Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1857 10 août 1857
Description : 1857/08/10 (A2,N28). 1857/08/10 (A2,N28).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530627z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 297
vrai. Le Sultan donnerait sa sanction à l'instant même, s'il
n'était pas dominé par le gouvernement anglais. Il peut être
très-bon pour le premier ministre d'exprimer sa confiance,
que le projet est une pure duperie. Sans demander une seule
livre sterling au peuple anglais, il y a des fonds suffisants
pour exécuter l'entreprise. Ce fait seul réduit à néant le der-
nier effort de lord Palmerston pour tromper le Parlement. »
Pour extraits : G. WAGENER.
LA CHAMBRE DE COMMERCE DE BRISTOL
ET LORD PALMERSTON.
La Chambre de commerce de Bristol a tenu sa
séance semestrielle le mercredi 29 juillet dernier.
M. P. W. S. Miles, esquire, de la maison Mileses and
Kington, occupait le fauteuil du président, et l'assistance
était très-nombreuse.
M. le président a fait le rapport ordinaire sur toutes
les questions qui intéressent ou qui ont occupé dans ces
derniers temps la Chambre de commerce. Il a parlé suc-
cessivement des droits du Sund, de l'émigration cana-
dienne et australienne, de l'ouverture prochaine de
différents chemins de fer, etc.
M. Léonard Burton a fait le rapport sur chacune de
ces affaires spéciales, et voici ce qu'il a dit en parlant du
canal de Suez :
(Extrait de The Bristol Advertiser (1er août). Meeting semes-
triel de la Chambre de commerce de Bristol. Mercredi,
29 juillet 1857).
CANAL DE L'ISTHME DE SUEZ.
« Tout récemment votre Comité, auquel s'étaient adressés
les promoteurs du projet consistant à faire un canal à travers
l'isthme de Suez, s'est empressé de donner son appui pour
assembler un meeting public des marchands et armateurs de
cette cité, afin d'enlendre les explications de M. Ferd. de Les-
seps et de M. Daniel Adolphe Lange sur ce projet. Ce meeting
a eu pour résultat des résolutions approuvant à l'unanimité
l'entreprise, comme promettant de grands avantages commer-
ciaux au point de vue du trafic et du commerce en général,
et plus spécialement à celui de la Grande-Bretagne et à celui
de ses possessions dans les Indes et l'Australie.
» Presque tous les principaux ports et villes commerciales
du Royaume-Uni ont préalablement manifesté une opinion
semblable. Depuis lors, M. Berkeley, le premier membre au
Parlement de cette ville, a, d'a près le vœu des promoteurs
du canal, qui étaient désireux de connaître l'opinion du gou-
vernement sur cette question, fait dire à lord Palmerston,
chef du gouvernement actuel, que l'opinion du gouvernement
était hostile à ce projet principalement pour des raisons po-
litiques. Votre Chambre ne peut entrer dans un débat poli-
tique par sa constitution même; mais considérant le sujet sous
le point de vue commercial, votre Comité ne peut accepter
les raisons de Sa Seigneurie comme décisives ou satisfaisantes.
Autant qu'il a été possible à votre Comité d'en juger, per-
sonne dans celte contrée n'a encore été invité à souscrire pour
cette entreprise, et ses avantages dans le sens pécuniaire con-
cernent seulement ceux qui feront le capital. La facilité de
son exécution paraît avoir été établie par les recherches et les
décisions des ingénieurs les plus émiuents de l'Europe, et ses
avantages sont suffisamment indiqués par ce fait qu'il abrége-
rait considérablement le voyage d'Australie, et qu'il épar-
gnerait 5 ou 6,000 milles entre l'Angleterre, les Indes orien-
tales et la Chine. »
Ainsi l'opinion anglaise après les déclarations de
lord Palmerston est absolument la même qu'elle était
avant ces déclarations.
G. W AGENER.
LE « TIMES » ET LE CANAL DE SUEZ.
Quelques jours après le second discours de lord Pal-
merston, le Times du 21 juillet publiait l'article sui-
vant, qui nous semble d'une grande importance et d'un
très-bon augure :
CI Que ne donnerait-on pas d'argent en ce moment, si par
un simple effort de la volonté on pouvait rapprocher l'Inde
d'un millier de milles? Les hommes les plus enthousiastes
seraient heureux de pouvoir échanger les frais qui résulteront.
de ce qui se passe actuellement contre 10 millions de livres
sterling, et le double de cette somme serait considéré comme
une faible dépense pour assurer notre tranquillité future.
Mais le but doit être réalisé par de larges votes pour les ser-
vices militaire et maritime. Si ce but peut être avance par des
moyens commerciaux, à un prix qui ne dépasse pas pour un
an les dépenses que d'autres méthodes nécessiteraient en trois
mois, on aura à chaque pas à combattre l'indifférence.
» Depuis vingt ans, la négligence de la route de l'Euphrate
dans l'Inde est citée parmi les prodiges de l'apathie anglaise.
Depuis les premières explorations du général Chesney jusqu'au
jour actuel, tout homme d'action s'est étonné que tout autre
homme d'action ne se soit pas occupé de cette affaire; et pen-
dant ce temps chacun a fini par croire qu'il devait y avoir
quelque difficulté connue à tout autre, mais dont il n'enten-
dait jamais parler lui-même. Pendant ce temps, la Turquie,
dont la route traverse le territoire, s'est européanisée; le libre
échange a produit une demande illimitée des produits natu-
rels du pays dont elle serait bordée, fet l'introduction de
routes à rails, et la navigation à vapeur sous toutes les formes,
jusqu'à des bateaux pouvant porter nombre de passagers et
tirant seulement 12 à 18 pouces d'eau , ont fourni tous les
moyens pour simplifier l:œuvre. Ces changements, cependant,
ne nous ont pas rapprochés davantage de l'exécution. Il y a
de grands motifs politiques; mais l'œuvre ne peut être bien
exécutée que par une organisation commerciale ; et comme le
gouvernement ne peut pas trouver de cas analogues pour
appuyer une telle combinaison, et qu'il ne commence jamais
lui-même des travaux de cette espèce, l'affaire restera pour
toujours à l'état de lettre morte. De l'argent peut être avancé
à un pays comme la Grèce, sans l'espoir d'avoir jamais un
schelling de remboursé ; plus d'un million peut être payé
pour faciliter notre commerce à travers le Sund danois ; et
des engagements pour des emprunts politiques peuvent être
pris en faveur de la Turquie et de la Sardaigne.
» La question de placer l'Inde à 14 jours de distance au
lieu de 28, n'est pas traitée avec tant de promptitude. Chaque
habitant, non-seulement du Royaume-Uni, mais de chaque
colonie anglaise partout dans le monde, s'empresse de proclamer
vrai. Le Sultan donnerait sa sanction à l'instant même, s'il
n'était pas dominé par le gouvernement anglais. Il peut être
très-bon pour le premier ministre d'exprimer sa confiance,
que le projet est une pure duperie. Sans demander une seule
livre sterling au peuple anglais, il y a des fonds suffisants
pour exécuter l'entreprise. Ce fait seul réduit à néant le der-
nier effort de lord Palmerston pour tromper le Parlement. »
Pour extraits : G. WAGENER.
LA CHAMBRE DE COMMERCE DE BRISTOL
ET LORD PALMERSTON.
La Chambre de commerce de Bristol a tenu sa
séance semestrielle le mercredi 29 juillet dernier.
M. P. W. S. Miles, esquire, de la maison Mileses and
Kington, occupait le fauteuil du président, et l'assistance
était très-nombreuse.
M. le président a fait le rapport ordinaire sur toutes
les questions qui intéressent ou qui ont occupé dans ces
derniers temps la Chambre de commerce. Il a parlé suc-
cessivement des droits du Sund, de l'émigration cana-
dienne et australienne, de l'ouverture prochaine de
différents chemins de fer, etc.
M. Léonard Burton a fait le rapport sur chacune de
ces affaires spéciales, et voici ce qu'il a dit en parlant du
canal de Suez :
(Extrait de The Bristol Advertiser (1er août). Meeting semes-
triel de la Chambre de commerce de Bristol. Mercredi,
29 juillet 1857).
CANAL DE L'ISTHME DE SUEZ.
« Tout récemment votre Comité, auquel s'étaient adressés
les promoteurs du projet consistant à faire un canal à travers
l'isthme de Suez, s'est empressé de donner son appui pour
assembler un meeting public des marchands et armateurs de
cette cité, afin d'enlendre les explications de M. Ferd. de Les-
seps et de M. Daniel Adolphe Lange sur ce projet. Ce meeting
a eu pour résultat des résolutions approuvant à l'unanimité
l'entreprise, comme promettant de grands avantages commer-
ciaux au point de vue du trafic et du commerce en général,
et plus spécialement à celui de la Grande-Bretagne et à celui
de ses possessions dans les Indes et l'Australie.
» Presque tous les principaux ports et villes commerciales
du Royaume-Uni ont préalablement manifesté une opinion
semblable. Depuis lors, M. Berkeley, le premier membre au
Parlement de cette ville, a, d'a près le vœu des promoteurs
du canal, qui étaient désireux de connaître l'opinion du gou-
vernement sur cette question, fait dire à lord Palmerston,
chef du gouvernement actuel, que l'opinion du gouvernement
était hostile à ce projet principalement pour des raisons po-
litiques. Votre Chambre ne peut entrer dans un débat poli-
tique par sa constitution même; mais considérant le sujet sous
le point de vue commercial, votre Comité ne peut accepter
les raisons de Sa Seigneurie comme décisives ou satisfaisantes.
Autant qu'il a été possible à votre Comité d'en juger, per-
sonne dans celte contrée n'a encore été invité à souscrire pour
cette entreprise, et ses avantages dans le sens pécuniaire con-
cernent seulement ceux qui feront le capital. La facilité de
son exécution paraît avoir été établie par les recherches et les
décisions des ingénieurs les plus émiuents de l'Europe, et ses
avantages sont suffisamment indiqués par ce fait qu'il abrége-
rait considérablement le voyage d'Australie, et qu'il épar-
gnerait 5 ou 6,000 milles entre l'Angleterre, les Indes orien-
tales et la Chine. »
Ainsi l'opinion anglaise après les déclarations de
lord Palmerston est absolument la même qu'elle était
avant ces déclarations.
G. W AGENER.
LE « TIMES » ET LE CANAL DE SUEZ.
Quelques jours après le second discours de lord Pal-
merston, le Times du 21 juillet publiait l'article sui-
vant, qui nous semble d'une grande importance et d'un
très-bon augure :
CI Que ne donnerait-on pas d'argent en ce moment, si par
un simple effort de la volonté on pouvait rapprocher l'Inde
d'un millier de milles? Les hommes les plus enthousiastes
seraient heureux de pouvoir échanger les frais qui résulteront.
de ce qui se passe actuellement contre 10 millions de livres
sterling, et le double de cette somme serait considéré comme
une faible dépense pour assurer notre tranquillité future.
Mais le but doit être réalisé par de larges votes pour les ser-
vices militaire et maritime. Si ce but peut être avance par des
moyens commerciaux, à un prix qui ne dépasse pas pour un
an les dépenses que d'autres méthodes nécessiteraient en trois
mois, on aura à chaque pas à combattre l'indifférence.
» Depuis vingt ans, la négligence de la route de l'Euphrate
dans l'Inde est citée parmi les prodiges de l'apathie anglaise.
Depuis les premières explorations du général Chesney jusqu'au
jour actuel, tout homme d'action s'est étonné que tout autre
homme d'action ne se soit pas occupé de cette affaire; et pen-
dant ce temps chacun a fini par croire qu'il devait y avoir
quelque difficulté connue à tout autre, mais dont il n'enten-
dait jamais parler lui-même. Pendant ce temps, la Turquie,
dont la route traverse le territoire, s'est européanisée; le libre
échange a produit une demande illimitée des produits natu-
rels du pays dont elle serait bordée, fet l'introduction de
routes à rails, et la navigation à vapeur sous toutes les formes,
jusqu'à des bateaux pouvant porter nombre de passagers et
tirant seulement 12 à 18 pouces d'eau , ont fourni tous les
moyens pour simplifier l:œuvre. Ces changements, cependant,
ne nous ont pas rapprochés davantage de l'exécution. Il y a
de grands motifs politiques; mais l'œuvre ne peut être bien
exécutée que par une organisation commerciale ; et comme le
gouvernement ne peut pas trouver de cas analogues pour
appuyer une telle combinaison, et qu'il ne commence jamais
lui-même des travaux de cette espèce, l'affaire restera pour
toujours à l'état de lettre morte. De l'argent peut être avancé
à un pays comme la Grèce, sans l'espoir d'avoir jamais un
schelling de remboursé ; plus d'un million peut être payé
pour faciliter notre commerce à travers le Sund danois ; et
des engagements pour des emprunts politiques peuvent être
pris en faveur de la Turquie et de la Sardaigne.
» La question de placer l'Inde à 14 jours de distance au
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habitant, non-seulement du Royaume-Uni, mais de chaque
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