Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 397
pagnie Péninsulaire et Orientale dans la Méditerranée et la
mer Rouge, 150 hommes comme passagers à chaque voyage,
on aurait dès à présent dans l'Inde une force assez considé-
rable. L'effet moral eût certainement été très-grand, quel
que faible qu'eût été le nombre de soldats ainsi transportés.
Le correspondant ajoute encore, ce qui est vrai, qu'il n'est
pas trop tard pour employer ce mode de transport.
- Le Times du 3 septembre publie une lettre de M. John
m Marshman, président de la Compagnie du télégraphe électrique
par la mer Rouge, où l'urgente nécessité de cette communi-
cation avec les Indes est démontrée de la manière la plus pé-
remptoire. M. Marshman établit d'ailleurs fort bien que ce
télégraphe n'a pas pour but de faire concurrence à celui de
l'Euphrate, et que ce serait un grand bonheur pour l'Angle-
terre si elle pouvait avoir deux télégraphes au lieu d'un, qui
la mettraient en relation avec ses possessions asiatiques.
M. Marshman répond aussi aux assertions de M. Andrew qui
avait prétendu que le câble ne pourrait être établi dans la mer
Rouge à cause des récifs de coraux. Il est constaté d'après de
récents travaux que ces récifs ne peuvent être un sérieux
obstacle.
— Les exportations anglaises pendant le mois de juillet
1857 se sont accrues (valeur déclarée) de 2,233,300 livres
sterling ou 55,850,000 francs. Pendant les sept premiers
mois elles ont été de 73,027,913 livres sterling ou près de
200,000,000 francs. L'accroissement en faveur de cette année
est de 14 pour 100 sur 1856, et de 42 pour 100 sur 1855.
— Les exportations anglaises ont élé pendant le premier
semestre de cette année de 60,826,381 livres sterling ou
121,652,762 pour l'année ou 3,041,300,000 francs. Le ton-
nage a été de 937,937 à l'entrée, et de 995,546 tonneaux à
la sortie. En somme, l'accroissement a été de 80,000 ton-
neaux. Le cabotage s'est accru de 30,000 tonneaux environ.
— L'or exporté l'année dernière de la Nouvelle-Galles du
Sud se monte à 42,463 onces valant 138,000 livres sterling
De la colonie de Victoria on a exporté 3,003,806 onces valant
12,015,224 livres sterling ; en somme 304,000,000 fr. à peu
près.
— Il paraît que le Great-Eastern, ce navire monstre de
27,000 tonneaux, sera lancé dans les premiers jours d'octobre
prochain. Ce sera sans doute le 5, jour de la plus forte marée
Le lancement exigera au moins une douzaine d'heures ; et i
faudra prendre pour l'effectuer les plus grandes précautions
On sait que le Great-Eastern doit être lancé par le côté, et
non par la proue comme le sont d'ordinaire tous les bâti-
ments.
-On lisait dans le Times du 7 septembre (correspondance
de Paris) :
« La plus parfaite intelligence existe entre le gouvernement
français et le gouvernement anglais en ce qui concerne les
affaires de Chine. Si la cour de Pékin ne donne pas une satis-
faction immédiate, la guerre contre le Céleste Empire sera
déclarée simultanément par les deux puissances. r>
— A la fin de juin les forces anglaises à Bushire dans le
golfe Persique s'élevaient encore à 5,431 hommes. A l'excep-
tion de l'artillerie, tous les soldats étaient des cipayes.
- La Chambre de commerce de Liverpool a tenu le 31
août sa séance semestrielle sous la présidence de M. Torr ; en
rappelant un vote précédent elle a confirmé ses résolutions en
faveur du canal de Suez, aussi bien qu'en faveur de toutes les
autres entreprises qui peuvent rendre les communications
plus rapides et plus sûres avec les Indes et le reste de l'Asie.
-La Compagnie des cuivres anglaise et australienne a fa-
briqué du 1er juillet 1856 au 30 avril 1857, 1,538 tonnes de
cuivre. C'est à peu près 2,000 par an. On voit que les expé-
ditions d'Australie commencent à prendre quelque importance
à cet égard.
— Le Saint-Michel, bâtiment à voile, est arrivé récemment
de Port-Adélaïde dans les docks de Londres avec un charge-
ment de farine australienne. Le voyage avait été de cinq longs
mois; et la farine n'était pas le moins du monde altérée. Cet
essai a une très-grande importance ; car la farine d'Australie
passe pour la meilleure de toutes les farines, et elle reviendrait
à très-bas prix.
— La soie exportée de Shang-haï pour l'Europe pendant
l'année finissant au 30 juin 1857, a été de 88,000 balles
presque toutes pour l'Angleterre. Dix ans plus tôt, en 1846,
l'exportation était à peine du sixième. L'exportation du thé
s'est accrue dans les mêmes proportions à peu près ; et elle
sera cette année plus forte que jamais. L'industrie française
qui va prendre ses soies à Londres, trouverait un grand avan-
tage à les tirer directement de Shang-haï.
— Voici sur la Presse â? Australie quelques détails extraits
des journaux anglais.
Le nombre total des journaux maintenant publiés dans les
colonies de l'Australie s'élèvent à 81. Victoria en a 6 quoti-
diens et 38 hebdomadaires et semi-hebdomadaires; la Nou-
velle-Galles du Sud, 2 quotidiens et 18 hebdomadaires et semi-
hebdomadaires; la Tasmanie, 5 quotidiens et 3 hebdomadaires
et paraissant trois fois par semaine. L'Australie du Sud,
2 quotidiens et 3 hebdomadaires ; et dans l'Australie occiden-
tale il y a 5 journaux hebdomadaires.
On peut trouver que ce nombre est déjà bien considérable
pour des colonies si récentes et si peu peuplées. Mais ce besoin
de la publicité est un des traits caractéristiques du génie
anglais.
— Voici quelques chiffres officiels sur la situation finan-
cière des Indes orientales.
« Le revenu net total de toutes les Présidences des Indes,
s'élevait en l'année 1855-56 à la somme de 28,812,097 livres
sterl.; en déduisant le payement de la taxe de 6,664,750
restait dans les caisses de la Compagnie la
somme de. , , 22,147,347 JE.
Le revenu net du Bengale se montait à.. 12,201,628
Celui des établissements de l'est à. 97,904
du Coorg 20,477
de Burmah 598,776
de Nagpore, , , , 529,127
d'Oude, 201,935
des provinces du nord-ouest.. 7,085,248
du Penjab et du territoire au
delà de l'Indus. ,. 1,216,492
de Madras. 4,986,871
de Bombay 4,643,464
du Scinde 309,422
de Sattara 251,827
L'année qui a fini le 30 avril 1857 présente un revenu de
29 244,960 liv. sterl., avec un excès des dépenses dépassant
le revenu de 1,981,062. Le budget de l'armée et de la guerre
y figure pour la somme de 10,537,305 liv. sterl. Les revenus
des Indes varient de l'an 1853.54 à 1856-57 entre 26,510,185
et 29,344,960 liv. sterl.; et pendant ces quatre années, les
dépenses ont dépassé le revenu en variant entre 972,791 et
2,044,117 liv. sterling.
- L'United Service Gazette, de Londres, journal semi-officiel,
porte à 47,120 hommes, le nombre des troupes de la Reine
pagnie Péninsulaire et Orientale dans la Méditerranée et la
mer Rouge, 150 hommes comme passagers à chaque voyage,
on aurait dès à présent dans l'Inde une force assez considé-
rable. L'effet moral eût certainement été très-grand, quel
que faible qu'eût été le nombre de soldats ainsi transportés.
Le correspondant ajoute encore, ce qui est vrai, qu'il n'est
pas trop tard pour employer ce mode de transport.
- Le Times du 3 septembre publie une lettre de M. John
m Marshman, président de la Compagnie du télégraphe électrique
par la mer Rouge, où l'urgente nécessité de cette communi-
cation avec les Indes est démontrée de la manière la plus pé-
remptoire. M. Marshman établit d'ailleurs fort bien que ce
télégraphe n'a pas pour but de faire concurrence à celui de
l'Euphrate, et que ce serait un grand bonheur pour l'Angle-
terre si elle pouvait avoir deux télégraphes au lieu d'un, qui
la mettraient en relation avec ses possessions asiatiques.
M. Marshman répond aussi aux assertions de M. Andrew qui
avait prétendu que le câble ne pourrait être établi dans la mer
Rouge à cause des récifs de coraux. Il est constaté d'après de
récents travaux que ces récifs ne peuvent être un sérieux
obstacle.
— Les exportations anglaises pendant le mois de juillet
1857 se sont accrues (valeur déclarée) de 2,233,300 livres
sterling ou 55,850,000 francs. Pendant les sept premiers
mois elles ont été de 73,027,913 livres sterling ou près de
200,000,000 francs. L'accroissement en faveur de cette année
est de 14 pour 100 sur 1856, et de 42 pour 100 sur 1855.
— Les exportations anglaises ont élé pendant le premier
semestre de cette année de 60,826,381 livres sterling ou
121,652,762 pour l'année ou 3,041,300,000 francs. Le ton-
nage a été de 937,937 à l'entrée, et de 995,546 tonneaux à
la sortie. En somme, l'accroissement a été de 80,000 ton-
neaux. Le cabotage s'est accru de 30,000 tonneaux environ.
— L'or exporté l'année dernière de la Nouvelle-Galles du
Sud se monte à 42,463 onces valant 138,000 livres sterling
De la colonie de Victoria on a exporté 3,003,806 onces valant
12,015,224 livres sterling ; en somme 304,000,000 fr. à peu
près.
— Il paraît que le Great-Eastern, ce navire monstre de
27,000 tonneaux, sera lancé dans les premiers jours d'octobre
prochain. Ce sera sans doute le 5, jour de la plus forte marée
Le lancement exigera au moins une douzaine d'heures ; et i
faudra prendre pour l'effectuer les plus grandes précautions
On sait que le Great-Eastern doit être lancé par le côté, et
non par la proue comme le sont d'ordinaire tous les bâti-
ments.
-On lisait dans le Times du 7 septembre (correspondance
de Paris) :
« La plus parfaite intelligence existe entre le gouvernement
français et le gouvernement anglais en ce qui concerne les
affaires de Chine. Si la cour de Pékin ne donne pas une satis-
faction immédiate, la guerre contre le Céleste Empire sera
déclarée simultanément par les deux puissances. r>
— A la fin de juin les forces anglaises à Bushire dans le
golfe Persique s'élevaient encore à 5,431 hommes. A l'excep-
tion de l'artillerie, tous les soldats étaient des cipayes.
- La Chambre de commerce de Liverpool a tenu le 31
août sa séance semestrielle sous la présidence de M. Torr ; en
rappelant un vote précédent elle a confirmé ses résolutions en
faveur du canal de Suez, aussi bien qu'en faveur de toutes les
autres entreprises qui peuvent rendre les communications
plus rapides et plus sûres avec les Indes et le reste de l'Asie.
-La Compagnie des cuivres anglaise et australienne a fa-
briqué du 1er juillet 1856 au 30 avril 1857, 1,538 tonnes de
cuivre. C'est à peu près 2,000 par an. On voit que les expé-
ditions d'Australie commencent à prendre quelque importance
à cet égard.
— Le Saint-Michel, bâtiment à voile, est arrivé récemment
de Port-Adélaïde dans les docks de Londres avec un charge-
ment de farine australienne. Le voyage avait été de cinq longs
mois; et la farine n'était pas le moins du monde altérée. Cet
essai a une très-grande importance ; car la farine d'Australie
passe pour la meilleure de toutes les farines, et elle reviendrait
à très-bas prix.
— La soie exportée de Shang-haï pour l'Europe pendant
l'année finissant au 30 juin 1857, a été de 88,000 balles
presque toutes pour l'Angleterre. Dix ans plus tôt, en 1846,
l'exportation était à peine du sixième. L'exportation du thé
s'est accrue dans les mêmes proportions à peu près ; et elle
sera cette année plus forte que jamais. L'industrie française
qui va prendre ses soies à Londres, trouverait un grand avan-
tage à les tirer directement de Shang-haï.
— Voici sur la Presse â? Australie quelques détails extraits
des journaux anglais.
Le nombre total des journaux maintenant publiés dans les
colonies de l'Australie s'élèvent à 81. Victoria en a 6 quoti-
diens et 38 hebdomadaires et semi-hebdomadaires; la Nou-
velle-Galles du Sud, 2 quotidiens et 18 hebdomadaires et semi-
hebdomadaires; la Tasmanie, 5 quotidiens et 3 hebdomadaires
et paraissant trois fois par semaine. L'Australie du Sud,
2 quotidiens et 3 hebdomadaires ; et dans l'Australie occiden-
tale il y a 5 journaux hebdomadaires.
On peut trouver que ce nombre est déjà bien considérable
pour des colonies si récentes et si peu peuplées. Mais ce besoin
de la publicité est un des traits caractéristiques du génie
anglais.
— Voici quelques chiffres officiels sur la situation finan-
cière des Indes orientales.
« Le revenu net total de toutes les Présidences des Indes,
s'élevait en l'année 1855-56 à la somme de 28,812,097 livres
sterl.; en déduisant le payement de la taxe de 6,664,750
restait dans les caisses de la Compagnie la
somme de. , , 22,147,347 JE.
Le revenu net du Bengale se montait à.. 12,201,628
Celui des établissements de l'est à. 97,904
du Coorg 20,477
de Burmah 598,776
de Nagpore, , , , 529,127
d'Oude, 201,935
des provinces du nord-ouest.. 7,085,248
du Penjab et du territoire au
delà de l'Indus. ,. 1,216,492
de Madras. 4,986,871
de Bombay 4,643,464
du Scinde 309,422
de Sattara 251,827
L'année qui a fini le 30 avril 1857 présente un revenu de
29 244,960 liv. sterl., avec un excès des dépenses dépassant
le revenu de 1,981,062. Le budget de l'armée et de la guerre
y figure pour la somme de 10,537,305 liv. sterl. Les revenus
des Indes varient de l'an 1853.54 à 1856-57 entre 26,510,185
et 29,344,960 liv. sterl.; et pendant ces quatre années, les
dépenses ont dépassé le revenu en variant entre 972,791 et
2,044,117 liv. sterling.
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