Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
418 L'ISTHME DE SUEZ,
garantie réelle, en raison du passage successif de la marchan-
dise dans un trop grand nombre de mains.
6° La route par le Cap est longue et dangereuse; la route
par la Méditerranée, l'Egypte et la mer Rouge est non-seule-
ment beaucoup plus courte, mais sans danger. On obtiendra
en substituant l'une à l'autre une notable économie sur les
frais d'assurances, qui sont toujours considérables quand il
s'agit de marchandises d'une grande valeur, telles que les pro-
venances del'Inde, et de longues navigations dans des parages
semés d'écueils. Déjà, malgré les difficultés que présente la
traversée de l'Egypte, dans son état actuel, l'expérience a dé-
passé les prévisions les plus favorables à l'adoption de la nou-
nelle route.
7° L'ouverture d'un canal maritime à travers l'isthme de
Suez, en abrégeant de moitié au moins, et des deux tiers dans
la plupart des cas, la durée du voyage entre l'Inde et l'Europe,
fournirait un moyen de transporter avec moins de cent na-
vires une quantité de marchandises pour le transport des-
quelles deux cents navires sont aujourd'hui nécessaires, et
d'exécuter avec cent mille francs une opération commerciale
qui en exige aujourd'hui deux cents.
Ce double résultat serait de la plus haute importance pour
les nations dont la marine et les ressources financières ne
sont pas proportionnées à leurs facultés productrices et à leurs
aptitudes commerciales.
8° Les hommes les plus compétents portent à 4,500,000
tonnes le poids des marchandises qui seraient transportées an-
nuellement par la route nouvelle de l'Inde en Europe et vice
versa, et la valeur moyenne de ces marchandises à huit cents
francs par tonne. L'établissement du canal de Suez ne coûte-
fait pas deux cents millions. Il suffirait donc pour assurer le
succès de l'entreprise de percevoir à titre de péage un pour
cent sur la valeur des marchandises transportées, et comme
la durée du trajet par Suez serait de deux mois plus courte que
celle du trajet par le Cap, cette économie de temps produirait
une économie d'intérêts égale à un pour cent du capital repré*
senté par la marchandise. Ainsi l'ouverture d'un canal mari-
time à travers l'isthme de Suez équivaudrait à la suppression
de la totalité des frais actuels de transport applicables à l'ex-
cédant de longueur de la route par le Cap sur la route nou-
velle, soit pour la France à 3,717 lieues, sans addition aux
frais ordinaires du transport maritime pour le surplus du
trajet.
Par tous ces motifs, la Chambre de commerce de Saint-Di-
zier est d'avis que le percement de l'isthme de Suez contribuera
puissamment au développement du commerce de toutes les
nations; que les conséquences de cette opération au point de
vue de la production des richesses et de la civilisation du
monde sont incalculables; enfin qu'une œuvre si utile au
genre humain et si profitable à la France en particulier mé-
rite à tous les titres l'appui du souverain éclairé qui nous
gouverne.
Nous vous prions, Monsieur le Ministre, d'agréer l'hom-
mage de notre respectueuse considération.
Pour les membres de la Chambre de commerce
de Saint.Dizier,
Le président,
JULES ROZET.
CHAMBRE DE COMMERCE DE SAINT-MALO.
Saint-Malo, le 3 octobre 1857.
A monsieur Ferdinand deLesseps, ministre plénipotentiaire,
président fondateur de la Compagnie universelle du canal
de Suez, à Paris.
Monsieur,
Nous avons lu avec un grand intérêt les documents que
vous avez bien voulu nous envoyer concernant le perce-
ment de l'isthme de Suez: ils n'ont fait que nous confirmer
dans l'opinion que nous avions déjà de l'importance de ce
projet et des immenses résultats que doit avoir la réunion de
la Méditerranée avec la mer Rouge.
Nous ne pouvons, Monsieur, que nous associer aux témoi-
gnages de sympathie et d'encouragement que vous avez reçus
de toutes parts en faveur de l'entreprise à laquelle vous vous
êtes voué avec une persévérance et une habileté qui triomphe-
raient d'obstacles plus sérieux que l'hostilité jalouse que lui
suscite le chef du cabinet anglais.
Suivant votre conseil, nous avons adressé à l'Empereur
l'expression de nos vœux, en priant Sa Majesté de prendre
cette œuvre sous sa haute protection et de lever les derniers
obstacles qui s'opposent à sa réalisation.
Nous vous transmettons ci-jointe une copie de l'adresse que
nous avons présentée à Sa Majesté.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de notre parfaite
considération.
Les membres composant la Chambre de commerce.
Saint-Malo, le 3 octobre 1857.
La Chambre de commerce de Saint-Malo à Sa Majesté
l'Empereur des Français, à Paris.
Sire,
Le commerce du monde entier a proclamé la nécessité; ta
science, après les études les plus approfondies, a reconnu lu
possibilité du percement de l'isthme de Suez.
Tous les gouvernements, un seul excepté, ont donné leur
assentiment à cette œuvre gigantesque.
L'opposition du cabinet britannique, désavouée par la nation
anglaise tout entière, ne saurait prévaloir contre les vœux si
légitimes, les intérêts si manifestes qui sollicitent la réalisation
du magnifique projet dont un Français, M. de Lesseps, s'est
fait l'intelligent et l'infatigable promoteur.
Sire, plus d'une fois la voix de Votre Majesté a été écoutée
avec une juste déférence dans les conseils des nations. Il lui
appartient encore de se faire entendre aujourd'hui sur cette
importante question.
La Chambre de commerce de Saint-Malo supplie donc avec
instance Votre Majesté de vouloir bien, par sa puissante in-
tervention, vaincre les derniers obstacles qu'on oppose à l'ou.-
verture d'une voie nouvelle destinée tout à la fois à donner
une énergique impulsion au commerce général du globe et à
seconder merveilleusement le développement de la civilisation
dans des contrées où elle a d'immenses conquêtes à faire.
Daignez, Sire, agréer Thommage du plus profond respect
avec lequel nous avons l'honneur d'être, de Votre Majesté,
les très-humbles et très-fidèles sujels.
Les membres composant la Chambre de commerce.
(Suivent les signatures.)
Pour copie conforme :
Le président de la Chambre de commerce.
CHAMBRE DE COMMERCE DE SAINÎ-OMEH.
Saint-Omer, ce 26 septembre 1857.
Monsieur Ferdinand de Lesseps, ministre plénipotentiaire,
président fondateur de la Compagnie universelle du canal
de Suez.
Monsieur,
Vous m'avez adressé, en date du 12 août dernier, divers
garantie réelle, en raison du passage successif de la marchan-
dise dans un trop grand nombre de mains.
6° La route par le Cap est longue et dangereuse; la route
par la Méditerranée, l'Egypte et la mer Rouge est non-seule-
ment beaucoup plus courte, mais sans danger. On obtiendra
en substituant l'une à l'autre une notable économie sur les
frais d'assurances, qui sont toujours considérables quand il
s'agit de marchandises d'une grande valeur, telles que les pro-
venances del'Inde, et de longues navigations dans des parages
semés d'écueils. Déjà, malgré les difficultés que présente la
traversée de l'Egypte, dans son état actuel, l'expérience a dé-
passé les prévisions les plus favorables à l'adoption de la nou-
nelle route.
7° L'ouverture d'un canal maritime à travers l'isthme de
Suez, en abrégeant de moitié au moins, et des deux tiers dans
la plupart des cas, la durée du voyage entre l'Inde et l'Europe,
fournirait un moyen de transporter avec moins de cent na-
vires une quantité de marchandises pour le transport des-
quelles deux cents navires sont aujourd'hui nécessaires, et
d'exécuter avec cent mille francs une opération commerciale
qui en exige aujourd'hui deux cents.
Ce double résultat serait de la plus haute importance pour
les nations dont la marine et les ressources financières ne
sont pas proportionnées à leurs facultés productrices et à leurs
aptitudes commerciales.
8° Les hommes les plus compétents portent à 4,500,000
tonnes le poids des marchandises qui seraient transportées an-
nuellement par la route nouvelle de l'Inde en Europe et vice
versa, et la valeur moyenne de ces marchandises à huit cents
francs par tonne. L'établissement du canal de Suez ne coûte-
fait pas deux cents millions. Il suffirait donc pour assurer le
succès de l'entreprise de percevoir à titre de péage un pour
cent sur la valeur des marchandises transportées, et comme
la durée du trajet par Suez serait de deux mois plus courte que
celle du trajet par le Cap, cette économie de temps produirait
une économie d'intérêts égale à un pour cent du capital repré*
senté par la marchandise. Ainsi l'ouverture d'un canal mari-
time à travers l'isthme de Suez équivaudrait à la suppression
de la totalité des frais actuels de transport applicables à l'ex-
cédant de longueur de la route par le Cap sur la route nou-
velle, soit pour la France à 3,717 lieues, sans addition aux
frais ordinaires du transport maritime pour le surplus du
trajet.
Par tous ces motifs, la Chambre de commerce de Saint-Di-
zier est d'avis que le percement de l'isthme de Suez contribuera
puissamment au développement du commerce de toutes les
nations; que les conséquences de cette opération au point de
vue de la production des richesses et de la civilisation du
monde sont incalculables; enfin qu'une œuvre si utile au
genre humain et si profitable à la France en particulier mé-
rite à tous les titres l'appui du souverain éclairé qui nous
gouverne.
Nous vous prions, Monsieur le Ministre, d'agréer l'hom-
mage de notre respectueuse considération.
Pour les membres de la Chambre de commerce
de Saint.Dizier,
Le président,
JULES ROZET.
CHAMBRE DE COMMERCE DE SAINT-MALO.
Saint-Malo, le 3 octobre 1857.
A monsieur Ferdinand deLesseps, ministre plénipotentiaire,
président fondateur de la Compagnie universelle du canal
de Suez, à Paris.
Monsieur,
Nous avons lu avec un grand intérêt les documents que
vous avez bien voulu nous envoyer concernant le perce-
ment de l'isthme de Suez: ils n'ont fait que nous confirmer
dans l'opinion que nous avions déjà de l'importance de ce
projet et des immenses résultats que doit avoir la réunion de
la Méditerranée avec la mer Rouge.
Nous ne pouvons, Monsieur, que nous associer aux témoi-
gnages de sympathie et d'encouragement que vous avez reçus
de toutes parts en faveur de l'entreprise à laquelle vous vous
êtes voué avec une persévérance et une habileté qui triomphe-
raient d'obstacles plus sérieux que l'hostilité jalouse que lui
suscite le chef du cabinet anglais.
Suivant votre conseil, nous avons adressé à l'Empereur
l'expression de nos vœux, en priant Sa Majesté de prendre
cette œuvre sous sa haute protection et de lever les derniers
obstacles qui s'opposent à sa réalisation.
Nous vous transmettons ci-jointe une copie de l'adresse que
nous avons présentée à Sa Majesté.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de notre parfaite
considération.
Les membres composant la Chambre de commerce.
Saint-Malo, le 3 octobre 1857.
La Chambre de commerce de Saint-Malo à Sa Majesté
l'Empereur des Français, à Paris.
Sire,
Le commerce du monde entier a proclamé la nécessité; ta
science, après les études les plus approfondies, a reconnu lu
possibilité du percement de l'isthme de Suez.
Tous les gouvernements, un seul excepté, ont donné leur
assentiment à cette œuvre gigantesque.
L'opposition du cabinet britannique, désavouée par la nation
anglaise tout entière, ne saurait prévaloir contre les vœux si
légitimes, les intérêts si manifestes qui sollicitent la réalisation
du magnifique projet dont un Français, M. de Lesseps, s'est
fait l'intelligent et l'infatigable promoteur.
Sire, plus d'une fois la voix de Votre Majesté a été écoutée
avec une juste déférence dans les conseils des nations. Il lui
appartient encore de se faire entendre aujourd'hui sur cette
importante question.
La Chambre de commerce de Saint-Malo supplie donc avec
instance Votre Majesté de vouloir bien, par sa puissante in-
tervention, vaincre les derniers obstacles qu'on oppose à l'ou.-
verture d'une voie nouvelle destinée tout à la fois à donner
une énergique impulsion au commerce général du globe et à
seconder merveilleusement le développement de la civilisation
dans des contrées où elle a d'immenses conquêtes à faire.
Daignez, Sire, agréer Thommage du plus profond respect
avec lequel nous avons l'honneur d'être, de Votre Majesté,
les très-humbles et très-fidèles sujels.
Les membres composant la Chambre de commerce.
(Suivent les signatures.)
Pour copie conforme :
Le président de la Chambre de commerce.
CHAMBRE DE COMMERCE DE SAINÎ-OMEH.
Saint-Omer, ce 26 septembre 1857.
Monsieur Ferdinand de Lesseps, ministre plénipotentiaire,
président fondateur de la Compagnie universelle du canal
de Suez.
Monsieur,
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