Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juillet 1857 25 juillet 1857
Description : 1857/07/25 (A2,N27). 1857/07/25 (A2,N27).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530626j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS 273
du goût de lord Palmerston ; il préfère que le commerce an-
glais et les expéditions militaires de la Grande-Bretagne con-
tinuent à doubler le cap de Bonne-Espérance, plutôt que de
voir toutes les marines passer par la mer Rouge.
» Peut-être même conserve-t-il l'arrière-pensée que dans
telles circonstances données, le canal de Suez pourrait être
envahi par des forces plus promptes que les siennes et de-
meurer fermé à l'Angleterre, lorsqu'il serait ouvert à toutes
les autres nations.
» Quoi qu'il en soit de ces considérations, qui ne manquent
certes pas de gravité, la question est aujourd'hui posée en
des termes tels, qu'il faudra bien la résoudre d'une façon ou
d'une autre. Le ministère anglais se place au point de vue de
la guerre, de l'antagonisme national, de la su prématie des
mers; les partisans du percement de l'isthme de Suez rai-
sonnent et agissent au contraire dans le sens de la paix , de la
civilisation, de l'extension du commerce universel, des rela-
tions avec les vastes et riches contrées de l'Indo-Chine. Il
s'agit de savoir si le gouvernement anglais l'emportera sur
l'humanité tout entière. — J. A. MARQUIS. Il
Nouvelliste, de Marseille (10 juillet) :
« Si l'on nous avait dit qu'un homme d'État oserait en pleine
tribune nier l'utilité du projet de M. de Lesseps et inventerait
des arguments pour le combattre et le repousser, nous nous
serions absolument refusés à admettre une telle supposition.
Ce que nous aurions regardé comme impossible s'est cepen-
dant réalisé, et lord Palmerston a fait le tour de force qui ne
se présentait pas même à notre imagination sous la forme
d'une simple hypothèse. Il a eu plus d'esprit que tout le
monde; il a découvert ce que personne n'avait vu : le canal
de Suez que les savants approuvent, que les gouvernements
de plusieurs États patronent, que le commerce désire, que le
bon sens recommande, ce canal est tout à la fois un danger
pour la Turquie et pour l'Angleterre. On ne s'en serait pas
douté; mais lord Palmerston l'affirme; qui oserait le contre-
dire? Si le canal s'exécute, l'Egypte se séparera de la Tur-
quie, elle se rendra indépendante et les possessions anglaises
dans l'Inde seront compromises.
» Lord Palmerston, il faut l'avouer, ne flatte pas son pays,
et il ne donne pas une idée bien exagérée de sa puissance.
Comment! l'Egypte secouerait la suzeraineté du Sultan; elle
se révolterait contre la suprématie que l'Angleterre veut y
exercer, et le gouvernement anglais n'aurait pas assez de
navires ni assez de troupes pour surmonter les obstacles qui
lui seraient suscités par ce petit royaume émancipé !
» Qui se serait attendu à cette humble déclaration? Qui
aurait eu la pensée de faire descendre aussi bas une nation
qui aspire à occuper le premier rang dans le monde?
o Mais ce n'est peut-être pas l'Egypte que redoute lord
Palmerston , c'est peut-être quelque nation maritime qui s'en-
tendra avec le Vice-roi, et qui enverra en cachette dans le
canal, transformé en un port retranché, une flotte nombreuse
pour aller subrepticement s'emparer des Indes anglaises et
ruiner les établissements qui font la force et la prospérité de
l'Angleterre. S'inquiéter d'une semblable éventualité, n'est-ce
pas, comme Don Quichotte, se ruer sur des moulins à vent?
N'est-ce pas déserter le champ des réalités pour courir après
une chimère? Lord Palmerston sait bien que personne ne
veut prendre les Indes, parce que personne n'est en position
de s'y maintenir et qu'on aurait bien plus de facilité, si la
guerre éclatait entre une puissance maritime de l'Europe et
la -Grande-Bretagne, à assiéger Londres que Calcutta et
Bombay.
» En ce qui concerne la Turquie , est-il raisonnable de sup-
poser qu'on veuille l'affaiblir par la disjonction de l'Egypte,
lorsque nos armées viennent de combattre pour l'indépen-
dance et l'intégrité de cet empire, lorsqu'un traité solennel
place cette indépendance et cette intégrité sous la garantie de
toutes les puissances de l'Europe? Quelle est du reste celle de
ces puissances qui a le plus d'intérêt à posséder l'Egypte et
qui a jusqu'à présent mal dissimulé ses convoitises ? Ce n'est
pas la France, ce n'est pas la Russie, ce n'est pas l'Autriche ;
lord Palmerston le sait, et il pourrait répondre pertinemment
à cette question.
n Quoi qu'il en soit, l'opposition de ce ministre, qui ne peut
soutenir le moindre examen ni résister à la moindre contro-
verse, est un défi jeté à l'Europe et à l'Angleterre. Ce défi,
nous en sommes convaincus, sera ramassé. Le peuple anglais
ne souffrira pas qu'un de ses ministres lui renvoie dédaigneu-
sement un vœu qui se confond dans les perspectives de l'in-
térêt général. Quant à l'Europe, elle n'a qu'une chose à faire,
c'est de se passer de l'agrément de lord Palmerston. — BLAN-
CHARD. »
Courrier de Alarseille (12 juillet) :
« Les journaux anglais nous ont apporté le texte du dis-
cours prononcé par lord Palmerston pour repousser le projet
du percement de l'isthme de Suez. Ce discours produira la plus
pénible im pression dans le monde politique, commercial et
financier de l'Europe. Quoi! lord Palmerston déclare inexécu-
table un projet approuvé par presque toutes les sociétés sa-
vantes de l'Europe et notamment par l'Institut français! Lord
Palmerston n'hésite pas à déclarer contraire aux intérêts par-
ticuliers de l'Angleterre un projet approuvé par les chambres
de commerce et par les associations commerciales des dix-huit
principales villes du Royaume-Uni! Le premier ministre a
trahi la pensée qui pousse le gouvernement anglais à com-
battre l'établissement du canal de navigation à travers l'isthme
de Suez, c'est que ce canal donnerait un accès plus facile dans
l'empire de l'Inde. Cette parole imprudente doit déterminer
l'Europe à insister plus énergiquement en faveur de l'exécu-
tion du canal de Suez. Le gouvernement anglais, qui met
une partie de sa marine en mouvement pour ouvrir la Chine,
aurait donc la prétention de fermer l'Inde au commerce et à la
civilisation de l'Europe ?
» Voici les explications échangées dans la Chambre des
communes du 7 juillet, et dont nous avons donné hier un
aperçu sommaire. — L. BARILE. »
Gazette du Midi, de Marseille (12 juillet) :
« Le Sémaphore de ce matin le dit très-bien, après avoir
réfuté les prétextes tirés de l'intérêt de la Turquie, qui dans
cette affaire n'est que l'instrument de la politique anglaise :
« Si l'on voulait rechercher les véritables raisons de la con-
» duite de lord Palmerston, on reconnaîtrait bien vite qu'elles
» appartiennent à un système de politique étroite et égoïste,
» tout à fait contraire aux grands principes de liberté com-
» merciale proclamés chez nos voisins avec tant de solennité. Il
a Nous prenons volontiers acte de ces paroles d'un écrivain
libre-échangiste; elles justifient toutes nos défiances sur les
intentions de réciprocité du gouvernement anglais.
,, Le Sémaphore fait d'ailleurs observer que la navigation
anglaise, possédant déjà le monopole presque exclusif des re-
lations avec l'extrême Orient, trouverait dans le canal de Suez
des avantages de temps et d'argent dont elle profiterait en
première ligne. Mais il paraît que lord Palmerston ne sup-
porte pas l'idée de partager ces facilités avec les autres ma-
rines, et qu'il redoute peut-être de voir ce canal envahi, en
cas de guerre, par des forces plus promptes que les siennes.
27.
du goût de lord Palmerston ; il préfère que le commerce an-
glais et les expéditions militaires de la Grande-Bretagne con-
tinuent à doubler le cap de Bonne-Espérance, plutôt que de
voir toutes les marines passer par la mer Rouge.
» Peut-être même conserve-t-il l'arrière-pensée que dans
telles circonstances données, le canal de Suez pourrait être
envahi par des forces plus promptes que les siennes et de-
meurer fermé à l'Angleterre, lorsqu'il serait ouvert à toutes
les autres nations.
» Quoi qu'il en soit de ces considérations, qui ne manquent
certes pas de gravité, la question est aujourd'hui posée en
des termes tels, qu'il faudra bien la résoudre d'une façon ou
d'une autre. Le ministère anglais se place au point de vue de
la guerre, de l'antagonisme national, de la su prématie des
mers; les partisans du percement de l'isthme de Suez rai-
sonnent et agissent au contraire dans le sens de la paix , de la
civilisation, de l'extension du commerce universel, des rela-
tions avec les vastes et riches contrées de l'Indo-Chine. Il
s'agit de savoir si le gouvernement anglais l'emportera sur
l'humanité tout entière. — J. A. MARQUIS. Il
Nouvelliste, de Marseille (10 juillet) :
« Si l'on nous avait dit qu'un homme d'État oserait en pleine
tribune nier l'utilité du projet de M. de Lesseps et inventerait
des arguments pour le combattre et le repousser, nous nous
serions absolument refusés à admettre une telle supposition.
Ce que nous aurions regardé comme impossible s'est cepen-
dant réalisé, et lord Palmerston a fait le tour de force qui ne
se présentait pas même à notre imagination sous la forme
d'une simple hypothèse. Il a eu plus d'esprit que tout le
monde; il a découvert ce que personne n'avait vu : le canal
de Suez que les savants approuvent, que les gouvernements
de plusieurs États patronent, que le commerce désire, que le
bon sens recommande, ce canal est tout à la fois un danger
pour la Turquie et pour l'Angleterre. On ne s'en serait pas
douté; mais lord Palmerston l'affirme; qui oserait le contre-
dire? Si le canal s'exécute, l'Egypte se séparera de la Tur-
quie, elle se rendra indépendante et les possessions anglaises
dans l'Inde seront compromises.
» Lord Palmerston, il faut l'avouer, ne flatte pas son pays,
et il ne donne pas une idée bien exagérée de sa puissance.
Comment! l'Egypte secouerait la suzeraineté du Sultan; elle
se révolterait contre la suprématie que l'Angleterre veut y
exercer, et le gouvernement anglais n'aurait pas assez de
navires ni assez de troupes pour surmonter les obstacles qui
lui seraient suscités par ce petit royaume émancipé !
» Qui se serait attendu à cette humble déclaration? Qui
aurait eu la pensée de faire descendre aussi bas une nation
qui aspire à occuper le premier rang dans le monde?
o Mais ce n'est peut-être pas l'Egypte que redoute lord
Palmerston , c'est peut-être quelque nation maritime qui s'en-
tendra avec le Vice-roi, et qui enverra en cachette dans le
canal, transformé en un port retranché, une flotte nombreuse
pour aller subrepticement s'emparer des Indes anglaises et
ruiner les établissements qui font la force et la prospérité de
l'Angleterre. S'inquiéter d'une semblable éventualité, n'est-ce
pas, comme Don Quichotte, se ruer sur des moulins à vent?
N'est-ce pas déserter le champ des réalités pour courir après
une chimère? Lord Palmerston sait bien que personne ne
veut prendre les Indes, parce que personne n'est en position
de s'y maintenir et qu'on aurait bien plus de facilité, si la
guerre éclatait entre une puissance maritime de l'Europe et
la -Grande-Bretagne, à assiéger Londres que Calcutta et
Bombay.
» En ce qui concerne la Turquie , est-il raisonnable de sup-
poser qu'on veuille l'affaiblir par la disjonction de l'Egypte,
lorsque nos armées viennent de combattre pour l'indépen-
dance et l'intégrité de cet empire, lorsqu'un traité solennel
place cette indépendance et cette intégrité sous la garantie de
toutes les puissances de l'Europe? Quelle est du reste celle de
ces puissances qui a le plus d'intérêt à posséder l'Egypte et
qui a jusqu'à présent mal dissimulé ses convoitises ? Ce n'est
pas la France, ce n'est pas la Russie, ce n'est pas l'Autriche ;
lord Palmerston le sait, et il pourrait répondre pertinemment
à cette question.
n Quoi qu'il en soit, l'opposition de ce ministre, qui ne peut
soutenir le moindre examen ni résister à la moindre contro-
verse, est un défi jeté à l'Europe et à l'Angleterre. Ce défi,
nous en sommes convaincus, sera ramassé. Le peuple anglais
ne souffrira pas qu'un de ses ministres lui renvoie dédaigneu-
sement un vœu qui se confond dans les perspectives de l'in-
térêt général. Quant à l'Europe, elle n'a qu'une chose à faire,
c'est de se passer de l'agrément de lord Palmerston. — BLAN-
CHARD. »
Courrier de Alarseille (12 juillet) :
« Les journaux anglais nous ont apporté le texte du dis-
cours prononcé par lord Palmerston pour repousser le projet
du percement de l'isthme de Suez. Ce discours produira la plus
pénible im pression dans le monde politique, commercial et
financier de l'Europe. Quoi! lord Palmerston déclare inexécu-
table un projet approuvé par presque toutes les sociétés sa-
vantes de l'Europe et notamment par l'Institut français! Lord
Palmerston n'hésite pas à déclarer contraire aux intérêts par-
ticuliers de l'Angleterre un projet approuvé par les chambres
de commerce et par les associations commerciales des dix-huit
principales villes du Royaume-Uni! Le premier ministre a
trahi la pensée qui pousse le gouvernement anglais à com-
battre l'établissement du canal de navigation à travers l'isthme
de Suez, c'est que ce canal donnerait un accès plus facile dans
l'empire de l'Inde. Cette parole imprudente doit déterminer
l'Europe à insister plus énergiquement en faveur de l'exécu-
tion du canal de Suez. Le gouvernement anglais, qui met
une partie de sa marine en mouvement pour ouvrir la Chine,
aurait donc la prétention de fermer l'Inde au commerce et à la
civilisation de l'Europe ?
» Voici les explications échangées dans la Chambre des
communes du 7 juillet, et dont nous avons donné hier un
aperçu sommaire. — L. BARILE. »
Gazette du Midi, de Marseille (12 juillet) :
« Le Sémaphore de ce matin le dit très-bien, après avoir
réfuté les prétextes tirés de l'intérêt de la Turquie, qui dans
cette affaire n'est que l'instrument de la politique anglaise :
« Si l'on voulait rechercher les véritables raisons de la con-
» duite de lord Palmerston, on reconnaîtrait bien vite qu'elles
» appartiennent à un système de politique étroite et égoïste,
» tout à fait contraire aux grands principes de liberté com-
» merciale proclamés chez nos voisins avec tant de solennité. Il
a Nous prenons volontiers acte de ces paroles d'un écrivain
libre-échangiste; elles justifient toutes nos défiances sur les
intentions de réciprocité du gouvernement anglais.
,, Le Sémaphore fait d'ailleurs observer que la navigation
anglaise, possédant déjà le monopole presque exclusif des re-
lations avec l'extrême Orient, trouverait dans le canal de Suez
des avantages de temps et d'argent dont elle profiterait en
première ligne. Mais il paraît que lord Palmerston ne sup-
porte pas l'idée de partager ces facilités avec les autres ma-
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cas de guerre, par des forces plus promptes que les siennes.
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