Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 octobre 1857 25 octobre 1857
Description : 1857/10/25 (A2,N33). 1857/10/25 (A2,N33).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306328
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 453
qu'ici contre ce canal, sur lequel il a tant et si malheureu-
sement déclamé.
Le bruit court également que Son Altesse Impériale le
prince Napoléon viendra visiter l'Egypte vers la fin de no-
vembre prochain. On dit que le gouvernement fait préparer
ses plus belles résidences à Alexandrie et au Caire pour l'im-
pé l iai visiteur.
Pour extrait : ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway Times du 10 et du 18 octobre publie la suite
de son premier article sur l'avenir commercial du canal de
Suez.
Le Hereford Times du 3 octobre publie un excellent article
intitulé : « Le canal de Suez, » et que nous résumons ici.
« Il est étrange, dit ce journal, qu'à notre époque, oit
dans toutes les grandes entreprises les difficultés matérielles
de l'exécution disparaissent de plus en plus devant les progrès
de l'art, pour ne laisser place qu'aux deux questions des frais
et du revenu, les deux entreprises les plus brillantes sous ce
dernier rapport restent encore à l'état de projets. L'isthme de
Suez est toujours à barrer la route naturelle entre nous et
l'Orient, tandis que l'isthme de Darien ajoute 6,000 milles au
voyage en Californie. Ce dernier cas est encore concevable, le
commerce avec la Californie ne datant que d'hier; mais l'autre
route a eu de l'importance pour l'Europe depuis les temps les
plus reculés, et son importance s'est accrue sans cesse dans
le dernier siècle, vu la nécessité de plus en plus urgente
d'une communication rapide avec les Indes anglaises. Tant
que l'Egypte était livrée à l'anarchie des Mamelouks, que la
Turquie était la terreur de trois continents et la Méditerranée
la proie des pirates, rien ne pouvait se faire; mais aujourd'hui
l'Egypte est devenue un Etat civilisé, la Turquie fait des progrès
rapides dans la voie des améliorations, la Méditerranée est
presque aussi sûre que le canal de la Manche; et pour cou-
ronner le tout, le peuple égyptien désire ardemment l'union
des deux mers. Malgré tout cela, malgré les travaux de la
Commission internationale qui ont mis hors de doute la possi-
bilité de l'entreprise, malgré la petitesse des frais en com-
paraison de l'immensité du résultat, malgré l'approbation
donnée par les marchands anglais, le canal de Suez n'est en-
core qu'un projet, à cause des difficultés politiques, les seules
qu'il reste à vaincre. Il
Le Hereford Times combat ensuite les objections de lord
Palmerston par des arguments que nos lecteurs connaissent
déjà suffisamment pour que nous croyions superflu d'y revenir.
« Ces objections politiques, continue ensuite l'article que
nous résumons, ne sont que temporaires par leur nature.
Le besoin de l'humanité exige l'établissement de la communi-
cation naturelle avec l'Inde, et cette route sera faite, quoi qu'en
disent les hommes politiques. Ils peuvent retarder mais non
empêcher une œuvre aussi essentielle pour le progrès de l'hu-
manité. Si la Turquie pouvait ne pas se maintenir sans que,
comme le dit lord Palmerston, l'Europe fût entravée dans son
commerce, sans que l'Inde restât au double de sa distance
naturelle de l'Europe et sans que l'Egypte fût exclue des
avantages d'une station intermédiaire entre l'Occident et l'O-
rient, ce serait tant pis pour la Turquie; le bon sens se de-
manderait bientôt si un tel résultat vaut bien les frais. Mais
nous ne pensons pas du tout que le maintien de la Turquie
exige de pareils sacrifices. Il est sûr au contraire que le canal
ajoutera à sa force, au lieu de la diminuer. n
Après avoir dit quelques mots sur le côté financier de la
question , le journal termine son article en insistant sur la
nécessité du canal en vue des événements de l'Inde.
The Free Press du 7 octobre publie un article sur le canal de
Suez, composé pour la plus grande partie de citations diverses
tirées d'une foule de documents. La fin de cet article s'applique
à démontrer que dans cette question du canal, comme dans
plusieurs circonstances de sa carrière politique, lord Palmerston
n'a pas su bien servir les vrais intérêts de son pays.
The bury Times du 10 octobre publie un article sur le
canal de Suez dans lequel, après quelques observations gé-
nérales sur cette entreprise et son importance en vue des évé-
nements des Indes, on blâme avec sévérité la politique de
lord Palmerston, tout en exprimant l'espérance que le gouver-
nement ne voudra pas prendre sur lui une si haute responsa-
bilité, en refusant son adhésion au vœu unanime du pays.
Le Derby telegraph and week/y county advertiser du
3 octobre, rend compte du volume anglais sur les meetings.
Cette analyse se termine par de sympathiques encouragements
adressés aux promoteurs du canal de Suez, et l'auteur va
même jusqu'à dire que l'opposition du gouvernement est en
ceci, comme en tant d'autres occasions, la preuve irrécusable
du mérite qu'a le projet qu'il combat.
La Presse d'Orient du 30 septembre annonce que les tra-
vaux du chemin de fer de Smyrne à Aïdin ont été solennel-
lement inaugurés le 22, par une fête où assistaient le Pacha,
MM. Wilkin frères, concessionnaires, et M. Mereditb, ingé-
nieur en chef. L'un des frères Wilkin a promis, dans son
discours, que les travaux une fois commencés ne discontinue-
raient plus. Cette assertion a été reçue avec une grande joie
par toute l'assistance.
Nous trouvons dans l'Espérance, Athènes, 8 octobre, journal
rédigé en français, un article remarquable de M. A. David
sur l'isthme de Suez. L'auteur considère cette grande entre-
prise sous ses rapports moraux et matériels, et il montre quel
intérêt peut y trouver la marine grecque.
Un autre journal grec, l'Hénosis (l'Union), qui se publie à
Hermopolis, publiait aussi dans son numéro du 13 septembre
un article tout à fait conçu dans le même esprit.
Enfin le Télégraphe des Cyclades du 24 septembre analysait
cet article de ï Union.
Nous prions M. A. David et les rédacteurs des journaux
grecs de recevoir nos sincères remerciments.
La Gazette de Trieste du 5 octobre reproduit l'excellent
article de M. Szarvady dans la Gazette de Cologne, dont nous
avons donné une analyse à nos lecteurs dans notre dernier
numéro.
La Gazette de Trieste du 7 octobre reproduit une partie
d'un article du Temps de Berlin, que nous analyserons dans
notre prochain numéro.
La Gazette de Cologne du 16 octobre publie un article sur
le canal de Suez, dans lequel l'auteur, M. Szarvady, insiste
particulièrement sur le revirement qui parait se manifester
de plus en plus dans la politique du gouvernement anglais.
Le jour de jeûne et d'humiliation n'a pas d'autre sens, que la
confession sincère que la nation anglaise a commis des fautes
graves dans sa politique aux Indes, et qu'elle est fermement
résolue à réorganiser le système d'administration et à établir
des relations plus intimes, eu s'efforçant de rapprocher
les deux pays le plus qu'il sera possible, à l'aide du canal de
Suez. Lord Palmerston a déjà commencé de fait à se repentir
de sa politique, en donnant son approbation au projet du té-
légraphe de la mer Rouge et au transport des troupes par la
voie de Suez. La conduite de la France ne peut que contribuer
à cette conversion ; car ses offres généreuses pour faciliter
qu'ici contre ce canal, sur lequel il a tant et si malheureu-
sement déclamé.
Le bruit court également que Son Altesse Impériale le
prince Napoléon viendra visiter l'Egypte vers la fin de no-
vembre prochain. On dit que le gouvernement fait préparer
ses plus belles résidences à Alexandrie et au Caire pour l'im-
pé l iai visiteur.
Pour extrait : ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway Times du 10 et du 18 octobre publie la suite
de son premier article sur l'avenir commercial du canal de
Suez.
Le Hereford Times du 3 octobre publie un excellent article
intitulé : « Le canal de Suez, » et que nous résumons ici.
« Il est étrange, dit ce journal, qu'à notre époque, oit
dans toutes les grandes entreprises les difficultés matérielles
de l'exécution disparaissent de plus en plus devant les progrès
de l'art, pour ne laisser place qu'aux deux questions des frais
et du revenu, les deux entreprises les plus brillantes sous ce
dernier rapport restent encore à l'état de projets. L'isthme de
Suez est toujours à barrer la route naturelle entre nous et
l'Orient, tandis que l'isthme de Darien ajoute 6,000 milles au
voyage en Californie. Ce dernier cas est encore concevable, le
commerce avec la Californie ne datant que d'hier; mais l'autre
route a eu de l'importance pour l'Europe depuis les temps les
plus reculés, et son importance s'est accrue sans cesse dans
le dernier siècle, vu la nécessité de plus en plus urgente
d'une communication rapide avec les Indes anglaises. Tant
que l'Egypte était livrée à l'anarchie des Mamelouks, que la
Turquie était la terreur de trois continents et la Méditerranée
la proie des pirates, rien ne pouvait se faire; mais aujourd'hui
l'Egypte est devenue un Etat civilisé, la Turquie fait des progrès
rapides dans la voie des améliorations, la Méditerranée est
presque aussi sûre que le canal de la Manche; et pour cou-
ronner le tout, le peuple égyptien désire ardemment l'union
des deux mers. Malgré tout cela, malgré les travaux de la
Commission internationale qui ont mis hors de doute la possi-
bilité de l'entreprise, malgré la petitesse des frais en com-
paraison de l'immensité du résultat, malgré l'approbation
donnée par les marchands anglais, le canal de Suez n'est en-
core qu'un projet, à cause des difficultés politiques, les seules
qu'il reste à vaincre. Il
Le Hereford Times combat ensuite les objections de lord
Palmerston par des arguments que nos lecteurs connaissent
déjà suffisamment pour que nous croyions superflu d'y revenir.
« Ces objections politiques, continue ensuite l'article que
nous résumons, ne sont que temporaires par leur nature.
Le besoin de l'humanité exige l'établissement de la communi-
cation naturelle avec l'Inde, et cette route sera faite, quoi qu'en
disent les hommes politiques. Ils peuvent retarder mais non
empêcher une œuvre aussi essentielle pour le progrès de l'hu-
manité. Si la Turquie pouvait ne pas se maintenir sans que,
comme le dit lord Palmerston, l'Europe fût entravée dans son
commerce, sans que l'Inde restât au double de sa distance
naturelle de l'Europe et sans que l'Egypte fût exclue des
avantages d'une station intermédiaire entre l'Occident et l'O-
rient, ce serait tant pis pour la Turquie; le bon sens se de-
manderait bientôt si un tel résultat vaut bien les frais. Mais
nous ne pensons pas du tout que le maintien de la Turquie
exige de pareils sacrifices. Il est sûr au contraire que le canal
ajoutera à sa force, au lieu de la diminuer. n
Après avoir dit quelques mots sur le côté financier de la
question , le journal termine son article en insistant sur la
nécessité du canal en vue des événements de l'Inde.
The Free Press du 7 octobre publie un article sur le canal de
Suez, composé pour la plus grande partie de citations diverses
tirées d'une foule de documents. La fin de cet article s'applique
à démontrer que dans cette question du canal, comme dans
plusieurs circonstances de sa carrière politique, lord Palmerston
n'a pas su bien servir les vrais intérêts de son pays.
The bury Times du 10 octobre publie un article sur le
canal de Suez dans lequel, après quelques observations gé-
nérales sur cette entreprise et son importance en vue des évé-
nements des Indes, on blâme avec sévérité la politique de
lord Palmerston, tout en exprimant l'espérance que le gouver-
nement ne voudra pas prendre sur lui une si haute responsa-
bilité, en refusant son adhésion au vœu unanime du pays.
Le Derby telegraph and week/y county advertiser du
3 octobre, rend compte du volume anglais sur les meetings.
Cette analyse se termine par de sympathiques encouragements
adressés aux promoteurs du canal de Suez, et l'auteur va
même jusqu'à dire que l'opposition du gouvernement est en
ceci, comme en tant d'autres occasions, la preuve irrécusable
du mérite qu'a le projet qu'il combat.
La Presse d'Orient du 30 septembre annonce que les tra-
vaux du chemin de fer de Smyrne à Aïdin ont été solennel-
lement inaugurés le 22, par une fête où assistaient le Pacha,
MM. Wilkin frères, concessionnaires, et M. Mereditb, ingé-
nieur en chef. L'un des frères Wilkin a promis, dans son
discours, que les travaux une fois commencés ne discontinue-
raient plus. Cette assertion a été reçue avec une grande joie
par toute l'assistance.
Nous trouvons dans l'Espérance, Athènes, 8 octobre, journal
rédigé en français, un article remarquable de M. A. David
sur l'isthme de Suez. L'auteur considère cette grande entre-
prise sous ses rapports moraux et matériels, et il montre quel
intérêt peut y trouver la marine grecque.
Un autre journal grec, l'Hénosis (l'Union), qui se publie à
Hermopolis, publiait aussi dans son numéro du 13 septembre
un article tout à fait conçu dans le même esprit.
Enfin le Télégraphe des Cyclades du 24 septembre analysait
cet article de ï Union.
Nous prions M. A. David et les rédacteurs des journaux
grecs de recevoir nos sincères remerciments.
La Gazette de Trieste du 5 octobre reproduit l'excellent
article de M. Szarvady dans la Gazette de Cologne, dont nous
avons donné une analyse à nos lecteurs dans notre dernier
numéro.
La Gazette de Trieste du 7 octobre reproduit une partie
d'un article du Temps de Berlin, que nous analyserons dans
notre prochain numéro.
La Gazette de Cologne du 16 octobre publie un article sur
le canal de Suez, dans lequel l'auteur, M. Szarvady, insiste
particulièrement sur le revirement qui parait se manifester
de plus en plus dans la politique du gouvernement anglais.
Le jour de jeûne et d'humiliation n'a pas d'autre sens, que la
confession sincère que la nation anglaise a commis des fautes
graves dans sa politique aux Indes, et qu'elle est fermement
résolue à réorganiser le système d'administration et à établir
des relations plus intimes, eu s'efforçant de rapprocher
les deux pays le plus qu'il sera possible, à l'aide du canal de
Suez. Lord Palmerston a déjà commencé de fait à se repentir
de sa politique, en donnant son approbation au projet du té-
légraphe de la mer Rouge et au transport des troupes par la
voie de Suez. La conduite de la France ne peut que contribuer
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