Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 septembre 1857 10 septembre 1857
Description : 1857/09/10 (A2,N30). 1857/09/10 (A2,N30).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530629s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 357
lande. M. Conrad est au service du gouvernement comme
inspecteur en chef des canaux et des autres ouvrages hydrau-
liques ; et sa position est à peu près analogue à celle que feu
M. Stephenson père occupait chez nous dans la direction des
chemins de fer; et son autorité en matière de canaux doit
être aussi hautement estimée que celle de M. Stephenson père
pour les chemins de fer. Toutefois j'espère que M. Conrad et
les autres ingénieurs de la Commission internationale vou-
dront signaler l'erreur où est tombé M. Stephenson. Enfin,
je vous prie de croire que ni les déclarations de lord Pal-
merston, ni l'opinion erronée de M. Stephenson, n'ont pu le
moins du monde abattre l'ardeur des promoteurs du projet;
et d'après l'attitude des journaux de l'Angleterre et de l'étran-
ger, il n'est pas improbable que les avantages que lord Pal-
merston a repoussés si arrogamment ne nous soient imposés
contre son gré. Cette nuit même sir de Lacy Evans a déclaré
dans la Chambre des Communes qu'une des plus grandes dif-
ficultés d'entretenir une forte armée dans des contrées si
éloignées était la distance énorme qui nous en sépare; et en
faisant allusion au grand désir qu'éprouve le Vice-roi d'Egypte
de faciliter autant qu'il est en son pouvoir le passage de troupes
anglaises d'Alexandrie à Suez ,• l'honorable membre a parlé
de toute la satisfaction qu'il éprouverait d'une déclaration
définitive du gouvernement sur ce point.
Il Lord Palmerston, qui peu de temps avant, en réponse à
une interpellation de M. Berkeley, avait exprimé sa conviction
qu'un railway à travers l'Egypte était bien plus utile qu'un
canal, paraît avoir changé son opinion, car, en répliquant,
il a déclaré nettement à sir Evans que le chemin de fer égyp-
tien n'est pas d'un usage pratique pour le transport des troupes.
Je rapporte ici ses propres paroles : »
Ici l'article reproduit le passage du discours de lord
Palmerston que nos lecteurs connaissent déjà ; puis il
continue :
« Or, le canal de Suez écarte toutes ces difficultés, et les
troupes peuvent le passer directement en dix heures, sans
arrêt ni délai. Rien ne saurait être plus vrai que les observa-
tions du le Premier Londres » du Times. En parlant des in-
conséquences qu'a commises lord Palmerston dans sa réponse
à l'honorable membre de Westminster, cet article dit :
« Une nation qui, d'un petit groupe d'îles, prétend exercer
» une domination sur toute la terre, doit vaincre avant tout
Il la difficulté de la distance. Il n'est que trop évident que
» cette partie de notre puissance nationale n'est pas encore
» complète et qu'il faut y pourvoir sans aucun délai. »
» Bien sûrement on devrait y pourvoir ; et il n'y a rien
d'étonnant qu'en face de toutes ces questions de la plus haute
urgence, pas la moindre opposition ne s'élève contre l'accom-
plissement de ce besoin. Les promoteurs du canal de Suez
offrent tout ce qu'il faut; une œuvre qui triomphe des diffi-
cultés de la distance, et tous les avantages de ce projet pour
le commerce ayant été déjà reconnus par la voix de la nation
même, il ne reste qu'à faire sentir comment ce même canal
est à la fois indispensable au succès de nos opérations mili-
taires et à l'avenir de notre domination dans les Indes.
» J'ai l'honneur, etc., etc.
» DANIEL ADOLPHUS LANGE.
Il 50, Mark-lane, Londres, 12 août. Il
LES VOEUX DU « TIMES » ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous lisons dans le Times du 19 août les réflexions
suivantes que nous recommandons à la méditation de
nos lecteurs. Il s'agit du télégraphe à établir entre l'An-
gleterre et les Indes : -
« Mais le télégraphe électrique fera plus que sa tâche :
infailliblement il amènera un transit militaire plus court pour
l'Inde, c'est-à-dire le passage par le chemin de fer d'Alexan-
drie à Suez. Avec la rapidité des nouvelles de l'Inde, nous ne
pourrons su pporter la longue durée du transport maritime
de nos troupes dans ce pays. Les nouvelles fréquentés don-
neront de la vigueur à l'action ; et plus nous serons rappro-
chés des lieux par correspondance, plus nous souhaiterons y
aller promptement en personne. Il est vrai que le télégraphe
électrique nous causera une envie de Tantale, jusqu'à ce que
nous soyons accoutumés à ce nouveau mesurage du temps, à
cette nouvelle corrélation des nouvelles venant de l'Inde avec
un voyage dans l'Inde. Au moment où nous apprenons
de l'Inde une grande révolte de l'armée par le télégraphe élec-
trique, nous désirerions envoyer des troupes dans l'Inde par
ce même télégraphe; mais comme cela n'est point dans les
ressources de la science, 'nous devons nous contenter de la
voie d'Alexandrie comme étant la voie la plus proche et
la meilleure. Mais, s'il en est ainsi, comme cela sera cer-
tainement, l'ancienne route maritime, excessivement longue,
ne pourra plus être pratiquée. Ainsi donc le télégraphe élec-
trique doit être suivi de la route d'Alexandrie; autrement,
nous gagnerions seulement six semaines sur cinq mois dans
l'équipement et le transport de nos troupes au milieu d'une
situation telle que celle où se trouve l'Inde aujourd'hui. Natu-
rellement, cette abréviation de temps a son prix, mais ce ne
sera pas un changement miraculeux. Ajoutons encore, quoi
qu'il en soit, le gain de six autres semaines dans le transport
des troupes ; et vous réduisez cinq mois à un peu plus de
deux mois, comme tout le temps nécessaire entre le commen-
cement du soulèvement d'une telle révolte dans l'Inde et sa
répression par les troupes venant de l'Angleterre. »
Ces réflexions ne s'appliquent-elles pas d'une manière
frappante au canal de Suez ? et n'est-il pas permis de
croire que le Timesen les traçant, pensait à notre
entreprise, qui seule résout la question posée par lui ?
G. WAGENER.
LE « TIMES » ET LORD PALMERSTON.
Le Times, dans un article du 13 août, à propos de
la motion du général sir de Lacy Evans pour le transport
des troupes anglaises par l'Egypte, trouve que lord
Palmerston a démontré fort bien que dans l'état actuel
des choses cette route serait plus difficile que la route par
le Cap ; mais le Times ajoute avec encore plus de rai-
son : « Cela peut bien être dans la situation présente des
» choses ; mais ce n'est pas un motif pour ne pas prendre
« des arrangements afin de faire usage plus tard de cette
« route. « C'est là ce que tout le monde dit en Angle-
terre, ainsi que le Times.
J. RÉGNIER.
LE u RAILWAY TIMES » ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous trouvons dans le Railway Times (Londres,
22 août) l'article suivant : -
La discussion dans la Chambre des Communes, sur la
lande. M. Conrad est au service du gouvernement comme
inspecteur en chef des canaux et des autres ouvrages hydrau-
liques ; et sa position est à peu près analogue à celle que feu
M. Stephenson père occupait chez nous dans la direction des
chemins de fer; et son autorité en matière de canaux doit
être aussi hautement estimée que celle de M. Stephenson père
pour les chemins de fer. Toutefois j'espère que M. Conrad et
les autres ingénieurs de la Commission internationale vou-
dront signaler l'erreur où est tombé M. Stephenson. Enfin,
je vous prie de croire que ni les déclarations de lord Pal-
merston, ni l'opinion erronée de M. Stephenson, n'ont pu le
moins du monde abattre l'ardeur des promoteurs du projet;
et d'après l'attitude des journaux de l'Angleterre et de l'étran-
ger, il n'est pas improbable que les avantages que lord Pal-
merston a repoussés si arrogamment ne nous soient imposés
contre son gré. Cette nuit même sir de Lacy Evans a déclaré
dans la Chambre des Communes qu'une des plus grandes dif-
ficultés d'entretenir une forte armée dans des contrées si
éloignées était la distance énorme qui nous en sépare; et en
faisant allusion au grand désir qu'éprouve le Vice-roi d'Egypte
de faciliter autant qu'il est en son pouvoir le passage de troupes
anglaises d'Alexandrie à Suez ,• l'honorable membre a parlé
de toute la satisfaction qu'il éprouverait d'une déclaration
définitive du gouvernement sur ce point.
Il Lord Palmerston, qui peu de temps avant, en réponse à
une interpellation de M. Berkeley, avait exprimé sa conviction
qu'un railway à travers l'Egypte était bien plus utile qu'un
canal, paraît avoir changé son opinion, car, en répliquant,
il a déclaré nettement à sir Evans que le chemin de fer égyp-
tien n'est pas d'un usage pratique pour le transport des troupes.
Je rapporte ici ses propres paroles : »
Ici l'article reproduit le passage du discours de lord
Palmerston que nos lecteurs connaissent déjà ; puis il
continue :
« Or, le canal de Suez écarte toutes ces difficultés, et les
troupes peuvent le passer directement en dix heures, sans
arrêt ni délai. Rien ne saurait être plus vrai que les observa-
tions du le Premier Londres » du Times. En parlant des in-
conséquences qu'a commises lord Palmerston dans sa réponse
à l'honorable membre de Westminster, cet article dit :
« Une nation qui, d'un petit groupe d'îles, prétend exercer
» une domination sur toute la terre, doit vaincre avant tout
Il la difficulté de la distance. Il n'est que trop évident que
» cette partie de notre puissance nationale n'est pas encore
» complète et qu'il faut y pourvoir sans aucun délai. »
» Bien sûrement on devrait y pourvoir ; et il n'y a rien
d'étonnant qu'en face de toutes ces questions de la plus haute
urgence, pas la moindre opposition ne s'élève contre l'accom-
plissement de ce besoin. Les promoteurs du canal de Suez
offrent tout ce qu'il faut; une œuvre qui triomphe des diffi-
cultés de la distance, et tous les avantages de ce projet pour
le commerce ayant été déjà reconnus par la voix de la nation
même, il ne reste qu'à faire sentir comment ce même canal
est à la fois indispensable au succès de nos opérations mili-
taires et à l'avenir de notre domination dans les Indes.
» J'ai l'honneur, etc., etc.
» DANIEL ADOLPHUS LANGE.
Il 50, Mark-lane, Londres, 12 août. Il
LES VOEUX DU « TIMES » ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous lisons dans le Times du 19 août les réflexions
suivantes que nous recommandons à la méditation de
nos lecteurs. Il s'agit du télégraphe à établir entre l'An-
gleterre et les Indes : -
« Mais le télégraphe électrique fera plus que sa tâche :
infailliblement il amènera un transit militaire plus court pour
l'Inde, c'est-à-dire le passage par le chemin de fer d'Alexan-
drie à Suez. Avec la rapidité des nouvelles de l'Inde, nous ne
pourrons su pporter la longue durée du transport maritime
de nos troupes dans ce pays. Les nouvelles fréquentés don-
neront de la vigueur à l'action ; et plus nous serons rappro-
chés des lieux par correspondance, plus nous souhaiterons y
aller promptement en personne. Il est vrai que le télégraphe
électrique nous causera une envie de Tantale, jusqu'à ce que
nous soyons accoutumés à ce nouveau mesurage du temps, à
cette nouvelle corrélation des nouvelles venant de l'Inde avec
un voyage dans l'Inde. Au moment où nous apprenons
de l'Inde une grande révolte de l'armée par le télégraphe élec-
trique, nous désirerions envoyer des troupes dans l'Inde par
ce même télégraphe; mais comme cela n'est point dans les
ressources de la science, 'nous devons nous contenter de la
voie d'Alexandrie comme étant la voie la plus proche et
la meilleure. Mais, s'il en est ainsi, comme cela sera cer-
tainement, l'ancienne route maritime, excessivement longue,
ne pourra plus être pratiquée. Ainsi donc le télégraphe élec-
trique doit être suivi de la route d'Alexandrie; autrement,
nous gagnerions seulement six semaines sur cinq mois dans
l'équipement et le transport de nos troupes au milieu d'une
situation telle que celle où se trouve l'Inde aujourd'hui. Natu-
rellement, cette abréviation de temps a son prix, mais ce ne
sera pas un changement miraculeux. Ajoutons encore, quoi
qu'il en soit, le gain de six autres semaines dans le transport
des troupes ; et vous réduisez cinq mois à un peu plus de
deux mois, comme tout le temps nécessaire entre le commen-
cement du soulèvement d'une telle révolte dans l'Inde et sa
répression par les troupes venant de l'Angleterre. »
Ces réflexions ne s'appliquent-elles pas d'une manière
frappante au canal de Suez ? et n'est-il pas permis de
croire que le Timesen les traçant, pensait à notre
entreprise, qui seule résout la question posée par lui ?
G. WAGENER.
LE « TIMES » ET LORD PALMERSTON.
Le Times, dans un article du 13 août, à propos de
la motion du général sir de Lacy Evans pour le transport
des troupes anglaises par l'Egypte, trouve que lord
Palmerston a démontré fort bien que dans l'état actuel
des choses cette route serait plus difficile que la route par
le Cap ; mais le Times ajoute avec encore plus de rai-
son : « Cela peut bien être dans la situation présente des
» choses ; mais ce n'est pas un motif pour ne pas prendre
« des arrangements afin de faire usage plus tard de cette
« route. « C'est là ce que tout le monde dit en Angle-
terre, ainsi que le Times.
J. RÉGNIER.
LE u RAILWAY TIMES » ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous trouvons dans le Railway Times (Londres,
22 août) l'article suivant : -
La discussion dans la Chambre des Communes, sur la
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 13/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6530629s/f13.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6530629s/f13.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6530629s/f13.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6530629s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6530629s
Facebook
Twitter