Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 893
Il appartenait à son fils de poursuivre cette œuvre de paix,
en profitant de toute l'expérience acquise, et en se gardant de
retomber dans les fautes inévitables du début. Commencée
au nord et au midi de l'Empire Ottoman, la réforme aura-
t-elle un succès complet? Sur bien des points, la question reste
encore douteuse; mais ce qui est certain, c'est que l'Égypte
est dans de meilleures conditions pour mener à bien cette
grande entreprise que le reste, des États du Sultan. La popu-
lation, composée de plus de trois millions d'habitants, est ho-
mogène et docile; elle possède un gouvernement dont l'influence
morale est partout prépondérante. Que ce gouvernement per-
siste dans la voie où il marche depuis trois ans, et le succès
de la réforme en Égypte paraît assuré! »
PAUL MERRUAU.
Nos lecteurs peuvent voir quel puissant intérêt s'at-
tache à cette remarquable étude. Nous aurons à y faire
encore plus d'un emprunt.
ERNEST DESPLACES.
LE JOURNAL DES DÉBATS ET LE CANAL DE SUEZ.
On lit dans l'article politique du Journal des Débats
du 13 septembre les réflexions suivantes, que nous
sommes heureux de reproduire : -
journal l'état d'Aden, qui est occupée par une garnison de
trente artilleurs, cent Anglais et mille cipayes. Il est cepen-
dant peu probable que les cipayes y profitent de la supériorité
de leur nombre, entourés comme ils le sont par le désert d'un
côté et par la mer de l'autre. Le correspondant du Times
conseille donc d'y envoyer cinq cents Européens, et à ce
sujet il s'étonne qu'on ne profite pas du passage régulier de
la malle des Indes pour envoyer quelques centaines d'artil-
leurs à Calcutta, par le chemin le plus court. Quant à la per-
mission du Pacha d'Egypte, pourquoi la refuserait-il? S'il
supporte volontiers le passage de cent officiers anglais comme
voyageurs.de Ire classe, quelle objection peut-il faire au pas-
sage de cent soldats comme voyageurs de 2e classe? Les offi-
ciers, après tout, ne sont-ils pas des soldats?
» Nous mentionnons ces vœux d'un des correspondants du
Times, parce qu'ils nous montrent indirectement comment
tous les esprits, même les plus prévenus, sentent le prix
qu'aurait pour l'Angleterre une communication régulière avec
l'Inde par l'isthme de Suez et la mer Rouge. Ce ne serait pas
cent artilleurs, ce serait toute une armée que l'Angleterre
pourrait faire parvenir dans son empire révolté par ce canal
dont son gouvernement empêche l'exécution avec le plus
étrange aveuglement. Nos lecteurs ont eu plus d'une fois l'oc-
casion d'apprécier la valeur des objections du gouvernement
anglais contre l'exécution d'une entreprise si profitable à
toutes les nations maritimes et particulièrement à l'Angleterre.
On a pu juger la défiance exagérée d'un gouvernement qui,
possédant Gibraltar, Malte, Aden, et venant de mettre la
main sur Périm, s'imagine encore que l'ouverture de l'isthme
de Suez puisse mettre en danger son empire des Indes.
» Quant à la sollicitude inusitée de lord Palmerston pour
les capitaux anglais qui seraient compromis dans cette entre-
prise,. elle a lieu de surprendre dans un Etat qui a si sage-
ment laissé à tous ses citoyens le soin de s'enrichir ou de se
ruiner à leur guise, qui ne fait en aucune matière aucune
concurrence à leur initiative, et qui n'a jamais songé à se
rh aropr rie miplmip oranflft fintrenrise tantôt parce qu'elle
serait bonne, tantôt parce qu'elle ne vaudrait rien. Comment
un gouvernement inspiré ordinairement par les meilleures
doctrines économiques a-t-il cru devoir ainsi sortir de ses ha-
bitudes, prémunir les citoyens contre une entreprise particu-
lière, et temoigner pour leurs capitaux une crainte si nou-
velle et si peu fondée?
» Aussi en Angleterre même l'opinion se montre-t-elle de
plus en plus favorable au projet si violemment attaqué. Tandis -
que trente-sept de nos Conseils généraux se sont déclarés en
sa faveur et ont invité le gouvernement francais à le soutenir,
en Angleterre on prononce des discours, on imprime des bro-
chures qui réfutent victorieusement les arguments du gouver-
nement anglais. Nous remarquons parmi ces publications un
discours de M. Darby Griffith, qui discute l'ouverture de
l'isthme de Suez en homme familier avec le pays auquel ce
projet s'applique et avec les grands intérêts qu'il embrasse.
Nous sommes persuadés que l'opinion de l'Angleterre viendrà
en aide au gouvernement français pour détruire à Londres et
à Constantinople une opposition étroite dans son principe et
guidée par des vues peu dignes d'un gouvernement éclairé. Il
Ces considérations si justes et si élevées sont signées
de M. Prévost-Paradol.
G. WAGENER.
LE CI DAILY NEWS » ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous trouvons dans un article politique du Daily
News (Londres, 10 septembre), les passages suivants
que nous sommes heureux de citer :
« C'est un débris, soyons-en sûrs, d'une politique surannée
dont lord Palmerston retient beaucoup trop de souvenirs, que
cette prétention de garder l'Orient pour nous tout seuls, et
d'exclure le reste de l'Europe non-seulement de la domination,
mais même de toute intervention dans ces contrées, et de jouer
à Suez le même rôle que la Russie voulait jouer aux Darda-
nelles et de dire aussi : « Tout ce qui est dans ces limites n'ap-
partient qu'à moi. » De telles prétentions ont peu réussi à la
Russie; elles ne nous réussiraient pas davantage. Lord Pal-
merston ne peut pas plus exclure le reste de l'Europe de la
mer Rouge que la Russie ne pouvait l'exclure du Pont-Euxin.
» C'est là de la part de Sa Seigneurie un non-sens sénile
qu'on doit mettre de côté une fois pour toutes dans la Chambre
des Communes; et c'est ce qu'on aurait fait sans aucun doute
s'il s'était trouvé là vingt membres qui eussent été au courant
de la question.
Que gagnerions-nous en effet à exclure les puissances
de l'Europe des mers de l'Asie? La France nous a aidés dans
nos négociations avec la Perse. La coopération de la France
est encore plus désirable dans la guerre de Chine. Peut-être
au siècle dernier il eût été prudent et possible d'agir seul dans
les affaires de l'Orient ; aujourd'hui, il n'y a pas de puissance
qui n'ait besoin d'alliés, soit en Europe, soit en Asie. Notre
meilleur allié, il est à peine besoin de le répéter, c'est la
France.
» La politique du Cabinet, ou pour mieux dire de lord
Palmerston, durant cette année, a été de braver toute l'Eu-
rope, y compris la France, en ce qui regarde l'isthme de
Suez, et de proclamer hautement : « La mer Rouge est à moi;
» vous n'y entrerez pas. »
C'est là en d'autres termes le langage si prudent qda
tenu M. Gladstone dans la Chambre des Communes.
Nous crovons aue tous les esprits sages et impartiaux
31.
Il appartenait à son fils de poursuivre cette œuvre de paix,
en profitant de toute l'expérience acquise, et en se gardant de
retomber dans les fautes inévitables du début. Commencée
au nord et au midi de l'Empire Ottoman, la réforme aura-
t-elle un succès complet? Sur bien des points, la question reste
encore douteuse; mais ce qui est certain, c'est que l'Égypte
est dans de meilleures conditions pour mener à bien cette
grande entreprise que le reste, des États du Sultan. La popu-
lation, composée de plus de trois millions d'habitants, est ho-
mogène et docile; elle possède un gouvernement dont l'influence
morale est partout prépondérante. Que ce gouvernement per-
siste dans la voie où il marche depuis trois ans, et le succès
de la réforme en Égypte paraît assuré! »
PAUL MERRUAU.
Nos lecteurs peuvent voir quel puissant intérêt s'at-
tache à cette remarquable étude. Nous aurons à y faire
encore plus d'un emprunt.
ERNEST DESPLACES.
LE JOURNAL DES DÉBATS ET LE CANAL DE SUEZ.
On lit dans l'article politique du Journal des Débats
du 13 septembre les réflexions suivantes, que nous
sommes heureux de reproduire : -
trente artilleurs, cent Anglais et mille cipayes. Il est cepen-
dant peu probable que les cipayes y profitent de la supériorité
de leur nombre, entourés comme ils le sont par le désert d'un
côté et par la mer de l'autre. Le correspondant du Times
conseille donc d'y envoyer cinq cents Européens, et à ce
sujet il s'étonne qu'on ne profite pas du passage régulier de
la malle des Indes pour envoyer quelques centaines d'artil-
leurs à Calcutta, par le chemin le plus court. Quant à la per-
mission du Pacha d'Egypte, pourquoi la refuserait-il? S'il
supporte volontiers le passage de cent officiers anglais comme
voyageurs.de Ire classe, quelle objection peut-il faire au pas-
sage de cent soldats comme voyageurs de 2e classe? Les offi-
ciers, après tout, ne sont-ils pas des soldats?
» Nous mentionnons ces vœux d'un des correspondants du
Times, parce qu'ils nous montrent indirectement comment
tous les esprits, même les plus prévenus, sentent le prix
qu'aurait pour l'Angleterre une communication régulière avec
l'Inde par l'isthme de Suez et la mer Rouge. Ce ne serait pas
cent artilleurs, ce serait toute une armée que l'Angleterre
pourrait faire parvenir dans son empire révolté par ce canal
dont son gouvernement empêche l'exécution avec le plus
étrange aveuglement. Nos lecteurs ont eu plus d'une fois l'oc-
casion d'apprécier la valeur des objections du gouvernement
anglais contre l'exécution d'une entreprise si profitable à
toutes les nations maritimes et particulièrement à l'Angleterre.
On a pu juger la défiance exagérée d'un gouvernement qui,
possédant Gibraltar, Malte, Aden, et venant de mettre la
main sur Périm, s'imagine encore que l'ouverture de l'isthme
de Suez puisse mettre en danger son empire des Indes.
» Quant à la sollicitude inusitée de lord Palmerston pour
les capitaux anglais qui seraient compromis dans cette entre-
prise,. elle a lieu de surprendre dans un Etat qui a si sage-
ment laissé à tous ses citoyens le soin de s'enrichir ou de se
ruiner à leur guise, qui ne fait en aucune matière aucune
concurrence à leur initiative, et qui n'a jamais songé à se
rh aropr rie miplmip oranflft fintrenrise tantôt parce qu'elle
serait bonne, tantôt parce qu'elle ne vaudrait rien. Comment
un gouvernement inspiré ordinairement par les meilleures
doctrines économiques a-t-il cru devoir ainsi sortir de ses ha-
bitudes, prémunir les citoyens contre une entreprise particu-
lière, et temoigner pour leurs capitaux une crainte si nou-
velle et si peu fondée?
» Aussi en Angleterre même l'opinion se montre-t-elle de
plus en plus favorable au projet si violemment attaqué. Tandis -
que trente-sept de nos Conseils généraux se sont déclarés en
sa faveur et ont invité le gouvernement francais à le soutenir,
en Angleterre on prononce des discours, on imprime des bro-
chures qui réfutent victorieusement les arguments du gouver-
nement anglais. Nous remarquons parmi ces publications un
discours de M. Darby Griffith, qui discute l'ouverture de
l'isthme de Suez en homme familier avec le pays auquel ce
projet s'applique et avec les grands intérêts qu'il embrasse.
Nous sommes persuadés que l'opinion de l'Angleterre viendrà
en aide au gouvernement français pour détruire à Londres et
à Constantinople une opposition étroite dans son principe et
guidée par des vues peu dignes d'un gouvernement éclairé. Il
Ces considérations si justes et si élevées sont signées
de M. Prévost-Paradol.
G. WAGENER.
LE CI DAILY NEWS » ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous trouvons dans un article politique du Daily
News (Londres, 10 septembre), les passages suivants
que nous sommes heureux de citer :
« C'est un débris, soyons-en sûrs, d'une politique surannée
dont lord Palmerston retient beaucoup trop de souvenirs, que
cette prétention de garder l'Orient pour nous tout seuls, et
d'exclure le reste de l'Europe non-seulement de la domination,
mais même de toute intervention dans ces contrées, et de jouer
à Suez le même rôle que la Russie voulait jouer aux Darda-
nelles et de dire aussi : « Tout ce qui est dans ces limites n'ap-
partient qu'à moi. » De telles prétentions ont peu réussi à la
Russie; elles ne nous réussiraient pas davantage. Lord Pal-
merston ne peut pas plus exclure le reste de l'Europe de la
mer Rouge que la Russie ne pouvait l'exclure du Pont-Euxin.
» C'est là de la part de Sa Seigneurie un non-sens sénile
qu'on doit mettre de côté une fois pour toutes dans la Chambre
des Communes; et c'est ce qu'on aurait fait sans aucun doute
s'il s'était trouvé là vingt membres qui eussent été au courant
de la question.
Que gagnerions-nous en effet à exclure les puissances
de l'Europe des mers de l'Asie? La France nous a aidés dans
nos négociations avec la Perse. La coopération de la France
est encore plus désirable dans la guerre de Chine. Peut-être
au siècle dernier il eût été prudent et possible d'agir seul dans
les affaires de l'Orient ; aujourd'hui, il n'y a pas de puissance
qui n'ait besoin d'alliés, soit en Europe, soit en Asie. Notre
meilleur allié, il est à peine besoin de le répéter, c'est la
France.
» La politique du Cabinet, ou pour mieux dire de lord
Palmerston, durant cette année, a été de braver toute l'Eu-
rope, y compris la France, en ce qui regarde l'isthme de
Suez, et de proclamer hautement : « La mer Rouge est à moi;
» vous n'y entrerez pas. »
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