Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juillet 1857 25 juillet 1857
Description : 1857/07/25 (A2,N27). 1857/07/25 (A2,N27).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530626j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
276 L'ISTHME DE SUEZ,
dain qui ressort de son langage. En même temps son journal,
le Morning-Post, suivait la même stratégie avec une indi-
cible légèreté et une non moins grande ignorance des faits.
Après avoir répété avec son noble patron que la création du
canal tend à préparer l'indépendance de l'Egypte, le Morning-
Post ajoute que le projet est, au point de vue commercial,
une chimère, une fourberie destinée seulement à soutirer l'or
anglais.
a A l'autorité du Morning-Post on peut, sans lui faire in-
jure, opposer celle des éminents ingénieurs britanniques qui
ont étudié la question et l'ont déclarée formellement réali-
sable. Quant à l'or britannique, la feuille anglaise oublie que
M. de Lesseps n'en a pas besoin. L'entreprise peut se faire et
se fera avec ou sans les capitaux anglais. Ce qu'on attend de
la nation, c'est un appui moral pour stériliser l'hostilité de
lord Palmerston agissant sous l'impulsion de lord Strattford
de Rcdcljffe; c'est un concours sympathique pour que le
grand acte qui se prépare ait un caractère tout à fait euro-
péen.
» Dans sa réponse à M. Berkeley, lord Palmerston a prin-
cipalement fondé son opposition sur cette considération que
le projet est menaçant pour la Turquie en ce qu'il favoriserait
l'affranchissement de l'Egypte. Ces idées peuvent être et sont
effectivement celles de lord Strattford de Redcliffe parlant par
l'organe de lord Palmerston ; mais les hommes d'État de la
Turquie sont d'un avis diamétralement opposé. A Constanti-
nople, l'ambassadeur anglais est désormais le seul adversaire
du projet ; les esprits éclairés et les hommes d'État voient
dans le percement de l'isthme de Suez, outre les avantages
d'intérêt général, de nouveaux gages pour la sécurité de la
domination ottomane en Egypte.
i. Lord Palmerston ne peut étouffer ses mauvais sentiments
à l'endroit de la France et rappelle, trop souvent, par ce
point de vue à défaut de meilleurs, notre illustre et impla-
cable ennemi William Pitt, second fils du comte de Chatham.
A une époque où, dans la guerre de Crimée, l'Angleterre a
reçu de la France de si grands témoignages d'amitié, au mo-
ment où le cabinet britannique fait appel à l'Empereur pour
soutenir la guerre de la Chine, peut-être même pour réprimer
l'insurrection hindoue, il est bien triste de voir un ministre
anglais laisser percer une jalousie ingrate pour le passé et
pour l'avenir. -
» Il faut véritablement que la haine et l'envie soient des
passions bien aveugles pour obscurcir d'une façon si évidente
le jugement d'un homme d'État et le détourner de son devoir
en le rendant hostile à un projet si avantageux pour son
ays."
Journal de la Loire, St-Étienne (17 juillet) :
L'ISTHME DE SUEZ ET LORD PALMERSTON.
« L'alliance franco-anglaise est indispensable au repos du
monde; mais elle ne peut être vraie, sincère et durable qu'à
l'aide de concessions réciproques de la part des deux grandes
puissances qu'elle intéresse. Une bienveillante et mutuelle ré-
ciprocité est aussi nécessaire à sa durée qu'au maintien de la
dignité nationale des deux peuples.
» Les déclarations que lord Palmerston a faites à la Chambre
des communes contre le percement de l'isthme de Suez , contre
une entreprise qui réunit l'assentiment de l'Europe entière,
nous semble être un des faits qui peuvent porter à cette
alliance les plus rudes atteintes. En général, la presse fran-
çaise a eu la sagesse de ne considérer que comme une sortie
sans conséquence la déclaration étrange du chef du Foreign-
Office, et nous pensons qu'il y a lieu de la louer de sa modé-
ration. Il importait, en effet, de ne pas envenimer le débat,
de ne pas transformer en lutte ouverte une discussion à la-
quelle le gouvernement de l'Empereur, n'en doutons pas,
saura donner une solution conforme aux intérêts de la France
dans cette grande et féconde entreprise. »
Journal de Rouen (11 juillet) :
« Depuis longtemps la conviction est généralement formée,
en France, en Europe, y compris l'Angleterre, en Asie et aux
États-Unis d'Amérique, sur les avantages de l'ouverture d'un
canal maritime entre Suez et Péluse, pour relier la mer Rouge
avec la Méditerranée, et, par conséquent, toutes les régions
orientales avec le reste du monde, en évitant le contour de
l'Afrique depuis le détroit de Gibraltar jusqu'à la partie occi-
dentale de l'océan Indien. Malheureusement aussi, il faudrait
être sous l'influence d'une triple dose d'aveuglement pour mé-
connaître combien un tel projet est antipathique à l'ambas-
sadeur anglais en Turquie, lord Strattford de Redcliffe, et aux
deux ministres de qui il relève directement, lord Palmerston,
chef du cabinet, et lord Clarendon, secrétaire d'Etat pour les
affaires étrangères. Ces personnages ne se donnent pas la
peine de colorer leur opposition sous des prétextes plus ou
moins spécieux; ils déclarent nettement, soit par leurs actes,
soit par leurs discours, soit par un silence non moins signifi-
catif, qu'ils repoussent d'une manière absolue toute mesure
devant aboutir à rendre plus facile, plus courte et moins coû-
teuse, la grande route commerciale entre l'Inde et toutes les
contrées s'y rattachant et le reste du monde.
« Récemment, et pendant une tournée faite dans les prin-
cipales cités manu facturières et commerciales de la Grande-
Bretagne, M. de Lesseps, concessionnaire de l'entreprise du
canal de Suez, avait recueilli les plus éclatants témoignages
d'adhésion de la part des organes officiels de tous les intérêts
économiques de l'Angleterre. Chambres de commerce, corps
municipaux, meetings composés de l'élite de la population et
des hommes les plus éclairés de chaque localité, journaux de
toutes les nuances politiques, s'étaient unanimement pronon-
cés dans le même sens et avaient rédigé des adresses , en
termes presque identiques, pour obtenir du gouvernement et
du Parlement britanniques la levée des obstacles qui, jusqu'à
présent, ont empêché le Sultan, en sa qualité de suzerain, de
sanctionner le firman de concession délivré par son vassal le
Pacha d'Egypte à M. de Lesseps et à la Compagnie dont celui-ci
est le fondateur.
» Enfin , la question a été portée au parlement. Dans la
séance du 7 juillet, M. Berkeley a interpellé lord Palmerston
pour savoir « si le cabinet de la Reine se proposait d'user de
» son influence auprès de Sa Hautesse le Sultan pour appuyer
» la demande faite par le Vice-roi d'Égypte afin d'obtenir de
n la Sublime Porte l'autorisation d'ouvrir, à travers l'istbme
1)' de Suez, un canal de navigation pour les. vaisseaux, projet
« pour lequel M. Ferdinand de Lesseps avait obtenu conces-
» sion du Vice-roi d'Égypte, et qui a reçu l'approbation des
» principales villes, des principaux ports et des principales
n cités commerçantes du Royaume-Uni. »
» Certes , après tous les faits antérieurs, bien connus de
chacun, c'aurait été se faire une illusion par trop naïve que de
s'attendre à un concours cordial du noble lord dans un sens
diamétralement opposé à tout ce qu'il avait fait précédem-
ment. Aussi, lord Palmerston n'a-t-il pas hésité à maintenir
plus explicitement que jamais ses anciennes résolutions.
» Il a déclaré a qu'il y avait très-peu de probabilité que le
» gouvernement anglais usât de son influence auprès du Sultan
JI pour appuyer la demande dont il s'agit, parce que depuis
» quinze ans il a employé toute l'influence qu'il pouvait
dain qui ressort de son langage. En même temps son journal,
le Morning-Post, suivait la même stratégie avec une indi-
cible légèreté et une non moins grande ignorance des faits.
Après avoir répété avec son noble patron que la création du
canal tend à préparer l'indépendance de l'Egypte, le Morning-
Post ajoute que le projet est, au point de vue commercial,
une chimère, une fourberie destinée seulement à soutirer l'or
anglais.
a A l'autorité du Morning-Post on peut, sans lui faire in-
jure, opposer celle des éminents ingénieurs britanniques qui
ont étudié la question et l'ont déclarée formellement réali-
sable. Quant à l'or britannique, la feuille anglaise oublie que
M. de Lesseps n'en a pas besoin. L'entreprise peut se faire et
se fera avec ou sans les capitaux anglais. Ce qu'on attend de
la nation, c'est un appui moral pour stériliser l'hostilité de
lord Palmerston agissant sous l'impulsion de lord Strattford
de Rcdcljffe; c'est un concours sympathique pour que le
grand acte qui se prépare ait un caractère tout à fait euro-
péen.
» Dans sa réponse à M. Berkeley, lord Palmerston a prin-
cipalement fondé son opposition sur cette considération que
le projet est menaçant pour la Turquie en ce qu'il favoriserait
l'affranchissement de l'Egypte. Ces idées peuvent être et sont
effectivement celles de lord Strattford de Redcliffe parlant par
l'organe de lord Palmerston ; mais les hommes d'État de la
Turquie sont d'un avis diamétralement opposé. A Constanti-
nople, l'ambassadeur anglais est désormais le seul adversaire
du projet ; les esprits éclairés et les hommes d'État voient
dans le percement de l'isthme de Suez, outre les avantages
d'intérêt général, de nouveaux gages pour la sécurité de la
domination ottomane en Egypte.
i. Lord Palmerston ne peut étouffer ses mauvais sentiments
à l'endroit de la France et rappelle, trop souvent, par ce
point de vue à défaut de meilleurs, notre illustre et impla-
cable ennemi William Pitt, second fils du comte de Chatham.
A une époque où, dans la guerre de Crimée, l'Angleterre a
reçu de la France de si grands témoignages d'amitié, au mo-
ment où le cabinet britannique fait appel à l'Empereur pour
soutenir la guerre de la Chine, peut-être même pour réprimer
l'insurrection hindoue, il est bien triste de voir un ministre
anglais laisser percer une jalousie ingrate pour le passé et
pour l'avenir. -
» Il faut véritablement que la haine et l'envie soient des
passions bien aveugles pour obscurcir d'une façon si évidente
le jugement d'un homme d'État et le détourner de son devoir
en le rendant hostile à un projet si avantageux pour son
ays."
Journal de la Loire, St-Étienne (17 juillet) :
L'ISTHME DE SUEZ ET LORD PALMERSTON.
« L'alliance franco-anglaise est indispensable au repos du
monde; mais elle ne peut être vraie, sincère et durable qu'à
l'aide de concessions réciproques de la part des deux grandes
puissances qu'elle intéresse. Une bienveillante et mutuelle ré-
ciprocité est aussi nécessaire à sa durée qu'au maintien de la
dignité nationale des deux peuples.
» Les déclarations que lord Palmerston a faites à la Chambre
des communes contre le percement de l'isthme de Suez , contre
une entreprise qui réunit l'assentiment de l'Europe entière,
nous semble être un des faits qui peuvent porter à cette
alliance les plus rudes atteintes. En général, la presse fran-
çaise a eu la sagesse de ne considérer que comme une sortie
sans conséquence la déclaration étrange du chef du Foreign-
Office, et nous pensons qu'il y a lieu de la louer de sa modé-
ration. Il importait, en effet, de ne pas envenimer le débat,
de ne pas transformer en lutte ouverte une discussion à la-
quelle le gouvernement de l'Empereur, n'en doutons pas,
saura donner une solution conforme aux intérêts de la France
dans cette grande et féconde entreprise. »
Journal de Rouen (11 juillet) :
« Depuis longtemps la conviction est généralement formée,
en France, en Europe, y compris l'Angleterre, en Asie et aux
États-Unis d'Amérique, sur les avantages de l'ouverture d'un
canal maritime entre Suez et Péluse, pour relier la mer Rouge
avec la Méditerranée, et, par conséquent, toutes les régions
orientales avec le reste du monde, en évitant le contour de
l'Afrique depuis le détroit de Gibraltar jusqu'à la partie occi-
dentale de l'océan Indien. Malheureusement aussi, il faudrait
être sous l'influence d'une triple dose d'aveuglement pour mé-
connaître combien un tel projet est antipathique à l'ambas-
sadeur anglais en Turquie, lord Strattford de Redcliffe, et aux
deux ministres de qui il relève directement, lord Palmerston,
chef du cabinet, et lord Clarendon, secrétaire d'Etat pour les
affaires étrangères. Ces personnages ne se donnent pas la
peine de colorer leur opposition sous des prétextes plus ou
moins spécieux; ils déclarent nettement, soit par leurs actes,
soit par leurs discours, soit par un silence non moins signifi-
catif, qu'ils repoussent d'une manière absolue toute mesure
devant aboutir à rendre plus facile, plus courte et moins coû-
teuse, la grande route commerciale entre l'Inde et toutes les
contrées s'y rattachant et le reste du monde.
« Récemment, et pendant une tournée faite dans les prin-
cipales cités manu facturières et commerciales de la Grande-
Bretagne, M. de Lesseps, concessionnaire de l'entreprise du
canal de Suez, avait recueilli les plus éclatants témoignages
d'adhésion de la part des organes officiels de tous les intérêts
économiques de l'Angleterre. Chambres de commerce, corps
municipaux, meetings composés de l'élite de la population et
des hommes les plus éclairés de chaque localité, journaux de
toutes les nuances politiques, s'étaient unanimement pronon-
cés dans le même sens et avaient rédigé des adresses , en
termes presque identiques, pour obtenir du gouvernement et
du Parlement britanniques la levée des obstacles qui, jusqu'à
présent, ont empêché le Sultan, en sa qualité de suzerain, de
sanctionner le firman de concession délivré par son vassal le
Pacha d'Egypte à M. de Lesseps et à la Compagnie dont celui-ci
est le fondateur.
» Enfin , la question a été portée au parlement. Dans la
séance du 7 juillet, M. Berkeley a interpellé lord Palmerston
pour savoir « si le cabinet de la Reine se proposait d'user de
» son influence auprès de Sa Hautesse le Sultan pour appuyer
» la demande faite par le Vice-roi d'Égypte afin d'obtenir de
n la Sublime Porte l'autorisation d'ouvrir, à travers l'istbme
1)' de Suez, un canal de navigation pour les. vaisseaux, projet
« pour lequel M. Ferdinand de Lesseps avait obtenu conces-
» sion du Vice-roi d'Égypte, et qui a reçu l'approbation des
» principales villes, des principaux ports et des principales
n cités commerçantes du Royaume-Uni. »
» Certes , après tous les faits antérieurs, bien connus de
chacun, c'aurait été se faire une illusion par trop naïve que de
s'attendre à un concours cordial du noble lord dans un sens
diamétralement opposé à tout ce qu'il avait fait précédem-
ment. Aussi, lord Palmerston n'a-t-il pas hésité à maintenir
plus explicitement que jamais ses anciennes résolutions.
» Il a déclaré a qu'il y avait très-peu de probabilité que le
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