Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 425
faire lever le siège de Lucknow, que la tranquillité d'Agra soit
assurée, que la retraite de Dehli soit démentie, et que Calcutta
soit délivrée de ce paroxysme d'inquiétude et de consternation
sous lequel cette grande cité paraît écrasée, cela est sûrement
le désir ardent de tout homme qui aime sa patrie. Dans quel-
ques jours au plus tard, peut-être dans quelques heures,
nos inquiétudes peuvent être dissipées. Si les nouvelles sont
désastreuses, si malheureusement il en résulte que la marée
montante de l'insurrection va entraîner tout devant elle,
l'Angleterre ne perdra rien de son courage et de son espé-
rance, et elle attendra avec une confiance sereine et assurée
le jour, retardé mais non éloigné, de son triomphe final. Mais
aussi sûrement que cela est vrai, aussi sûrement il est vrai
également qu'elle demandera compte avec sévérité à ces
hommes insoucieux ou incompétents de son gouvernement,
qui, dans les jours de malheur pour l'Angleterre et de désola-
tion pour l'Inde, se sont plu à oublier, en envoyant leur
armée de secours, a qu'Alexandrie est la route de l'Inde. »
Nous avons tenu à traduire cet article entier du
Daily-News, pour qu'on vit à quel point est montée
l'irritation de l'opinion publique en Angleterre sur la
question qui nous occupe. Au fond, l'argumentation du
journal anglais est parfaitement juste, et voilà déjà
longtemps qu'avant la proclamation de Néna-Sahib, le
Daily News donnait les mêmes conseils, sensés et pa-
triotiques, au ministre, qui ne les a point écoutés.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans le Journal des Débats, 4 octobre :
« On se rappelle que, dans une des dernières séances du
Parlement, lord Palmerston avait longuement et minutieuse-
ment exposé les raisons qui avaient empêché le gouvernement
anglais de demander au Vice-roi d'Egypte l'autorisation de
transporter par la voie de Suez les troupes destinées à ren-
forcer l'armée des Indes. Il paraît décidément que les réclama-
tions de la presse et de l'opinion publique ont triomphé de la
résolution que le Premier Ministre avait si formellement an-
noncée. Le Daily-News donne aujourd'hui la liste de plusieurs
navires qui partiront successivement de Southampton pour
Alexandrie, ayant à bord différents corps de troupes expédiés
pour l'Inde. Les détachements que ces navires déposeront à
Alexandrie seront transportés par le chemin de fer égyptien
à Suez, où ils seront embarqués sur des bateaux à vapeur
prêts à les recevoir et à les conduire à Calcutta. Le journal an-
glais estime que les troupes qui ont dû partir hier de South-
ampton arriveront à Calcutta dans un peu plus de sept
semaines. Les troupes appartenant aux armes spéciales, et
notamment l'artillerie, sont les seules qui, juqu'à nouvel ordre,
seront dirigées par cette voie. On doit regretter que le gou-
vernement anglais n'ait pas adopté plus tôt une mesure si
naturellement indiquée par le bon sens, et qu'il ne juge pas
nécessaire de l'appliquer d'une manière générale au transport
des troupes qui sont si impatiemment attendues dans l'Inde. »
L. ALLOURY.
LE TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE PAR LA MER ROUGE.
Voici le prospectus de la Compagnie du télégraphe de la
mer Rouge :
Première section d'Alexandrie à Aden.
Capital : 300,000 l.st. en 60,000 actions de 5 l.st. cha-
cune :
Garantie annuelle de 20,000 1. st. par l'honorable Compa-
gnie des Indes orientales et le gouvernement de Sa Majesté,
valable du jour de l'expédition de la première dépêche.
Directeurs :
John C. Alarshman, Esq., autrefois à Calcutta, président.
Sir R.-Macdonald Stephenson, vice-président.
James Allan, Esq., directeur de l'administration de la Pe-
ninsular and Oriental Steam Navigation Company.
J. A. Arbuthnot, Esq. (MI. Arbuthnot, Latham et Cie),
Sir S. George Bonham, Bart. K. C. B.
John Bomman, Esq. (MM. Forbes, Forbes et Cie).
R. W. Crawford , Esq., M. P., président de la Compagnie
des Chemins de fer des Indes (MM. Crawford, Colvin et C".,
Londres).
Frédéric G. Dalgety, Esq. (MM. Daigety et Comp.), Londres
et Australie.
Thomas Dent, Esq., ancien directeur de l'honorable Com-
pagnie des Indes orientales.
George Dewhurst, Esq., Manchester.
W. Gladstone, Esq. (MM. Thomson, Bonnar et Comp.), à
Londres.
Adam Steuart Gladstone, Esq. (MM. Ogiloy, Gillanders et
Comp.), à Liverpool.
Samuel Gregson, Esq. , M. P. (membre du Parlement),
MM. Gregson et Comp. à Londres.
Capitaine Hall, R. N., C. B., F. R. S., directeur de la Pe-
ninsul. and Oriental Steam Navigation Company.
Christopher Rawson, Esq. (MM. Rawson, Sons et Comp.),
à Londres.
Eric Carrington Smith, Esq. (MM. Smith, Pagne et Smiths,
Lombard-street à Londres).
Alexander Wilson, Esq. F. R. S., autrefois au service civil
de Madras.
(Avec pouvoir de s'adjoindre d'autres membres).
Banquiers.
MM. Glin, Mills et Comp., et MM. Smith, Payne and
Smiths.
Conseil judiciaire : MM. C. H. et W. Freshfield et Newman.
Courtiers : MM. Scott, Corthorn et Scotts.
Secrétaire : Charles LennoxPeel, Esq.
L'objet principal et immédiat de la Compagnie est de po-
ser un câble télégraphique dans la mer Rouge, entre Suez et
Aden, et d'établir ainsi dans le plus court délai une commu-
nication télégraphique avec les Indes.
L'œuvre peut être terminée en peu de mois, simultanément
avec le télégraphe de la Méditerranée jusqu'à Alexandrie.
Moyennant cette ligne, la communication avec les Indes se
fera dans l'espace d'une semaine, et lorsque le câble sera pro-
longé jusqu'à Kurrachi, travail qu'on exécutera immédiate-
ment après, elle sera instantanée.
La valeur politique de cette entreprise n'est que trop cruel-
lement démontrée dans la crise actuelle par les derniers évé-
nements; son importance sociale et commerciale n'est guère
moins urgente.
L'honorable Compagnie des Indes orientales approuve telle-
ment ces raisons qu'elle a consenti à garantir du jour de l'ex-
pédition du premier message un minimum annuel de 20,0001.
st. pour la première section jusqu'à Aden, en donnant
l'assurance de tout appui et secours nécessaire. Cet arrange-
ment n'attend plus que la sanction du gouvernement, sans
laquelle la Compagnie ne procédera à rien.
Comme spéculation commerciale, l'exploitation, d'après les
évaluations exactement faites, dont on peut prendre connais-
32.
faire lever le siège de Lucknow, que la tranquillité d'Agra soit
assurée, que la retraite de Dehli soit démentie, et que Calcutta
soit délivrée de ce paroxysme d'inquiétude et de consternation
sous lequel cette grande cité paraît écrasée, cela est sûrement
le désir ardent de tout homme qui aime sa patrie. Dans quel-
ques jours au plus tard, peut-être dans quelques heures,
nos inquiétudes peuvent être dissipées. Si les nouvelles sont
désastreuses, si malheureusement il en résulte que la marée
montante de l'insurrection va entraîner tout devant elle,
l'Angleterre ne perdra rien de son courage et de son espé-
rance, et elle attendra avec une confiance sereine et assurée
le jour, retardé mais non éloigné, de son triomphe final. Mais
aussi sûrement que cela est vrai, aussi sûrement il est vrai
également qu'elle demandera compte avec sévérité à ces
hommes insoucieux ou incompétents de son gouvernement,
qui, dans les jours de malheur pour l'Angleterre et de désola-
tion pour l'Inde, se sont plu à oublier, en envoyant leur
armée de secours, a qu'Alexandrie est la route de l'Inde. »
Nous avons tenu à traduire cet article entier du
Daily-News, pour qu'on vit à quel point est montée
l'irritation de l'opinion publique en Angleterre sur la
question qui nous occupe. Au fond, l'argumentation du
journal anglais est parfaitement juste, et voilà déjà
longtemps qu'avant la proclamation de Néna-Sahib, le
Daily News donnait les mêmes conseils, sensés et pa-
triotiques, au ministre, qui ne les a point écoutés.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans le Journal des Débats, 4 octobre :
« On se rappelle que, dans une des dernières séances du
Parlement, lord Palmerston avait longuement et minutieuse-
ment exposé les raisons qui avaient empêché le gouvernement
anglais de demander au Vice-roi d'Egypte l'autorisation de
transporter par la voie de Suez les troupes destinées à ren-
forcer l'armée des Indes. Il paraît décidément que les réclama-
tions de la presse et de l'opinion publique ont triomphé de la
résolution que le Premier Ministre avait si formellement an-
noncée. Le Daily-News donne aujourd'hui la liste de plusieurs
navires qui partiront successivement de Southampton pour
Alexandrie, ayant à bord différents corps de troupes expédiés
pour l'Inde. Les détachements que ces navires déposeront à
Alexandrie seront transportés par le chemin de fer égyptien
à Suez, où ils seront embarqués sur des bateaux à vapeur
prêts à les recevoir et à les conduire à Calcutta. Le journal an-
glais estime que les troupes qui ont dû partir hier de South-
ampton arriveront à Calcutta dans un peu plus de sept
semaines. Les troupes appartenant aux armes spéciales, et
notamment l'artillerie, sont les seules qui, juqu'à nouvel ordre,
seront dirigées par cette voie. On doit regretter que le gou-
vernement anglais n'ait pas adopté plus tôt une mesure si
naturellement indiquée par le bon sens, et qu'il ne juge pas
nécessaire de l'appliquer d'une manière générale au transport
des troupes qui sont si impatiemment attendues dans l'Inde. »
L. ALLOURY.
LE TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE PAR LA MER ROUGE.
Voici le prospectus de la Compagnie du télégraphe de la
mer Rouge :
Première section d'Alexandrie à Aden.
Capital : 300,000 l.st. en 60,000 actions de 5 l.st. cha-
cune :
Garantie annuelle de 20,000 1. st. par l'honorable Compa-
gnie des Indes orientales et le gouvernement de Sa Majesté,
valable du jour de l'expédition de la première dépêche.
Directeurs :
John C. Alarshman, Esq., autrefois à Calcutta, président.
Sir R.-Macdonald Stephenson, vice-président.
James Allan, Esq., directeur de l'administration de la Pe-
ninsular and Oriental Steam Navigation Company.
J. A. Arbuthnot, Esq. (MI. Arbuthnot, Latham et Cie),
Sir S. George Bonham, Bart. K. C. B.
John Bomman, Esq. (MM. Forbes, Forbes et Cie).
R. W. Crawford , Esq., M. P., président de la Compagnie
des Chemins de fer des Indes (MM. Crawford, Colvin et C".,
Londres).
Frédéric G. Dalgety, Esq. (MM. Daigety et Comp.), Londres
et Australie.
Thomas Dent, Esq., ancien directeur de l'honorable Com-
pagnie des Indes orientales.
George Dewhurst, Esq., Manchester.
W. Gladstone, Esq. (MM. Thomson, Bonnar et Comp.), à
Londres.
Adam Steuart Gladstone, Esq. (MM. Ogiloy, Gillanders et
Comp.), à Liverpool.
Samuel Gregson, Esq. , M. P. (membre du Parlement),
MM. Gregson et Comp. à Londres.
Capitaine Hall, R. N., C. B., F. R. S., directeur de la Pe-
ninsul. and Oriental Steam Navigation Company.
Christopher Rawson, Esq. (MM. Rawson, Sons et Comp.),
à Londres.
Eric Carrington Smith, Esq. (MM. Smith, Pagne et Smiths,
Lombard-street à Londres).
Alexander Wilson, Esq. F. R. S., autrefois au service civil
de Madras.
(Avec pouvoir de s'adjoindre d'autres membres).
Banquiers.
MM. Glin, Mills et Comp., et MM. Smith, Payne and
Smiths.
Conseil judiciaire : MM. C. H. et W. Freshfield et Newman.
Courtiers : MM. Scott, Corthorn et Scotts.
Secrétaire : Charles LennoxPeel, Esq.
L'objet principal et immédiat de la Compagnie est de po-
ser un câble télégraphique dans la mer Rouge, entre Suez et
Aden, et d'établir ainsi dans le plus court délai une commu-
nication télégraphique avec les Indes.
L'œuvre peut être terminée en peu de mois, simultanément
avec le télégraphe de la Méditerranée jusqu'à Alexandrie.
Moyennant cette ligne, la communication avec les Indes se
fera dans l'espace d'une semaine, et lorsque le câble sera pro-
longé jusqu'à Kurrachi, travail qu'on exécutera immédiate-
ment après, elle sera instantanée.
La valeur politique de cette entreprise n'est que trop cruel-
lement démontrée dans la crise actuelle par les derniers évé-
nements; son importance sociale et commerciale n'est guère
moins urgente.
L'honorable Compagnie des Indes orientales approuve telle-
ment ces raisons qu'elle a consenti à garantir du jour de l'ex-
pédition du premier message un minimum annuel de 20,0001.
st. pour la première section jusqu'à Aden, en donnant
l'assurance de tout appui et secours nécessaire. Cet arrange-
ment n'attend plus que la sanction du gouvernement, sans
laquelle la Compagnie ne procédera à rien.
Comme spéculation commerciale, l'exploitation, d'après les
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