Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
388 L'ISTHME DE SUEZ,
ment aux grandes idées du libre échange, ce n'est pas ainsi,
dis-je, que l'Angleterre s'est maintenue jusqu'à ce jour dans
la position élevée qu'elle occupe parmi les nations.
» Certes il y eut un temps, avant que les lumières des sciences
politiques et commerciales modernes se fussent répandues
parmi nous, lorsque Georges III était roi et que l'on crut la pros-
périté maritime de l'Angleterre étroitement liée au maintien
des « lois de navigation , ; ce fut bien alors que des principes
semblables ont pu être mis en pratique. Mais si en effet vous
restez toujours sous le joug de ce servage, il vous faut renoncer
à tout titre de priorité pour les principes libéraux de nos
jours, ces deux choses étant absolument incompatibles et ne
pouvant s'unir ensemble pas plus que l'eau et le feu.
» Et c'est pour une pareille cause que vous croyez avantageux
de porter un défi à une nation excessivement sensible et che-
valeresque, à une nation qui par les entraînements enthou-
siastes de son imagination s'élance parfois au delà des sobres
calculs de la raison vulgaire, mais qui mérite même jusque
dans l'exaltation de ses conceptions une admiration res-
pectueuse, et qu'il faudrait, au besoin, restreindre unique-
ment par les influences délicates de raisons bienveillantes !
"Et vous venez de dire en effet à cette vaillante nation, qui
vous égale certainement pour toutes les grandes qualités qui
ornent et ennoblissent l'humanité, vous vous permettez de
dire à un tel peuple que, bien qu'ils aient nourri au sein de
leur imagination l'idée de ce projet gigantesque, bien que leurs
cœurs s'enflamment à la pensée de contribuer à la réalisation
d'une entreprise qui a captivé l'attention des Pharaons, des
Ptolémées, des Césars, — entreprise rivalisant de grandeur
de conception et de difficultés d'exécution avec les pyramides
voisines mêmes, du haut desquelles quarante siècles les ont
contemplés, — vous avez le front de leur dire froidement :
a Oh! non, cela ne sera pas; c'est un projet insensé; cela
» coûtera énormément d'argent et ne rapportera jamais les
» intérêts. Mais toutefois cela n'est pas notre souci ; la raison
« réelle de notre opposition est que ce canal ouvrira une route
» vers nos possessions dans les Indes occidentales, ce que
» nous ne pouvons supporter; ainsi donc nous n'en voulons à
» aucun prix. »
),Mais en admettant même que cela soit votre détermination
absolue et finale et que vous soyez décidés à vous opposer
per fas et nefas à ce projet, je vous prie bien de m'expliquer
quels seront vos moyens pour en venir à bout.
« Supposons que le Pacha d'Egypte, fatigué d'attendre le
firman de concession, dont la publication est évidemment
empêchée par notre influence à Constantinople, supposons,
dis-je, que, de concert avec des ingénieurs français et des ca-
pitalistes du continent, il soit disposé à ne pas attendre plus
longtemps, à donner dans cet instant même le premier coup de
pioche pour exécuter l'œuvre projetée; permettez-moi de vous
le demander avec calme, quels seront alors entre vos mains
les moyens pour l'en empêcher?
M Allez-vous en effet entreprendre une nouvelle croisade dans
ces contrées, — non pour une cause qui a gagné les cœurs et
les sympathies du genre humain ; — non pour venger la foi
chrétienne sur les infidèles; — non pour réprimer le despo-
tisme et rétablir la liberté du monde ; — non pas même par
les motifs moins élevés de remporter un avantage direct ou de
vous passionner pour une conquête; - mais, en réalité, pour
aucune autre cause que pour empêcher le Pacha d'Egypte de
travailler au bien-être de ses États en s'avançant hardiment
dans la voie du progrès. Comment! Tout aussi bien vous per-
mettriez à un fermier jaloux et envieux, lorsque son voisin
conduit une rigole à travers ses prés, de lui intenter un procès
par la raison que la rigole rendrait l'accès plus facile pour
faire des déprédations dans le verger du fermier. Cela serait
absurde, et aucune société civile ou politique ne saurait sub-
sister, si de pareilles jalousies malveillantes trouvaient la
moindre justification.
J) Croyez-vous donc que ce serait chose facilequede deman-
der au Parlement l'argent pour faire, dans ces circonstances,
une guerre inique au Pacha d'Egypte ? Et que feraient donc la
France et l'Autriche? que feraient tous les Etats qui toujours
ont approuvé le projet ? Resteront-ils là comme spectateurs
oisifs, pendant que nous infligerons une guerre au Pacha
d'Egypte pour avoir méconnu nos ordres, ou, si vous voulez,
les ordres de la Porte, dont il est le sujet? Soyez-en bien con-
vaincus que ce serait là une de vos foudres assez maladroites
qu'en pareille occasion vous ne réussiriez guère à convertir en
un projectile formidable.
n Cependant le noble Lord déclare que la création du canal
de Suez tend à séparer l'Egypte de la Turquie; que c'est l'an-
cienne politique de l'Angleterre de tenir réunis ces deux pays
et que nous nous sommes opposés, à Constantinople, il y a
déjà quinze ans, par cette raison, à l'exécution de ce projet.
«Maintenant, je doute fort, dans les transitions rapides qui
prévalent aujourd'hui dans le monde, que ce soit une recom-
mandation particulière pour une politique de maintenir tou-
jours obstinément, sans altération et sans remaniement, ce
que nous avons maintenu il y a quinze ans. Que de change-
ments ont eu lieu pendant ces quinze ans dans toutes les in-
fluences qui dominent le monde !
« Une alliance ferme et fidèle, scellée par le sang de nos
vaillants guerriers, existe entre nous et ce grand et puissant
peuple avec lequel nous avons lutté, malheureusement si
souvent, dans les temps passés, pour la domination du monde.
» De nos jours les rapports merveilleux pour établir entre
les parties les plus distantes du globe, par ce fil mince et
flexible qui, avec la rapidité de l'éclair, expédiera même par-
dessous les flots soulevés d'un Océan furieux l'intelligence et
les connaissances de tout un monde, — sont heureusement
accomplis pour procurer les bénéfices durables de la civilisa-
tion même aux fractions les plus reculées de la race humaine.
» De si grands progrès moraux et physiques doivent bien pro-
duire quelques modifications dans notre système politique et
nous faire abandonner ces étroites raisons d'agir par un inté-
rêt purement personnel ou national, pour fonder notre propre
prospérité sur la prospérité commune et la fraternité de toute
l'humanité.
« Néanmoins nos intérêts doivent être impliqués dans l'union
nomirjale de la Turquie et de l'Egypte.
* » Comment un tel canal faciliterait-il une séparation ? Il ren-
dra plutôt les côtes intérieures de l'Egypte plus accessibles à
l'autorité légitime ! Un passage ouvert aux vaisseaux de guerre
du Sultan leur donnera tout aussi bien qu'aux nôtres la faci-
lité de s'avancer sur les flancs de l'Égypte, de faire prendre
position à des troupes en occupant Suez comme un gage, ou
de marcher directement sur le siège du gouvernement ;iu
Caire. Ce canal offrirait donc au Sultan l'avantage de visiter
et de surveiller à la fois par ses vaisseaux de guerre ses pos-
sessions sur la côte de l'Arabie et d'affermir son autorité à la
Mecque, à Médine, à Moka et sur tous les autres points du
littoral de la mer Rouge.
« Notre puissance de l'autre côté est solidement assise sur
Aden et sur l'ile Périm dans la porte même du détroit de
Babel Mandeb, dont le passage peut être complètement do-
miné par une bonne artillerie.
? Par toutes ces raisons, il ne sera pas de l'intérêt du Pacha
ment aux grandes idées du libre échange, ce n'est pas ainsi,
dis-je, que l'Angleterre s'est maintenue jusqu'à ce jour dans
la position élevée qu'elle occupe parmi les nations.
» Certes il y eut un temps, avant que les lumières des sciences
politiques et commerciales modernes se fussent répandues
parmi nous, lorsque Georges III était roi et que l'on crut la pros-
périté maritime de l'Angleterre étroitement liée au maintien
des « lois de navigation , ; ce fut bien alors que des principes
semblables ont pu être mis en pratique. Mais si en effet vous
restez toujours sous le joug de ce servage, il vous faut renoncer
à tout titre de priorité pour les principes libéraux de nos
jours, ces deux choses étant absolument incompatibles et ne
pouvant s'unir ensemble pas plus que l'eau et le feu.
» Et c'est pour une pareille cause que vous croyez avantageux
de porter un défi à une nation excessivement sensible et che-
valeresque, à une nation qui par les entraînements enthou-
siastes de son imagination s'élance parfois au delà des sobres
calculs de la raison vulgaire, mais qui mérite même jusque
dans l'exaltation de ses conceptions une admiration res-
pectueuse, et qu'il faudrait, au besoin, restreindre unique-
ment par les influences délicates de raisons bienveillantes !
"Et vous venez de dire en effet à cette vaillante nation, qui
vous égale certainement pour toutes les grandes qualités qui
ornent et ennoblissent l'humanité, vous vous permettez de
dire à un tel peuple que, bien qu'ils aient nourri au sein de
leur imagination l'idée de ce projet gigantesque, bien que leurs
cœurs s'enflamment à la pensée de contribuer à la réalisation
d'une entreprise qui a captivé l'attention des Pharaons, des
Ptolémées, des Césars, — entreprise rivalisant de grandeur
de conception et de difficultés d'exécution avec les pyramides
voisines mêmes, du haut desquelles quarante siècles les ont
contemplés, — vous avez le front de leur dire froidement :
a Oh! non, cela ne sera pas; c'est un projet insensé; cela
» coûtera énormément d'argent et ne rapportera jamais les
» intérêts. Mais toutefois cela n'est pas notre souci ; la raison
« réelle de notre opposition est que ce canal ouvrira une route
» vers nos possessions dans les Indes occidentales, ce que
» nous ne pouvons supporter; ainsi donc nous n'en voulons à
» aucun prix. »
),Mais en admettant même que cela soit votre détermination
absolue et finale et que vous soyez décidés à vous opposer
per fas et nefas à ce projet, je vous prie bien de m'expliquer
quels seront vos moyens pour en venir à bout.
« Supposons que le Pacha d'Egypte, fatigué d'attendre le
firman de concession, dont la publication est évidemment
empêchée par notre influence à Constantinople, supposons,
dis-je, que, de concert avec des ingénieurs français et des ca-
pitalistes du continent, il soit disposé à ne pas attendre plus
longtemps, à donner dans cet instant même le premier coup de
pioche pour exécuter l'œuvre projetée; permettez-moi de vous
le demander avec calme, quels seront alors entre vos mains
les moyens pour l'en empêcher?
M Allez-vous en effet entreprendre une nouvelle croisade dans
ces contrées, — non pour une cause qui a gagné les cœurs et
les sympathies du genre humain ; — non pour venger la foi
chrétienne sur les infidèles; — non pour réprimer le despo-
tisme et rétablir la liberté du monde ; — non pas même par
les motifs moins élevés de remporter un avantage direct ou de
vous passionner pour une conquête; - mais, en réalité, pour
aucune autre cause que pour empêcher le Pacha d'Egypte de
travailler au bien-être de ses États en s'avançant hardiment
dans la voie du progrès. Comment! Tout aussi bien vous per-
mettriez à un fermier jaloux et envieux, lorsque son voisin
conduit une rigole à travers ses prés, de lui intenter un procès
par la raison que la rigole rendrait l'accès plus facile pour
faire des déprédations dans le verger du fermier. Cela serait
absurde, et aucune société civile ou politique ne saurait sub-
sister, si de pareilles jalousies malveillantes trouvaient la
moindre justification.
J) Croyez-vous donc que ce serait chose facilequede deman-
der au Parlement l'argent pour faire, dans ces circonstances,
une guerre inique au Pacha d'Egypte ? Et que feraient donc la
France et l'Autriche? que feraient tous les Etats qui toujours
ont approuvé le projet ? Resteront-ils là comme spectateurs
oisifs, pendant que nous infligerons une guerre au Pacha
d'Egypte pour avoir méconnu nos ordres, ou, si vous voulez,
les ordres de la Porte, dont il est le sujet? Soyez-en bien con-
vaincus que ce serait là une de vos foudres assez maladroites
qu'en pareille occasion vous ne réussiriez guère à convertir en
un projectile formidable.
n Cependant le noble Lord déclare que la création du canal
de Suez tend à séparer l'Egypte de la Turquie; que c'est l'an-
cienne politique de l'Angleterre de tenir réunis ces deux pays
et que nous nous sommes opposés, à Constantinople, il y a
déjà quinze ans, par cette raison, à l'exécution de ce projet.
«Maintenant, je doute fort, dans les transitions rapides qui
prévalent aujourd'hui dans le monde, que ce soit une recom-
mandation particulière pour une politique de maintenir tou-
jours obstinément, sans altération et sans remaniement, ce
que nous avons maintenu il y a quinze ans. Que de change-
ments ont eu lieu pendant ces quinze ans dans toutes les in-
fluences qui dominent le monde !
« Une alliance ferme et fidèle, scellée par le sang de nos
vaillants guerriers, existe entre nous et ce grand et puissant
peuple avec lequel nous avons lutté, malheureusement si
souvent, dans les temps passés, pour la domination du monde.
» De nos jours les rapports merveilleux pour établir entre
les parties les plus distantes du globe, par ce fil mince et
flexible qui, avec la rapidité de l'éclair, expédiera même par-
dessous les flots soulevés d'un Océan furieux l'intelligence et
les connaissances de tout un monde, — sont heureusement
accomplis pour procurer les bénéfices durables de la civilisa-
tion même aux fractions les plus reculées de la race humaine.
» De si grands progrès moraux et physiques doivent bien pro-
duire quelques modifications dans notre système politique et
nous faire abandonner ces étroites raisons d'agir par un inté-
rêt purement personnel ou national, pour fonder notre propre
prospérité sur la prospérité commune et la fraternité de toute
l'humanité.
« Néanmoins nos intérêts doivent être impliqués dans l'union
nomirjale de la Turquie et de l'Egypte.
* » Comment un tel canal faciliterait-il une séparation ? Il ren-
dra plutôt les côtes intérieures de l'Egypte plus accessibles à
l'autorité légitime ! Un passage ouvert aux vaisseaux de guerre
du Sultan leur donnera tout aussi bien qu'aux nôtres la faci-
lité de s'avancer sur les flancs de l'Égypte, de faire prendre
position à des troupes en occupant Suez comme un gage, ou
de marcher directement sur le siège du gouvernement ;iu
Caire. Ce canal offrirait donc au Sultan l'avantage de visiter
et de surveiller à la fois par ses vaisseaux de guerre ses pos-
sessions sur la côte de l'Arabie et d'affermir son autorité à la
Mecque, à Médine, à Moka et sur tous les autres points du
littoral de la mer Rouge.
« Notre puissance de l'autre côté est solidement assise sur
Aden et sur l'ile Périm dans la porte même du détroit de
Babel Mandeb, dont le passage peut être complètement do-
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