Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-08-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 août 1857 25 août 1857
Description : 1857/08/25 (A2,N29). 1857/08/25 (A2,N29).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530628c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
336 L'ISTHME DE SUEZ,
le plus complet sur l'entreprise de Suez, si favorable aux inté-
rêts commerciaux de toutes les nations.
» Les questions de cet ordre doivent toucher tous les amis
du commerce et de la civilisation. S'il est une liberté sur
laquelle tout le monde doive être d'accord, c'est la liberté de
la circulation. On prône beaucoup de nos jours le principe du
laisser faire et du laisser passer. C'est ici l'occasion, plus
que jamais, de le.mettre en pratique. Si l'on veut le libre
échange, il faut avant tout la liberté des communications qui
le favorisent en tous lieux.
» Je terminerai en disant à l'Académie l'effet produit dans
le monde par la perspective du percement de l'isthme de Suez.
L'Italie et l'Espagne ont compris qu'elles allaient retrouver
leurs anciens moyens de prospérité. Venise, Gênes, Barcelone
se sont éveillées; elles ont proposé des prix pour appeler
l'attention des personnes compétentes. Le roi de Hollande,
avec l'esprit calculateur qui distingue sa nation, a fait choix
d'une Commission pour en suivre les travaux. A la simple
annonce de cette grande entreprise, l'ancien monde s'est ému,
et les nations les plus éclairées l'ont accueillie avec une sym-
pathie non équivoque. L'Angleterre elle-même en a compris
l'importance pour le transport de ses cotons, et j'ose affirmer
que l'opinion y est, en général, mieux disposée qu'on ne se
plaît à le dire. Quant à nous, Marseille et l'Algérie y trouve-
ront des éléments inespérés de fortune, et bien. qu'en beau-
coup de choses nous ayons le tort d'être les derniers, nous
finirons par reprendre notre rang et marcher de pair avec les
nations les plus avancées. »
A la suite de ce Rapport; une discussion s'est engagée
sur la question du libre échange à laquelle M. le baron
Charles Dupin avait fait une allusidn. Nous ne repro-
duirons pas cette discussion, qui s'éloigne de notre
objet spécial. Nous devons nous borner à remercier de
nouveau M. le baron Charles Dupin de l'appui qu'il veut
bien donner à notre entreprise au nom de la science,
dont il est un des plus illustres représentants.
Nous pouvons du reste sur ce sujet renvoyer nos
lecteurs à un excellent article de M. J. Burat dans le
Constitutionnel du 31 juillet.
ERNEST DESPLACES.
LE TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE D'ANGLETERRE
AUX INDES ORIENTALES.
Les principaux journaux anglais, le Times, le Daily
News, etc., etc., déclarent que l'affaire du chemin de
l'Euphrate doit être regardée comme perdue après les
déclarations que lord Palmerston a faite dans la Chambre
des Communes le 14 août. Mais en même temps, ces
journaux réclament avec la plus vive énergie l'établis-
sement du télégraphe électrique par la mer Rouge. C'est
un projet qué M. Crawford a soutenu dans la Chambre
des Communes dans la séance du 14. Il s'agirait de faire
aller d'abord ce télégraphe de Malte à Alexandrie et
d'Alexandrie à Aden.
Le Times insiste très-particulièrement sur cette en-
treprise, qui lui semble très-facile ; et dans son numéro
du 18, il n'a pas moins de deux lettres et de deux
articles de fond qui recommandent ce projet à l'atten-
tion du public anglais, à la Compagnie des Indes et au
gouvernement. Il est certain que dans l'état actuel des
relations que l'Angleterre doit avoir avec ses possessions
asiatiques un télégraphe électrique pourrait rendre
d'incalculables services.
G. WAGENER.
CONFÉRENCES DE M. BARUFFI A TURIN
SUR LE CANAL DE SUEZ.
M. le professeur G. F. Baruffi vient de résumer dans
une brochure publiée par l'imprimerie royale de Sar-
daigne, une des conférences qu'il a faites à Turin sur le
canal de Suez. Nos lecteurs connaissent les sujets spé-
ciaux qu'a traités l'habile professeur, et nous les en
avons récemment entretenus. Ils se rappellent aussi que
l'Académie royale d'agriculture de Turin avait autorisé
M. Baruffi à tenir ses conférences dans le local de l'Aca-
démie elle-même, afin de bien témoigner la sympathie
qu'elle porte à notre grande entreprise. M. Baruffi a
captivé pendant près de deux mois de suite l'auditoire
distingué qui se pressait à ses leçons, et nous sommes
assurés que ces conférences ont exercé la plus heureuse
influence.
Le public italien attache un très-vif intérêt au succès
du canal de Suez; et l'on comprend sans peine que cet
intérêt soit partagé par toutes les marines de la Médi-
terranée, qui comptent trouver dans la voie nouvelle de
navigation des éléments d'activité et de profit. M. le pro-
fesseur Baruffi, en s'adressant à ses compatriotes sous
une forme populaire, nous rend un nouveau service
dont nous le remercionsobien vivement comme de tous
ceux qu'il nous a déjà rendus.
La seule leçon que publie M. Baruffi (Lezzione popo-
lare) porte principalement sur l'état actuel de la ques-
tion; et l'auteur achevait de l'imprimer quand il a eu
connaissance de la déclaration de lord Palmerston dans
la séance du 7 juillet dernier. Dans un appendice,
M. Baruffi a parlé de cet incident; mais le discours du
Premier Ministre ne paraît pas avoir ébranlé la con-
fiance de M. Baruffi, non plus que celle de tous nos
adhérents. Il est vrai qu'on pouvait attendre mieux du
chef du cabinet anglais, surtout après les manifestations
des meetings. Mais M. Baruffi doit se dire que si l'on
n'a point sur-le-champ répondu dans le Parlement aux
assertions erronées de lord Palmerston, c'est qu'il n'y
a point eu de discussion. Dans la crise où se trouvent
actuellement les Indes orientales, les hommes d'État
qui ne partagent pas la pensée du Premier Ministre, se
sont abstenus par patriotisme de le combattre. Mais les
questions pendantes en ce qui concerne l'Inde et la Chine
ramèneront encore plus d'une fois l'attention du Parle-
ment anglais sur cette communication nouvelle des deux
mers qui pourrait rendre de si grands services à l'An-
gleterre pour ses possessions en Asie.
G. W AGENEIl.
le plus complet sur l'entreprise de Suez, si favorable aux inté-
rêts commerciaux de toutes les nations.
» Les questions de cet ordre doivent toucher tous les amis
du commerce et de la civilisation. S'il est une liberté sur
laquelle tout le monde doive être d'accord, c'est la liberté de
la circulation. On prône beaucoup de nos jours le principe du
laisser faire et du laisser passer. C'est ici l'occasion, plus
que jamais, de le.mettre en pratique. Si l'on veut le libre
échange, il faut avant tout la liberté des communications qui
le favorisent en tous lieux.
» Je terminerai en disant à l'Académie l'effet produit dans
le monde par la perspective du percement de l'isthme de Suez.
L'Italie et l'Espagne ont compris qu'elles allaient retrouver
leurs anciens moyens de prospérité. Venise, Gênes, Barcelone
se sont éveillées; elles ont proposé des prix pour appeler
l'attention des personnes compétentes. Le roi de Hollande,
avec l'esprit calculateur qui distingue sa nation, a fait choix
d'une Commission pour en suivre les travaux. A la simple
annonce de cette grande entreprise, l'ancien monde s'est ému,
et les nations les plus éclairées l'ont accueillie avec une sym-
pathie non équivoque. L'Angleterre elle-même en a compris
l'importance pour le transport de ses cotons, et j'ose affirmer
que l'opinion y est, en général, mieux disposée qu'on ne se
plaît à le dire. Quant à nous, Marseille et l'Algérie y trouve-
ront des éléments inespérés de fortune, et bien. qu'en beau-
coup de choses nous ayons le tort d'être les derniers, nous
finirons par reprendre notre rang et marcher de pair avec les
nations les plus avancées. »
A la suite de ce Rapport; une discussion s'est engagée
sur la question du libre échange à laquelle M. le baron
Charles Dupin avait fait une allusidn. Nous ne repro-
duirons pas cette discussion, qui s'éloigne de notre
objet spécial. Nous devons nous borner à remercier de
nouveau M. le baron Charles Dupin de l'appui qu'il veut
bien donner à notre entreprise au nom de la science,
dont il est un des plus illustres représentants.
Nous pouvons du reste sur ce sujet renvoyer nos
lecteurs à un excellent article de M. J. Burat dans le
Constitutionnel du 31 juillet.
ERNEST DESPLACES.
LE TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE D'ANGLETERRE
AUX INDES ORIENTALES.
Les principaux journaux anglais, le Times, le Daily
News, etc., etc., déclarent que l'affaire du chemin de
l'Euphrate doit être regardée comme perdue après les
déclarations que lord Palmerston a faite dans la Chambre
des Communes le 14 août. Mais en même temps, ces
journaux réclament avec la plus vive énergie l'établis-
sement du télégraphe électrique par la mer Rouge. C'est
un projet qué M. Crawford a soutenu dans la Chambre
des Communes dans la séance du 14. Il s'agirait de faire
aller d'abord ce télégraphe de Malte à Alexandrie et
d'Alexandrie à Aden.
Le Times insiste très-particulièrement sur cette en-
treprise, qui lui semble très-facile ; et dans son numéro
du 18, il n'a pas moins de deux lettres et de deux
articles de fond qui recommandent ce projet à l'atten-
tion du public anglais, à la Compagnie des Indes et au
gouvernement. Il est certain que dans l'état actuel des
relations que l'Angleterre doit avoir avec ses possessions
asiatiques un télégraphe électrique pourrait rendre
d'incalculables services.
G. WAGENER.
CONFÉRENCES DE M. BARUFFI A TURIN
SUR LE CANAL DE SUEZ.
M. le professeur G. F. Baruffi vient de résumer dans
une brochure publiée par l'imprimerie royale de Sar-
daigne, une des conférences qu'il a faites à Turin sur le
canal de Suez. Nos lecteurs connaissent les sujets spé-
ciaux qu'a traités l'habile professeur, et nous les en
avons récemment entretenus. Ils se rappellent aussi que
l'Académie royale d'agriculture de Turin avait autorisé
M. Baruffi à tenir ses conférences dans le local de l'Aca-
démie elle-même, afin de bien témoigner la sympathie
qu'elle porte à notre grande entreprise. M. Baruffi a
captivé pendant près de deux mois de suite l'auditoire
distingué qui se pressait à ses leçons, et nous sommes
assurés que ces conférences ont exercé la plus heureuse
influence.
Le public italien attache un très-vif intérêt au succès
du canal de Suez; et l'on comprend sans peine que cet
intérêt soit partagé par toutes les marines de la Médi-
terranée, qui comptent trouver dans la voie nouvelle de
navigation des éléments d'activité et de profit. M. le pro-
fesseur Baruffi, en s'adressant à ses compatriotes sous
une forme populaire, nous rend un nouveau service
dont nous le remercionsobien vivement comme de tous
ceux qu'il nous a déjà rendus.
La seule leçon que publie M. Baruffi (Lezzione popo-
lare) porte principalement sur l'état actuel de la ques-
tion; et l'auteur achevait de l'imprimer quand il a eu
connaissance de la déclaration de lord Palmerston dans
la séance du 7 juillet dernier. Dans un appendice,
M. Baruffi a parlé de cet incident; mais le discours du
Premier Ministre ne paraît pas avoir ébranlé la con-
fiance de M. Baruffi, non plus que celle de tous nos
adhérents. Il est vrai qu'on pouvait attendre mieux du
chef du cabinet anglais, surtout après les manifestations
des meetings. Mais M. Baruffi doit se dire que si l'on
n'a point sur-le-champ répondu dans le Parlement aux
assertions erronées de lord Palmerston, c'est qu'il n'y
a point eu de discussion. Dans la crise où se trouvent
actuellement les Indes orientales, les hommes d'État
qui ne partagent pas la pensée du Premier Ministre, se
sont abstenus par patriotisme de le combattre. Mais les
questions pendantes en ce qui concerne l'Inde et la Chine
ramèneront encore plus d'une fois l'attention du Parle-
ment anglais sur cette communication nouvelle des deux
mers qui pourrait rendre de si grands services à l'An-
gleterre pour ses possessions en Asie.
G. W AGENEIl.
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