Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 septembre 1857 10 septembre 1857
Description : 1857/09/10 (A2,N30). 1857/09/10 (A2,N30).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530629s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 355
Nous remarquons le passage suivant dans le discours
de M. de Chanlerac, conseiller d'État, président du
conseil général des Bouches-d u-Rhône :
« Bientôt l'antique Phocée, avec cet ensemble merveilleux
de voies ferrées, ses ports spacieux et ses nombreux vaisseaux,
deviendra l'intermédiaire obligé et heureux de toutes les
transactions et des échanges de produits entre les riches con-
trées de l'Orient et celles non moins productives de l'Occident,
entre le Nord et le Midi de l'Europe; admirable situation,
dont les précieux avantages rejailliront sur le département
entier; prodigieuse destinée du commerce marseillais, lequel
n'aurait plus de bornes si un jour, par le percement de
l'isthme de Suez, il trouvait un accès plus prompt et plus
facile vers les mers des Indes. »
On lit dans le Napoléonien (Amiens), 26 août, dans
le compte rendu de la première séance du conseil géné-
ral de la Somme :
« Un membre demande la parole pour appeler l'attention
du Conseil sur l'importance d'une des questions qui lui sont
soumises. Il s'agit de l'émission d'un vœu relatif à l'entreprise
formée par M. de Lesseps pour le percement de l'isthme de
Suez. Il pense qu'en raison de l'opposition que ce projet a
récemment rencontrée de la part du ministre d'une nation
voisine, en raison des efforts persévérants et dignes d'éloges
de l'honorable auteur de ce projet, en raison enfin des avan-
tages que notre marine, notre commerce et notre industrie
sont appelés à recueillir de la réalisation de cette entreprise,
il est bon que la décision du Conseil général soit aussi impo-
sante que possible, et en conséquence il demande qu'une
commission spéciale soit nommée pour l'étude et la rédaction
du rapport de cette grande affaire, ou du moins que quelques
hommes spéciaux soient adjoints à la troisième commission,
à laquelle le dossier a été distribué.
» Le président de la troisième commission s'empresse de
déclarer, au nom de celle-ci, qu'il ne s'oppose pas à l'admis-
sion de cette proposition.
» Un membre dit qu'en principe il est fâcheux de des-
saisir une commission de la connaissance d'une affaire qui
rentre dans ses attributions; qu'agir, de la sorte, ce serait
rendre illusoire la composition des commissions, telle qu'elle
a été sanctionnée par le Conseil, puisque toutes les fois qu'il
s'agirait d'une question offrant quelque utilité ou présentant
une grande importance, on ne manquerait pas, en invoquant
ce précédent, de demander la création d'une commission
spéciale.
» M. le président fait observer qu'il ne faut pas perdre
de vue que le rapport d'une commission du Conseil général,
quelle qu'elle soit, ne pourra jamais aboutir à un traité
ex professo sur la matière. Il est impossible, en dehors des
plans spéciaux et des études graphiques, de tenter l'accom-
plissement d'un pareil travail, pour lequel d'ailleurs le temps
assigné à la durée de la session serait loin de suffire. La
commission n'aura à envisager la question qu'au point de
vue de l'intérêt général; elle est a coup sûr pénétrée, comme
chacun des membres du Conseil, de la nécessité de donner
un appui éclatant et sympathique à ce grand projet, conçu par
un Français, et qui s'élève à la hauteur d'une entreprise
nationale. Le Conseil, qui depuis longtemps a vu à l'oeuvre sa
troisième commission, sait à l'avance qu'elle lui apportera un
travail complet et distingué.
f Sous le mérite de ces observations, le Conseil décide
qu'il ne sera pas nommé de commission spéciale, et il main-
tient à la troisième commission l'examen de la question dont
il s'agit. »
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
LE CONGRÈS SCIENTIFIQUE DE GRENOBLE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous ne pouvons aujourd'hui qu'annoncer le vote
émis sur la proposition de M. Baruffi par le Congrès
scientifique de France, réuni cette année à Grenoble :
« Le Congrès scientifique de France, persistant dans l'opi-
nion qu'il a émise dans la session de septembre 1856, sur
l'utilité de l'ouverture de l'isthme de Suez;
Considérant que depuis un an l'Europe savante a prononcé
définitivement sur la facilité de l'exécution technique de ce
grand travail;
Considérant que toutes les corporations commerciales de
l'Europe, et notamment celles de l'Angleterre, se sont pronon-
cées de la manière la plus favorable sur les avantages inappré-
ciables de cette communication nouvelle entre l'Europe et
l'Asie;
Déclare qu'il hâte de tous ses vœux le moment où les ob-
stacles qui entravent cette noble entreprise seront enfin apla-
nis par une politique éclairée et bienfaisante. »
Nous remercions de nouveau M. Baruffi de son active
sympathie, et nous le félicitons d'avoir réussi cette
année, comme l'année dernière, auprès du Congrès
scientifique de France. Nos lecteurs se rappellent le pre-
mier vote du Congrès que nous avons rapporté dans nos
numéros des 10 et 25 septembre 1856. Nous donne-
rons dans notre numéro prochain le discours de
M. Baruffi, qui a été accueilli avec un très-vif enthou-
siasme par un auditoire aussi nombreux que choisi.
ERNEST DESPLACES.
LES ÉVÉNEMENTS DE L'INDE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Daily News du 17 août publiait la lettre suivante
de M. D. A. Lange, où se trouvent très-heureusement
résumés tous les arguments qu'on peut tirer en faveur
du canal de Suez des tristes événements qui se passent
dans les Indes :
A L'ÉDITEUR DU DAILY NEWS.
« Monsieur,
» Je vous prie de porter votre attention sur un article du
Moniteur industriel qui se termine par ces mots : « L'Au-
:\ triche par l'organe officiel de son ministre a déjà protesté
» publiquement contre la résistance que lord Palmerston op-
! pose à la construction du canal de Suez, et M. de Bruck s'est
» très-franchement prononcé à cet égard. » En faisant allu-
sion à ce que Son Excellence, sans cacher ses craintes et sa
jalousie, a dit de la France, le illoniteur industriel ajoute
n Il est à espérer que d'autres gouvernements ne tarderont
» pas à faire la même chose que l'Autriche vient de faire. Il
L'Observateur, autre journal français, publie un article très-
intéressant : La révolte dans l'Inde et l'isthme de Suez. Il
expose clairement le montant des dépenses que nécessitera
probablement l'envoi des troupes, et puis l'économie à réali-
Nous remarquons le passage suivant dans le discours
de M. de Chanlerac, conseiller d'État, président du
conseil général des Bouches-d u-Rhône :
« Bientôt l'antique Phocée, avec cet ensemble merveilleux
de voies ferrées, ses ports spacieux et ses nombreux vaisseaux,
deviendra l'intermédiaire obligé et heureux de toutes les
transactions et des échanges de produits entre les riches con-
trées de l'Orient et celles non moins productives de l'Occident,
entre le Nord et le Midi de l'Europe; admirable situation,
dont les précieux avantages rejailliront sur le département
entier; prodigieuse destinée du commerce marseillais, lequel
n'aurait plus de bornes si un jour, par le percement de
l'isthme de Suez, il trouvait un accès plus prompt et plus
facile vers les mers des Indes. »
On lit dans le Napoléonien (Amiens), 26 août, dans
le compte rendu de la première séance du conseil géné-
ral de la Somme :
« Un membre demande la parole pour appeler l'attention
du Conseil sur l'importance d'une des questions qui lui sont
soumises. Il s'agit de l'émission d'un vœu relatif à l'entreprise
formée par M. de Lesseps pour le percement de l'isthme de
Suez. Il pense qu'en raison de l'opposition que ce projet a
récemment rencontrée de la part du ministre d'une nation
voisine, en raison des efforts persévérants et dignes d'éloges
de l'honorable auteur de ce projet, en raison enfin des avan-
tages que notre marine, notre commerce et notre industrie
sont appelés à recueillir de la réalisation de cette entreprise,
il est bon que la décision du Conseil général soit aussi impo-
sante que possible, et en conséquence il demande qu'une
commission spéciale soit nommée pour l'étude et la rédaction
du rapport de cette grande affaire, ou du moins que quelques
hommes spéciaux soient adjoints à la troisième commission,
à laquelle le dossier a été distribué.
» Le président de la troisième commission s'empresse de
déclarer, au nom de celle-ci, qu'il ne s'oppose pas à l'admis-
sion de cette proposition.
» Un membre dit qu'en principe il est fâcheux de des-
saisir une commission de la connaissance d'une affaire qui
rentre dans ses attributions; qu'agir, de la sorte, ce serait
rendre illusoire la composition des commissions, telle qu'elle
a été sanctionnée par le Conseil, puisque toutes les fois qu'il
s'agirait d'une question offrant quelque utilité ou présentant
une grande importance, on ne manquerait pas, en invoquant
ce précédent, de demander la création d'une commission
spéciale.
» M. le président fait observer qu'il ne faut pas perdre
de vue que le rapport d'une commission du Conseil général,
quelle qu'elle soit, ne pourra jamais aboutir à un traité
ex professo sur la matière. Il est impossible, en dehors des
plans spéciaux et des études graphiques, de tenter l'accom-
plissement d'un pareil travail, pour lequel d'ailleurs le temps
assigné à la durée de la session serait loin de suffire. La
commission n'aura à envisager la question qu'au point de
vue de l'intérêt général; elle est a coup sûr pénétrée, comme
chacun des membres du Conseil, de la nécessité de donner
un appui éclatant et sympathique à ce grand projet, conçu par
un Français, et qui s'élève à la hauteur d'une entreprise
nationale. Le Conseil, qui depuis longtemps a vu à l'oeuvre sa
troisième commission, sait à l'avance qu'elle lui apportera un
travail complet et distingué.
f Sous le mérite de ces observations, le Conseil décide
qu'il ne sera pas nommé de commission spéciale, et il main-
tient à la troisième commission l'examen de la question dont
il s'agit. »
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
LE CONGRÈS SCIENTIFIQUE DE GRENOBLE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous ne pouvons aujourd'hui qu'annoncer le vote
émis sur la proposition de M. Baruffi par le Congrès
scientifique de France, réuni cette année à Grenoble :
« Le Congrès scientifique de France, persistant dans l'opi-
nion qu'il a émise dans la session de septembre 1856, sur
l'utilité de l'ouverture de l'isthme de Suez;
Considérant que depuis un an l'Europe savante a prononcé
définitivement sur la facilité de l'exécution technique de ce
grand travail;
Considérant que toutes les corporations commerciales de
l'Europe, et notamment celles de l'Angleterre, se sont pronon-
cées de la manière la plus favorable sur les avantages inappré-
ciables de cette communication nouvelle entre l'Europe et
l'Asie;
Déclare qu'il hâte de tous ses vœux le moment où les ob-
stacles qui entravent cette noble entreprise seront enfin apla-
nis par une politique éclairée et bienfaisante. »
Nous remercions de nouveau M. Baruffi de son active
sympathie, et nous le félicitons d'avoir réussi cette
année, comme l'année dernière, auprès du Congrès
scientifique de France. Nos lecteurs se rappellent le pre-
mier vote du Congrès que nous avons rapporté dans nos
numéros des 10 et 25 septembre 1856. Nous donne-
rons dans notre numéro prochain le discours de
M. Baruffi, qui a été accueilli avec un très-vif enthou-
siasme par un auditoire aussi nombreux que choisi.
ERNEST DESPLACES.
LES ÉVÉNEMENTS DE L'INDE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Daily News du 17 août publiait la lettre suivante
de M. D. A. Lange, où se trouvent très-heureusement
résumés tous les arguments qu'on peut tirer en faveur
du canal de Suez des tristes événements qui se passent
dans les Indes :
A L'ÉDITEUR DU DAILY NEWS.
« Monsieur,
» Je vous prie de porter votre attention sur un article du
Moniteur industriel qui se termine par ces mots : « L'Au-
:\ triche par l'organe officiel de son ministre a déjà protesté
» publiquement contre la résistance que lord Palmerston op-
! pose à la construction du canal de Suez, et M. de Bruck s'est
» très-franchement prononcé à cet égard. » En faisant allu-
sion à ce que Son Excellence, sans cacher ses craintes et sa
jalousie, a dit de la France, le illoniteur industriel ajoute
n Il est à espérer que d'autres gouvernements ne tarderont
» pas à faire la même chose que l'Autriche vient de faire. Il
L'Observateur, autre journal français, publie un article très-
intéressant : La révolte dans l'Inde et l'isthme de Suez. Il
expose clairement le montant des dépenses que nécessitera
probablement l'envoi des troupes, et puis l'économie à réali-
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