Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1857 10 août 1857
Description : 1857/08/10 (A2,N28). 1857/08/10 (A2,N28).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530627z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 305
sées au point de vue politique dans la question , les journaux
et l'opinion publique de tous les pays applaudissent avec
ardeur à un projet dont l'immense portée n'a plus de mystère;
seuls, lord Palmerston et son ministre à Constantinople,
suffisent à tenir en échec les vœux légitimes de tous; et cela,
dans une affaire où la plus belle part de bénéfices doit revenir
à l'Angleterre !
Il Que ne serait-on pas actuellement en droit de dire à lord
Palmerston, si l'on voulait ajouter aux raisons déjà invoquées,
les réflexions qu'inspirent la situation de l'Inde et celle de la
Chine? Quand le Ilforning-Post insiste avec tant d'âpreté sur
la nécessité d'écraser promplement l'insurrection indoue;
qnand le Times- déplore si amèrement les sacrifices que
coûtent les transports de troupes, ne font-ils pas l'un et
l'autre la critique la plus sanglante de l'obstination aveugle
de lord Palmerston dans son hostilité au percement de l'isthme
de Suez? Si le canal existait aujourd'hui, la route des Indes
serait abrégée de près de moitié, de 5,000 milles marins,
c'est-à-dire de 9,260 kilomètres. Donc, il y aurait pour l'en-
voi des renforts aux Indes économie de moitié dans la durée
de la traversée et dans la dépense. Le même fait se représen-
tera pour la Chine, dès qu'on sera en mesure de donner suite
aux négociations commencées.
» Et si l'on répond que, quelque bonne volonté qu'y eût
mise le gouvernement britannique, le canal de Suez serait
loin d'être achevé, ne peut-on pas répliquer que les événe-
ments dont l'Inde est le théâtre laissent planer toutes sortes
d'obscurités sur ceux que l'avenir réserve? et dès lors le cabi-
net de Saint-James ferait-il autre chose qu'obéir à un devoir
rigoureusement patriotique, en se vouant avec passion au suc-
cès d'une entreprise que recommandent tant d'autres raisons
de premier ordre, indépendamment de celle sur laquelle nous
insistons en ce moment, et qui devrait peser d'un poids si
lourd dans les méditations du cabinet anglais? En effet, il est
impossible de comprendre que, instruits par les rudes ensei-
gnements qui les accablent à cette heure, les hommes d'Etat
de l'Angleterre ne se préoccupent pas avant tout des moyens
de sauvegarder l'avenir en rapprochant l'Inde du centre gou-
vernemental de l'empire britannique.
» Nous ne saurions non plus répéter trop souvent que les
nécessités parfois si pénibles du régime parlementaire ne sau-
raient excuser le Premier Lord de la Trésorerie de l'attitude
peu convenable qu'il prend souvent avec la France, et qu'il
laisse prendre à ses journaux. Les paroles outrageantes qu'il
a laissé échapper à l'adresse de M. de Lesseps, 'ont éveillé
chez nous de très-légitimes susceptibilités; il en est de même
des prétentions de surveillance qu'il a manifestées à l'égard
des émigrations de nègres libres vers les colonies françaises.
Lord Palmerston oublie que nous ne sommes plus à l'époque
où le cabinet des Tuileries tolérait, avec tant de longanimité,
l'insolente pratique du droit de visite.
» En politique , il est, dit-on , de bonne guerre de mécon-
naître les services reçus; du moins est-il maladroit de s'expo-
ser par de mauvais procédés à stériliser les services qu'on
attend encore. C'est pourquoi lord Palmerston agira sagement
en considérant que si l'alliance anglaise est utile à la France,
l'alliance française est plus que jamais devenue indispensable
à l'Angleterre. L. LE NORIAND. »
Pour extrait : G. WAGENER.
LE a SIÈCLE » ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous lisons dans le Siècle du 30 juillet :
LORD PALMERSTON ET LE CANAL DE SUEZ.
a Il y a nombre d'années, et bien avant qu'il fût question
du projet actuel de percement, le Siècle demandait l'ouver-
ture d'un canal de Suez. Nous suivons donc avec le plus grand
intérêt, et en dehors de toute question de personne, les péri-
péties par lesquelles passe cette grande affaire, que nous
considérons comme universelle, dans l'acception. du mot de
Kant.
» Nous avons reproduit le texte de la discussion qui s'est
élevée le 7 de ce mois dans la Chambre di s Communes. On
sait que lord Palmerston s'est déclaré contraire au projet, et
qu'il l'a combattu par des allégations et en des termes qui ont
souvent dépassé les droits de la critique. L'honorable promo-
teur de l'entreprise actuelle n'a pas cru, avec raison selon
nous,- pouvoir garder le silence devant de pareilles attaques.
Il leur a répondu dans une lettre adressée aux corporations
commerciales de l'Angleterre, qui viennent de lui donner les
plus éclatants témoignages de leur adhésion et de leur con-
cours moral.
» Il est bon, à cette occasion, de faire connaître la nature
de ces manifestations. Toutes les résolutions qu'elles expriment
ont été votées à l'unanimité, après un débat approfondi. Elles
émanent des centres principaux de commerce et d'industrie
des trois royaumes, savoir :
» LIVERPOOL. Meeting des assureurs et armateurs.
Chambre de commerce. Association de l'Inde et de la Chine.
» MANCHESTER. Association commerciale. Chambre de
commerce.
» DUBLIN. Chambre de commerce.
n CORK, Meeting des classes commerçantes et mar-
chandes.
» BELFAST. Chambre de commerce. Commissaires du
port.
Il GLASGOW. Meeting à la Chambre du conseil des négo-
ciants, banquiers, manufacturiers et armateurs.
J) ÉDIMBOURG ET LEITH. Idem.
Il ABERDEEN. Idem à l'hôtel de ville.
Il NEWCASTLE. Idem.
» HULL. Chambre de commerce.
» BIRMINGHAM. Chambre de commerce.
BRISTOL. - Meeting public à la Chambre de commerce.
» LONDRES. - Banquet annuel des orfèvres. Meeting public
London-Tavern.
Il La lettre de M. F. de Lesseps nous avait été communi-
quée. Si nous avons mis quelque délai à la livrer à la publicité,
c'est que nous désirions nous-mêmes l'accompagner des ré-
flexions que le sujet nous semblait exiger.
» Voici d'abord cetle lettre :
(Suit la lelll'e.)
: Nous aurons peu de chose à ajouter aux arguments avec
lesquels M. de Lesseps détruit les tentatives de lord Palmer-
ston pour enlever à l'entreprise la confiance de l'opinion
publique.
» Si lord Palmerston pense que le canal de Suez n'est pas
d'une exécution praticable, les plus grands ingénieurs de
l'Europe, après l'examen des localités, après les études les
plus attentives, ont prononcé à l'unanimité un jugement dia-
métralement opposé.
28.
sées au point de vue politique dans la question , les journaux
et l'opinion publique de tous les pays applaudissent avec
ardeur à un projet dont l'immense portée n'a plus de mystère;
seuls, lord Palmerston et son ministre à Constantinople,
suffisent à tenir en échec les vœux légitimes de tous; et cela,
dans une affaire où la plus belle part de bénéfices doit revenir
à l'Angleterre !
Il Que ne serait-on pas actuellement en droit de dire à lord
Palmerston, si l'on voulait ajouter aux raisons déjà invoquées,
les réflexions qu'inspirent la situation de l'Inde et celle de la
Chine? Quand le Ilforning-Post insiste avec tant d'âpreté sur
la nécessité d'écraser promplement l'insurrection indoue;
qnand le Times- déplore si amèrement les sacrifices que
coûtent les transports de troupes, ne font-ils pas l'un et
l'autre la critique la plus sanglante de l'obstination aveugle
de lord Palmerston dans son hostilité au percement de l'isthme
de Suez? Si le canal existait aujourd'hui, la route des Indes
serait abrégée de près de moitié, de 5,000 milles marins,
c'est-à-dire de 9,260 kilomètres. Donc, il y aurait pour l'en-
voi des renforts aux Indes économie de moitié dans la durée
de la traversée et dans la dépense. Le même fait se représen-
tera pour la Chine, dès qu'on sera en mesure de donner suite
aux négociations commencées.
» Et si l'on répond que, quelque bonne volonté qu'y eût
mise le gouvernement britannique, le canal de Suez serait
loin d'être achevé, ne peut-on pas répliquer que les événe-
ments dont l'Inde est le théâtre laissent planer toutes sortes
d'obscurités sur ceux que l'avenir réserve? et dès lors le cabi-
net de Saint-James ferait-il autre chose qu'obéir à un devoir
rigoureusement patriotique, en se vouant avec passion au suc-
cès d'une entreprise que recommandent tant d'autres raisons
de premier ordre, indépendamment de celle sur laquelle nous
insistons en ce moment, et qui devrait peser d'un poids si
lourd dans les méditations du cabinet anglais? En effet, il est
impossible de comprendre que, instruits par les rudes ensei-
gnements qui les accablent à cette heure, les hommes d'Etat
de l'Angleterre ne se préoccupent pas avant tout des moyens
de sauvegarder l'avenir en rapprochant l'Inde du centre gou-
vernemental de l'empire britannique.
» Nous ne saurions non plus répéter trop souvent que les
nécessités parfois si pénibles du régime parlementaire ne sau-
raient excuser le Premier Lord de la Trésorerie de l'attitude
peu convenable qu'il prend souvent avec la France, et qu'il
laisse prendre à ses journaux. Les paroles outrageantes qu'il
a laissé échapper à l'adresse de M. de Lesseps, 'ont éveillé
chez nous de très-légitimes susceptibilités; il en est de même
des prétentions de surveillance qu'il a manifestées à l'égard
des émigrations de nègres libres vers les colonies françaises.
Lord Palmerston oublie que nous ne sommes plus à l'époque
où le cabinet des Tuileries tolérait, avec tant de longanimité,
l'insolente pratique du droit de visite.
» En politique , il est, dit-on , de bonne guerre de mécon-
naître les services reçus; du moins est-il maladroit de s'expo-
ser par de mauvais procédés à stériliser les services qu'on
attend encore. C'est pourquoi lord Palmerston agira sagement
en considérant que si l'alliance anglaise est utile à la France,
l'alliance française est plus que jamais devenue indispensable
à l'Angleterre. L. LE NORIAND. »
Pour extrait : G. WAGENER.
LE a SIÈCLE » ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous lisons dans le Siècle du 30 juillet :
LORD PALMERSTON ET LE CANAL DE SUEZ.
a Il y a nombre d'années, et bien avant qu'il fût question
du projet actuel de percement, le Siècle demandait l'ouver-
ture d'un canal de Suez. Nous suivons donc avec le plus grand
intérêt, et en dehors de toute question de personne, les péri-
péties par lesquelles passe cette grande affaire, que nous
considérons comme universelle, dans l'acception. du mot de
Kant.
» Nous avons reproduit le texte de la discussion qui s'est
élevée le 7 de ce mois dans la Chambre di s Communes. On
sait que lord Palmerston s'est déclaré contraire au projet, et
qu'il l'a combattu par des allégations et en des termes qui ont
souvent dépassé les droits de la critique. L'honorable promo-
teur de l'entreprise actuelle n'a pas cru, avec raison selon
nous,- pouvoir garder le silence devant de pareilles attaques.
Il leur a répondu dans une lettre adressée aux corporations
commerciales de l'Angleterre, qui viennent de lui donner les
plus éclatants témoignages de leur adhésion et de leur con-
cours moral.
» Il est bon, à cette occasion, de faire connaître la nature
de ces manifestations. Toutes les résolutions qu'elles expriment
ont été votées à l'unanimité, après un débat approfondi. Elles
émanent des centres principaux de commerce et d'industrie
des trois royaumes, savoir :
» LIVERPOOL. Meeting des assureurs et armateurs.
Chambre de commerce. Association de l'Inde et de la Chine.
» MANCHESTER. Association commerciale. Chambre de
commerce.
» DUBLIN. Chambre de commerce.
n CORK, Meeting des classes commerçantes et mar-
chandes.
» BELFAST. Chambre de commerce. Commissaires du
port.
Il GLASGOW. Meeting à la Chambre du conseil des négo-
ciants, banquiers, manufacturiers et armateurs.
J) ÉDIMBOURG ET LEITH. Idem.
Il ABERDEEN. Idem à l'hôtel de ville.
Il NEWCASTLE. Idem.
» HULL. Chambre de commerce.
» BIRMINGHAM. Chambre de commerce.
BRISTOL. - Meeting public à la Chambre de commerce.
» LONDRES. - Banquet annuel des orfèvres. Meeting public
London-Tavern.
Il La lettre de M. F. de Lesseps nous avait été communi-
quée. Si nous avons mis quelque délai à la livrer à la publicité,
c'est que nous désirions nous-mêmes l'accompagner des ré-
flexions que le sujet nous semblait exiger.
» Voici d'abord cetle lettre :
(Suit la lelll'e.)
: Nous aurons peu de chose à ajouter aux arguments avec
lesquels M. de Lesseps détruit les tentatives de lord Palmer-
ston pour enlever à l'entreprise la confiance de l'opinion
publique.
» Si lord Palmerston pense que le canal de Suez n'est pas
d'une exécution praticable, les plus grands ingénieurs de
l'Europe, après l'examen des localités, après les études les
plus attentives, ont prononcé à l'unanimité un jugement dia-
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