Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1857 10 août 1857
Description : 1857/08/10 (A2,N28). 1857/08/10 (A2,N28).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530627z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS 395
mers, et des travaux de la Commission internationale même,
dont les membres sont énumérés et justement appréciés.
L'auteur de l'article n'en veut pas à lord Palmerston d'avoir
exposé si plaisamment son avis sur la valeur financière de
l'entreprise, mais ce qui lui semble inlolérable, c'est la ma-
nière dont il a osé traiter M. de Lesseps et les autres promo-
Leurs du projet. Que l'entreprise soit bonne ou mauvaise,
que la Commission internationale même, ce qui n'est guère
admissible, à ce qu'il dit, se soit trompée, toujours est-il que
lord Palmerston n'a pas le droit de douter de la bonne foi et de
l'honorabilité de ces hommes, qui ne doivent pas être con-
fondus avec les entrepreneurs de la Bourse.
« Après tout, dit l'article, les objections de lord Palmer-
ston sont plutôt politique8 que financières. Quant à ce que la
construction du canal faciliterait beaucoup la séparation et
l'isolement de l'Egypte, l'auteur fait observer que loin de sé-
parer l'Egypte de la Turquie, le canal servira à rattacher les
deux pays et à rendre accessible l'Egypte également par l'est,
tandis qu'elle ne l'est aujourd'hui que du côté du nord. En
même temps le canal resserrera les rapports de la Turquie
avec l'Arabie et les villes saintes, lesquelles sont la source
principale de sa puissance morale. Nul doute que la crainte
d'une attaque sur nos possessions dans les Indes est le seul
motif qui a animé et qui anime toujours notre opposition.
Mais cette crainte est-elle fondée? Et s'il en est ainsi, devons-
nous le confesser? Lord Palmerston ne veut pas que d'autres
puissances maritimes aient une avance sur nous pour arriver
au moyen du canal dans les mers des Indes.
» Voilà l'aveu final de la politique de notre ministre. Nous
ne sommes pas de son avis. La France, c'est bien la puissance
maritime dont il a voulu parler, n'a qu'un seul port d'où elle
pourrait prendre les devants sur nous pour aller dans les
Indes; c'est Toulon. Nous avons continuellement dans la Mé-
diterranée des forces navales plus que suffisantes pour faire
bon accueil à une flotte française sortant de Toulon. Nous
avons l'ile de Malte d'un côté du canal et Aden de l'autre, et
nous allons avoir sous peu de temps un nouveau port à l'en-
trée de la mer Rouge. L'amiral français devrait être un homme
bien hardi pour passer devant toutes ces stations , pour tra-
verser le canal et pour aller au-devant de notre flotte des
Indes, qui prend de jour en jour un développement plus formi-
dable. Lord Nelson n'aurait-il pas voulu avoir cette chance-là?
Mais si cette idée nous effraye, il est temps de renoncer à ce
que a Bfitania rules the waves a et de revenir à la politique
des canaux fermés, des ports barrés, et de la navigation gé-
néralement obstruée, politique que nous avons employée dans
les temps passés contre le Danemarck. »
Le IVeekly Spectator publie l'article suivant sur la
question du canal de Suez :
« L'hostilité prononcée que lord Palmerston a manifestée
au Parlement contre le canal de Suez le portera à se croire
enfin lui-même, ce que bien des personnes sont déjà por-
tées à croire, un agent de désordre politique.
a Toujours, ses objections contre l'entreprise sont-elles
si absurdes et ridicules, qu'il faut forcer son imagination
pour admettre qu'il n'en entrevoie pas lui-même la futilité.
» D'abord Son Excellence déclare que la construction du
canal de Suez porterait atteinte aux intérêts de la Grande-
Bretagne ; puis qu'elle serait une infraction au traité de Paris,
et enfin qu'elle conduirait à la séparation de l'Egypte et de la
Turquie.
» Quant à la première de ces objections, - que le canal
porterait atteinte aux intérêts de la Grande-Bretagne, il
suffit de produire le simple fait que, par cette voie, le voyage
dans les Indes serait abrégé de deux mois. Dans une crin
telle que la crise actuelle, ou dans le cas d'une agression
quelconque, les troupes et les vaisseaux de guerre pourront
faire la traversée en cinq ou six semaines au lieu de la faire
comme jusqu'à présent en trois ou quatre mois. Cette seule
donnée prouverait suffisamment l'importance de cette entre-
prise, en tout ce qui concerne l'Angleterre et ses possessions
dans les Indes.
n La deuxième objection fait voir que le premier ministre
est parfaitement dénué d'arguments sérieux contre le projet.
Si la Turquie et l'Egypte approuvent l'une et l'autre ce
projet, personne au monde n'a le droit de s'y opposer, et
certainement pas l'Angleterre, dont les intérêts mêmes con-
sistent en ce qu'il soit promptement exécuté. Avec le même
droit la Grande-Bretagne et la France pourraient s'opposer
au projet gigantesque des chemins de fer russes, dont le but
est de faciliter au despote du Nord l'invasion de la Turquie, de
même qu'un tigre dans un clin d'œil se jette sur sa proie.
n Toutefois, la dernière objection est la plus intolérable et la
plus contradictoire en elle-même. C'est qu'en rattachant l'E-
gypte à la Turquie par un canal, les promoteurs de cette en-
treprise feraient le premier pas vers la disjonction de ces deux
pays. C'est-à-dire qu'en créant entre le souverain et les sujets
un moyen de communication facile pour les troupes, le maté-
riel de la guerre et les marchandises, on ébranlerait les rela-
tions existantes entre ces deux pays. D'après le même principe,
l'Ecosse doit être non moins disposée à proclamer son indé-
pendance, à instituer un roi ou une république, que dans
l'époque de l'union, où lorsque pour aller de Londres à Edim-
bourg, il ne fallait pas moins d'une semaine pour un cavalier
et de quinze jours pour l'infanterie. Un pareil raisonnement
de la part d'un homme de la force de lord Palmerston, et
toute cette nonchalance (hoily loity) de son discours prouvent
que la cause réelle de son aversion contre le canal dd Suez
n'a pas encore été déclarée par lui.
» Mais il nous faut toutefois déclarer que lord Palmerston
s'est constamment et très-nettement opposé à toute ligne de
chemin de fer et à tout projet de canal qui auraient pu forti-
fier la Turquie et lui rendre plus de sécurité contre une in-
vasion. »
Le Daily Bulletin de Glasgow du 20 juillet publie
l'article suivant :
« Lord Palmerston s'est porté résolument l'ennemi du
projet du canal de Suez. Sa Seigneurie a déclaré vendredi soir
dans la Chambre des Communes que le projet était basé sur
des vues incompatibles avec les intérêts de ce pays et con-
traires à sa politique. Cette assertion de la part de Sa Sei-
gneurie était ridicule de mauvaise foi, parce qu'elle était ridi-
cule de fausseté. Diminuer la distance entre ce pays et l'Inde de
quelques milliers de milles, rapprocher les centres de commerce
en Angleterre et en Orient, donner des facilités pour le transport
de troupes dans nos possessions lointaines, en cas d'événe-
ments comme ceux d'aujourd'hui, cela ne peut être un danger,
mais justement le contraire, pour nos intérêts nationaux.
Lord Palmerston n'a pas démontré pour un seul intérêt qu'il
souffrirait par la réalisation de cette entreprise. Comment
cela pourrait affecter désavantageusement quelque intérêt
commercial, mercantile, manufacturier, agricole, social oii
autre, que de réduire un voyage de Gibraltar autour du Cap
et de là au golfe Persique à quelques jours, comparativement
parlant, nous ne saurions jamais le comprendre. Si nous
considérons la question du point de vue national, ne pour-
mers, et des travaux de la Commission internationale même,
dont les membres sont énumérés et justement appréciés.
L'auteur de l'article n'en veut pas à lord Palmerston d'avoir
exposé si plaisamment son avis sur la valeur financière de
l'entreprise, mais ce qui lui semble inlolérable, c'est la ma-
nière dont il a osé traiter M. de Lesseps et les autres promo-
Leurs du projet. Que l'entreprise soit bonne ou mauvaise,
que la Commission internationale même, ce qui n'est guère
admissible, à ce qu'il dit, se soit trompée, toujours est-il que
lord Palmerston n'a pas le droit de douter de la bonne foi et de
l'honorabilité de ces hommes, qui ne doivent pas être con-
fondus avec les entrepreneurs de la Bourse.
« Après tout, dit l'article, les objections de lord Palmer-
ston sont plutôt politique8 que financières. Quant à ce que la
construction du canal faciliterait beaucoup la séparation et
l'isolement de l'Egypte, l'auteur fait observer que loin de sé-
parer l'Egypte de la Turquie, le canal servira à rattacher les
deux pays et à rendre accessible l'Egypte également par l'est,
tandis qu'elle ne l'est aujourd'hui que du côté du nord. En
même temps le canal resserrera les rapports de la Turquie
avec l'Arabie et les villes saintes, lesquelles sont la source
principale de sa puissance morale. Nul doute que la crainte
d'une attaque sur nos possessions dans les Indes est le seul
motif qui a animé et qui anime toujours notre opposition.
Mais cette crainte est-elle fondée? Et s'il en est ainsi, devons-
nous le confesser? Lord Palmerston ne veut pas que d'autres
puissances maritimes aient une avance sur nous pour arriver
au moyen du canal dans les mers des Indes.
» Voilà l'aveu final de la politique de notre ministre. Nous
ne sommes pas de son avis. La France, c'est bien la puissance
maritime dont il a voulu parler, n'a qu'un seul port d'où elle
pourrait prendre les devants sur nous pour aller dans les
Indes; c'est Toulon. Nous avons continuellement dans la Mé-
diterranée des forces navales plus que suffisantes pour faire
bon accueil à une flotte française sortant de Toulon. Nous
avons l'ile de Malte d'un côté du canal et Aden de l'autre, et
nous allons avoir sous peu de temps un nouveau port à l'en-
trée de la mer Rouge. L'amiral français devrait être un homme
bien hardi pour passer devant toutes ces stations , pour tra-
verser le canal et pour aller au-devant de notre flotte des
Indes, qui prend de jour en jour un développement plus formi-
dable. Lord Nelson n'aurait-il pas voulu avoir cette chance-là?
Mais si cette idée nous effraye, il est temps de renoncer à ce
que a Bfitania rules the waves a et de revenir à la politique
des canaux fermés, des ports barrés, et de la navigation gé-
néralement obstruée, politique que nous avons employée dans
les temps passés contre le Danemarck. »
Le IVeekly Spectator publie l'article suivant sur la
question du canal de Suez :
« L'hostilité prononcée que lord Palmerston a manifestée
au Parlement contre le canal de Suez le portera à se croire
enfin lui-même, ce que bien des personnes sont déjà por-
tées à croire, un agent de désordre politique.
a Toujours, ses objections contre l'entreprise sont-elles
si absurdes et ridicules, qu'il faut forcer son imagination
pour admettre qu'il n'en entrevoie pas lui-même la futilité.
» D'abord Son Excellence déclare que la construction du
canal de Suez porterait atteinte aux intérêts de la Grande-
Bretagne ; puis qu'elle serait une infraction au traité de Paris,
et enfin qu'elle conduirait à la séparation de l'Egypte et de la
Turquie.
» Quant à la première de ces objections, - que le canal
porterait atteinte aux intérêts de la Grande-Bretagne, il
suffit de produire le simple fait que, par cette voie, le voyage
dans les Indes serait abrégé de deux mois. Dans une crin
telle que la crise actuelle, ou dans le cas d'une agression
quelconque, les troupes et les vaisseaux de guerre pourront
faire la traversée en cinq ou six semaines au lieu de la faire
comme jusqu'à présent en trois ou quatre mois. Cette seule
donnée prouverait suffisamment l'importance de cette entre-
prise, en tout ce qui concerne l'Angleterre et ses possessions
dans les Indes.
n La deuxième objection fait voir que le premier ministre
est parfaitement dénué d'arguments sérieux contre le projet.
Si la Turquie et l'Egypte approuvent l'une et l'autre ce
projet, personne au monde n'a le droit de s'y opposer, et
certainement pas l'Angleterre, dont les intérêts mêmes con-
sistent en ce qu'il soit promptement exécuté. Avec le même
droit la Grande-Bretagne et la France pourraient s'opposer
au projet gigantesque des chemins de fer russes, dont le but
est de faciliter au despote du Nord l'invasion de la Turquie, de
même qu'un tigre dans un clin d'œil se jette sur sa proie.
n Toutefois, la dernière objection est la plus intolérable et la
plus contradictoire en elle-même. C'est qu'en rattachant l'E-
gypte à la Turquie par un canal, les promoteurs de cette en-
treprise feraient le premier pas vers la disjonction de ces deux
pays. C'est-à-dire qu'en créant entre le souverain et les sujets
un moyen de communication facile pour les troupes, le maté-
riel de la guerre et les marchandises, on ébranlerait les rela-
tions existantes entre ces deux pays. D'après le même principe,
l'Ecosse doit être non moins disposée à proclamer son indé-
pendance, à instituer un roi ou une république, que dans
l'époque de l'union, où lorsque pour aller de Londres à Edim-
bourg, il ne fallait pas moins d'une semaine pour un cavalier
et de quinze jours pour l'infanterie. Un pareil raisonnement
de la part d'un homme de la force de lord Palmerston, et
toute cette nonchalance (hoily loity) de son discours prouvent
que la cause réelle de son aversion contre le canal dd Suez
n'a pas encore été déclarée par lui.
» Mais il nous faut toutefois déclarer que lord Palmerston
s'est constamment et très-nettement opposé à toute ligne de
chemin de fer et à tout projet de canal qui auraient pu forti-
fier la Turquie et lui rendre plus de sécurité contre une in-
vasion. »
Le Daily Bulletin de Glasgow du 20 juillet publie
l'article suivant :
« Lord Palmerston s'est porté résolument l'ennemi du
projet du canal de Suez. Sa Seigneurie a déclaré vendredi soir
dans la Chambre des Communes que le projet était basé sur
des vues incompatibles avec les intérêts de ce pays et con-
traires à sa politique. Cette assertion de la part de Sa Sei-
gneurie était ridicule de mauvaise foi, parce qu'elle était ridi-
cule de fausseté. Diminuer la distance entre ce pays et l'Inde de
quelques milliers de milles, rapprocher les centres de commerce
en Angleterre et en Orient, donner des facilités pour le transport
de troupes dans nos possessions lointaines, en cas d'événe-
ments comme ceux d'aujourd'hui, cela ne peut être un danger,
mais justement le contraire, pour nos intérêts nationaux.
Lord Palmerston n'a pas démontré pour un seul intérêt qu'il
souffrirait par la réalisation de cette entreprise. Comment
cela pourrait affecter désavantageusement quelque intérêt
commercial, mercantile, manufacturier, agricole, social oii
autre, que de réduire un voyage de Gibraltar autour du Cap
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