Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-08-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 août 1857 25 août 1857
Description : 1857/08/25 (A2,N29). 1857/08/25 (A2,N29).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530628c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 333
dans la mer Rouge. Mais ce n'est pas Toulon , c'est Malte qui
a l'avance sur tous les autres ports de l'Europe. Ainsi, de
quelque point de vue qu'on envisage la question , le percement
de l'isthme ne présente à l'Angleterre que des avantages qui
devraient être surtout compris et appréciés par son gouver-
nement dans la lutte qu'il soutient en ce moment contre
l'insurrection de l'Inde. L. ALLOURY. »
, G. WAGENER.
LORD PALMERSTON
ET LE TRANSPORT DE TROUPES ANGLAISES
A TRAVERS L'ÉGYPTE.
Dans une des dernières séances de la Chambre des
Communes; lord Palmerston, en réponse à un discours
de sir L. Evans sur la situation actuelle des Indes, a été
obligé de s'expliquer sur le transport des troupes an-
glaises à travers l'Egypte, sir L. Evans en ayant fait la
proposition. Tout ce qu'il a dit sur ce point tournait
parfaitement en faveur du projet d'un canal; et quel-
que peine que le noble lord ait prise de déguiser son
embarras, la force de la vérité est telle, que l'homme
qui avant et après cette discussion s'est ouvertement
déclaré l'ennemi inabordable et implacable du canal à
travers l'isthme de Suez, a dû se faire le défenseur indi-
rect d'une entreprise que partout ailleurs il a l'habitude
de réléguer parmi les projets inexécutables et nuisibles
aux intérêts de l'Angleterre. Dans son discours du
12 août, lord Palmerston s'est exprimé de manière à
faire entendre que la route par l'Egypte serait excel-
lente s'il ne fallait pas débarquer les troupes à Alexan-
drie et les rembarquer à Suez. Or, comme c'est le seul
inconvénient que le Premier Ministre ait pu faire valoir
contre cette ligne de communication, il avoue lui-même,
sans oser le dire, que le canal qui n'existe pas est plus
nuisible aux intérêts de l'Angleterre que le canal qui
existerait ; car celui-là est destiné à écarter le seul
obstacle qui empêche lord Palmerston d'envoyer des
troupes dans les Indes par-une voie plus courte.
a Au premier instant, a dit lord Palmerston, cette mesure
se présente sous un aspect favorable; mais supposant même
que le passage de troupes étrangères à travers l'Egypte ne
provoque aucune objection de la part du Sultan et du Vice-roi
d'Egypte, le transport même d'un nombre considérable de
soldats d'Alexandrie à Suez aura de grands inconvénients et
des difficultés considérables. Même lors du passage de nos
troupes venant des Indes pour se rendre en Crimée, notre
consul général en Égypte a constaté les difficultés énormes
de ce transport, en exprimant l'espoir que nous n'adopterions
plus un semblable procédé. Et encore l'opération était facile
alors, tout était préparé, et nos vaisseaux attendaient les
troupes à Alexandrie. Mais quelles seraient les difficultés
aujourd'hui? Il faudrait prendre des arrangements pour
l'approvisionnement dans le désert. Il faudrait d'abord écrire à
Bombay pour qu'on tienne prêts des navires de transport qui
pussent recevoir les troupes à Suez. La navigation dans la
mer Rouge est à certaines époques très-difficile pour les na-
vires à voiles, et il n'est pas probable qu'un nombre suffisant
de vapeurs puissent être nolisés d'un seul coup à Bombay. Par
toutes ces raisons, des troupes envoyées par l'Egypte n'arrive-
raient , selon toutes les probabilités, pas plus tôt dans les Indes
que celles qu'on expédierait directement par le Cap. A tout cela
s'ajoutent les objections sur la manière de débarquer le maté-
riel de guerre, les hommes et les chevaux à Alexandrie, et de
les transporter par le chemin de fer à Suez, pour les y em-
barquer. Mon honorable et vaillant ami (Sir Evans), c'est ainsi
que le noble Lord termine cette partie de son discours, sait
très-bien que ces opérations de débarquement et de rembar-
quement ne s'effectuent jamais sans occasionner un dommage
quelconque au matériel qu'on transporte. »
Lord Palmerston a parfaitement raison quand il si-
gnale ces embarras inextricables ; mais il n'y a qu'une
manière de les vaincre, et c'est de faire que les navires
puissent passer de Péluse à Suez. L'utilité du canal ma-
ritime n'a jamais été démontrée plus nettement que par
lord Palmerston.
Nous trouvons dans le Morning-Post du 18 août
les lignes suivantes :
« Si nous avions des moyens de passage pour une armée
au travers de l'isthme de Suez et que des steamers fussent
tout prêts dans la mer Rouge pour recevoir des troupes et les
prendre à bord, il serait excellent d'envoyer par cette voie
tous les hommes qui pourraient être détachés du service de la
Méditerranée; mais comme nous n'avons aucun de ces moyens
à notre disposition, et que nous ne pouvons faire attendre à
l'Inde les arrangements qu'il nous faudrait nécessairement
prendre, la meilleure chose et la seule chose possible, c'est de
fréter les plus grands et lés plus forts navires marchands à
voiles que nous puissions avoir sous la main, et de nous en
servir sans perdre un instant. »
Il serait bien autrement facile encore de traverser
l'isthme de Suez si les navires pouvaient passer de Pé-
luse dans la mer Rouge sans avoir aucun des embarras
des débarquements et des embarquements. Sans même
que plus tard l'Inde britannique ait à traverser des crises
pareilles, la prudence la plus vulgaire n'indique-t elle
pas qu'il faut dès aujourd'hui prendre le moyen le plus
efficace de les conjurer? Par sa résistance, lord Pal-
merston assume vis-à-vis de l'avenir une bien grave
responsabilité.
Le Pays annonce comme une nouvelle certaine que
le gouvernement anglais a demandé et obtenu du Vice-
roi d'Egypte le passage des troupes par l'isthme de
Suez. Il paraîtrait donc que lord Palmerston n'est pas
immuable dans ses résolutions.
J. RÉGNIER.
LA CHAMBRE DE COMMERCE DE NEWCASTLE
ET LORD PALMERSTON.
La Chambre de commerce de Newcastle, dans sa
séance du 17 août 1857, a pris les résolutions sui-
dans la mer Rouge. Mais ce n'est pas Toulon , c'est Malte qui
a l'avance sur tous les autres ports de l'Europe. Ainsi, de
quelque point de vue qu'on envisage la question , le percement
de l'isthme ne présente à l'Angleterre que des avantages qui
devraient être surtout compris et appréciés par son gouver-
nement dans la lutte qu'il soutient en ce moment contre
l'insurrection de l'Inde. L. ALLOURY. »
, G. WAGENER.
LORD PALMERSTON
ET LE TRANSPORT DE TROUPES ANGLAISES
A TRAVERS L'ÉGYPTE.
Dans une des dernières séances de la Chambre des
Communes; lord Palmerston, en réponse à un discours
de sir L. Evans sur la situation actuelle des Indes, a été
obligé de s'expliquer sur le transport des troupes an-
glaises à travers l'Egypte, sir L. Evans en ayant fait la
proposition. Tout ce qu'il a dit sur ce point tournait
parfaitement en faveur du projet d'un canal; et quel-
que peine que le noble lord ait prise de déguiser son
embarras, la force de la vérité est telle, que l'homme
qui avant et après cette discussion s'est ouvertement
déclaré l'ennemi inabordable et implacable du canal à
travers l'isthme de Suez, a dû se faire le défenseur indi-
rect d'une entreprise que partout ailleurs il a l'habitude
de réléguer parmi les projets inexécutables et nuisibles
aux intérêts de l'Angleterre. Dans son discours du
12 août, lord Palmerston s'est exprimé de manière à
faire entendre que la route par l'Egypte serait excel-
lente s'il ne fallait pas débarquer les troupes à Alexan-
drie et les rembarquer à Suez. Or, comme c'est le seul
inconvénient que le Premier Ministre ait pu faire valoir
contre cette ligne de communication, il avoue lui-même,
sans oser le dire, que le canal qui n'existe pas est plus
nuisible aux intérêts de l'Angleterre que le canal qui
existerait ; car celui-là est destiné à écarter le seul
obstacle qui empêche lord Palmerston d'envoyer des
troupes dans les Indes par-une voie plus courte.
a Au premier instant, a dit lord Palmerston, cette mesure
se présente sous un aspect favorable; mais supposant même
que le passage de troupes étrangères à travers l'Egypte ne
provoque aucune objection de la part du Sultan et du Vice-roi
d'Egypte, le transport même d'un nombre considérable de
soldats d'Alexandrie à Suez aura de grands inconvénients et
des difficultés considérables. Même lors du passage de nos
troupes venant des Indes pour se rendre en Crimée, notre
consul général en Égypte a constaté les difficultés énormes
de ce transport, en exprimant l'espoir que nous n'adopterions
plus un semblable procédé. Et encore l'opération était facile
alors, tout était préparé, et nos vaisseaux attendaient les
troupes à Alexandrie. Mais quelles seraient les difficultés
aujourd'hui? Il faudrait prendre des arrangements pour
l'approvisionnement dans le désert. Il faudrait d'abord écrire à
Bombay pour qu'on tienne prêts des navires de transport qui
pussent recevoir les troupes à Suez. La navigation dans la
mer Rouge est à certaines époques très-difficile pour les na-
vires à voiles, et il n'est pas probable qu'un nombre suffisant
de vapeurs puissent être nolisés d'un seul coup à Bombay. Par
toutes ces raisons, des troupes envoyées par l'Egypte n'arrive-
raient , selon toutes les probabilités, pas plus tôt dans les Indes
que celles qu'on expédierait directement par le Cap. A tout cela
s'ajoutent les objections sur la manière de débarquer le maté-
riel de guerre, les hommes et les chevaux à Alexandrie, et de
les transporter par le chemin de fer à Suez, pour les y em-
barquer. Mon honorable et vaillant ami (Sir Evans), c'est ainsi
que le noble Lord termine cette partie de son discours, sait
très-bien que ces opérations de débarquement et de rembar-
quement ne s'effectuent jamais sans occasionner un dommage
quelconque au matériel qu'on transporte. »
Lord Palmerston a parfaitement raison quand il si-
gnale ces embarras inextricables ; mais il n'y a qu'une
manière de les vaincre, et c'est de faire que les navires
puissent passer de Péluse à Suez. L'utilité du canal ma-
ritime n'a jamais été démontrée plus nettement que par
lord Palmerston.
Nous trouvons dans le Morning-Post du 18 août
les lignes suivantes :
« Si nous avions des moyens de passage pour une armée
au travers de l'isthme de Suez et que des steamers fussent
tout prêts dans la mer Rouge pour recevoir des troupes et les
prendre à bord, il serait excellent d'envoyer par cette voie
tous les hommes qui pourraient être détachés du service de la
Méditerranée; mais comme nous n'avons aucun de ces moyens
à notre disposition, et que nous ne pouvons faire attendre à
l'Inde les arrangements qu'il nous faudrait nécessairement
prendre, la meilleure chose et la seule chose possible, c'est de
fréter les plus grands et lés plus forts navires marchands à
voiles que nous puissions avoir sous la main, et de nous en
servir sans perdre un instant. »
Il serait bien autrement facile encore de traverser
l'isthme de Suez si les navires pouvaient passer de Pé-
luse dans la mer Rouge sans avoir aucun des embarras
des débarquements et des embarquements. Sans même
que plus tard l'Inde britannique ait à traverser des crises
pareilles, la prudence la plus vulgaire n'indique-t elle
pas qu'il faut dès aujourd'hui prendre le moyen le plus
efficace de les conjurer? Par sa résistance, lord Pal-
merston assume vis-à-vis de l'avenir une bien grave
responsabilité.
Le Pays annonce comme une nouvelle certaine que
le gouvernement anglais a demandé et obtenu du Vice-
roi d'Egypte le passage des troupes par l'isthme de
Suez. Il paraîtrait donc que lord Palmerston n'est pas
immuable dans ses résolutions.
J. RÉGNIER.
LA CHAMBRE DE COMMERCE DE NEWCASTLE
ET LORD PALMERSTON.
La Chambre de commerce de Newcastle, dans sa
séance du 17 août 1857, a pris les résolutions sui-
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