Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
400 L'ISTHME DE SUEZ,
des transports. Le coton seul suffirait pour rendre le Soudan
dix fois plus riche que l'Egypte. Aussi, Arakel-Bey, notre gou-
verneur, en attendant de plus grandes entreprises, s'occupe-
t-il d'engager les négociants du pays à former une compagnie
de transport au moyen de voitures, entre Cartoum et Corosko.
Pour extrait :
L. BONIFACE,
Pour extraits : ERNEST DESPLACES,
REVUE DE LA PRESSE.
Le Stroud Journal, du 29 août, dit en parlant de la révolte
des Indes :
« Des événements récents ont dirigé l'attention des puis-
sances européennes avec plus de force que jamais sur le pro-
jet longuement médité d'un canal à travers l'isthme de Suez.
C'est le projet favori de nos alliés les Français, et son exécu-
tion profiterait grandement à leurs intérêts dans la Méditer-
ranée. 'Lord Palmerston est connu pour ne pas être bien dis-
posé à l'égard de ce projet, parce que celui-ci, tout en
n'avançant peut-être pas nos affaires dans les mêmes propor-
tions que celles des autres, créerait, dit-on, des rivaux à notre
* commerce, entraverait peut-être notre navigation et restrein-
drait les marchés de notre industrie manufacturière. En
France en envisage la question sous ce point de vue. Un des
organes les plus influents de ce pays, soutient qu'il n'y a
point de département en France qui ne profite largement de
l'ouverture du canal de Suez; et, à vrai dire, l'entreprise ne
doit pas être considérée purement sous le rapport politique,
mais comme une œuvre civilisatrice, libre de toute arrière-
pensée d'une politique égoïste. »
Le National Magazine de septembre 1857 s'exprime avec
un libéralisme non moins sincère :
« Enfin la France, l'Autriche, la Sardaigne, l'Espagne, la
Grèce, la Turquie, sont intéressées au dernier point à ce pro-
jet de M. de Lesseps. Toutes ces nations tiennent essentielle-
ment à en réaliser l'exécution et ont déjà souscrit pour les
deux tiers du capital requis. La seule chose qui leur fait dé-
faut jusqu'à ce jour, c'est l'assentiment de l'Angleterre. Quoi-
que la Turquie elle-même se trouve au premier rang des
promoteurs de cette œuvre, elle n'a pas encore osé donner,
par déférence pour notre gouvernement, sa concession for-
melle. Notre gouvernement se plaît à soutenir que le projet
est inexécutable, et il se trouve appuyé dans son assertion par
un des premiers ingénieurs, M. R. Stephenson. Cependant, il
faut remarquer qu'avec une connaissance assez défectueuse -
de cette question, M. Stephenson se trouve, à lui seul, en
opposition avec neuf ou dix des ingénieurs les plus éminents
de l'Europe, qui n'ont émis qu'après les investigations les
plus exactes un jugement réfléchi sur ce projet. La seule
objection réelle, si toutefois il en existe une en dehors de ce
système de résistance qu'on a l'habitude de suivre à l'égard de
tout nouveau projet, doit avoir un caractère politique et n'est
basée que sur la peur d'ouvrir aux autres nations la route des
Indes. Mais comme nous prenons nous-mêmes évidemment
notre part dans les grandes facilités qui en résulteront, cette
objection si dérogatoire à la grande supériorité maritime dont
nous nous glorifions, ne saurait entraver pour longtemps la
réalisation d'une entreprise tout aussi grande en elle-même
qu'importante pour les intérêts de notre commerce et pour le
développement des ressources et de la civilisation des popula-
tions indiennes. »
VEducational Times de septembre 1857, rend un compte
favorable du volume publié par M. de Lesseps sur les meetings
anglais, et nous trouvons les passages suivants dans son
analyse :
« Nous apprenons que l'exécution de cette noble entreprise
du canal de Suez a été confiée par le souverain actuel de
l'Egypte à une Compagnie française, à la tête de laquelle se
trouve M. de Lesseps. Mais tandis que les négociants de notre
pays et les hommes les plus influents du continent accueillent
ce projet avec une grande faveur, il paraît, quelque étrange
que ce soit, que lord Palmerston ne l'appuie pas cordiale-
lement. Évidemment Son Excellence est bien disposée pour
tout ce qui peut profiter au commerce et aux intérêts de la
société en général ; et si les intérêts de la Compagnie des
Indes et de ceux qui sont chargés de la direction du chemin
de fer d'Alexandrie à Suez se trouvaient compromis, nous
pouvons aisément supposer que bien des personnes, et même
des personnes de grande influence, retarderaient de toutes les
manières la construction de ce canal pour quelque temps.
Mais l'entreprise est si facile, si praticable et si riche en résul-
tats bienfaisants pour le monde entier, qu'elle doit néanmoins
être exécutée tôt ou tard. Nous ne sommes pas bien éloignés
du moment où le coton que l'Amérique fournit exclusivement
jusqu'à présent à la fabrication de la Grande-Bretagne et de
tous les autres pays, nous viendra de l'Orient; dans ce cas,
un canal navigable sera une nécessité. Les différentes Cham-
bres de commerce de notre pays ont déjà acquis, à ce qu'il
paraît, cette conviction; et le temps, nous l'espérons, écar-
tera tous les obstacles accumulés actuellement dans notre
quartier général.
» Un Premier Ministre de l'Angleterre se trouve dans la situa-
tion d'un homme qui conduit une grande voilure sur une
bonne route et à travers un beau pays, où tout nous apparaît
sous un aspect charmant; mais voilà, soudain, qu'un obsta-
cle inattendu se présente sur la route, de sorte qu'il faut ou
faire un détour ou l'enlever, ou le placer de manière à ce
qu'il soit plutôt un avantage qu'un désavantage. Mais lorsqu'un
homme se promène tout à son aise, il n'y a rien de plus dés-
agréable pour lui que de voir son chemin entravé ou coupé.
Voilà la raison qui fait que les Premiers Ministres sont tou-
jours impracticables jusqu'à un certain point. »
Après de justes éloges pour les lettres de M. D. A. Lange
à lord Palmerston , l'Educational Times achève ainsi son
article :
« Il paraît que le gouvernement, il y a quinze ans, s'est
opposé à la construction d'un canal navigable à travers l'isthme
de Suez. Il n'est donc pas étonnant que notre Premier Ministre
s'en remette tout bonnement aux condamnations antérieures du
gouvernement, sans se laisser troubler la tète par des circon-
stances et des considérations nouvelles qui ont surgi depuis.
» Les défenseurs de grandes réformes et les entrepreneurs
de vastes projets savent bien qu'ils ne doivent pas avoir
grande confiance dans notre gouvernement; car sa tâche con-
siste plutôt à réprimer qu'à seconder une action quelconque.
Il récolte partout sans avoir semé. »
Le Railway Times du 5 septembre publie un article d'oll
nous extrayons le passage suivant, article intitulé :
Reconnaissance du canal de Suez par le gouvernement
anglais.
a La grande affaire de la semaine, c'est la reconnaissance
de la part de lord Palmerston de la route à travers la mer
Rouge. La Compagnie des Indes ayant garanti un minimum
de dividende pour la première section d'une communication télé-
des transports. Le coton seul suffirait pour rendre le Soudan
dix fois plus riche que l'Egypte. Aussi, Arakel-Bey, notre gou-
verneur, en attendant de plus grandes entreprises, s'occupe-
t-il d'engager les négociants du pays à former une compagnie
de transport au moyen de voitures, entre Cartoum et Corosko.
Pour extrait :
L. BONIFACE,
Pour extraits : ERNEST DESPLACES,
REVUE DE LA PRESSE.
Le Stroud Journal, du 29 août, dit en parlant de la révolte
des Indes :
« Des événements récents ont dirigé l'attention des puis-
sances européennes avec plus de force que jamais sur le pro-
jet longuement médité d'un canal à travers l'isthme de Suez.
C'est le projet favori de nos alliés les Français, et son exécu-
tion profiterait grandement à leurs intérêts dans la Méditer-
ranée. 'Lord Palmerston est connu pour ne pas être bien dis-
posé à l'égard de ce projet, parce que celui-ci, tout en
n'avançant peut-être pas nos affaires dans les mêmes propor-
tions que celles des autres, créerait, dit-on, des rivaux à notre
* commerce, entraverait peut-être notre navigation et restrein-
drait les marchés de notre industrie manufacturière. En
France en envisage la question sous ce point de vue. Un des
organes les plus influents de ce pays, soutient qu'il n'y a
point de département en France qui ne profite largement de
l'ouverture du canal de Suez; et, à vrai dire, l'entreprise ne
doit pas être considérée purement sous le rapport politique,
mais comme une œuvre civilisatrice, libre de toute arrière-
pensée d'une politique égoïste. »
Le National Magazine de septembre 1857 s'exprime avec
un libéralisme non moins sincère :
« Enfin la France, l'Autriche, la Sardaigne, l'Espagne, la
Grèce, la Turquie, sont intéressées au dernier point à ce pro-
jet de M. de Lesseps. Toutes ces nations tiennent essentielle-
ment à en réaliser l'exécution et ont déjà souscrit pour les
deux tiers du capital requis. La seule chose qui leur fait dé-
faut jusqu'à ce jour, c'est l'assentiment de l'Angleterre. Quoi-
que la Turquie elle-même se trouve au premier rang des
promoteurs de cette œuvre, elle n'a pas encore osé donner,
par déférence pour notre gouvernement, sa concession for-
melle. Notre gouvernement se plaît à soutenir que le projet
est inexécutable, et il se trouve appuyé dans son assertion par
un des premiers ingénieurs, M. R. Stephenson. Cependant, il
faut remarquer qu'avec une connaissance assez défectueuse -
de cette question, M. Stephenson se trouve, à lui seul, en
opposition avec neuf ou dix des ingénieurs les plus éminents
de l'Europe, qui n'ont émis qu'après les investigations les
plus exactes un jugement réfléchi sur ce projet. La seule
objection réelle, si toutefois il en existe une en dehors de ce
système de résistance qu'on a l'habitude de suivre à l'égard de
tout nouveau projet, doit avoir un caractère politique et n'est
basée que sur la peur d'ouvrir aux autres nations la route des
Indes. Mais comme nous prenons nous-mêmes évidemment
notre part dans les grandes facilités qui en résulteront, cette
objection si dérogatoire à la grande supériorité maritime dont
nous nous glorifions, ne saurait entraver pour longtemps la
réalisation d'une entreprise tout aussi grande en elle-même
qu'importante pour les intérêts de notre commerce et pour le
développement des ressources et de la civilisation des popula-
tions indiennes. »
VEducational Times de septembre 1857, rend un compte
favorable du volume publié par M. de Lesseps sur les meetings
anglais, et nous trouvons les passages suivants dans son
analyse :
« Nous apprenons que l'exécution de cette noble entreprise
du canal de Suez a été confiée par le souverain actuel de
l'Egypte à une Compagnie française, à la tête de laquelle se
trouve M. de Lesseps. Mais tandis que les négociants de notre
pays et les hommes les plus influents du continent accueillent
ce projet avec une grande faveur, il paraît, quelque étrange
que ce soit, que lord Palmerston ne l'appuie pas cordiale-
lement. Évidemment Son Excellence est bien disposée pour
tout ce qui peut profiter au commerce et aux intérêts de la
société en général ; et si les intérêts de la Compagnie des
Indes et de ceux qui sont chargés de la direction du chemin
de fer d'Alexandrie à Suez se trouvaient compromis, nous
pouvons aisément supposer que bien des personnes, et même
des personnes de grande influence, retarderaient de toutes les
manières la construction de ce canal pour quelque temps.
Mais l'entreprise est si facile, si praticable et si riche en résul-
tats bienfaisants pour le monde entier, qu'elle doit néanmoins
être exécutée tôt ou tard. Nous ne sommes pas bien éloignés
du moment où le coton que l'Amérique fournit exclusivement
jusqu'à présent à la fabrication de la Grande-Bretagne et de
tous les autres pays, nous viendra de l'Orient; dans ce cas,
un canal navigable sera une nécessité. Les différentes Cham-
bres de commerce de notre pays ont déjà acquis, à ce qu'il
paraît, cette conviction; et le temps, nous l'espérons, écar-
tera tous les obstacles accumulés actuellement dans notre
quartier général.
» Un Premier Ministre de l'Angleterre se trouve dans la situa-
tion d'un homme qui conduit une grande voilure sur une
bonne route et à travers un beau pays, où tout nous apparaît
sous un aspect charmant; mais voilà, soudain, qu'un obsta-
cle inattendu se présente sur la route, de sorte qu'il faut ou
faire un détour ou l'enlever, ou le placer de manière à ce
qu'il soit plutôt un avantage qu'un désavantage. Mais lorsqu'un
homme se promène tout à son aise, il n'y a rien de plus dés-
agréable pour lui que de voir son chemin entravé ou coupé.
Voilà la raison qui fait que les Premiers Ministres sont tou-
jours impracticables jusqu'à un certain point. »
Après de justes éloges pour les lettres de M. D. A. Lange
à lord Palmerston , l'Educational Times achève ainsi son
article :
« Il paraît que le gouvernement, il y a quinze ans, s'est
opposé à la construction d'un canal navigable à travers l'isthme
de Suez. Il n'est donc pas étonnant que notre Premier Ministre
s'en remette tout bonnement aux condamnations antérieures du
gouvernement, sans se laisser troubler la tète par des circon-
stances et des considérations nouvelles qui ont surgi depuis.
» Les défenseurs de grandes réformes et les entrepreneurs
de vastes projets savent bien qu'ils ne doivent pas avoir
grande confiance dans notre gouvernement; car sa tâche con-
siste plutôt à réprimer qu'à seconder une action quelconque.
Il récolte partout sans avoir semé. »
Le Railway Times du 5 septembre publie un article d'oll
nous extrayons le passage suivant, article intitulé :
Reconnaissance du canal de Suez par le gouvernement
anglais.
a La grande affaire de la semaine, c'est la reconnaissance
de la part de lord Palmerston de la route à travers la mer
Rouge. La Compagnie des Indes ayant garanti un minimum
de dividende pour la première section d'une communication télé-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 24/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6530630f/f24.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6530630f/f24.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6530630f/f24.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6530630f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6530630f
Facebook
Twitter