Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 septembre 1857 10 septembre 1857
Description : 1857/09/10 (A2,N30). 1857/09/10 (A2,N30).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530629s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
368 L'ISTHME DE SUEZ,
FAITS DIVERS.
— Le Times du 2 septembre annonce qu'une conférence a
eu lieu le 7 juillet à Hong-kong entre l'amiral Guérin-, com-
mandant l'escadre française, l'amiral Seymour, lord Elgin et
le général Ashburnham. A la suite de cette conférence, lord
Elgin est parti pour le Nord avec quelques vaisseaux de guerre.
Il se rend dans la mer Jaune pour remonter de là jusqu'à
Pékin, et signifier au gouvernement chinois l'ultimatum
anglais.
— Une compagnie vient de se former en Angleterre pour
la navigation des rivières de l'Inde par bateaux à vapeur. La
Compagnie des Indes orientales assure à cette compagnie de
remorqueurs une garantie de 10 pour 100. Les bateaux à va-
peur seront de la force de 200 chevaux, et le tirant d'eau ne
sera pas de plus de deux pieds.
— La population de Dehli, centre de la révolte indienne,
était, d'après le recensement de 1846, de 137,977 habitants,
dont 327 chrétiens, 66,120 mahométans, le reste Indiens. Il
est probable que depuis onze ans cette population s'est accrue
d'un dixième environ , et l'on peut croire qu'aujourd'hui Dehli
renferme 150,000 âmes.
— Quand lord Canning est devenu gouverneur général des
Indes après lord Dalhousie, le conseil suprême se composait
avec le gouverneur général de quatre membres : MM. Dorin
et Grant pour le service civil, le général Low et M. Peacock,
avocat. Les quatre secrétaires du gouvernement étaient :
M. Lushington pour les finances, M. Beadon pour l'intérieur,
le colonel Birch pour la guerre et M. Edmonstone pour les
affaires étrangères.
— Une chose assez singulière, c'est que tandis que les
Chinois et les Anglais sont en guerre à Canton, il règne entre
eux une parfaite cordialité sur plusieurs autres points de
l'empire. Le Times du 9 août contenait une lettre d'un négo-
ciant d'Amoy (23 mai) où il rend compte d'un banquet donné
par les autorités chinoises à toute la colonie anglaise. La plus
franche gaieté n'a cessé de régner durant toute cette fête,
qui, peu de jours après, a été rendue aux Chinois par le con-
sul anglais.
•— Une assemblée générale des actionnaires de la banque
d'Égypte a eu lieu à Londres le 25 août. On a déclaré un pre-
mier dividende de 6 p. 100. La société va établir une seconde
maison au Caire, en rapport avec celle d'Alexandrie. Le se-
mestre finissant au 30 juin 1857 montre un accroissement de
50 p. 100 sur le semestre précédent.
— Il paraît que le gouvernement de la Nouvelle-Galles du
Sud a accepté l'offre qui lui a été faite par M. Wellon de
transporter ses dépêches par l'isthme de Panama. La Nouvelle-
Zélande, qui profiterait de cette communication, payerait le
quart de la subvention, qui est de 60,000 1. st. en tout.
- Nous puisons quelques détails intéressants dans une lettre
du Cap, datée du 16 juin, et publiée par le Daily News du
7 août. Les notes que nous en tirons serviront à prouver que
la navigation autour du Cap présente, outre la longueur de la
route, des périls qui sont en réalité bien plus désastreux à la
marine que les fictions mêmes dont l'imagination de nos adver-
saires se plait à hérisser les abords du canal projeté à travers
l'isthme de Suez.
• 16 juin 1857.
» Le navire Charity, de S. M., part aujourd'hui, et je pro-
fite de cette occasion pour vous envoyer les dernières nou-
velles. Nous avons essuyé, pendant la semaine passée, dans la
baie de la Table, le plus gros temps dont les habitants
peuvent se souvenir, à ce qu'ils disent ; moi, je pense que
depuis vingt ans, où j'ai vu échouer tant de navires, la tem-
pête doit avoir été bien des fois plus furieuse. Toutefois, cela
nous serre le cœur de voir, jonchés le long de la côte, tant de
débris de navires échoués. Le premier coup de vent nous
arriva samedi soir, le 8 juin, et en ce moment dix grands
navires et environ quinze chaloupes sont échoués sur la plage
méridionale. Voici les noms des navires échoués : la brigan-
tine Newport, de Sainte-Hélène; la goélette Héléna, de la baie
de la Table; la brigantine Gitana, de la baie de la Table; la
barque llory-Brown, la barque en fer Jessie M' Farlan, la
barque Christabel, tous de Londres; le rVilliam-James, de
Sunderland; le brick Isabella, de Londres, et l'Ellen Rawson,
de Plymouth.
» La valeur des chaloupes détruites s'élève à environ
4,000 liv. st.
» Beaucoup de bâtiments dans la baie ont cassé leurs câbles,
et sans les secours qu'on leur a pu prêter à temps, ils auraient
été tous également jetés à la côte. Il y en a qui doivent payer
jusqu'à 1,000 liv. st. pour remplacer leurs ancres et leurs
câbles.
« La ligne des vapeurs Lindsay est pour nous une source
de grands ennuis. Nous recevons nos nouvelles bien plus
promptement par les autres bâtiments. Une pareille commu-
nication par la vapeur est plutôt une perte qu'un profit, et le
Parlement ne devrait pas payer à cette compagnie un seul
liard de subvention. Des voyageurs qui sont arrivés sur cette
ligne portent des plaintes amères du traitement qu'ils ont eu
à bord, de la mauvaise nourriture et du manque de toute sorte
de commodités. La malle des Indes est aujourd'hui en retard
de 30 jours, de sorte que personne n'y attache plus d'intérêt.
La malle d'Angleterre, qui devait être ici le 14, n'est pas en-
core arrivée."
Nous lisons encore dans une correspondance particulière,
qui nous est communiquée :
« Cape-Town, 10 juin 1857.
» Le cap de Bonne-Espérance est un assez beau pays, et
son climat passe pour sain ; mais nous venons d'éprouver, il
y a trois jours, un ouragan effroyable. Neuf navires de grande
dimension ont fait naufrage dans le port. Ceux d'un faible
tonnage se montent à près de vingt. C'était, je vous assure, un
spectacle déchirant."
On n'exagère donc rien en disant que le passage du Cap
est très-dangereux, puisque même dans le port les bâtiments
sont exposés à faire naufrage.
— Le Times du 29 août donne les détails suivants sur le
service postal avec l'Australie:
« Des copies de dépêches officielles sur ce service ont été
publiées hier. Le gouverneur sir W. Denison a écrit au bureau
de la colonie le 6 avril dernier, qu'il regrettait que le premier
essai fait pour exécuter les conditions du cahier des ch;If'W's
pour le transport de la malle eût donné un très-mauvais
résultat, à cause de l'insuffisance de l'Oneïda; mais il exprime
le désir que cette leçon ne soit pas perdue par les directeurs de
cette compagnie. Il existe une autre dépêche du gouverneur
Barkly, de Victoria , au bureau de la colonie , datée du 18 mai
dernier, à l'effet de constater que le commerce avait aussi
considérablement souffert par le dérangement de ce nouveau
service, que l'inquiétude de la colonie rappelait la création
d'une communication différente mensuelle par le Pacifique et
l'isthme de Panama, pour l'établissement de laquelle des pro-
positions avaient été faites par la Compagnie de la malle des
Indes occidentales. Il semble au gouverneur, le mieux placé
pour juger de l'état de ces choses, que la Compagnie de la
malle de l'Europe et l' Australie, ne pourrait pas remplir d'une
FAITS DIVERS.
— Le Times du 2 septembre annonce qu'une conférence a
eu lieu le 7 juillet à Hong-kong entre l'amiral Guérin-, com-
mandant l'escadre française, l'amiral Seymour, lord Elgin et
le général Ashburnham. A la suite de cette conférence, lord
Elgin est parti pour le Nord avec quelques vaisseaux de guerre.
Il se rend dans la mer Jaune pour remonter de là jusqu'à
Pékin, et signifier au gouvernement chinois l'ultimatum
anglais.
— Une compagnie vient de se former en Angleterre pour
la navigation des rivières de l'Inde par bateaux à vapeur. La
Compagnie des Indes orientales assure à cette compagnie de
remorqueurs une garantie de 10 pour 100. Les bateaux à va-
peur seront de la force de 200 chevaux, et le tirant d'eau ne
sera pas de plus de deux pieds.
— La population de Dehli, centre de la révolte indienne,
était, d'après le recensement de 1846, de 137,977 habitants,
dont 327 chrétiens, 66,120 mahométans, le reste Indiens. Il
est probable que depuis onze ans cette population s'est accrue
d'un dixième environ , et l'on peut croire qu'aujourd'hui Dehli
renferme 150,000 âmes.
— Quand lord Canning est devenu gouverneur général des
Indes après lord Dalhousie, le conseil suprême se composait
avec le gouverneur général de quatre membres : MM. Dorin
et Grant pour le service civil, le général Low et M. Peacock,
avocat. Les quatre secrétaires du gouvernement étaient :
M. Lushington pour les finances, M. Beadon pour l'intérieur,
le colonel Birch pour la guerre et M. Edmonstone pour les
affaires étrangères.
— Une chose assez singulière, c'est que tandis que les
Chinois et les Anglais sont en guerre à Canton, il règne entre
eux une parfaite cordialité sur plusieurs autres points de
l'empire. Le Times du 9 août contenait une lettre d'un négo-
ciant d'Amoy (23 mai) où il rend compte d'un banquet donné
par les autorités chinoises à toute la colonie anglaise. La plus
franche gaieté n'a cessé de régner durant toute cette fête,
qui, peu de jours après, a été rendue aux Chinois par le con-
sul anglais.
•— Une assemblée générale des actionnaires de la banque
d'Égypte a eu lieu à Londres le 25 août. On a déclaré un pre-
mier dividende de 6 p. 100. La société va établir une seconde
maison au Caire, en rapport avec celle d'Alexandrie. Le se-
mestre finissant au 30 juin 1857 montre un accroissement de
50 p. 100 sur le semestre précédent.
— Il paraît que le gouvernement de la Nouvelle-Galles du
Sud a accepté l'offre qui lui a été faite par M. Wellon de
transporter ses dépêches par l'isthme de Panama. La Nouvelle-
Zélande, qui profiterait de cette communication, payerait le
quart de la subvention, qui est de 60,000 1. st. en tout.
- Nous puisons quelques détails intéressants dans une lettre
du Cap, datée du 16 juin, et publiée par le Daily News du
7 août. Les notes que nous en tirons serviront à prouver que
la navigation autour du Cap présente, outre la longueur de la
route, des périls qui sont en réalité bien plus désastreux à la
marine que les fictions mêmes dont l'imagination de nos adver-
saires se plait à hérisser les abords du canal projeté à travers
l'isthme de Suez.
• 16 juin 1857.
» Le navire Charity, de S. M., part aujourd'hui, et je pro-
fite de cette occasion pour vous envoyer les dernières nou-
velles. Nous avons essuyé, pendant la semaine passée, dans la
baie de la Table, le plus gros temps dont les habitants
peuvent se souvenir, à ce qu'ils disent ; moi, je pense que
depuis vingt ans, où j'ai vu échouer tant de navires, la tem-
pête doit avoir été bien des fois plus furieuse. Toutefois, cela
nous serre le cœur de voir, jonchés le long de la côte, tant de
débris de navires échoués. Le premier coup de vent nous
arriva samedi soir, le 8 juin, et en ce moment dix grands
navires et environ quinze chaloupes sont échoués sur la plage
méridionale. Voici les noms des navires échoués : la brigan-
tine Newport, de Sainte-Hélène; la goélette Héléna, de la baie
de la Table; la brigantine Gitana, de la baie de la Table; la
barque llory-Brown, la barque en fer Jessie M' Farlan, la
barque Christabel, tous de Londres; le rVilliam-James, de
Sunderland; le brick Isabella, de Londres, et l'Ellen Rawson,
de Plymouth.
» La valeur des chaloupes détruites s'élève à environ
4,000 liv. st.
» Beaucoup de bâtiments dans la baie ont cassé leurs câbles,
et sans les secours qu'on leur a pu prêter à temps, ils auraient
été tous également jetés à la côte. Il y en a qui doivent payer
jusqu'à 1,000 liv. st. pour remplacer leurs ancres et leurs
câbles.
« La ligne des vapeurs Lindsay est pour nous une source
de grands ennuis. Nous recevons nos nouvelles bien plus
promptement par les autres bâtiments. Une pareille commu-
nication par la vapeur est plutôt une perte qu'un profit, et le
Parlement ne devrait pas payer à cette compagnie un seul
liard de subvention. Des voyageurs qui sont arrivés sur cette
ligne portent des plaintes amères du traitement qu'ils ont eu
à bord, de la mauvaise nourriture et du manque de toute sorte
de commodités. La malle des Indes est aujourd'hui en retard
de 30 jours, de sorte que personne n'y attache plus d'intérêt.
La malle d'Angleterre, qui devait être ici le 14, n'est pas en-
core arrivée."
Nous lisons encore dans une correspondance particulière,
qui nous est communiquée :
« Cape-Town, 10 juin 1857.
» Le cap de Bonne-Espérance est un assez beau pays, et
son climat passe pour sain ; mais nous venons d'éprouver, il
y a trois jours, un ouragan effroyable. Neuf navires de grande
dimension ont fait naufrage dans le port. Ceux d'un faible
tonnage se montent à près de vingt. C'était, je vous assure, un
spectacle déchirant."
On n'exagère donc rien en disant que le passage du Cap
est très-dangereux, puisque même dans le port les bâtiments
sont exposés à faire naufrage.
— Le Times du 29 août donne les détails suivants sur le
service postal avec l'Australie:
« Des copies de dépêches officielles sur ce service ont été
publiées hier. Le gouverneur sir W. Denison a écrit au bureau
de la colonie le 6 avril dernier, qu'il regrettait que le premier
essai fait pour exécuter les conditions du cahier des ch;If'W's
pour le transport de la malle eût donné un très-mauvais
résultat, à cause de l'insuffisance de l'Oneïda; mais il exprime
le désir que cette leçon ne soit pas perdue par les directeurs de
cette compagnie. Il existe une autre dépêche du gouverneur
Barkly, de Victoria , au bureau de la colonie , datée du 18 mai
dernier, à l'effet de constater que le commerce avait aussi
considérablement souffert par le dérangement de ce nouveau
service, que l'inquiétude de la colonie rappelait la création
d'une communication différente mensuelle par le Pacifique et
l'isthme de Panama, pour l'établissement de laquelle des pro-
positions avaient été faites par la Compagnie de la malle des
Indes occidentales. Il semble au gouverneur, le mieux placé
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