Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1857 10 novembre 1857
Description : 1857/11/10 (A2,N34). 1857/11/10 (A2,N34).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530633p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MEUS. "iï
CHAMBRE DE COMMERCE DE TOULOUSE.
Toulouse, le 21 octobre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps, ministre plénipotentiaire,
à Paris.
Monsieur le Ministre,
Pour répondre au vœu que vous lui avez exprimé, et heu-
reuse de s'associer à l'oeuvre si éminemment utile que vous
poursuivez, la Chambre de commerce de Toulouse, que j'ai
l'honneur de présider, vient de prendre une délibération dont
je m'empresse de vous faire tenir une ampliation.
Je joins à ce témoignage de sympathie pour vos projets,
les remercîments empressés de la Chambre pour les commu-
nications que vous avez bien voulu lui adresser dans cette oc-
casion, et qu'elle recevra sans cesse avec l'intérêt le plus vif.
Recevez, monsieur le Ministre, l'assurance de tous mes
sentiments de considération très-distinguée.
Le président de la Chambre,
J.-A. MATHER.
Extrait du procès-verbal de la séance du 17 octobre 1857.
M. Langlade fait un rapport oral sur la demande, accom-
pagnée de documents a l'appui, adressée à la Chambre rela-
tivement au percement de l'isthme de Suez.
Adoptant les conclusions du rapport, la Chambre prend la
délibération suivante :
Considérant que la jonction de la mer Rouge à la Médi-
terranée par une voie navigable, accessible aux navires du
plus fort tonnage, l'emporte en économie et en célérité sur
tout autre moyen de transport, en fait de marchandises, et
qu'il est démontré qu'une telle voie est possible par l'isthme
de Suez;
Considérant que, sur ce point, une telle voie de navigation
abrége considérablement les rapports commerciaux de l'Eu-
rope et de la France en particulier avec les Indes, et leur
ouvre un nouvel avenir;
Considérant qu'une telle entreprise, en devenant, suivant
les auteurs du projet, une œuvre et une propriété interna-
tionale, revêt un caractère de haute utilité politique qui doit
attirer sur elle la sollicitude de tous les gouvernements;
La Chambre de commerce de Toulouse émet le vœu que le
gouvernement de Sa Majesté l'Empereur favorise de toute son
influence la réalisation du projet d'un canal maritime inter-
national par l'isthme de Suez;
Et délibère qu'ampliation du vœu qu'elle vient d'émettre
sera immédiatement adressée à Son Excellence le Ministre de
l'agriculture, du commerce et des travaux publics.
Pour extrait conforme :
Le président de la Chambre,
J.-A. MATHER.
CHAMBRE DE COMMERCE DE TOURS.
Tours, le 4 novembre 1857.
A monsieur le Minisire plénipotentiaire, Président de la
Compagnie universelle du canal de Suez.
Monsieur le Ministre,
J'ai l'honneur de vous accuser réception des lettres, en date
du 12 août dernier, que vous avez adressées, l'une à moi,
particulièrement, et l'autre aux membres de la Chambre de
commerce, pour appeler leur attention sur la question du
percement de l'isthme de Suez.
La Chambre a examiné avec un vif intérêt les documents
joints à vos deux lettres, concernant cette question. -
Elle a décidé à l'unanimité qu'elle adresserait à Son Ex-
cellence M. le Ministre de l'agriculture, du commerce et
des travaux publics, une copie de la délibération qu'elle a
prise dans sa séance du 15 octobre dernier, pour le prier
d'intervenir auprès du gouvernement en faveur de la prompte
exécution de ce beau projet, qui fait le plus grand honneur à
celui qui l'a conçu.
J'ai l'honneur d'être, monsieur le Ministre, avec le plus
profond respect, votre très-humble et très-obéissant
serviteur,
Le président,
E. MAME.
Extrait du procès-verbal de la séance du 15 octobre 1857.
La chambre prend communication :
Premièrement, de deux lettres en date du 12 août dernier,
adressées par M. Ferdinand de Lesseps, ministre plénipoten-
tiaire, président fondateur de la Compagnie universelle du
canal de Suez, l'une à Monsieur le président et l'autre aux
membres de la Chambre de commerce, pour appeler leur
attention sur la question du projet de percement de l'isthme
de Suez ;
Deuxièmement, des documents joints à ces lettres concer-
nant ce projet.
Après en avoir délibéré :
Considérant que toutes les nations doivent prêter leur con-
cours à la réalisation du projet de M. Ferdinand de Lesseps,
appelé à rendre à l'humanité les plus immenses services;
Que le percement de l'isthme de Suez, en opérant la jonc-
tion de la Méditerranée à la mer Rouge, est destiné à abréger
considérablement la distance qui sépare les deux mondes, à
favoriser le commerce de l'Orient, à développer l'industrie
de l'Occident, et à propager la civilisation dans le monde
entier ;
Que la France aura une large part du bienfait qui doit
résulter pour tous de l'accomplissement du canal de Suez;
Émet le vœu que le gouvernement de l'Empereur favorise
la prompte exécution de ce grand projet.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
LE CONSTITUTIONNEL
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous avons lu avec grand plaisir l'article suivant du
Constitutionnel du 2G octobre. Cet article est du à
notre honorable collaborateur M. P. Dubois :
« Il n'y a rien de plus frappant, au milieu des reproches
de démoralisation qu'on adresse de toutes parts à notre so-
ciété française, que de voir l'opinion se passioijner chez nous
pour une idée, uniquement parce qu'elle est grande, honnête
et utile. Si cette idée est réduite à ses propres forces ; si elle
n'a d'autre appui que son mérite même ; si elle n'est livrée à
aucune coterie, à aucune influence, son triomphe n'est que
plus significatif et ne réfute que mieux les accusations for-
mulées par des esprits chagrins, à la grande satisfaction de
nos ennemis et de nos rivaux.
,, Tel est le rôle que remplit en ce moment l'idée du per-
cement de l'isthme de Suez. Elle était bien modeste à sa nais-
sance, bien qu'elle recélàt dans ses flancs, avec la civilisation
de centaines de millions de créatures humaines, toute une
révolution commerciale. Reprise par un de nos compatriotes
et tirée par lui du domaine des chimères où des plans inexé-
cutables l'avaient reléguée, cette idée, confiée d'abord à l'exa-
men de quelques savants, aurait bien pu mourir dans l'iso-
CHAMBRE DE COMMERCE DE TOULOUSE.
Toulouse, le 21 octobre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps, ministre plénipotentiaire,
à Paris.
Monsieur le Ministre,
Pour répondre au vœu que vous lui avez exprimé, et heu-
reuse de s'associer à l'oeuvre si éminemment utile que vous
poursuivez, la Chambre de commerce de Toulouse, que j'ai
l'honneur de présider, vient de prendre une délibération dont
je m'empresse de vous faire tenir une ampliation.
Je joins à ce témoignage de sympathie pour vos projets,
les remercîments empressés de la Chambre pour les commu-
nications que vous avez bien voulu lui adresser dans cette oc-
casion, et qu'elle recevra sans cesse avec l'intérêt le plus vif.
Recevez, monsieur le Ministre, l'assurance de tous mes
sentiments de considération très-distinguée.
Le président de la Chambre,
J.-A. MATHER.
Extrait du procès-verbal de la séance du 17 octobre 1857.
M. Langlade fait un rapport oral sur la demande, accom-
pagnée de documents a l'appui, adressée à la Chambre rela-
tivement au percement de l'isthme de Suez.
Adoptant les conclusions du rapport, la Chambre prend la
délibération suivante :
Considérant que la jonction de la mer Rouge à la Médi-
terranée par une voie navigable, accessible aux navires du
plus fort tonnage, l'emporte en économie et en célérité sur
tout autre moyen de transport, en fait de marchandises, et
qu'il est démontré qu'une telle voie est possible par l'isthme
de Suez;
Considérant que, sur ce point, une telle voie de navigation
abrége considérablement les rapports commerciaux de l'Eu-
rope et de la France en particulier avec les Indes, et leur
ouvre un nouvel avenir;
Considérant qu'une telle entreprise, en devenant, suivant
les auteurs du projet, une œuvre et une propriété interna-
tionale, revêt un caractère de haute utilité politique qui doit
attirer sur elle la sollicitude de tous les gouvernements;
La Chambre de commerce de Toulouse émet le vœu que le
gouvernement de Sa Majesté l'Empereur favorise de toute son
influence la réalisation du projet d'un canal maritime inter-
national par l'isthme de Suez;
Et délibère qu'ampliation du vœu qu'elle vient d'émettre
sera immédiatement adressée à Son Excellence le Ministre de
l'agriculture, du commerce et des travaux publics.
Pour extrait conforme :
Le président de la Chambre,
J.-A. MATHER.
CHAMBRE DE COMMERCE DE TOURS.
Tours, le 4 novembre 1857.
A monsieur le Minisire plénipotentiaire, Président de la
Compagnie universelle du canal de Suez.
Monsieur le Ministre,
J'ai l'honneur de vous accuser réception des lettres, en date
du 12 août dernier, que vous avez adressées, l'une à moi,
particulièrement, et l'autre aux membres de la Chambre de
commerce, pour appeler leur attention sur la question du
percement de l'isthme de Suez.
La Chambre a examiné avec un vif intérêt les documents
joints à vos deux lettres, concernant cette question. -
Elle a décidé à l'unanimité qu'elle adresserait à Son Ex-
cellence M. le Ministre de l'agriculture, du commerce et
des travaux publics, une copie de la délibération qu'elle a
prise dans sa séance du 15 octobre dernier, pour le prier
d'intervenir auprès du gouvernement en faveur de la prompte
exécution de ce beau projet, qui fait le plus grand honneur à
celui qui l'a conçu.
J'ai l'honneur d'être, monsieur le Ministre, avec le plus
profond respect, votre très-humble et très-obéissant
serviteur,
Le président,
E. MAME.
Extrait du procès-verbal de la séance du 15 octobre 1857.
La chambre prend communication :
Premièrement, de deux lettres en date du 12 août dernier,
adressées par M. Ferdinand de Lesseps, ministre plénipoten-
tiaire, président fondateur de la Compagnie universelle du
canal de Suez, l'une à Monsieur le président et l'autre aux
membres de la Chambre de commerce, pour appeler leur
attention sur la question du projet de percement de l'isthme
de Suez ;
Deuxièmement, des documents joints à ces lettres concer-
nant ce projet.
Après en avoir délibéré :
Considérant que toutes les nations doivent prêter leur con-
cours à la réalisation du projet de M. Ferdinand de Lesseps,
appelé à rendre à l'humanité les plus immenses services;
Que le percement de l'isthme de Suez, en opérant la jonc-
tion de la Méditerranée à la mer Rouge, est destiné à abréger
considérablement la distance qui sépare les deux mondes, à
favoriser le commerce de l'Orient, à développer l'industrie
de l'Occident, et à propager la civilisation dans le monde
entier ;
Que la France aura une large part du bienfait qui doit
résulter pour tous de l'accomplissement du canal de Suez;
Émet le vœu que le gouvernement de l'Empereur favorise
la prompte exécution de ce grand projet.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
LE CONSTITUTIONNEL
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous avons lu avec grand plaisir l'article suivant du
Constitutionnel du 2G octobre. Cet article est du à
notre honorable collaborateur M. P. Dubois :
« Il n'y a rien de plus frappant, au milieu des reproches
de démoralisation qu'on adresse de toutes parts à notre so-
ciété française, que de voir l'opinion se passioijner chez nous
pour une idée, uniquement parce qu'elle est grande, honnête
et utile. Si cette idée est réduite à ses propres forces ; si elle
n'a d'autre appui que son mérite même ; si elle n'est livrée à
aucune coterie, à aucune influence, son triomphe n'est que
plus significatif et ne réfute que mieux les accusations for-
mulées par des esprits chagrins, à la grande satisfaction de
nos ennemis et de nos rivaux.
,, Tel est le rôle que remplit en ce moment l'idée du per-
cement de l'isthme de Suez. Elle était bien modeste à sa nais-
sance, bien qu'elle recélàt dans ses flancs, avec la civilisation
de centaines de millions de créatures humaines, toute une
révolution commerciale. Reprise par un de nos compatriotes
et tirée par lui du domaine des chimères où des plans inexé-
cutables l'avaient reléguée, cette idée, confiée d'abord à l'exa-
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