Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 septembre 1857 10 septembre 1857
Description : 1857/09/10 (A2,N30). 1857/09/10 (A2,N30).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530629s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 359
l'Angleterre aux yeux de l'Europe intelligente, tout en l'af-
faiblissant dans les Indes.
Nous saluons donc l'honorable membre de l'université
d'Oxford comme le premier parmi nos hommes d'État les plus
distingués qui n'ait pas craint de s'élever en face de ce grand
projet au-dessus du programme étroit des partis politiques.
D'autres ne manqueront pas de suivre son exemple, car il n'y
a pas de causç qui réunisse à ce point les sympathies de nos
hommes d'Etat, qui sont rivaux partout ailleurs que sur la li-
berté du trafic et les avantages à accorder à nos classes com-
merçantes. Une discussion est donc inévitable tôt ou tard, et
nous abandonnons de pleine confiance la fortune du canal de
Sue aux chances de toute enquête. 'i
J. RÉGNIER.
LE « RAILWAY TIMES » ET LORD PALMERSTON.
Le Railway Times du 29 août publie l'article suivant
intitulé ;
LES PROVINCES ET LE PREMIER MINISTRE.
IL L'enquête a commencé. Avant même que l'agitation po-
litique et le tumulte des partis ne se fussent éteints au sein
de cette session, l'opinion publique du commerce anglais a
éclaté en réclamations contre la conduite de lord Palmerston
à l'égard du canal de Suez. Nous éprouvons un vif plaisir à
voir la presse indépendante de toutes les parties du pays re-
connaître, d'une manière si prompte et si complète, les doc-
trines que nous avons soutenues dans les cinq ou six der-
nières semaiDBI, sur la fausse position et les vaines déclama-
tions de notre Premier Ministre.
» Avec une satisfaction toute particulière, nous nous tour-
nons vers ce qui s'est passé à Newcastle. C'est dans ce port
que les détails du grand projet ont été examinés le plus scru-
puleusement. Le commerce général de Bristol, de Liverpool
et d'autres grands entrepôts du trafic national peuvent aisé-
ment supporter un péage fixe sur toutes les catégories de leur
cargaison. Le principal article de l'exportation de Newcastle
paraît, à première vue, être placé dans des conditions quel-
que peu désavantageuses, relativement à l'exportation plus
compacte et plus précieuse expédiée par les autres ports.
Mais les explications parfaitement pratiques de M. Lange, et
l'exemple cité très à propos d'un navire à hélice qui emporte
de la houille et rentre de l'Inde chargé de thé, d'épiceries et
d'autres riches produits de l'Orient, ont suffi pour dissiper tous
les doutes dont cette cité influente a été préoccupée pen-
dant quelque temps. C'est donc, nous le répétons, avec une
satisfaction toute particulière que nous portons notre atten-
tion sur la manière prompte, efficace et vraiment expéditive,
dont ont été condamnées par la Chambre de commerce de
Newcastle les extravagances ( vapourings) de lord Palmer-
ston. D'abord le comité de la Chambre a exprimé son opinion
individuelle en opposition aux théories du Premier Ministre, et
en même temps sa désapprobation du temps, de la manière
et de l'occasion, dont s'est servi lord Palmerston pour pro-
duire ces billevesées. Puis le comité s'est adressé aux gentle-
men qui représentent Newcastle et Gateshead, pour les infor-
mer qu'il n'attache aucun prix aux arguments émis par le
noble Lord dans l'opposition qu'il fait à cette grande entre-
prise. Pour qu'il n'y eût aucun doute ni aucune méprise à
cet égard, le comité a non-seulement répété à M. de Lesseps
l'assurance de sa confiance et de son estime ; mais il a adressé
une copie de ses résolutions à chacun' de ces gentlemen.
» L'affaire qui s'attache plus particulièrement à la ville de
Sheffield est relativement de peu d'importance. Néanmoins
par de pareilles bagatelles s'allume quelquefois une flamme
que bien souvent des efforts plus puissants n'auraient pu
éveiller. Il est peu digne du nom anglais et de l'influence que
la capitale prétend exercer sur les questions commerciales, de
faire rendre compte au premier magistrat municipal du
royaume de sa pitoyable conduite (paltry misbehaviour).
Le Lord maire de Londres, sans consulter les autorités de
Westminster, occope un rang assez élevé pour ne plus vouloir
se compromettre par quelque autre explication. Mais le
9 novembre approche, et les séances du conseil municipal
( Common-halls) auront lieu avant ce jour. Les rapports des
services rendus et les votes de remercîments auront été pré-
parés, et il n'est pas improbable, qu'en éconduisant avec
force saluts la Majesté actuelle de la métropole et en compli-
mentant son successeur, la corporation de Londres ne s'avise
non-seulement de répéter son approbation du « grand avan-
tage pour l'intérêt de l'humanité, » mais aussi qu'elle dés-
approuve cette faiblesse, qui tente d'amoindrir, sur l'instiga-
tion d'un ministre hostile, l'importance d'une manifestation
du commerce au sujet d'une cause commerciale.
?i Il se prépare aussi à Birmingham une chose à la-
quelle le Ministre ne s'attend pas. La forte intelligence, la
parole facile, éloquente, les principes indépendants de John
Bright trouveront, dans l'appréciation du canal de Suez par
lord Palmerston, la meilleure matière pour ses formidables
philippiques. M. Bright est un homme de paix, mais il est
aussi homme d'énergie. Il a déclaré, qu'il fallait étouffer la
révolution de l'Inde et avoir recours à tous les moyens pour
atteindre ce but. M. Bright n'est pas l'homme des demi-
mesures, et il n'est plus dévoué au développement des idées
qu'il a contractées confusément dans sa jeunesse. C'est l'homme
de nos jours, l'homme du moment et de l'occasion. Son ardeur
pour toute œuvre utile, pour toute noble entreprise, trouvera
dans ce sujet une tâche digne de son énergie. Rappelons-
nous que M. Duncan Maclaren (ancien Lord Provost d'Edim-
bourg, qui s'intéressait si vivement à ce projet lors de la visite
de M. de Lesseps dans cette ville) a comparu à la dernière
élection de Birmingham comme parent et représentant de
M. Bright. C'est même plus qu'un bon augure pour que nous
nous attendions sous peu à une démonstration éclatanfe de
sa part en faveur d'un projet qui fera tomber sur l'Inde le
bras de l'Angleterre en moitié moins de temps qu'il ne lui
en faut maintenant. C'est pourquoi nous en appelons au dé-
fenseur persévérant du libre échange, au pionnier illustre
d'un commerce non restreint, au promoteur de tout progrès,
et le prions de hâter son arrivée à Birmingham et de s'y
placer à la tête d'une phalange de réformateurs pratiques
qui s'associeront à cette section d'hommes politiques, con-
duite par un chef aussi digne que M. Gladstone, pour travailler
avec zèle et ardeur au succès d'un grand avantage pour l'in-
térêt de l'humanité. Et vraiment, cela n'est pas la cause d'une
faction, d'un parti, mais l'intérêt commun de tout Anglais.
» L'enquête, nous le répétons, a commencé. C'est pour
nous une fâche qui dépasse les efforts ordinaires déjà bonne
volonté, que d'en tracer progressivement les phases; mais
nous ne nous arrêterons pas avant que la grande cause à
laquelle sont voués nos travaux et ces enquêtes ne soit
accomplie. » J. RÉffliER.
LA ROUTE DES INDES PAR L'EGYPTE.
Le Daily News du 28 août publie la lettre suivante
l'Angleterre aux yeux de l'Europe intelligente, tout en l'af-
faiblissant dans les Indes.
Nous saluons donc l'honorable membre de l'université
d'Oxford comme le premier parmi nos hommes d'État les plus
distingués qui n'ait pas craint de s'élever en face de ce grand
projet au-dessus du programme étroit des partis politiques.
D'autres ne manqueront pas de suivre son exemple, car il n'y
a pas de causç qui réunisse à ce point les sympathies de nos
hommes d'Etat, qui sont rivaux partout ailleurs que sur la li-
berté du trafic et les avantages à accorder à nos classes com-
merçantes. Une discussion est donc inévitable tôt ou tard, et
nous abandonnons de pleine confiance la fortune du canal de
Sue aux chances de toute enquête. 'i
J. RÉGNIER.
LE « RAILWAY TIMES » ET LORD PALMERSTON.
Le Railway Times du 29 août publie l'article suivant
intitulé ;
LES PROVINCES ET LE PREMIER MINISTRE.
IL L'enquête a commencé. Avant même que l'agitation po-
litique et le tumulte des partis ne se fussent éteints au sein
de cette session, l'opinion publique du commerce anglais a
éclaté en réclamations contre la conduite de lord Palmerston
à l'égard du canal de Suez. Nous éprouvons un vif plaisir à
voir la presse indépendante de toutes les parties du pays re-
connaître, d'une manière si prompte et si complète, les doc-
trines que nous avons soutenues dans les cinq ou six der-
nières semaiDBI, sur la fausse position et les vaines déclama-
tions de notre Premier Ministre.
» Avec une satisfaction toute particulière, nous nous tour-
nons vers ce qui s'est passé à Newcastle. C'est dans ce port
que les détails du grand projet ont été examinés le plus scru-
puleusement. Le commerce général de Bristol, de Liverpool
et d'autres grands entrepôts du trafic national peuvent aisé-
ment supporter un péage fixe sur toutes les catégories de leur
cargaison. Le principal article de l'exportation de Newcastle
paraît, à première vue, être placé dans des conditions quel-
que peu désavantageuses, relativement à l'exportation plus
compacte et plus précieuse expédiée par les autres ports.
Mais les explications parfaitement pratiques de M. Lange, et
l'exemple cité très à propos d'un navire à hélice qui emporte
de la houille et rentre de l'Inde chargé de thé, d'épiceries et
d'autres riches produits de l'Orient, ont suffi pour dissiper tous
les doutes dont cette cité influente a été préoccupée pen-
dant quelque temps. C'est donc, nous le répétons, avec une
satisfaction toute particulière que nous portons notre atten-
tion sur la manière prompte, efficace et vraiment expéditive,
dont ont été condamnées par la Chambre de commerce de
Newcastle les extravagances ( vapourings) de lord Palmer-
ston. D'abord le comité de la Chambre a exprimé son opinion
individuelle en opposition aux théories du Premier Ministre, et
en même temps sa désapprobation du temps, de la manière
et de l'occasion, dont s'est servi lord Palmerston pour pro-
duire ces billevesées. Puis le comité s'est adressé aux gentle-
men qui représentent Newcastle et Gateshead, pour les infor-
mer qu'il n'attache aucun prix aux arguments émis par le
noble Lord dans l'opposition qu'il fait à cette grande entre-
prise. Pour qu'il n'y eût aucun doute ni aucune méprise à
cet égard, le comité a non-seulement répété à M. de Lesseps
l'assurance de sa confiance et de son estime ; mais il a adressé
une copie de ses résolutions à chacun' de ces gentlemen.
» L'affaire qui s'attache plus particulièrement à la ville de
Sheffield est relativement de peu d'importance. Néanmoins
par de pareilles bagatelles s'allume quelquefois une flamme
que bien souvent des efforts plus puissants n'auraient pu
éveiller. Il est peu digne du nom anglais et de l'influence que
la capitale prétend exercer sur les questions commerciales, de
faire rendre compte au premier magistrat municipal du
royaume de sa pitoyable conduite (paltry misbehaviour).
Le Lord maire de Londres, sans consulter les autorités de
Westminster, occope un rang assez élevé pour ne plus vouloir
se compromettre par quelque autre explication. Mais le
9 novembre approche, et les séances du conseil municipal
( Common-halls) auront lieu avant ce jour. Les rapports des
services rendus et les votes de remercîments auront été pré-
parés, et il n'est pas improbable, qu'en éconduisant avec
force saluts la Majesté actuelle de la métropole et en compli-
mentant son successeur, la corporation de Londres ne s'avise
non-seulement de répéter son approbation du « grand avan-
tage pour l'intérêt de l'humanité, » mais aussi qu'elle dés-
approuve cette faiblesse, qui tente d'amoindrir, sur l'instiga-
tion d'un ministre hostile, l'importance d'une manifestation
du commerce au sujet d'une cause commerciale.
?i Il se prépare aussi à Birmingham une chose à la-
quelle le Ministre ne s'attend pas. La forte intelligence, la
parole facile, éloquente, les principes indépendants de John
Bright trouveront, dans l'appréciation du canal de Suez par
lord Palmerston, la meilleure matière pour ses formidables
philippiques. M. Bright est un homme de paix, mais il est
aussi homme d'énergie. Il a déclaré, qu'il fallait étouffer la
révolution de l'Inde et avoir recours à tous les moyens pour
atteindre ce but. M. Bright n'est pas l'homme des demi-
mesures, et il n'est plus dévoué au développement des idées
qu'il a contractées confusément dans sa jeunesse. C'est l'homme
de nos jours, l'homme du moment et de l'occasion. Son ardeur
pour toute œuvre utile, pour toute noble entreprise, trouvera
dans ce sujet une tâche digne de son énergie. Rappelons-
nous que M. Duncan Maclaren (ancien Lord Provost d'Edim-
bourg, qui s'intéressait si vivement à ce projet lors de la visite
de M. de Lesseps dans cette ville) a comparu à la dernière
élection de Birmingham comme parent et représentant de
M. Bright. C'est même plus qu'un bon augure pour que nous
nous attendions sous peu à une démonstration éclatanfe de
sa part en faveur d'un projet qui fera tomber sur l'Inde le
bras de l'Angleterre en moitié moins de temps qu'il ne lui
en faut maintenant. C'est pourquoi nous en appelons au dé-
fenseur persévérant du libre échange, au pionnier illustre
d'un commerce non restreint, au promoteur de tout progrès,
et le prions de hâter son arrivée à Birmingham et de s'y
placer à la tête d'une phalange de réformateurs pratiques
qui s'associeront à cette section d'hommes politiques, con-
duite par un chef aussi digne que M. Gladstone, pour travailler
avec zèle et ardeur au succès d'un grand avantage pour l'in-
térêt de l'humanité. Et vraiment, cela n'est pas la cause d'une
faction, d'un parti, mais l'intérêt commun de tout Anglais.
» L'enquête, nous le répétons, a commencé. C'est pour
nous une fâche qui dépasse les efforts ordinaires déjà bonne
volonté, que d'en tracer progressivement les phases; mais
nous ne nous arrêterons pas avant que la grande cause à
laquelle sont voués nos travaux et ces enquêtes ne soit
accomplie. » J. RÉffliER.
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