Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juillet 1857 25 juillet 1857
Description : 1857/07/25 (A2,N27). 1857/07/25 (A2,N27).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530626j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 281
duit une grande sensation dans les cercles des gros négociants
de Hambourg. La première partie, celle qui concerne l'impra-
ticabilité du projet du point de vue financier et technique, est
évidemment calculée pour ces capitalistes ineptes, qui ont de
l'esprit et de l'indépendance à un degré assez inférieur pour
considérer dans cette question l'homme d'Etat anglais comme
une autorité décisive, tandis qu'un si grand nombre d'autori-
tés dont le jugement a bien plus de poids, qui ont une véri-
table connaissance du terrain et qui sont libres de tout pré-
jugé politique, ont suffisamment décidé la question sous ce
rapport. Mais ce qui forme la véritable substance de la décla-
ration, c'est le passage concernant « les spéculations loin-
taines provoquées par un accès plus facile dans l'Inde orien-
tale". Si l'on veut parler des relations commerciales avec les
Indes, toute crainte doit tomber d'elle-même; car ce ne sont
pas les autres puissances qui profiteront de la route plus
courte; mais l'Angleterre en profitera également et d'autant
plus, que, possédant Malle et la mer Rouge, elle peut à
chaque instant fermer la route. Aussi sans doute les paroles
citées font allusion à d'éventuels projets militaires, comme
l'expédition en Egypte du général Bonaparte. Il parait que
lord Palmerston a, depuis la guerre de Crimée, un respect
extraordinaire de la puissance française ; il semble croire que
l'Angleterre est déjà tellement tombée en décadence qu'elle
doit craindre , de la part d'un descendant du grand Napoléon,
une chose que ce dernier lui-même n'a pu exécuter.
» Cette pensée trahit un sentiment national si faible que nous
serions étonnés de voir la presse anglaise d'accord avec lord Pal-
merston. Mais ce dernier oublie encore une autre circonstance
non moins importante, savoir que la France est bien loin
d'être le premier rival de l'Angleterre. Derrière son dos gran-
dit une autre puissance qui, plus tôt ou plus tard, sera enga-
gée dans un conflit avec l'Angleterre, et qui possède des res-
sources au développement desquelles les Anglais eux-mêmes
ne pensent qu'avec une secrète terreur. La question est main-
tenant celle-ci : L'Angleterre peut-elle être si tranquille pour
ses possessions de l'Inde du côté des Américains ? Nous le
croyons d'autant moins qu'à l'aide de l'Inde elle espère con-
quérir son indépendance commerciale de l'Amérique du
Nord. On sait avec quel plaisir on calcule déjà en Angleterre
les énormes quantités de coton qne l'Inde fournira à bon mar-
ché après l'établissement de ses chemins de fer, et on espère
qu'elle suffira à tous les besoins de l'Angleterre. De là il suit
que voir l'Inde entre les mains des Anglais, c'est pour les
États-Unis bien plus désagréable que cela ne peut l'être à
d'autres puissances. Pour ces puissances la grande conquête
anglaise est simplement une des bases principales de la puis-
sance de l'Angleterre ; pour les Etats-Unis elle est de plus un
moyen entre les mains de l'Angleterre pour ruiner l'Union
elle-même. Dans tous les cas, il est certain qu'il serait plus
facile à l'Angleterre de s'opposer dans la Méditerranée à une
expédition française, que dans l'océan Pacifique à une expé-
dition américaine. Mais dans l'éventualité d'une semblable
guerre, le canal de Suez serait pour l'Angleterre d'une impor-
tance immense. Les roules maritimes d'Angleterre à Gibral-
tar sont bien plus faciles à surveiller que les voyages autour
du Cap, et l'Angleterre posséderait dans la route de Gibraltar
à Aden une route parfaitement couverte et sûre sous le point
de vue stratégique, pour le commerce aussi bien que pour des
envois de troupes. Les routes autour de l'Afrique sont au con-
traire tout à fait exposées aux entreprises du nouveau monde,
abstraction faite de ce que la prise de la colonie du Cap par
les Yankees n'est pas- une chose si invraisemblable, tandis que
la prise de Gibraltar ou de Malte par les Américains est une
chose à peu près impossible. Cet autre argument de lord Pal-
merston, que le canal favoriserait la séparation de la Turquie
et de l'Egypte, donne la clef de l'animosité de l'ambassadeur
anglais à Constantinople contre le canal. Cette opposition
date déjà de quinze ans ; mais l'emportement peu diploma-
tique de Sa Seigneurie est une preuve que les efforts de
M. de Lesseps pour agir sur le bon sens des Anglais eux-
mêmes ont été couronnés d'un succès complet. »
PRESSE ESPAGNOLE.
Diario de Barcelone (15 juillet) :
« Nous publions la réponse faite par lord Palmerston à
M. Berkeley, dans la séance du 7 juillet de la Chambre des
communes, à l'occasion du projet d'ouverture de l'isthme de
Suez.
« Les paroles du noble lord sont si inconvenantes, qu'elles
ne peuvent trouver leur explication que dans l'excentricité
particulière à Sa Seigneurie, et qui, dans beaucoup d'occa-
sions, lui a attiré les justes critiques de toute l'Europe.
a Nous avons souvent combattu les mêmes raisonnements
employés par Sa Seigneurie relativement à la partie politique
du projet ou à la plus ou moins grande facilité de son exécu-
tion , et nous aurons l'occasion de revenir sur ce sujet. Mais
nous ne pouvons dès à présent laisser passer sans un cor-
rectif immédiat et sans une formelle protestation les malveil-
lantes allusions faites au projet du canal maritime de Suez,
considéré comme une de ces entreprises financières dans les-
quelles on a seulement pour but de livrer une affaire à la
spéculation publique, afin de procurer aux auteurs du projet
un indigne agio.
a Sous ce point de vue, les paroles que lord Palmerston s'est
permis de prononcer dans la Chambre des communes n'ont
aucune espèce d'excuse , parce qu'elles offensent indignement
l'honneur de M. de Lesseps, passé en proverbe parmi ceux
qui le connaissent. Quant à ceux qui ne se trouvent pas dans
ce cas, sa conduite scrupuleuse dans toute cette affaire, où il
s'est attaché à éloigner jusqu'au moindre soupçon d'une telle
offense, devait le mettre à l'abri d'une semblable attaque,
puisqu'il a même évité d'émettre dans aucun pays des sou-
scriptions d'actions pour l'exécution de l'entreprise.
» Voici en quels termes l'infaillibilité de lord Palmerston
prononce contre l'opinion unanime de l'Europe civilisée. »
PRESSE BELGE.
L'Indépendance belge (10 juillet) :
« Le Constitutionnel et les Débats font observer tous les
deux ce matin que l'expression de l'opinion personnelle de
lord Palmerston sur le caractère ruineux de l'entreprise, ne
saurait prévaloir sur celle d'hommes plus compétents que lui,
ni surtout sur l'assentiment unanime et éclairé des Chambres
de commerce les plus importantes du Royaume-Uni.
n Quant au second motif de l'opposition du ministère an-
glais, qui combat l'entreprise parce qu'elle donnerait à l'Egypte
des facilités plus grandes pour se séparer de la Turquie, le
Vice-roi d'Egypte y a déjà répondu en faisant observer, avec
beaucoup de raison, qu'un prince gouverneur de ce pays, qui
nourrirait des intentions hostiles à son suzerain, ne patrone-
rait pas l'exécution du canal de Suez.
» Ce canal rapproche la Turquie de l'Arabie et de la Mecque,
dont la possession est la source du respect et de l'obéissance
que tous les croyants doivent au descendant du Prophète. En
outre, toute la côte, depuis Damiette jusqu'à la Syrie, est
duit une grande sensation dans les cercles des gros négociants
de Hambourg. La première partie, celle qui concerne l'impra-
ticabilité du projet du point de vue financier et technique, est
évidemment calculée pour ces capitalistes ineptes, qui ont de
l'esprit et de l'indépendance à un degré assez inférieur pour
considérer dans cette question l'homme d'Etat anglais comme
une autorité décisive, tandis qu'un si grand nombre d'autori-
tés dont le jugement a bien plus de poids, qui ont une véri-
table connaissance du terrain et qui sont libres de tout pré-
jugé politique, ont suffisamment décidé la question sous ce
rapport. Mais ce qui forme la véritable substance de la décla-
ration, c'est le passage concernant « les spéculations loin-
taines provoquées par un accès plus facile dans l'Inde orien-
tale". Si l'on veut parler des relations commerciales avec les
Indes, toute crainte doit tomber d'elle-même; car ce ne sont
pas les autres puissances qui profiteront de la route plus
courte; mais l'Angleterre en profitera également et d'autant
plus, que, possédant Malle et la mer Rouge, elle peut à
chaque instant fermer la route. Aussi sans doute les paroles
citées font allusion à d'éventuels projets militaires, comme
l'expédition en Egypte du général Bonaparte. Il parait que
lord Palmerston a, depuis la guerre de Crimée, un respect
extraordinaire de la puissance française ; il semble croire que
l'Angleterre est déjà tellement tombée en décadence qu'elle
doit craindre , de la part d'un descendant du grand Napoléon,
une chose que ce dernier lui-même n'a pu exécuter.
» Cette pensée trahit un sentiment national si faible que nous
serions étonnés de voir la presse anglaise d'accord avec lord Pal-
merston. Mais ce dernier oublie encore une autre circonstance
non moins importante, savoir que la France est bien loin
d'être le premier rival de l'Angleterre. Derrière son dos gran-
dit une autre puissance qui, plus tôt ou plus tard, sera enga-
gée dans un conflit avec l'Angleterre, et qui possède des res-
sources au développement desquelles les Anglais eux-mêmes
ne pensent qu'avec une secrète terreur. La question est main-
tenant celle-ci : L'Angleterre peut-elle être si tranquille pour
ses possessions de l'Inde du côté des Américains ? Nous le
croyons d'autant moins qu'à l'aide de l'Inde elle espère con-
quérir son indépendance commerciale de l'Amérique du
Nord. On sait avec quel plaisir on calcule déjà en Angleterre
les énormes quantités de coton qne l'Inde fournira à bon mar-
ché après l'établissement de ses chemins de fer, et on espère
qu'elle suffira à tous les besoins de l'Angleterre. De là il suit
que voir l'Inde entre les mains des Anglais, c'est pour les
États-Unis bien plus désagréable que cela ne peut l'être à
d'autres puissances. Pour ces puissances la grande conquête
anglaise est simplement une des bases principales de la puis-
sance de l'Angleterre ; pour les Etats-Unis elle est de plus un
moyen entre les mains de l'Angleterre pour ruiner l'Union
elle-même. Dans tous les cas, il est certain qu'il serait plus
facile à l'Angleterre de s'opposer dans la Méditerranée à une
expédition française, que dans l'océan Pacifique à une expé-
dition américaine. Mais dans l'éventualité d'une semblable
guerre, le canal de Suez serait pour l'Angleterre d'une impor-
tance immense. Les roules maritimes d'Angleterre à Gibral-
tar sont bien plus faciles à surveiller que les voyages autour
du Cap, et l'Angleterre posséderait dans la route de Gibraltar
à Aden une route parfaitement couverte et sûre sous le point
de vue stratégique, pour le commerce aussi bien que pour des
envois de troupes. Les routes autour de l'Afrique sont au con-
traire tout à fait exposées aux entreprises du nouveau monde,
abstraction faite de ce que la prise de la colonie du Cap par
les Yankees n'est pas- une chose si invraisemblable, tandis que
la prise de Gibraltar ou de Malte par les Américains est une
chose à peu près impossible. Cet autre argument de lord Pal-
merston, que le canal favoriserait la séparation de la Turquie
et de l'Egypte, donne la clef de l'animosité de l'ambassadeur
anglais à Constantinople contre le canal. Cette opposition
date déjà de quinze ans ; mais l'emportement peu diploma-
tique de Sa Seigneurie est une preuve que les efforts de
M. de Lesseps pour agir sur le bon sens des Anglais eux-
mêmes ont été couronnés d'un succès complet. »
PRESSE ESPAGNOLE.
Diario de Barcelone (15 juillet) :
« Nous publions la réponse faite par lord Palmerston à
M. Berkeley, dans la séance du 7 juillet de la Chambre des
communes, à l'occasion du projet d'ouverture de l'isthme de
Suez.
« Les paroles du noble lord sont si inconvenantes, qu'elles
ne peuvent trouver leur explication que dans l'excentricité
particulière à Sa Seigneurie, et qui, dans beaucoup d'occa-
sions, lui a attiré les justes critiques de toute l'Europe.
a Nous avons souvent combattu les mêmes raisonnements
employés par Sa Seigneurie relativement à la partie politique
du projet ou à la plus ou moins grande facilité de son exécu-
tion , et nous aurons l'occasion de revenir sur ce sujet. Mais
nous ne pouvons dès à présent laisser passer sans un cor-
rectif immédiat et sans une formelle protestation les malveil-
lantes allusions faites au projet du canal maritime de Suez,
considéré comme une de ces entreprises financières dans les-
quelles on a seulement pour but de livrer une affaire à la
spéculation publique, afin de procurer aux auteurs du projet
un indigne agio.
a Sous ce point de vue, les paroles que lord Palmerston s'est
permis de prononcer dans la Chambre des communes n'ont
aucune espèce d'excuse , parce qu'elles offensent indignement
l'honneur de M. de Lesseps, passé en proverbe parmi ceux
qui le connaissent. Quant à ceux qui ne se trouvent pas dans
ce cas, sa conduite scrupuleuse dans toute cette affaire, où il
s'est attaché à éloigner jusqu'au moindre soupçon d'une telle
offense, devait le mettre à l'abri d'une semblable attaque,
puisqu'il a même évité d'émettre dans aucun pays des sou-
scriptions d'actions pour l'exécution de l'entreprise.
» Voici en quels termes l'infaillibilité de lord Palmerston
prononce contre l'opinion unanime de l'Europe civilisée. »
PRESSE BELGE.
L'Indépendance belge (10 juillet) :
« Le Constitutionnel et les Débats font observer tous les
deux ce matin que l'expression de l'opinion personnelle de
lord Palmerston sur le caractère ruineux de l'entreprise, ne
saurait prévaloir sur celle d'hommes plus compétents que lui,
ni surtout sur l'assentiment unanime et éclairé des Chambres
de commerce les plus importantes du Royaume-Uni.
n Quant au second motif de l'opposition du ministère an-
glais, qui combat l'entreprise parce qu'elle donnerait à l'Egypte
des facilités plus grandes pour se séparer de la Turquie, le
Vice-roi d'Egypte y a déjà répondu en faisant observer, avec
beaucoup de raison, qu'un prince gouverneur de ce pays, qui
nourrirait des intentions hostiles à son suzerain, ne patrone-
rait pas l'exécution du canal de Suez.
» Ce canal rapproche la Turquie de l'Arabie et de la Mecque,
dont la possession est la source du respect et de l'obéissance
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