Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
"m
410 L'ISTHME DE SUEZ,
premier jour accueilli le canal de Suez avec ardeur,
mais qui ne s'était pas encore officiellement prononcée.
M. de Lesseps a jugé qu'étant lui-même Français, c'était
son pays qu'il devait interroger en dernier lieu, et
après que le reste de l'Europe aurait déclaré spontané-
ment son opinion. Le caractère d'universalité que doit
conserver cette noble affaire exigeait en effet cette ré-
serve; mais on ne sent pas toujours avec tant de tact
ces devoirs délicats de conduite. Ainsi, nos Conseils gé-
néraux et nos Chambres de commerce ne sont inter-
venus que pour clore en quelque sorte cette enquête
poursuivie avec tant de persévérance et un succès si
mérité , et pour stipuler au nom de l'Europe en même
temps qu'au nom de la France.
Nous pouvons dire sans flatterie que les Conseils gé-
néraux et les Chambres de commerce de l'Empire fran-
çais ont admirablement rempli leur rôle. Ils ont pro-
noncé comme des juges aussi impartiaux qu'instruits.
La France a des intérêts de grande importance à l'ou-
verture de l'isthme de Suez ; on peut le voir dans les
adresses des Chambres de Marseille et d'Alger, dans
l'adresse spéciale de la municipalité marseillaise,. dans
le vœu du Conseil général des Bouches-du-Hhône, et
même dans les adresses de quelques-uns de nos ports
sur l'Océan. On peut le voir aussi dans toutes les résolu-
tions si nombreuses et si fermes des Conseils généraux
des départements qui sont les plus éloignés des côtes de
la mer, et qui n'en ont pas moins bien compris les pro-
grès que fera faire à toutes les branches de la richesse
nationale une communication plus directe et plus facile
avec les mers de l'Asie. Les villes du centre ont été à cet
égard d'accord avec les villes maritimes.
Mais il ne pouvait y avoir d'égoïsme exclusif dans
les vœux de ces grands corps qui représentent le com-
merce, l'industrie, l'agriculture de la France. Sans
doute, ils se sont arrêtés aux intérêts matériels ; mais,
s'élevant plus haut que ces considérations, fort légitimes
certainement quoique toujours un peu étroites, ils ont
embrassé la question dans toute sa grandeur et son
utilité universelle. C'est donc à ce double titre qu'ils
ont recommandé l'entreprise du canal de Suez à toute
la sollicitude du gouvernement français; et même
quelques départements ont fait des adresses person-
nelles à l'Empereur. Déjà nous avions signalé des
sentiments de cet ordre dans plusieurs des meetings
anglais, et notamment dans celui d'Edimbourg. Mais
ces idées généreuses se sont fait jour surtout dans les
délibérations de nos Conseils généraux et de nos
Chambres de commerce. Nous n'avons pas à en tirer
vanité; et cette intelligence impartiale des choses,
tout honorable qu'elle est, résulte en partie de la si-
tuation et du caractère spécial du peuple que repré-
sentent les Conseils généraux et les Chambres de com-
s'aaiis s il n'en est pas moins beau et moins louable
d'éjrè ïotffcïfcé si vivement de ce caractère supérieur de
la question/Vt de s'y attacher avec ce dévouement et
Cette liauteurlje vues.
Selon ^no\&L c'est là ce qui donne aux vœux de nos
vf .Consei■ ls gé néraux et de nos Chambres de commerce tant
t V, 'Jo
d'importance et ce qui les a signalés sur-le-champ à
l'estime du monde. Ils ont en outre exprimé les senti-
ments les plus justes à l'égard de l'Angleterre notre
alliée, dont ils ne séparent pas les intérêts des nôtres,
tout en blâmant la résistance injustifiable du Premier
Ministre. Nous n'avons donc qu'à remercier avec une
sincère reconnaissance les Conseils généraux et les
Chambres de commerce. Leurs manifestations , si in-
telligentes des besoins du pays, si sages et si nobles,
pèseront certainement d'un grand poids ; et par les
formes excellentes qu'elles ont revêtues, elles faciliteront
beaucoup l'usage que la politique devra nécessairement
en faire.
ERNEST DESPLACES.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX DE L'EMPIRE FRAXÇAIS
ET LE CANAL DE SUEZ.
(Suite).
HAUTE-VIENNE.
Le rapporteur de la quatrième commission propose au Con.
seil de prendre la résolution suivante :
Le Conseil général, convaincu des immenses avantages que
le percement de l'isthme de Suez aurait pour les relations in-
ternationales entre les populations de l'Orient et de l'Occident,
émet le vœu que les projets conçus par M. de Lesseps soient-
réalisés dans un avenir prochain, et que le gouvernement
use de toute son influence pour lever les difficultés qui en re-
tardent l'exécution.
Le Conseil approuve.
hDRl-ET-LOIRE.
On lit dans le journal d'Indre-et-Loire du 27 septembre,
sous le titre : Résumé des vœux du Conseil général d'Indre-
et-Loire :
Vœu pour le percement de l'isthme de Suez,
Le Conseil général
Émet le vœu que-le gouvernement de l'Empereur donne son
appui et son concours au projet du percement de l'isthme de
Suez, ayant pour objet de joindre la Méditerranée à la mer
Rouge. *
LANDES.
Mont- de-Marsan, le 28 septembre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps, minisire plénipotentiaire,
président fondateur de la Compagnie universelle du canal
de Suez.
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous adresser ampliation de la délibéra-
tion prise, dans sa dernière session, par le Conseil général
de mon département, relative à la communication que vous
lui avez adressée par votre lettre du 12 août dernier.
Vous verrez avec satisfaction sans doute, Monsieur, que
cette assemblée a donné une adhésion complète a l'oeuvre im-
portante du percement de l'isthme de Suez, qui doit assurer
au commerce un développement immense et profitable aux
intérêts de toutes les nations.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma haute et res-
pectueuse considération.
Le préfet des Landes,
CORNUAU.
410 L'ISTHME DE SUEZ,
premier jour accueilli le canal de Suez avec ardeur,
mais qui ne s'était pas encore officiellement prononcée.
M. de Lesseps a jugé qu'étant lui-même Français, c'était
son pays qu'il devait interroger en dernier lieu, et
après que le reste de l'Europe aurait déclaré spontané-
ment son opinion. Le caractère d'universalité que doit
conserver cette noble affaire exigeait en effet cette ré-
serve; mais on ne sent pas toujours avec tant de tact
ces devoirs délicats de conduite. Ainsi, nos Conseils gé-
néraux et nos Chambres de commerce ne sont inter-
venus que pour clore en quelque sorte cette enquête
poursuivie avec tant de persévérance et un succès si
mérité , et pour stipuler au nom de l'Europe en même
temps qu'au nom de la France.
Nous pouvons dire sans flatterie que les Conseils gé-
néraux et les Chambres de commerce de l'Empire fran-
çais ont admirablement rempli leur rôle. Ils ont pro-
noncé comme des juges aussi impartiaux qu'instruits.
La France a des intérêts de grande importance à l'ou-
verture de l'isthme de Suez ; on peut le voir dans les
adresses des Chambres de Marseille et d'Alger, dans
l'adresse spéciale de la municipalité marseillaise,. dans
le vœu du Conseil général des Bouches-du-Hhône, et
même dans les adresses de quelques-uns de nos ports
sur l'Océan. On peut le voir aussi dans toutes les résolu-
tions si nombreuses et si fermes des Conseils généraux
des départements qui sont les plus éloignés des côtes de
la mer, et qui n'en ont pas moins bien compris les pro-
grès que fera faire à toutes les branches de la richesse
nationale une communication plus directe et plus facile
avec les mers de l'Asie. Les villes du centre ont été à cet
égard d'accord avec les villes maritimes.
Mais il ne pouvait y avoir d'égoïsme exclusif dans
les vœux de ces grands corps qui représentent le com-
merce, l'industrie, l'agriculture de la France. Sans
doute, ils se sont arrêtés aux intérêts matériels ; mais,
s'élevant plus haut que ces considérations, fort légitimes
certainement quoique toujours un peu étroites, ils ont
embrassé la question dans toute sa grandeur et son
utilité universelle. C'est donc à ce double titre qu'ils
ont recommandé l'entreprise du canal de Suez à toute
la sollicitude du gouvernement français; et même
quelques départements ont fait des adresses person-
nelles à l'Empereur. Déjà nous avions signalé des
sentiments de cet ordre dans plusieurs des meetings
anglais, et notamment dans celui d'Edimbourg. Mais
ces idées généreuses se sont fait jour surtout dans les
délibérations de nos Conseils généraux et de nos
Chambres de commerce. Nous n'avons pas à en tirer
vanité; et cette intelligence impartiale des choses,
tout honorable qu'elle est, résulte en partie de la si-
tuation et du caractère spécial du peuple que repré-
sentent les Conseils généraux et les Chambres de com-
s'aaiis s il n'en est pas moins beau et moins louable
d'éjrè ïotffcïfcé si vivement de ce caractère supérieur de
la question/Vt de s'y attacher avec ce dévouement et
Cette liauteurlje vues.
Selon ^no\&L c'est là ce qui donne aux vœux de nos
vf .Consei■ ls gé néraux et de nos Chambres de commerce tant
t V, 'Jo
d'importance et ce qui les a signalés sur-le-champ à
l'estime du monde. Ils ont en outre exprimé les senti-
ments les plus justes à l'égard de l'Angleterre notre
alliée, dont ils ne séparent pas les intérêts des nôtres,
tout en blâmant la résistance injustifiable du Premier
Ministre. Nous n'avons donc qu'à remercier avec une
sincère reconnaissance les Conseils généraux et les
Chambres de commerce. Leurs manifestations , si in-
telligentes des besoins du pays, si sages et si nobles,
pèseront certainement d'un grand poids ; et par les
formes excellentes qu'elles ont revêtues, elles faciliteront
beaucoup l'usage que la politique devra nécessairement
en faire.
ERNEST DESPLACES.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX DE L'EMPIRE FRAXÇAIS
ET LE CANAL DE SUEZ.
(Suite).
HAUTE-VIENNE.
Le rapporteur de la quatrième commission propose au Con.
seil de prendre la résolution suivante :
Le Conseil général, convaincu des immenses avantages que
le percement de l'isthme de Suez aurait pour les relations in-
ternationales entre les populations de l'Orient et de l'Occident,
émet le vœu que les projets conçus par M. de Lesseps soient-
réalisés dans un avenir prochain, et que le gouvernement
use de toute son influence pour lever les difficultés qui en re-
tardent l'exécution.
Le Conseil approuve.
hDRl-ET-LOIRE.
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sous le titre : Résumé des vœux du Conseil général d'Indre-
et-Loire :
Vœu pour le percement de l'isthme de Suez,
Le Conseil général
Émet le vœu que-le gouvernement de l'Empereur donne son
appui et son concours au projet du percement de l'isthme de
Suez, ayant pour objet de joindre la Méditerranée à la mer
Rouge. *
LANDES.
Mont- de-Marsan, le 28 septembre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps, minisire plénipotentiaire,
président fondateur de la Compagnie universelle du canal
de Suez.
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous adresser ampliation de la délibéra-
tion prise, dans sa dernière session, par le Conseil général
de mon département, relative à la communication que vous
lui avez adressée par votre lettre du 12 août dernier.
Vous verrez avec satisfaction sans doute, Monsieur, que
cette assemblée a donné une adhésion complète a l'oeuvre im-
portante du percement de l'isthme de Suez, qui doit assurer
au commerce un développement immense et profitable aux
intérêts de toutes les nations.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma haute et res-
pectueuse considération.
Le préfet des Landes,
CORNUAU.
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