20 septembre, sur un bâtiment de la Compagnie
Péninsulaire et Orientale.
» Nous savons, d'ailleurs, par une lettre datée de Singa-
pore, le 1" octobre dernier, que la frégate à vapeur l'Auda-
cieuse, portant M. le baron Gros et sa suite, est arrivée dans
le port le 28 septembre, après avoir fait en 51 jours la tra-
versée du Cap. M. le commandant d'Aboville se proposait de
reprendre la mer le 2 octobre pour rallier au mouillage de
Castle Peak Bay le pavillon de M. le contre-amiral Rigault de
Genouilly. L'état sanitaire du personnel était des plus satis-
faisants.
« La corvette la Capricieuse et le transport mixte la Du-
rance étaient mouillés, le 14 septembre, près de l'embou-
chure du Yang-tse-kiang ; ces deux bâtiments étaient sur le
point de donner en rivière, ils avaient heureusement échappé
à un typhon qui a produit des ravages énormes à Shang-Haï
et sur les navires qui se trouvaient dans ces parases.
» Les typhons s'étaient succédé jusqu'à cette époque dans
le nord de la Chine avec une remarquable violence; il n'y en
avait pas encore eu dans le sud. S'il en arrive au mois d'oc-
tobre, les bâtiments de la division seront en mesure de les re-
cevoir. La Némésis est mouillée dans l'anse parfaitement
abritée des Frères, au fond de la baie de Castle-Peak , et selon
toute probabilité le Catinat sera de retour du golfe de Tonkin
vers la fin de septembre. n
-- D'après le Daily-News du 18 novembre, le secrétaire
général des postes, M. Rowland-Hill, a fait publier l'avis
suivant :
Ci On a trouvé qu'avec les dispositions actuelles les malles
de l'Inde expédiées via Southampton subissent un retard
considérable, soit à Malte ou à Alexandrie, pour attendre
l'arrivée des malles envoyées via Marseille; pour remédier à
cet inconvénient et pour accélérer en même temps l'arrivée
des malles à Londres, on se propose de faire partir les malles
de l'Inde via Marseille un jour plus tôt qu'à présent. Ainsi, à
partir de la fin de l'année les malles de la Méditerranée, de
l'Inde, de la Chine, etc., prenant la voie de Marseille, quit-
teront Londres les 9 et 25 de chaque mois au soir, excepté
quand ces dates tomberont sur un dimanche ou un jour de
fête ; dans ce cas elles partiront le lendemain. »
— Le transport mixte la Dordogne, au commandement
duquel M. le capitaine de frégate Faucon vient d'être nommé,
a reçu l'ordre de faire toutes ses dispositions pour pouvoir
quitter Toulon du 15 au 20 novembre. Ce bâtiment, qui va
entreprendre une longue campagne, emporte des présents
pour le souverain du Camboge, État de l'Asie tributaire de
l'empire d'Annam. Au milieu des persécutions exercées en ce
moment contre les chrétiens de cette partie du monde , ce
prince a montré des dispositions bienveillantes et le désir
d'entrer en relations avec les puissances occidentales.
La Dordogne, en se rendant en Chine, touchera à la Réu-
nion, à Gorée et à Pondichéry.
— Le Sultan a apporté en Angleterre la nouvelle annon-
çant que le major Collinswood, du 21e régiment et qui pré-
cédemment appartenait au corps du service de transport en
Crimée, a, ainsi que le capitaine Maycook, du 14e régiment,
recu l'ordre de se rendre de Malte à Alexandrie pour assister
le colonel Cocklington à opérer le transport des troupes par
l'Égypte.
Les journaux anglais annoncent chaque jour le départ de
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