Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 417
CHAMBRE DE COMMERCE DE NIMES.
Nîmes, le 15 septembre 1857.
Le président de la Chambre de commerce de Nîmes
à monsieur Ferd. de Lesseps, à Paris.
Monsieur,
La Chambre de commerce de Nîmes m'a chargé de vous
transmettre ses remercîments pour l'envoi que vous avez bien
voulu lui faire des pièces relatives au percement de l'isthme
de Suez.
Je suis heureux, Monsieur, d'être son organe et d'avoir à
vous exprimer notre profonde sympathie pour l'œuvre à la-
quelle vous attacherez votre nom, et pour l'énergique dévoue-
ment et la persévérance patriotique que vous avez mis au
service de cette grande cause.
Recevez en même temps, Monsieur, l'assurance de mes
sentiments particuliers et de ma haute considération.
Le président de la Chambre de commerce de Nîmes,
J. GRANIER,
(Séance du 29 août 1857.)
EXTRAIT.
Au moment où la question du percement de l'isthme de
Suez est l'objet de la préoccupation générale et où l'enquête
universelle à laquelle elle est soumise va en faire ressortir
l'importance, la Chambre de commerce de Nîmes, qui ne sau-
rait rester-étrangère à ce grand mouvement, tant au point de
vue des intérêts généraux qu'au point de vue des intérêts spé-
ciaux du département du Gard qu'elle représente;
Considérant que la facilité des communications et l'abrévia-
tion des distances constituent pour les échanges commerciaux
un inappréciable bienfait ;
Que ce bienfait est d'autant plus grand que les nations qu'il
s'agit de rapprocher sont plus nombreuses et diffèrent entre
elles par leurs besoins, leurs productions et leurs mœurs ;
Considérant que le canal d& Suez abrégerait de plus de
moitié la traversée que le commerce maritime subit aujour-
d'hui; 1
Que les ports de la Méditerranée et les départements qu'elle
baigne sont plus particulièrement appelés à recueillir les fruits
de cette entreprise civilisatrice et nationale ;
Émet le vœu que le percement de l'isthme de Suez soit effec-
tué dans le plus court délai possible, et charge M. le président
d'en transmettre l'expression à S. E. M. le Ministre du com-
merce.
Elle le prie aussi d'exprimer à M. de Lesseps ses vifs remer-
ciments pour la communication qu'il a bien voulu lui adresser
et l'assurance de ses profondes sympathies.
Pour extrait conforme :
Le président,
J. GRANIER.
CHAMBRE DE COMMERCE DE SAINT-DIZIER,
Saint-Dizier, le 26 septembre 1857.
A monsieur Ferd. de Lesseps, ministre plénipotentiaire,
à Paris.
Monsieur,
J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire
le 12 abût dernier, accompagnée de différents documents con-
cernant le percement de l'isthme de Suez. La Chambre de
commerce de Saint-Dizier, après avoir pris connaissance de
ces documents, a émis l'avis que l'ouverture d'un canal mari-
time entre Suez et Péluse serait éminemment favorable au dé-
veloppement du commerce de toutes les nations et que cette
entreprise méritait à tous les titres l'appui du gouvernement
français.
Je m'empresse de vous transmettre une copie de la délibé-
ration qui a été prise à ce sujet le 23 courant.
Veuillez agréer, Monsieur, au nom de mes collègues et au
mien, l'assurance des sentiments de haute estime et de recon-
naissance que nous ont inspirés vos courageux efforts pour
réaliser l'œuvre la plus utile au genre humain qui ait été conçue
- dans notre siècle.
Le président de la Chambre de commerce de Saint-Dizier,
JULES ROZET.
PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
Extrait du registre des délibérations de la Chambre de com-
merce de Saint-Dizier du 23 septembre 1857.
LETTRE ADRESSÉE A MONSIEUR LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS,
DE L'AGRICULTURE ET DU COMMERCE.
Monsieur le Ministre,
La Chambre de commerce de Saint-Dizier, invitée par
M. Ferdinand de Lesseps à émettre un vœu au sujet du per-
cement de l'isthme de Suez, a étudié cette question avec la
plus sérieuse attention.
Après avoir pris connaissance de tous les documents qui ont
été publiés jusqu'à ce jour sur l'importante opération dont il
s'agit, comparé les différents moyens d'atteindre le but, dis-
cuté les avantages et les inconvénients inhérents à chacun des
projets présentés, la Chambre de commerce de Saint-Dizier a
résumé son opinion en ces termes :
1° La route de l'Inde par la mer Rouge serait plus courte
que la route actuelle par le Cap de moitié entre le golfe Ara-
bique et nos ports de l'Océan, des deux tiers pour nos ports
méditerranéen Sr
2° La durée du voyage, en suivant l'une ou l'autre route,
serait proportionnelle à la longueur du trajet. Elle est actuel-
lement de trois mois en moyenne : elle serait réduite à quatre,
cinq ou six semaines, selon les ports d'embarquement et
d'arrivée.
3° Parmi les projets de canaux qui ont été proposés pour
relier la mer Rouge à la Méditerranée, le projet d'un canal
maritime sans écluses, de quatre-vingts à cent mètres de lar-
geur entre Suez et Péluse, est celui qui satisferait le mieux à
tous les besoins, en ce sens que ce canal admettrait des navires
du plus fort tonnage, qu'il offrirait la voie la plus courte, la
plus rapide et la plus sûre ; que son exécution, son entretien
et son exploitation devant coûter moins cher, il transporterait
à meilleur marché; enfin qu'il se prêterait mieux qu'aucun
autre au régime d'une complète neutralité, condition sine quâ
non de la permanence et de l'universalité -des services qu'on
doit attendre de la voie nouvelle.
4° Le chemin de fer actuellement en construction d Alexan-
drie au Caire et du Caire à Suez ne suffirait pas aux transports
qui s'exécutent dès à présent entre l'Inde et l'Europe par la
Cap, et dont la masse s'est accrue en 1856, pour l'Angleterre
seulement, de 180,000 tonnes. L'irrégularité inévitable des
expéditions ajouterait à cette insuffisance; elle aurait pour
effet immédiat le dépôt en magasin d'une grande quantité de
marchandises, des frais de magasinage et de longs retards.
5° En tenant compte de ces retards et de ces frais, on re-
connaît que le transport par la voie ferrée ne serait pas plus
rapide que par la voie d'eau, qu'il serait plus cher dans le rap-
port de quatre à un, et que le double transbordement qu il né-
cessiterait serait une cause incessante d'avaries contre les-
quelles les expéditeurs et les destinataires n'auraient aucune
CHAMBRE DE COMMERCE DE NIMES.
Nîmes, le 15 septembre 1857.
Le président de la Chambre de commerce de Nîmes
à monsieur Ferd. de Lesseps, à Paris.
Monsieur,
La Chambre de commerce de Nîmes m'a chargé de vous
transmettre ses remercîments pour l'envoi que vous avez bien
voulu lui faire des pièces relatives au percement de l'isthme
de Suez.
Je suis heureux, Monsieur, d'être son organe et d'avoir à
vous exprimer notre profonde sympathie pour l'œuvre à la-
quelle vous attacherez votre nom, et pour l'énergique dévoue-
ment et la persévérance patriotique que vous avez mis au
service de cette grande cause.
Recevez en même temps, Monsieur, l'assurance de mes
sentiments particuliers et de ma haute considération.
Le président de la Chambre de commerce de Nîmes,
J. GRANIER,
(Séance du 29 août 1857.)
EXTRAIT.
Au moment où la question du percement de l'isthme de
Suez est l'objet de la préoccupation générale et où l'enquête
universelle à laquelle elle est soumise va en faire ressortir
l'importance, la Chambre de commerce de Nîmes, qui ne sau-
rait rester-étrangère à ce grand mouvement, tant au point de
vue des intérêts généraux qu'au point de vue des intérêts spé-
ciaux du département du Gard qu'elle représente;
Considérant que la facilité des communications et l'abrévia-
tion des distances constituent pour les échanges commerciaux
un inappréciable bienfait ;
Que ce bienfait est d'autant plus grand que les nations qu'il
s'agit de rapprocher sont plus nombreuses et diffèrent entre
elles par leurs besoins, leurs productions et leurs mœurs ;
Considérant que le canal d& Suez abrégerait de plus de
moitié la traversée que le commerce maritime subit aujour-
d'hui; 1
Que les ports de la Méditerranée et les départements qu'elle
baigne sont plus particulièrement appelés à recueillir les fruits
de cette entreprise civilisatrice et nationale ;
Émet le vœu que le percement de l'isthme de Suez soit effec-
tué dans le plus court délai possible, et charge M. le président
d'en transmettre l'expression à S. E. M. le Ministre du com-
merce.
Elle le prie aussi d'exprimer à M. de Lesseps ses vifs remer-
ciments pour la communication qu'il a bien voulu lui adresser
et l'assurance de ses profondes sympathies.
Pour extrait conforme :
Le président,
J. GRANIER.
CHAMBRE DE COMMERCE DE SAINT-DIZIER,
Saint-Dizier, le 26 septembre 1857.
A monsieur Ferd. de Lesseps, ministre plénipotentiaire,
à Paris.
Monsieur,
J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire
le 12 abût dernier, accompagnée de différents documents con-
cernant le percement de l'isthme de Suez. La Chambre de
commerce de Saint-Dizier, après avoir pris connaissance de
ces documents, a émis l'avis que l'ouverture d'un canal mari-
time entre Suez et Péluse serait éminemment favorable au dé-
veloppement du commerce de toutes les nations et que cette
entreprise méritait à tous les titres l'appui du gouvernement
français.
Je m'empresse de vous transmettre une copie de la délibé-
ration qui a été prise à ce sujet le 23 courant.
Veuillez agréer, Monsieur, au nom de mes collègues et au
mien, l'assurance des sentiments de haute estime et de recon-
naissance que nous ont inspirés vos courageux efforts pour
réaliser l'œuvre la plus utile au genre humain qui ait été conçue
- dans notre siècle.
Le président de la Chambre de commerce de Saint-Dizier,
JULES ROZET.
PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
Extrait du registre des délibérations de la Chambre de com-
merce de Saint-Dizier du 23 septembre 1857.
LETTRE ADRESSÉE A MONSIEUR LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS,
DE L'AGRICULTURE ET DU COMMERCE.
Monsieur le Ministre,
La Chambre de commerce de Saint-Dizier, invitée par
M. Ferdinand de Lesseps à émettre un vœu au sujet du per-
cement de l'isthme de Suez, a étudié cette question avec la
plus sérieuse attention.
Après avoir pris connaissance de tous les documents qui ont
été publiés jusqu'à ce jour sur l'importante opération dont il
s'agit, comparé les différents moyens d'atteindre le but, dis-
cuté les avantages et les inconvénients inhérents à chacun des
projets présentés, la Chambre de commerce de Saint-Dizier a
résumé son opinion en ces termes :
1° La route de l'Inde par la mer Rouge serait plus courte
que la route actuelle par le Cap de moitié entre le golfe Ara-
bique et nos ports de l'Océan, des deux tiers pour nos ports
méditerranéen Sr
2° La durée du voyage, en suivant l'une ou l'autre route,
serait proportionnelle à la longueur du trajet. Elle est actuel-
lement de trois mois en moyenne : elle serait réduite à quatre,
cinq ou six semaines, selon les ports d'embarquement et
d'arrivée.
3° Parmi les projets de canaux qui ont été proposés pour
relier la mer Rouge à la Méditerranée, le projet d'un canal
maritime sans écluses, de quatre-vingts à cent mètres de lar-
geur entre Suez et Péluse, est celui qui satisferait le mieux à
tous les besoins, en ce sens que ce canal admettrait des navires
du plus fort tonnage, qu'il offrirait la voie la plus courte, la
plus rapide et la plus sûre ; que son exécution, son entretien
et son exploitation devant coûter moins cher, il transporterait
à meilleur marché; enfin qu'il se prêterait mieux qu'aucun
autre au régime d'une complète neutralité, condition sine quâ
non de la permanence et de l'universalité -des services qu'on
doit attendre de la voie nouvelle.
4° Le chemin de fer actuellement en construction d Alexan-
drie au Caire et du Caire à Suez ne suffirait pas aux transports
qui s'exécutent dès à présent entre l'Inde et l'Europe par la
Cap, et dont la masse s'est accrue en 1856, pour l'Angleterre
seulement, de 180,000 tonnes. L'irrégularité inévitable des
expéditions ajouterait à cette insuffisance; elle aurait pour
effet immédiat le dépôt en magasin d'une grande quantité de
marchandises, des frais de magasinage et de longs retards.
5° En tenant compte de ces retards et de ces frais, on re-
connaît que le transport par la voie ferrée ne serait pas plus
rapide que par la voie d'eau, qu'il serait plus cher dans le rap-
port de quatre à un, et que le double transbordement qu il né-
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