Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 385
Considérant enfin que la combinaison adoptée fait la part
de tout le monde, qu'elle repose sur le patronage européen,
qu'elle consacre les droits internationaux, qu'elle présente
toutes les garanties de neutralité désirables, qu'elle ne peut
éveiller la susceptibilité de personne, puisqu'elle est l'œuvre
commune;
Par ces motifs, la Chambre de commerce' décide qu'il y a
lieu d'émettre un vote favorable au percement de l'isthme de
Suez et de recommander à l'attention du gouvernement le
projet présenté par M. de Lesseps, qui est d'une exécution pra-
tique, dont la portée est incalculable, et qui, entre autres
mérites, a celui d'être une conception française.
La mairie de Marseille vient, à l'exemple de la Chambre
du commerce, de faire une Adresse au gouvernement de
l'Empereur en faveur du canal de Suez, et voici la lettre de
M. le maire à M. Ferd. de Lesseps :
Marseille, 17 septembre 1857.
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous a dresser une expédition de la dé-
libération que le Conseil municipal a prise, le 24 août dernier,
sur ma proposition, pour prier le gouvernement d'intervenir
auprès du Sultan à l'effet d'obtenir l'autorisation de percer
l'isthme de Suez.
Au moment où les Conseils généraux de France émettaient
leur vœu sur cette question si importante, la ville de Mar-
seille plus que toute autre doit recueillir les fruits de l'œuvre
si éminemment utile à laquelle vous avez attaché votre nom.
J'ai été heureux, Monsieur, de pouvoir aussi m'associer,
autant qu'il m'a été permis de le faire, à une entreprise dont
la seule annonce a conquis d'universelles sympathies dans le
monde commercial, et qui aura des résultats immenses pour
les intérêts généraux de la civilisation et de l'humanité.
Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération dis-
tinguée.
Le maire de Marseille,
Signé: HOXXORAT,
Extrait des registres des délibérations du Conseil municipal
de la ville de Marseille
(Séance du 24 août 1857.)
Présidence de M. Honnorat, maire.
L'assemblée formée, M. le maire a ouvert la séance.
M. le maire appelle l'attention de l'assemblée sur le projet
de M. Ferdinand de Lesseps relatif au percement de l'isthme
de Suez, au moyen d'un canal destiné à joindre la mer Rouge
à la mer Méditerranée.
Il serait parfaitement inutile d'insister sur les avantages
qui résulteraient de la réalisation de cette grande entreprise,
qui depuis quelques années déjà préoccupe tous les esprits,
et dont la seule annonce a conquis d'universelles sympathies
dans le monde commercial. Il suffit de dire que la jonction
des deux mers permettrait de réduire considérablement les
lenteurs, les frais et les dangers inhérents à l'état actuel des
communications de l'Europe avec l'Inde par le cap de Bonne-
Espérance, et l'établissement d'une voie qui rapprocherait de
45 à 68 pour 100 les principaux ports de l'Europe et l'île de
Ceylan aurait des résultats immenses, non-seulement pour
les intérêts généraux de la civilisation et de l'humanité, mais
encore pour le développement du commerce de la France et
notamment de ses ports sur la Méditerranée. ,
M. le maire ajoute que le projet de M. de Lesseps, examine
sur les lieux avec le plus grand soin par une Commission
composée de savants éminents, appartenant aux principales
nations de l'Europe, a obtenu l'entière approbation de ces
savants. Il a été accueilli avec la plus grande faveur par les
étrangers; c'est à la France maintenant de se prononcer par
1 organe de ses Conseils généraux. Le Conseil municipal de la
ville de Marseille ne saurait hésiter à donner aussi son adhé-
sion à un projet si éminemment utile.
La proposition de M. le maire est adoptée.
Ouï l'exposé qui précède, le Conseil, à l'unanimité,
,. Émet le vœu que le gouvernement de l'Empereur soit prié
d'intervenir auprès du Sultan pour le presser de donner, dans
le plus bref délai possible, sa sanction au projet de M. Ferd.
de Lesseps pour l'établissement d'un canal maritime destiné à
joindre la mer Rouge à la mer Méditerranée, au moyen du
percement de l'itshme de Suez.
Certifié conforme :
Le maire de Marseille,
HOXXORAT,
CHAMBRE DE COMMERCE DE MORLAIX.
Morlaix, le 5 septembre 1857.
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du
12 août dernier, par laquelle vous demandez à la Chambre
que je préside de vouloir bien émettre, près de notre gouver-
nement, un vœu favorable au percement de l'isthme de Suez.
La Chambre, appréciant les immenses avantages d'une
entreprise aussi grandiose et utile sous tant de points de vue,
me charge de vous adresser copie de la lettre qu'elle écrit à
ce sujet à M. le Ministre du commerce. Elle vous remercie
également de l'envoi que vous avez bien voulu lui faire des
divers documents si intéressants publiés sur cette question.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma haute consi-
dération.
Le président de la Chambre de commerce de Jlorlaix)
J. F. VALLÉE.
Morlaix, le 5 septembre 1857.
A Son Exc. le Ministre de l'agriculture, du commerce et des
travaux publics.
Monsieur le Ministre,
Depuis longtemps déjà notre attention est éveillée sur la
grande question du percement de l'isthme de Suez.
Entrerons-nous dans les immenses développements et les
considérations nombreuses qui plaident en faveur de la solu-
tion de cette affaire? Vous les connaissez mieux que nous, mon-
sieur le Ministre; aussi nous bornerons-nous à rappeler que,
si cette entreprise était exécutée, nous verrions réduire dans
une forte proportion et les distances et les frais de navigation ;
que nos ports sur la Méditerranée seraient appelés à re-
cueillir, plus que tous autres, les avantages que leur présen-
terait l'ouverture du canal de Suez; projet qui, enfin, a
reçu l'approbation des principales corporations municipales
et commerciales de diverses nations.
Aussi, monsieur le Ministre, croyons-nous de notre devoir
d'exprimer le vœu que le gouvernement de l'Empereur veuille
bien accorder sa haute protection à un projet tout à la fois si
grandiose et si important pour les intérêts généraux de la
civilisation, ainsi que pour le développement de l'industrie et
du commerce français.
Nous avons l'honneur d'être, etc.
Les membres de la Chambre de commerce de J/orlaix.
(Suivent les signatures. )
Considérant enfin que la combinaison adoptée fait la part
de tout le monde, qu'elle repose sur le patronage européen,
qu'elle consacre les droits internationaux, qu'elle présente
toutes les garanties de neutralité désirables, qu'elle ne peut
éveiller la susceptibilité de personne, puisqu'elle est l'œuvre
commune;
Par ces motifs, la Chambre de commerce' décide qu'il y a
lieu d'émettre un vote favorable au percement de l'isthme de
Suez et de recommander à l'attention du gouvernement le
projet présenté par M. de Lesseps, qui est d'une exécution pra-
tique, dont la portée est incalculable, et qui, entre autres
mérites, a celui d'être une conception française.
La mairie de Marseille vient, à l'exemple de la Chambre
du commerce, de faire une Adresse au gouvernement de
l'Empereur en faveur du canal de Suez, et voici la lettre de
M. le maire à M. Ferd. de Lesseps :
Marseille, 17 septembre 1857.
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous a dresser une expédition de la dé-
libération que le Conseil municipal a prise, le 24 août dernier,
sur ma proposition, pour prier le gouvernement d'intervenir
auprès du Sultan à l'effet d'obtenir l'autorisation de percer
l'isthme de Suez.
Au moment où les Conseils généraux de France émettaient
leur vœu sur cette question si importante, la ville de Mar-
seille plus que toute autre doit recueillir les fruits de l'œuvre
si éminemment utile à laquelle vous avez attaché votre nom.
J'ai été heureux, Monsieur, de pouvoir aussi m'associer,
autant qu'il m'a été permis de le faire, à une entreprise dont
la seule annonce a conquis d'universelles sympathies dans le
monde commercial, et qui aura des résultats immenses pour
les intérêts généraux de la civilisation et de l'humanité.
Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération dis-
tinguée.
Le maire de Marseille,
Signé: HOXXORAT,
Extrait des registres des délibérations du Conseil municipal
de la ville de Marseille
(Séance du 24 août 1857.)
Présidence de M. Honnorat, maire.
L'assemblée formée, M. le maire a ouvert la séance.
M. le maire appelle l'attention de l'assemblée sur le projet
de M. Ferdinand de Lesseps relatif au percement de l'isthme
de Suez, au moyen d'un canal destiné à joindre la mer Rouge
à la mer Méditerranée.
Il serait parfaitement inutile d'insister sur les avantages
qui résulteraient de la réalisation de cette grande entreprise,
qui depuis quelques années déjà préoccupe tous les esprits,
et dont la seule annonce a conquis d'universelles sympathies
dans le monde commercial. Il suffit de dire que la jonction
des deux mers permettrait de réduire considérablement les
lenteurs, les frais et les dangers inhérents à l'état actuel des
communications de l'Europe avec l'Inde par le cap de Bonne-
Espérance, et l'établissement d'une voie qui rapprocherait de
45 à 68 pour 100 les principaux ports de l'Europe et l'île de
Ceylan aurait des résultats immenses, non-seulement pour
les intérêts généraux de la civilisation et de l'humanité, mais
encore pour le développement du commerce de la France et
notamment de ses ports sur la Méditerranée. ,
M. le maire ajoute que le projet de M. de Lesseps, examine
sur les lieux avec le plus grand soin par une Commission
composée de savants éminents, appartenant aux principales
nations de l'Europe, a obtenu l'entière approbation de ces
savants. Il a été accueilli avec la plus grande faveur par les
étrangers; c'est à la France maintenant de se prononcer par
1 organe de ses Conseils généraux. Le Conseil municipal de la
ville de Marseille ne saurait hésiter à donner aussi son adhé-
sion à un projet si éminemment utile.
La proposition de M. le maire est adoptée.
Ouï l'exposé qui précède, le Conseil, à l'unanimité,
,. Émet le vœu que le gouvernement de l'Empereur soit prié
d'intervenir auprès du Sultan pour le presser de donner, dans
le plus bref délai possible, sa sanction au projet de M. Ferd.
de Lesseps pour l'établissement d'un canal maritime destiné à
joindre la mer Rouge à la mer Méditerranée, au moyen du
percement de l'itshme de Suez.
Certifié conforme :
Le maire de Marseille,
HOXXORAT,
CHAMBRE DE COMMERCE DE MORLAIX.
Morlaix, le 5 septembre 1857.
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du
12 août dernier, par laquelle vous demandez à la Chambre
que je préside de vouloir bien émettre, près de notre gouver-
nement, un vœu favorable au percement de l'isthme de Suez.
La Chambre, appréciant les immenses avantages d'une
entreprise aussi grandiose et utile sous tant de points de vue,
me charge de vous adresser copie de la lettre qu'elle écrit à
ce sujet à M. le Ministre du commerce. Elle vous remercie
également de l'envoi que vous avez bien voulu lui faire des
divers documents si intéressants publiés sur cette question.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma haute consi-
dération.
Le président de la Chambre de commerce de Jlorlaix)
J. F. VALLÉE.
Morlaix, le 5 septembre 1857.
A Son Exc. le Ministre de l'agriculture, du commerce et des
travaux publics.
Monsieur le Ministre,
Depuis longtemps déjà notre attention est éveillée sur la
grande question du percement de l'isthme de Suez.
Entrerons-nous dans les immenses développements et les
considérations nombreuses qui plaident en faveur de la solu-
tion de cette affaire? Vous les connaissez mieux que nous, mon-
sieur le Ministre; aussi nous bornerons-nous à rappeler que,
si cette entreprise était exécutée, nous verrions réduire dans
une forte proportion et les distances et les frais de navigation ;
que nos ports sur la Méditerranée seraient appelés à re-
cueillir, plus que tous autres, les avantages que leur présen-
terait l'ouverture du canal de Suez; projet qui, enfin, a
reçu l'approbation des principales corporations municipales
et commerciales de diverses nations.
Aussi, monsieur le Ministre, croyons-nous de notre devoir
d'exprimer le vœu que le gouvernement de l'Empereur veuille
bien accorder sa haute protection à un projet tout à la fois si
grandiose et si important pour les intérêts généraux de la
civilisation, ainsi que pour le développement de l'industrie et
du commerce français.
Nous avons l'honneur d'être, etc.
Les membres de la Chambre de commerce de J/orlaix.
(Suivent les signatures. )
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