Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 407
avaient exprimé des vœux pour que le gouvernement usât de
sa haute influence en faveur de l'œuvre internationale de la
jonction de la Méditerranée avec l'océan Indien, au moyen
du percement de l'isthme de Suez. Sans aucun doute, d'autres
vœux dans le même sens auront été formulés par bien d'au-
tres Conseils généraux avant la clôture de leurs sessions res-
pectives.
» Ces manifestations d'opinion ont une haute importance
même à côté des délibérations prises par les Chambres de
commerce et les corporations municipales des principales
villes d'Angleterre. Elles émanent d'hommes amis de l'ordre
et de la paix, et parfaitement en état d'apprécier l'intérêt que
présente pour le monde entier la vaste entreprise depuis si
longtemps ajournée par l'opposition de la puissance qui doit
cependant retirer le plus d'avantages de sa mise à exécution.
L'éclatant dissentiment qui existe à cet égard entre la presque
unanimité du peuple anglais et le chef du ministère ne saurait,
nous l'espérons, se prolonger longtemps. Quand une question
aussi capitale a été l'objet de démonstrations aussi fortes au
fond que modérées dans la forme, de la part de tous les or-
ganes de l'opinion publique, les ministres d'un gouvernement
constitutionnel sont bien obligés de cesser toute opposition,
sous peine de compromettre leur autorité vis-à-vis du pays
tout entier.
Il D'un autre côté, les termes dans lesquels on s'est exprimé
en France pour appuyer le projet devaient suffire pour calmer
les terreurs plus ou moins réelles de certains hommes d'Etat
anglais relativement aux conséquences possibles de la jonction
des deux mers. Il ne peut venir à l'esprit d'aucun homme
sensé de voir dans l'abréviation de la route des Indes un
moyen de faciliter plus tard l'envahissement des possessions
britanniques dans les mers orientales. »
M. Visinet développe cette considération de la manière la
plus forte en démontrant que tous les amis de l'humanité doi-
vent déplorer les événements affreux des Indes, et souhaiter la
durée de l'empire anglais dans ces contrées; puis, supposant
que quelque puissance pourrait nourrir des projets d'hostilité,
il ajoute :
« Et tout cela, dans quel but? Pour devenir maitres du
Bengale et des présidences de Madras et de Bombay ainsi que
des affluents de l'Indus; pour y trafiquer et en rapporter les
denrées qu'un sol fertile, arrosé par de puissants cours d'eau
et échauffé par un soleil éclatant, leur a prodiguées ; pour
lever sur des populations récemment soumises des impôts et
des redevances arbitrairement établis et violemment perçus !
Mais à quoi bon la guerre et toutes ses horreurs pour cher-
cher de pareils résultats, lorsque tous les avantages d'un com-
merce libre dans l'Inde, aussi bien que dans toutes les posses-
sions coloniales britanniques, sont assurés à toutes les nations
par le bill qui, depuis six ans, a renversé de fond en comble
toutes les dispositions de l'acte de navigation décrété sous
Cromwell ? Que gagneraient nos commerçants à ce que le pa-
villon français remplaçât celui de la Grande-Bretagne tout le
long de la côte du Malabar et de la côte de Coromandel et
dans toute la vallée du Gange? Il faudrait, pour s'assurer
et conserver l'autorité nominale dans ces contrées, y verser
par centaines de millions le produit des contributions levées
sur nos populations indigènes.
« Nous ne pousserons pas plus loin cet aperçu ; mais c'est
parce qu'ils ont compris tous les sacrifices qu'entraînerait l'al-
tération des rapports amicaux entre la France et l'Angleterre,
et un appui, même indirect, prêté à la révolte de l'Inde, que
nos Conseils généraux, comme les meetings anglais, se sont
prononcés pour l'union pacifique, de plus en plus intime,
entre l'Europe et les contrées de l'Indo-Chine, et qu'à cet
effet ils ont appuyé, sans arrière-pensée, le projet de canal
en faveur duquel on réclamait leur concours moral. L'huma-
nité a déjà eu assez à gémir sur les atrocités commises depuis
les premiers jours de la révolte; il est temps de la consoler
par un appel sincère et énergique aux idées de paix et de
concorde, et en écartant à tout jamais tout sujet, nous ne di-
rons point de haine et d'hostilité, mais seulement de froideur
pour le présent, d'inquiétude et de méfiance pour l'avenir. Il
VlSlXET.
Le Aloniteur de la flotte a consacré plusieurs articles à
l'analyse des derniers documents publiés par M. de Lesseps
et à l'appréciation des votes des Conseils généraux.
La Patrie du 5 septembre rapporte les vœux de quelques-
uns des Conseils généraux en faveur du canal de Suez. Elle
en publie également quelques autres dans son numéro du 8.
Le Pays du 8 septembre reproduit les vœux de plusieurs
Conseils généraux, et entre autres de celui de la Loire-Infé-
rieure, en faveur du canal de Suez.
Le Lloyd français du 5 septembre rend compte du nouveau
volume publié par M. Ferd. de Lesseps, et enregistre les vœux
de quelques Conseils généraux.
Le Lloyd français du 10 septembre récapitule les vœux de
trente-cinq Conseils généraux en faveur du canal de Suez, et
il donne les résolutions du congrès scientifique de Grenoble.
L'Estafette du G septembre reproduit les vœux de plusieurs
Conseils généraux en faveur du canal de Suez.
L'Union du 7 septembre annonce les votes de quelques Con-
seils généraux en faveur du canal de Suez.
Le Moniteur industriel du 10 septembre publie un relevé
assez étendu des vœux des Conseils généraux en faveur du
canal de Suez. Il publie aussi le vote du congrès scientifique de
Grenoble. Dans des articles originaux, il traite successivement
de l'Intérêt de l'Angleterre au percement de l'isthme de Suez,
des Effets de la conduite de lord Palmerston sur l'opinion fran-
çaise, de la Prise de Périm annonçant et préparant celle de
Djeddah; enfin le Moniteur industriel continue la reproduc-
tion du rapport de M. le baron Charles Dupin.
Le Moniteur industriel du 17 septembre publie dans son
supplément sur le canal de Suez, les votes de quelques Con-
seils généraux. Il reproduit, d'après notre journal, l'excellent
discours de M. Conrad, en réponse à ce!ui de M. Stephenson
dans le parlement anglais. Enfin il continue la publication du
rapport de M. le baron Charles Dupin. Le Moniteur indus-
triel contient aussi plusieurs articles originaux : Les voies nou-
velles vers les Indes, nouvelles considérations sur 1 île Périm
et sur l'occupation proposée de Djeddah par les Anglais; pro-
grès de la grande navigation à hélice en Angleterre.
« On doit conclure, dit le Journal des Débats, des der-
nières explications données par lord Palmerston à la Cham-
bre des Communes, que le gouvernement anglais a re-
noncé définitivement au projet qu'on lui prêtait de faire
passer par l'Égypte les troupes de renfort qu'il envoie dans
l'Inde. Pour ceux qui se rappellent que les troupes en-
voyées de l'Inde en Crimée pendant la guerre d'Orient ont
été transportées par cette voie qui semble considérable-
ment abrégée, il est assez curieux de connaître les motifs qui
ont empêché le gouvernement anglais de recourir à la même
voie dans une circonstance beaucoup plus critique et plus
pressante. Lord Palmerston s'était expliqué catégoriquement
avaient exprimé des vœux pour que le gouvernement usât de
sa haute influence en faveur de l'œuvre internationale de la
jonction de la Méditerranée avec l'océan Indien, au moyen
du percement de l'isthme de Suez. Sans aucun doute, d'autres
vœux dans le même sens auront été formulés par bien d'au-
tres Conseils généraux avant la clôture de leurs sessions res-
pectives.
» Ces manifestations d'opinion ont une haute importance
même à côté des délibérations prises par les Chambres de
commerce et les corporations municipales des principales
villes d'Angleterre. Elles émanent d'hommes amis de l'ordre
et de la paix, et parfaitement en état d'apprécier l'intérêt que
présente pour le monde entier la vaste entreprise depuis si
longtemps ajournée par l'opposition de la puissance qui doit
cependant retirer le plus d'avantages de sa mise à exécution.
L'éclatant dissentiment qui existe à cet égard entre la presque
unanimité du peuple anglais et le chef du ministère ne saurait,
nous l'espérons, se prolonger longtemps. Quand une question
aussi capitale a été l'objet de démonstrations aussi fortes au
fond que modérées dans la forme, de la part de tous les or-
ganes de l'opinion publique, les ministres d'un gouvernement
constitutionnel sont bien obligés de cesser toute opposition,
sous peine de compromettre leur autorité vis-à-vis du pays
tout entier.
Il D'un autre côté, les termes dans lesquels on s'est exprimé
en France pour appuyer le projet devaient suffire pour calmer
les terreurs plus ou moins réelles de certains hommes d'Etat
anglais relativement aux conséquences possibles de la jonction
des deux mers. Il ne peut venir à l'esprit d'aucun homme
sensé de voir dans l'abréviation de la route des Indes un
moyen de faciliter plus tard l'envahissement des possessions
britanniques dans les mers orientales. »
M. Visinet développe cette considération de la manière la
plus forte en démontrant que tous les amis de l'humanité doi-
vent déplorer les événements affreux des Indes, et souhaiter la
durée de l'empire anglais dans ces contrées; puis, supposant
que quelque puissance pourrait nourrir des projets d'hostilité,
il ajoute :
« Et tout cela, dans quel but? Pour devenir maitres du
Bengale et des présidences de Madras et de Bombay ainsi que
des affluents de l'Indus; pour y trafiquer et en rapporter les
denrées qu'un sol fertile, arrosé par de puissants cours d'eau
et échauffé par un soleil éclatant, leur a prodiguées ; pour
lever sur des populations récemment soumises des impôts et
des redevances arbitrairement établis et violemment perçus !
Mais à quoi bon la guerre et toutes ses horreurs pour cher-
cher de pareils résultats, lorsque tous les avantages d'un com-
merce libre dans l'Inde, aussi bien que dans toutes les posses-
sions coloniales britanniques, sont assurés à toutes les nations
par le bill qui, depuis six ans, a renversé de fond en comble
toutes les dispositions de l'acte de navigation décrété sous
Cromwell ? Que gagneraient nos commerçants à ce que le pa-
villon français remplaçât celui de la Grande-Bretagne tout le
long de la côte du Malabar et de la côte de Coromandel et
dans toute la vallée du Gange? Il faudrait, pour s'assurer
et conserver l'autorité nominale dans ces contrées, y verser
par centaines de millions le produit des contributions levées
sur nos populations indigènes.
« Nous ne pousserons pas plus loin cet aperçu ; mais c'est
parce qu'ils ont compris tous les sacrifices qu'entraînerait l'al-
tération des rapports amicaux entre la France et l'Angleterre,
et un appui, même indirect, prêté à la révolte de l'Inde, que
nos Conseils généraux, comme les meetings anglais, se sont
prononcés pour l'union pacifique, de plus en plus intime,
entre l'Europe et les contrées de l'Indo-Chine, et qu'à cet
effet ils ont appuyé, sans arrière-pensée, le projet de canal
en faveur duquel on réclamait leur concours moral. L'huma-
nité a déjà eu assez à gémir sur les atrocités commises depuis
les premiers jours de la révolte; il est temps de la consoler
par un appel sincère et énergique aux idées de paix et de
concorde, et en écartant à tout jamais tout sujet, nous ne di-
rons point de haine et d'hostilité, mais seulement de froideur
pour le présent, d'inquiétude et de méfiance pour l'avenir. Il
VlSlXET.
Le Aloniteur de la flotte a consacré plusieurs articles à
l'analyse des derniers documents publiés par M. de Lesseps
et à l'appréciation des votes des Conseils généraux.
La Patrie du 5 septembre rapporte les vœux de quelques-
uns des Conseils généraux en faveur du canal de Suez. Elle
en publie également quelques autres dans son numéro du 8.
Le Pays du 8 septembre reproduit les vœux de plusieurs
Conseils généraux, et entre autres de celui de la Loire-Infé-
rieure, en faveur du canal de Suez.
Le Lloyd français du 5 septembre rend compte du nouveau
volume publié par M. Ferd. de Lesseps, et enregistre les vœux
de quelques Conseils généraux.
Le Lloyd français du 10 septembre récapitule les vœux de
trente-cinq Conseils généraux en faveur du canal de Suez, et
il donne les résolutions du congrès scientifique de Grenoble.
L'Estafette du G septembre reproduit les vœux de plusieurs
Conseils généraux en faveur du canal de Suez.
L'Union du 7 septembre annonce les votes de quelques Con-
seils généraux en faveur du canal de Suez.
Le Moniteur industriel du 10 septembre publie un relevé
assez étendu des vœux des Conseils généraux en faveur du
canal de Suez. Il publie aussi le vote du congrès scientifique de
Grenoble. Dans des articles originaux, il traite successivement
de l'Intérêt de l'Angleterre au percement de l'isthme de Suez,
des Effets de la conduite de lord Palmerston sur l'opinion fran-
çaise, de la Prise de Périm annonçant et préparant celle de
Djeddah; enfin le Moniteur industriel continue la reproduc-
tion du rapport de M. le baron Charles Dupin.
Le Moniteur industriel du 17 septembre publie dans son
supplément sur le canal de Suez, les votes de quelques Con-
seils généraux. Il reproduit, d'après notre journal, l'excellent
discours de M. Conrad, en réponse à ce!ui de M. Stephenson
dans le parlement anglais. Enfin il continue la publication du
rapport de M. le baron Charles Dupin. Le Moniteur indus-
triel contient aussi plusieurs articles originaux : Les voies nou-
velles vers les Indes, nouvelles considérations sur 1 île Périm
et sur l'occupation proposée de Djeddah par les Anglais; pro-
grès de la grande navigation à hélice en Angleterre.
« On doit conclure, dit le Journal des Débats, des der-
nières explications données par lord Palmerston à la Cham-
bre des Communes, que le gouvernement anglais a re-
noncé définitivement au projet qu'on lui prêtait de faire
passer par l'Égypte les troupes de renfort qu'il envoie dans
l'Inde. Pour ceux qui se rappellent que les troupes en-
voyées de l'Inde en Crimée pendant la guerre d'Orient ont
été transportées par cette voie qui semble considérable-
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