Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 octobre 1857 25 octobre 1857
Description : 1857/10/25 (A2,N33). 1857/10/25 (A2,N33).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306328
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
450 L'ISTHME DE SUEZ,
Sommes importées en 1857.
De Des Dei tildes occid.,
l'Australie. Ktals-l'ols. du Mexique, etc
livres ilerl. livres sterl. livres stnl.
l~trimestre. 2,894,000 667,500 4,338,200
2e trimestrc.. , ., 2,849,800 2,662,600 2,003,700
3- trimebtre 2,728,500 2,892,300 1,516,700
Total en neuf mois. 8,472,300 6,182,400 4,858,600
Dans les neuf mois } 8 247 600 6086400
correspondaniài de 185, 1 8,247,600 6,086.400 6(669,000
M. de 1855. 8,113,000 5,903,000 3,934,000
Le fait le plus remarquable qui ressorte de ce tableau, est
l'admirable régularité des envois d'or de l'Australie; que la
saison soit favorable ou non aux travaux des mineurs, que
les importations mensuelles varient avec les vents, la métro-
pole peut toujours être sûre de recevoir de sa jeune colonie
une somme de richesses qui reste à peu près constante tous
les ans. Les autres exportations de l'Australie, notamment
pour les Indes, sont très-peu considérables, et cela tient aux
différents modes de payements dans les divers pays du monde.
Ainsi, par exemple, l'Australie fait une forte consommation
de produits anglais dont les matières premières sont tirées des
Indes; on pourrait donc croire que l'Australie trouverait son
avantage à payer le prix des matières dans l'Inde même, et
à n'envoyer en Angleterre que le prix de la main-d'œuvre
au lieu de la valeur totale ; mais les Hindous refusent l'or et ne
veulent accepter que de l'argent en payement de leurs mar-
chandises. En conséquence, l'Angleterre est obligée d'acheter
avec l'or australien de l'argent sur tous les marchés du
monde, pour payer les marchandises importées des Indes et
de la Chine, qui absorbent annuellement une somme de 10 à
Il millions de liv. st. en argent.
On voit par ce qui précède que les richesses de l'Australie
contribuent de la manière la plus efficace au développement
du commerce avec l'Inde et la Chine; et cette influence aura
des conséquences incalculables, aussitôt que les trésors accu-
mulés depuis longtemps feront naître chez les Indous et les
Chinois le désir de goûter des fruits inconnus de l'arbre de la
civilisation européenne; ce sera le premier pas décisif vers
un rapprochement intime des deux extrémités du vieux
monde.
FRÉDÉRIC SZARVADY.
L'EMPIRË DU JAPON.
Nous empruntons à la Gazette de Trieste du 6 octobre la
notice suivante sur le Japon, qui ne nous parait pas dépourvue
d'intérêt.
La cour de Jeddo, d'après les conseils de la Hollande,
ayant envoyé aux consuls des puissances européennes une dé-
claration portant que le gouvernement est disposé à conclure
des traités de commerce et d'amitié, on peut considérer comme
un fait accompli l'ouverture définitive de l'empire japonnais. Ce
fait exercera une grande influence sur le commerce du monde.
L'archipel du Japon est formé d'une réunion d'îles qui vis-à-
vis du continent asiatique occupe à peu près la même position
que les îles britanniques vis-à-vis du continent européen, et
dont les habitants sont peut-être le peuple le plus intelligent
de toute l'Asie orientale. Déjà aujourd'hui l'agriculture a pris
un développement admirable dans le Japon. Les montagnes
et les collines sont cultivées jusqu'à leurs sommets , et tous
les voyageurs qui ont visité Nangasaki, parlent avec admira-
tion d'une culture qui a entouré la ville d'une couronne de vé-
gétation des plus magnifiques et qui s'étend jusqu'aux pics
les plus élevés des montagnes. La base de l'agriculture ja-
ponnaise est formée par la culture du riz, qui a donné lieu
de son côté à un système de travaux d'irrigation très-étendus.
En faisant alterner les semences d'une manière conforme aux
principes d'une bonne agriculture, on obtient deux récoltes
par an au Aipon et aux îles Lou-Tchou. A côté du maïs, des
ignames et de la canne à sucre , on cultive aussi le froment
avec beaucoup de succès. Le Japon a une richesse considérable
de bois fins. On trouve dans ses forêts Vurusi, dont la résine
sert à la fabrication de ce beau laque que l'on n'a pas encore
su reproduire en Europe. Le bambou et le pisang fournissent
les matières pour une espèce de tissu très-répandue dans le
pays. Les Japonnais fabriquent aussi du papier d'imprimerie
avec les fibres du bambou. Le fruit d'une espèce de noyer donne
une huile d'un goût exquis, tandis que le bois des fruits sert à
la fabrication d'une couleur qui ressemble beaucoup au noir de
Chine. La camomille, introduite au IXC ou Xe siècle, est ac-
tuellement une des plantes de culture les plus ,importantes.
En fait de minéraux, il faut surtout mentionner l'or, que l'on
trouve en grande quantité dans la province de Sado.
L'ile d'Or (Kin-Sima) et Vile d'Argent (Gin-Sima) doivent
leurs noms à leurs richesses en métaux. L'argent est trouvé
principalement au Nipon, et les Portugais en ont exporté au-
trefois jusqu'à trois millions de dollars dans une seule année.
Le cuivre est aussi très-répandu dans le pays, et passe pour
être excellent. Le fer se trouve principalement dans trois
provinces, et on assure que l'acier du Japon égale le meilleur
acier anglais. Des mines de houille s'étendent surtout dans les
provinces du Nord, et fournissent un combustible que le com-
modore Perry représente comme excellent. En outre le pays
possède une richesse extraordinaire dans le soufre, notam-
ment la province de Satsuma, et l'île du Soufre (Ivo-Ga-Sima).
Les côtes sont garnies de bancs de coraux précieux, et on y
pêche des perles d'une grande beauté.
Quant à l'industrie, nous avons déjà parlé de la fabrication
de l'acier dans laquelle les Japonnais sont très-avancés. Ils
sont en général très-habiles à travailler les métaux; leurs
statues et leurs monnaies le prouvent. Dans les grandes villes,
il y a de nombreuses manufactures de soie et de porcelaine,
ainsi que des fabriques de laque qui produisent ces objets
connus dans le monde entier pour leur beauté. Les Japonnais
sont moins habiles dans la fabrication des verreries, et il est
probable que l'importation de ces sortes de marchandises
pour les capitales Jeddo, Myako, Chosako et Nangasaki est
susceptible de prendre un développement considérable. Jus-
qu'aujourd'hui on n'y connaît que des miroirs en métal. En
revanche, l'imprimerie a atteint un degré très-clevé de l'art,
et les différents papiers surtout méritent une attention spéciale.
L'imprimerie en couleurs est également en usage depuis long-
temps, et poussée à un degré de perfection que l'on ne con-
naît pas encore en Europe. A cet égard, il faut mentionner
l'impression en relief très en usage au Japon, et la variété des
couleurs, qui sont toutes de simples substances d'extraction.
Les Japonnais possèdent une habileté non moins grande dans
la tannerie, la distillation, l'art du teinturier, pour lequel ils
se servent souvent de matières inconnues, et d'autres indus-
tries en partie ignorées en Europe.
Dans ces circonstances, il ne peut y avoir de doute que plus
tôt ou plus tard l'empire Japonnais ne devienne un des centres
importants du commerce universel.
G. WAGEXER.
Sommes importées en 1857.
De Des Dei tildes occid.,
l'Australie. Ktals-l'ols. du Mexique, etc
livres ilerl. livres sterl. livres stnl.
l~trimestre. 2,894,000 667,500 4,338,200
2e trimestrc.. , ., 2,849,800 2,662,600 2,003,700
3- trimebtre 2,728,500 2,892,300 1,516,700
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M. de 1855. 8,113,000 5,903,000 3,934,000
Le fait le plus remarquable qui ressorte de ce tableau, est
l'admirable régularité des envois d'or de l'Australie; que la
saison soit favorable ou non aux travaux des mineurs, que
les importations mensuelles varient avec les vents, la métro-
pole peut toujours être sûre de recevoir de sa jeune colonie
une somme de richesses qui reste à peu près constante tous
les ans. Les autres exportations de l'Australie, notamment
pour les Indes, sont très-peu considérables, et cela tient aux
différents modes de payements dans les divers pays du monde.
Ainsi, par exemple, l'Australie fait une forte consommation
de produits anglais dont les matières premières sont tirées des
Indes; on pourrait donc croire que l'Australie trouverait son
avantage à payer le prix des matières dans l'Inde même, et
à n'envoyer en Angleterre que le prix de la main-d'œuvre
au lieu de la valeur totale ; mais les Hindous refusent l'or et ne
veulent accepter que de l'argent en payement de leurs mar-
chandises. En conséquence, l'Angleterre est obligée d'acheter
avec l'or australien de l'argent sur tous les marchés du
monde, pour payer les marchandises importées des Indes et
de la Chine, qui absorbent annuellement une somme de 10 à
Il millions de liv. st. en argent.
On voit par ce qui précède que les richesses de l'Australie
contribuent de la manière la plus efficace au développement
du commerce avec l'Inde et la Chine; et cette influence aura
des conséquences incalculables, aussitôt que les trésors accu-
mulés depuis longtemps feront naître chez les Indous et les
Chinois le désir de goûter des fruits inconnus de l'arbre de la
civilisation européenne; ce sera le premier pas décisif vers
un rapprochement intime des deux extrémités du vieux
monde.
FRÉDÉRIC SZARVADY.
L'EMPIRË DU JAPON.
Nous empruntons à la Gazette de Trieste du 6 octobre la
notice suivante sur le Japon, qui ne nous parait pas dépourvue
d'intérêt.
La cour de Jeddo, d'après les conseils de la Hollande,
ayant envoyé aux consuls des puissances européennes une dé-
claration portant que le gouvernement est disposé à conclure
des traités de commerce et d'amitié, on peut considérer comme
un fait accompli l'ouverture définitive de l'empire japonnais. Ce
fait exercera une grande influence sur le commerce du monde.
L'archipel du Japon est formé d'une réunion d'îles qui vis-à-
vis du continent asiatique occupe à peu près la même position
que les îles britanniques vis-à-vis du continent européen, et
dont les habitants sont peut-être le peuple le plus intelligent
de toute l'Asie orientale. Déjà aujourd'hui l'agriculture a pris
un développement admirable dans le Japon. Les montagnes
et les collines sont cultivées jusqu'à leurs sommets , et tous
les voyageurs qui ont visité Nangasaki, parlent avec admira-
tion d'une culture qui a entouré la ville d'une couronne de vé-
gétation des plus magnifiques et qui s'étend jusqu'aux pics
les plus élevés des montagnes. La base de l'agriculture ja-
ponnaise est formée par la culture du riz, qui a donné lieu
de son côté à un système de travaux d'irrigation très-étendus.
En faisant alterner les semences d'une manière conforme aux
principes d'une bonne agriculture, on obtient deux récoltes
par an au Aipon et aux îles Lou-Tchou. A côté du maïs, des
ignames et de la canne à sucre , on cultive aussi le froment
avec beaucoup de succès. Le Japon a une richesse considérable
de bois fins. On trouve dans ses forêts Vurusi, dont la résine
sert à la fabrication de ce beau laque que l'on n'a pas encore
su reproduire en Europe. Le bambou et le pisang fournissent
les matières pour une espèce de tissu très-répandue dans le
pays. Les Japonnais fabriquent aussi du papier d'imprimerie
avec les fibres du bambou. Le fruit d'une espèce de noyer donne
une huile d'un goût exquis, tandis que le bois des fruits sert à
la fabrication d'une couleur qui ressemble beaucoup au noir de
Chine. La camomille, introduite au IXC ou Xe siècle, est ac-
tuellement une des plantes de culture les plus ,importantes.
En fait de minéraux, il faut surtout mentionner l'or, que l'on
trouve en grande quantité dans la province de Sado.
L'ile d'Or (Kin-Sima) et Vile d'Argent (Gin-Sima) doivent
leurs noms à leurs richesses en métaux. L'argent est trouvé
principalement au Nipon, et les Portugais en ont exporté au-
trefois jusqu'à trois millions de dollars dans une seule année.
Le cuivre est aussi très-répandu dans le pays, et passe pour
être excellent. Le fer se trouve principalement dans trois
provinces, et on assure que l'acier du Japon égale le meilleur
acier anglais. Des mines de houille s'étendent surtout dans les
provinces du Nord, et fournissent un combustible que le com-
modore Perry représente comme excellent. En outre le pays
possède une richesse extraordinaire dans le soufre, notam-
ment la province de Satsuma, et l'île du Soufre (Ivo-Ga-Sima).
Les côtes sont garnies de bancs de coraux précieux, et on y
pêche des perles d'une grande beauté.
Quant à l'industrie, nous avons déjà parlé de la fabrication
de l'acier dans laquelle les Japonnais sont très-avancés. Ils
sont en général très-habiles à travailler les métaux; leurs
statues et leurs monnaies le prouvent. Dans les grandes villes,
il y a de nombreuses manufactures de soie et de porcelaine,
ainsi que des fabriques de laque qui produisent ces objets
connus dans le monde entier pour leur beauté. Les Japonnais
sont moins habiles dans la fabrication des verreries, et il est
probable que l'importation de ces sortes de marchandises
pour les capitales Jeddo, Myako, Chosako et Nangasaki est
susceptible de prendre un développement considérable. Jus-
qu'aujourd'hui on n'y connaît que des miroirs en métal. En
revanche, l'imprimerie a atteint un degré très-clevé de l'art,
et les différents papiers surtout méritent une attention spéciale.
L'imprimerie en couleurs est également en usage depuis long-
temps, et poussée à un degré de perfection que l'on ne con-
naît pas encore en Europe. A cet égard, il faut mentionner
l'impression en relief très en usage au Japon, et la variété des
couleurs, qui sont toutes de simples substances d'extraction.
Les Japonnais possèdent une habileté non moins grande dans
la tannerie, la distillation, l'art du teinturier, pour lequel ils
se servent souvent de matières inconnues, et d'autres indus-
tries en partie ignorées en Europe.
Dans ces circonstances, il ne peut y avoir de doute que plus
tôt ou plus tard l'empire Japonnais ne devienne un des centres
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