Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
37A L'ISTHME DE SUEZ,
» Le Conseil émet à l'unanimité le vœu que cette grande
question reçoive une solution prochaine, et félicite M. de
Lesseps de ses efforts persévérants à cet égard. »
HAUTE-SAÔNE, — Séance du 27 août.
« L'intérêt du Conseil est appelé sur l'établissement projeté
d'un canal destiné à mettre en communication directe la Médi-
terranée et la mer Rouge. Le Conseil, considérant que le perce-
ment de l'isthme de Suez abrégerait considérablement la route
de l'Inde et de la Chine; que les relations des peuples de
l'Occident avec les populations de ces vastes contrées devien-
draient beaucoup plus faciles; qu'un canal ainsi établi donne-
rait un vaste essor à la navigation à la vapeur, que paralysent
aujourd'hui, dans l'immense trajet par le cap de Bonne-
Espérance, les difficultés des approvisionnements en combus-
tible; que toutes les nations européennes, notamment celles
qui possèdent des ports sur la Méditerranée, sont intéressées
à la prompte ouverture du canal de l'isthme de Suez; qu'il en
résulterait pour la France de grands avantages, sous le double
rapport de l'accroissement de sa puissance navale et de l'ex-
tension que prendrait son commerce maritime; que les dé-
partements placés dans les bassins du Rhône et de la Saône
auraient un intérêt particulier à l'exécution d'une entreprise
aussi incontestablement utile, émet le vœu que le canal pro-
jeté pour mettre en communication directe la Méditerranée et
, la mer Rouge soit exécuté le plus tôt possible."
ISÈRE, — Séance du 30 août. — Percement de l'isthme de
Suez. — Rapport de la Commission.
Messieurs,
Un immense projet occupe aujourd'hui l'attention du monde
entier. Six mille lieues séparent l'Europe de l'Asie. Six mille
lieues à parcourir, en doublant le cap de Bonne-Espérance,
sur une mer semée d'écueils !
Le percement de l'isthme de Suez, un canal de navigation
qui réunira la mer Rouge et la mer Méditerranée, réduit cette
distance de trois mille lieues. Ce projet fut toujours un rêve.
A la réalisation venait s'opposer comme un obstacle insur-
montable une idée aussi ancienne qu'Aristote, celle que ces
deux mers diffèrent de niveau.
Cependant le héros qui, jeune alors, s'appelait Bonaparte et
qui s'honorait du titre de membre de l'Institut, fut mis à la
tète de cette expédition d'Egypte, moitié scientifique, moitié
guerrière. Il envoya des ingénieurs pour vérifier ce niveau.
C'est au pas de course et à chaque instant salués par les
coups de fusil des Arabes que ces hommes courageux se
livrèrent à ce difficile et délicat travail. Le résultat fut pro-
noncé, sous toutes réserves, et sembla confirmer l'erreur ac-
créditée.
Cependant un savant illustre, Fourrier, qui faisait partie
de l'expédition et qui plus tard fut notre premier administra-
teur, s'écria : Non, cela n est pas vrai ; les grandes lois qui
régissent Vunivers s'y opposent, et cinquante ans plus tard, le
triomphe du génie fut proclamé. Epertanto il mondo si muove.
M. Bourdaloue, cet ex-conducteur que nous a fait appré-
cier hier up^fc-tHî^Jionora b les collè g ues, ancien préfet du
Cher, fuHmvoyé ûvec fie nom b reux in g énieurs qui pouvaient
mutuelft^afent contrô l ait" wturs o p érations; il a démontré jus-
qu à Ovidencé que lé rmreau des deux mers est à peu près
le même. Ç'' y t-j à peu près
Vot ^t^drto-p^Iessieurs, que votre Commission
entre dcHjs-W détails techniques, financiers ou commerciaux
de cette gnh**ieji} toli. Ils sont indiqués dans les procès-
verbaux de la Commission internationale réunie dernièrement
à Paris, et dans les développements qu'y a joints M. Ferdi-
nand de Leiseps.
Elle vous dira simplement : Suez et les ruines de Péluse
sont séparés par 147 kilomètres. Les lacs Salés réduisent ce
parcours à 120 kilomètres environ de canal a ouvrir. Le ter-
rain est uni comme celui de ces lacs eux-mêmes. En le grat-
tant du pied, on soulève une couche de sable apportée par le
vent du désert. On arrive à la terre des Pharaons, on marche
entre les berges d'un canal creusé par eux pour la fertiliser,
par une dérivation du Nil.
En quatre ans, le percement de l'isthme de Suez peut être
terminé. C'est alors qu'on pourra dire avec vérité : Il n'existe
plus de barrières entre les peuples, et tous les hommes sont
frères.
Quant à nous, Messieurs, quoique nous ne soyons point
saisis officiellement do cette question, votre Commission a
pensé que nous devions spontanément émettre le vœu que le
percement de l'isthme de Suez fût opéré dans le plus bref
délai possible.
Le Conseil adopte la conclusion du Rapport.
Pour copie conforme :
Le Préfet de l'Isère.
MORBIHAN :
« En dehors des questions ordinaires, comprises dans le
rapport de M. le préfet, le Conseil général du Morbihan a
dû exprimer son opinion sur la question du percement de
l'isthme de Suez. Les rapporteurs, MM. de la Ferrière et
Amédée de Francheville ont conclu en faveur de l'idée do
M. de Lesseps et en émettant le vœu, auquel tous les mem-
bres se sont associés, de la voir promptement réaliser. »
NORD :
Un membre du quatrième bureau fait le rapport ci-après
sur la question du percement de l'isthme de Suez :
« Vous trouverez naturel que M. de Lesseps, dans une ques-
tion d'une si haute importance, en appelle à l'opinion de son
pays et sollicite le concours moral des Conseils généraux, qui
représentent plus directement tous les intérêts de la France.
» L'oeuvre du percement de l'isthme de Suez, qui suffirait a
elle seule pour immortaliser un siècle, n'est qu'une consé-
quence des merveilleuses découvertes et des progrès de l'esprit
humain accomplis depuis cinquante ans à peine; elle n'est
qu'un pas de plus dans cette voie mystérieuse et providentielle
vers laquelle Dieu dirige les nations.
» Après l'application de la vapeur à la navigation , après la
création de ces immenses lignes de fer qui se projettent dans
toutes les directions et forment le grand lien des peuples en
confondant leurs intérêts, après ces grandes conceptions, il
semblait que le génie de l'homme dût se reposer. Mais le pro-
grès appelle le progrès, et aussitôt apparaissent des perspec-
tives nouvelles, immenses; l'électricité vient mettre en com-
munication instantanée les peuples les plus éloignés les uns des
autres; la pensée franchit l'espace avec la rapidité de la fou-
dre; elle traverse les mers dans leur profondeur et réalise un
de ces prodiges que Dieu permet à l'homme quand l'heure en
est venue, mais dont lui seul connaît la fin.
» Excitée par ces grandes découvertes, l'activité de l'esprit
humain ne connaît plus de bornes ; et maintenant il ne suffit
plus de dévorer l'espace à l'aide de la vapeur, de transmettre
instantanément la pensée d'un bout du monde à l'autre ; il faut
fouiller les sables du désert, percer le continent, réunir la mer
Rouge à la Méditerranée, rapprocher de plusieurs milliers do
lieues l'Orient de l'Occident, et ouvrir ainsi la nouvelle et large
voie qui va livrer passa ge au christianisme, à la civilisation
et au commerce du monde.
Il Telle est l'œuvre pour laquelle on vous demande votre
appui moral. Vous le donnerez avec joie, car il n'est aucun
» Le Conseil émet à l'unanimité le vœu que cette grande
question reçoive une solution prochaine, et félicite M. de
Lesseps de ses efforts persévérants à cet égard. »
HAUTE-SAÔNE, — Séance du 27 août.
« L'intérêt du Conseil est appelé sur l'établissement projeté
d'un canal destiné à mettre en communication directe la Médi-
terranée et la mer Rouge. Le Conseil, considérant que le perce-
ment de l'isthme de Suez abrégerait considérablement la route
de l'Inde et de la Chine; que les relations des peuples de
l'Occident avec les populations de ces vastes contrées devien-
draient beaucoup plus faciles; qu'un canal ainsi établi donne-
rait un vaste essor à la navigation à la vapeur, que paralysent
aujourd'hui, dans l'immense trajet par le cap de Bonne-
Espérance, les difficultés des approvisionnements en combus-
tible; que toutes les nations européennes, notamment celles
qui possèdent des ports sur la Méditerranée, sont intéressées
à la prompte ouverture du canal de l'isthme de Suez; qu'il en
résulterait pour la France de grands avantages, sous le double
rapport de l'accroissement de sa puissance navale et de l'ex-
tension que prendrait son commerce maritime; que les dé-
partements placés dans les bassins du Rhône et de la Saône
auraient un intérêt particulier à l'exécution d'une entreprise
aussi incontestablement utile, émet le vœu que le canal pro-
jeté pour mettre en communication directe la Méditerranée et
, la mer Rouge soit exécuté le plus tôt possible."
ISÈRE, — Séance du 30 août. — Percement de l'isthme de
Suez. — Rapport de la Commission.
Messieurs,
Un immense projet occupe aujourd'hui l'attention du monde
entier. Six mille lieues séparent l'Europe de l'Asie. Six mille
lieues à parcourir, en doublant le cap de Bonne-Espérance,
sur une mer semée d'écueils !
Le percement de l'isthme de Suez, un canal de navigation
qui réunira la mer Rouge et la mer Méditerranée, réduit cette
distance de trois mille lieues. Ce projet fut toujours un rêve.
A la réalisation venait s'opposer comme un obstacle insur-
montable une idée aussi ancienne qu'Aristote, celle que ces
deux mers diffèrent de niveau.
Cependant le héros qui, jeune alors, s'appelait Bonaparte et
qui s'honorait du titre de membre de l'Institut, fut mis à la
tète de cette expédition d'Egypte, moitié scientifique, moitié
guerrière. Il envoya des ingénieurs pour vérifier ce niveau.
C'est au pas de course et à chaque instant salués par les
coups de fusil des Arabes que ces hommes courageux se
livrèrent à ce difficile et délicat travail. Le résultat fut pro-
noncé, sous toutes réserves, et sembla confirmer l'erreur ac-
créditée.
Cependant un savant illustre, Fourrier, qui faisait partie
de l'expédition et qui plus tard fut notre premier administra-
teur, s'écria : Non, cela n est pas vrai ; les grandes lois qui
régissent Vunivers s'y opposent, et cinquante ans plus tard, le
triomphe du génie fut proclamé. Epertanto il mondo si muove.
M. Bourdaloue, cet ex-conducteur que nous a fait appré-
cier hier up^fc-tHî^Jionora b les collè g ues, ancien préfet du
Cher, fuHmvoyé ûvec fie nom b reux in g énieurs qui pouvaient
mutuelft^afent contrô l ait" wturs o p érations; il a démontré jus-
qu à Ovidencé que lé rmreau des deux mers est à peu près
le même. Ç'' y t-j à peu près
Vot ^t^drto-p^Iessieurs, que votre Commission
entre dcHjs-W détails techniques, financiers ou commerciaux
de cette gnh**ieji} toli. Ils sont indiqués dans les procès-
verbaux de la Commission internationale réunie dernièrement
à Paris, et dans les développements qu'y a joints M. Ferdi-
nand de Leiseps.
Elle vous dira simplement : Suez et les ruines de Péluse
sont séparés par 147 kilomètres. Les lacs Salés réduisent ce
parcours à 120 kilomètres environ de canal a ouvrir. Le ter-
rain est uni comme celui de ces lacs eux-mêmes. En le grat-
tant du pied, on soulève une couche de sable apportée par le
vent du désert. On arrive à la terre des Pharaons, on marche
entre les berges d'un canal creusé par eux pour la fertiliser,
par une dérivation du Nil.
En quatre ans, le percement de l'isthme de Suez peut être
terminé. C'est alors qu'on pourra dire avec vérité : Il n'existe
plus de barrières entre les peuples, et tous les hommes sont
frères.
Quant à nous, Messieurs, quoique nous ne soyons point
saisis officiellement do cette question, votre Commission a
pensé que nous devions spontanément émettre le vœu que le
percement de l'isthme de Suez fût opéré dans le plus bref
délai possible.
Le Conseil adopte la conclusion du Rapport.
Pour copie conforme :
Le Préfet de l'Isère.
MORBIHAN :
« En dehors des questions ordinaires, comprises dans le
rapport de M. le préfet, le Conseil général du Morbihan a
dû exprimer son opinion sur la question du percement de
l'isthme de Suez. Les rapporteurs, MM. de la Ferrière et
Amédée de Francheville ont conclu en faveur de l'idée do
M. de Lesseps et en émettant le vœu, auquel tous les mem-
bres se sont associés, de la voir promptement réaliser. »
NORD :
Un membre du quatrième bureau fait le rapport ci-après
sur la question du percement de l'isthme de Suez :
« Vous trouverez naturel que M. de Lesseps, dans une ques-
tion d'une si haute importance, en appelle à l'opinion de son
pays et sollicite le concours moral des Conseils généraux, qui
représentent plus directement tous les intérêts de la France.
» L'oeuvre du percement de l'isthme de Suez, qui suffirait a
elle seule pour immortaliser un siècle, n'est qu'une consé-
quence des merveilleuses découvertes et des progrès de l'esprit
humain accomplis depuis cinquante ans à peine; elle n'est
qu'un pas de plus dans cette voie mystérieuse et providentielle
vers laquelle Dieu dirige les nations.
» Après l'application de la vapeur à la navigation , après la
création de ces immenses lignes de fer qui se projettent dans
toutes les directions et forment le grand lien des peuples en
confondant leurs intérêts, après ces grandes conceptions, il
semblait que le génie de l'homme dût se reposer. Mais le pro-
grès appelle le progrès, et aussitôt apparaissent des perspec-
tives nouvelles, immenses; l'électricité vient mettre en com-
munication instantanée les peuples les plus éloignés les uns des
autres; la pensée franchit l'espace avec la rapidité de la fou-
dre; elle traverse les mers dans leur profondeur et réalise un
de ces prodiges que Dieu permet à l'homme quand l'heure en
est venue, mais dont lui seul connaît la fin.
» Excitée par ces grandes découvertes, l'activité de l'esprit
humain ne connaît plus de bornes ; et maintenant il ne suffit
plus de dévorer l'espace à l'aide de la vapeur, de transmettre
instantanément la pensée d'un bout du monde à l'autre ; il faut
fouiller les sables du désert, percer le continent, réunir la mer
Rouge à la Méditerranée, rapprocher de plusieurs milliers do
lieues l'Orient de l'Occident, et ouvrir ainsi la nouvelle et large
voie qui va livrer passa ge au christianisme, à la civilisation
et au commerce du monde.
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