Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
396 L'ISTHME DE SUEZ.
monde; et après avoir rendu pleine justice à la conduite
de AI. de Lesseps, le journal termine ainsi son article :
« Les colonies australiennes sont profondément intéressées
à cette grande entreprise, et nous espérons recevoir régu-
lièrement les numéros du Journal des Deux-Mers. Quand le
chemin de fer sera terminé, nous jouirons de tous les bienfaits
des communications postales, et un voyage à travers l'isthme
ne sera pas plus fatigant ou difficile que tout autre voyage
de 70 à 80 milles par chemin de fer; c'est-à-dire il n'y
aura pas de difficultés du tout. Mais le grand but qu'il faut
atteindre, c'est d'abréger la distance pour le transport des
marchandises en général. Tant qu'on est obligé de transborder
les marchandises, la route directe n'est accessible qu'à des
articles de peu de dimension et de beaucoup de valeur.
» Il est intéressant d'observer le retour du commerce à ses
anciennes voies, la possibilité de rendre à l'Egypte l'impor-
tance commerciale dont elle jouissait sous les successeurs
d'Alexandre. Sa position, qui jadis attirait les regards du con-
quérant de l'Asie, redevient encore une fois aujourd'hui sont
titre à une nouvelle gloire. C'est elle qui montrera jusqu'à
quel point les races asiatiques peuvent réussir à recevoir de
nos jours la civilisation dont elles ont eu jadis l'initiative. »
On le voit, à l'autre extrémité du globe on fait des
vœux aussi ardents qu'en Europe pour la réussite de
notre grande entreprise. On pense à Sydney en Australie,
comme à Londres, comme à Paris, comme à Vienne;
le canal de Suez sera un immense service rendu au
commerce et à la navigation universelle.
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
L'Institut impérial et royal de Venise, qui avait ouvert
un concours sur la question du canal de Suez, n'a pas pu
donner le prix cette année, les mémoires envoyés ne l'ayant
pas pleinement satisfait. Le concours est remis à l'année 1859.
— La première malle partant pour le cap de Bonne-Espé-
rance, d'après les conventions dernièrement faites avec la
Compagnie unie des Hélices, a quitté Southampton mardi
15 septembre.
— Les dernières nouvelles des Indes sont : de Calcutta
10 août, — Madras 17, — Ceylan 21, — Hong-kong 27.
Le 8 août, lord Elgin était arrivé, à la grande joie et à la
grande surprise de tout le monde, à Calcutta, sur le vaisseau
de guerre le Shannon, amenant à bord 6 à 700 soldats.
Les journaux anglais se montraient très-heureux de cette
nouvelle, et selon eux, la présence de lord Elgin assure au
gouverneur général des Indes, lord Canning, des conseils
pleins de sagesse en même temps que de bienveillance. Ceci
prouve aussi que la question de Chine est pour le moment
tout à fait abandonnée, puisque le plénipotentiaire a pu reve-
nir à Calcutta.
— La Compagnie de navigation à vapeur de la Nouvelle-
Zélande et de l'Australie vient de prendre des engagements
, pour faire un service intercolonial de dépêches entre Auckland
et Melbourne. Ce sont d'abord deux petits navires de 500 ton-
neaux et de 100 chevaux de force qui distribueront les malles
européennes aux différentes provinces de la colonie. Il paraît
que la Compagnie va exploiter quelques gisements de charbon
de terre qu'elle possède dans le West-Wanganni.
— Le Times du 18 septembre annonce que la Compagnie
Péninsulaire et Orientale fait venir de Bombay et Calcutta
ses plus grands steamers dans le port de Suez pour qu'ils
puissent recevoir dans ce port les troupes et les passagers qui
prendraient la route de l'Overland. Chacun de ces steamers
peut porter jusqu'à 1,000 hommes, et on les a déjà éprouvés
dans la guerre de Perse. Les agents de la Compagnie sont au-
torisés à recevoir à prix réduit toutes les victimes de l'insur-
rection indienne.
— Le paquebot le Prince Frédéric- rFilliam qui a apporté
les dernières dépêches de l'Inde, n'a mis que 79 minutes à
passer de Calais à Douvres. C'est une vitesse de 20 milles
à l'heure. Jamais cette traversée n'avait été faite en si peu
de temps.
— Le Daily News du 15 septembre revient dans un article
très-remarquable sur la nécessité et la possibilité de transpor-
ter rapidement par l'Egypte les renforts destinés aux Indes.
Il annonce que la Compagnie générale de navigation à hélice
se :charge de ce transport à 38 1. st. par jour. C'est moins
que ce qu'on paye aujourd'hui pour le passage par le cap de
Bonne-Espérance, et l'on aurait l'incalculable avantage d'épar-
gner plus de la moitié du temps.
Le Daily News publie aussi une lettre signée T. S. où l'on
démontre par de nouveaux développements, comment on
pourrait établir le télégraphe électrique par la mer Rouge et
avoir la ligne terminée pour le mois d'avril prochain. Mais le
correspondant du journal anglais ajoute que tout cela ne
répare pas le temps qu'on a si vainement perdu.
— D'après le Daily News du 19 septembre, le gouverne-
ment anglais a donné des ordres pour que le paquebot de la
malle indienne le Ripon , qui est parti de Southampton le 20
septembre, prenne en passant par Malte, 200 hommes qui se-
ront envoyés dans l'Inde par l'Egypte.
D'un autre côté le Daily News annonce aussi à la suite de
cette nouvelle que la Compagnie des Indes orientales aurait
repoussé la .proposition de M. Croskey's pour le transport des
troupes au travers de l'Egypte. Les directeurs déclarent qu'ils
auraient accepté cette proposition avec grand avantage, si l'in-
tention du gouvernement n'était pas d'envoyer seulement un
petit nombre de troupes par cette voie.
- D'après un relevé donné dans le Grindlay's Home news/or
India, le nombre total des bâtiments nolisés par le gouverne-
ment anglais pour le transport des troupes dans les Indes depuis
le mois de juin est de 67, et le nombre des hommes tralls-
portés est de 24,145. Les steamers fretés par FKtat sont
payés de 39 à 49 livres sterling par jour.
Si l'on prend la moyenne 45 livres ou 1,130 francs, et qu'on
la multiplie par 67, c'est environ 75,000 francs par jour; et
pour trois mois en moyenne également, c'est environ 8 millions
de francs pour le nolis tout seul. Il faut ajouter l'entretien et
la nourriture de chaque soldat, qu'on ne peut guère compter a
moins de 500 francs pour la traversée. C'est encore à peu
près 12 ou 13 millions de francs.
— Des dépêches de Constantinople publiées par le Times
du Il septembre, annoncent que les Persans ont enfin évacue
Hérat, comme l'exigeait le dernier traité de paix.
— D'après une lettre que publie le Times du 11 septembre,
il parait certain que des troupes expédiées de Calcutta sur des
bateaux à vapeur ont pu arriver à Allahabad en 17 jours.
Comme les eaux étaient encore assez basses dans le Gange, on
espère pouvoir faire ce trajet de 800 milles, près de 300 lieues,
en 14 jours. La personne qui écrit cette lettre au Times ajoute
avec raison que si, depuis la nouvelle de la révolte, le gouver-
nement avait seulement expédié par chaque bateau de la Com-
monde; et après avoir rendu pleine justice à la conduite
de AI. de Lesseps, le journal termine ainsi son article :
« Les colonies australiennes sont profondément intéressées
à cette grande entreprise, et nous espérons recevoir régu-
lièrement les numéros du Journal des Deux-Mers. Quand le
chemin de fer sera terminé, nous jouirons de tous les bienfaits
des communications postales, et un voyage à travers l'isthme
ne sera pas plus fatigant ou difficile que tout autre voyage
de 70 à 80 milles par chemin de fer; c'est-à-dire il n'y
aura pas de difficultés du tout. Mais le grand but qu'il faut
atteindre, c'est d'abréger la distance pour le transport des
marchandises en général. Tant qu'on est obligé de transborder
les marchandises, la route directe n'est accessible qu'à des
articles de peu de dimension et de beaucoup de valeur.
» Il est intéressant d'observer le retour du commerce à ses
anciennes voies, la possibilité de rendre à l'Egypte l'impor-
tance commerciale dont elle jouissait sous les successeurs
d'Alexandre. Sa position, qui jadis attirait les regards du con-
quérant de l'Asie, redevient encore une fois aujourd'hui sont
titre à une nouvelle gloire. C'est elle qui montrera jusqu'à
quel point les races asiatiques peuvent réussir à recevoir de
nos jours la civilisation dont elles ont eu jadis l'initiative. »
On le voit, à l'autre extrémité du globe on fait des
vœux aussi ardents qu'en Europe pour la réussite de
notre grande entreprise. On pense à Sydney en Australie,
comme à Londres, comme à Paris, comme à Vienne;
le canal de Suez sera un immense service rendu au
commerce et à la navigation universelle.
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
L'Institut impérial et royal de Venise, qui avait ouvert
un concours sur la question du canal de Suez, n'a pas pu
donner le prix cette année, les mémoires envoyés ne l'ayant
pas pleinement satisfait. Le concours est remis à l'année 1859.
— La première malle partant pour le cap de Bonne-Espé-
rance, d'après les conventions dernièrement faites avec la
Compagnie unie des Hélices, a quitté Southampton mardi
15 septembre.
— Les dernières nouvelles des Indes sont : de Calcutta
10 août, — Madras 17, — Ceylan 21, — Hong-kong 27.
Le 8 août, lord Elgin était arrivé, à la grande joie et à la
grande surprise de tout le monde, à Calcutta, sur le vaisseau
de guerre le Shannon, amenant à bord 6 à 700 soldats.
Les journaux anglais se montraient très-heureux de cette
nouvelle, et selon eux, la présence de lord Elgin assure au
gouverneur général des Indes, lord Canning, des conseils
pleins de sagesse en même temps que de bienveillance. Ceci
prouve aussi que la question de Chine est pour le moment
tout à fait abandonnée, puisque le plénipotentiaire a pu reve-
nir à Calcutta.
— La Compagnie de navigation à vapeur de la Nouvelle-
Zélande et de l'Australie vient de prendre des engagements
, pour faire un service intercolonial de dépêches entre Auckland
et Melbourne. Ce sont d'abord deux petits navires de 500 ton-
neaux et de 100 chevaux de force qui distribueront les malles
européennes aux différentes provinces de la colonie. Il paraît
que la Compagnie va exploiter quelques gisements de charbon
de terre qu'elle possède dans le West-Wanganni.
— Le Times du 18 septembre annonce que la Compagnie
Péninsulaire et Orientale fait venir de Bombay et Calcutta
ses plus grands steamers dans le port de Suez pour qu'ils
puissent recevoir dans ce port les troupes et les passagers qui
prendraient la route de l'Overland. Chacun de ces steamers
peut porter jusqu'à 1,000 hommes, et on les a déjà éprouvés
dans la guerre de Perse. Les agents de la Compagnie sont au-
torisés à recevoir à prix réduit toutes les victimes de l'insur-
rection indienne.
— Le paquebot le Prince Frédéric- rFilliam qui a apporté
les dernières dépêches de l'Inde, n'a mis que 79 minutes à
passer de Calais à Douvres. C'est une vitesse de 20 milles
à l'heure. Jamais cette traversée n'avait été faite en si peu
de temps.
— Le Daily News du 15 septembre revient dans un article
très-remarquable sur la nécessité et la possibilité de transpor-
ter rapidement par l'Egypte les renforts destinés aux Indes.
Il annonce que la Compagnie générale de navigation à hélice
se :charge de ce transport à 38 1. st. par jour. C'est moins
que ce qu'on paye aujourd'hui pour le passage par le cap de
Bonne-Espérance, et l'on aurait l'incalculable avantage d'épar-
gner plus de la moitié du temps.
Le Daily News publie aussi une lettre signée T. S. où l'on
démontre par de nouveaux développements, comment on
pourrait établir le télégraphe électrique par la mer Rouge et
avoir la ligne terminée pour le mois d'avril prochain. Mais le
correspondant du journal anglais ajoute que tout cela ne
répare pas le temps qu'on a si vainement perdu.
— D'après le Daily News du 19 septembre, le gouverne-
ment anglais a donné des ordres pour que le paquebot de la
malle indienne le Ripon , qui est parti de Southampton le 20
septembre, prenne en passant par Malte, 200 hommes qui se-
ront envoyés dans l'Inde par l'Egypte.
D'un autre côté le Daily News annonce aussi à la suite de
cette nouvelle que la Compagnie des Indes orientales aurait
repoussé la .proposition de M. Croskey's pour le transport des
troupes au travers de l'Egypte. Les directeurs déclarent qu'ils
auraient accepté cette proposition avec grand avantage, si l'in-
tention du gouvernement n'était pas d'envoyer seulement un
petit nombre de troupes par cette voie.
- D'après un relevé donné dans le Grindlay's Home news/or
India, le nombre total des bâtiments nolisés par le gouverne-
ment anglais pour le transport des troupes dans les Indes depuis
le mois de juin est de 67, et le nombre des hommes tralls-
portés est de 24,145. Les steamers fretés par FKtat sont
payés de 39 à 49 livres sterling par jour.
Si l'on prend la moyenne 45 livres ou 1,130 francs, et qu'on
la multiplie par 67, c'est environ 75,000 francs par jour; et
pour trois mois en moyenne également, c'est environ 8 millions
de francs pour le nolis tout seul. Il faut ajouter l'entretien et
la nourriture de chaque soldat, qu'on ne peut guère compter a
moins de 500 francs pour la traversée. C'est encore à peu
près 12 ou 13 millions de francs.
— Des dépêches de Constantinople publiées par le Times
du Il septembre, annoncent que les Persans ont enfin évacue
Hérat, comme l'exigeait le dernier traité de paix.
— D'après une lettre que publie le Times du 11 septembre,
il parait certain que des troupes expédiées de Calcutta sur des
bateaux à vapeur ont pu arriver à Allahabad en 17 jours.
Comme les eaux étaient encore assez basses dans le Gange, on
espère pouvoir faire ce trajet de 800 milles, près de 300 lieues,
en 14 jours. La personne qui écrit cette lettre au Times ajoute
avec raison que si, depuis la nouvelle de la révolte, le gouver-
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