Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juillet 1857 25 juillet 1857
Description : 1857/07/25 (A2,N27). 1857/07/25 (A2,N27).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530626j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 271
d'un rapprochement qui pourrait donner lieu à une concur-
rence quelconque.
» Nous ne nous dissimulons ni la grandeur, ni l'influence
de l'Angleterre, ni surtout la persévérance audacieuse de son
premier ministre. Mais enfin l'Europe ne sera pas disposée à
s'incliner dans ses aspirations les plus légitimes et les plus
loyales devant les prohibitions de deux ou trois hommes et
les préjugés surannés d'une vieille école. P. B-s DARXIS. »
Pays, journal de VEmpire (11 juillet) :
« La déclaration faite par lord Palmerston à la Chambre
des communes, dans la séance du 7juillet, au sujet du perce-
ment de l'isthme de Suez, a produit en France et produira
partout en Europe un profond et triste étonnement.
« Un projet digne de prendre place parmi les entreprises
les plus remarquables du dix-neuvième siècle , l'ouverture du
passage de la Méditerranée à la mer Rouge , est mis à l'étude;
tous les États du monde civilisé s'associent à ce projet et veu-
lent concourir au succès d'une œuvre à laquelle se rattache le
nom des Pharaons, des Ptolémées, des Califes et de Napo-
léon Ier lui-même. Le résultat de celle œuvre est de rapprocher
de l'Europe les populations de l'Océanie, de l'Australiede la
Chine, des Indes et de l'Afrique , et de les faire participer aux
bienfaits de la civilisation.
» A côté de cet intérêt général et des services qu'elle est
appelée à rendre & l'humanité, l'exécution de ce projet offre
de grand s avantages aux intérêts particuliers. La Méditerranée
est une impasse, il s'agit d'en faire une grande route commer-
ciale. L'Angleterre, la France, la Hollande, l'Autriche, la
Turquie, la Grèce, la Russie, les Etats-Unis, etc., sont ap-
pelés à en retirer des avantages incalculables. L'islhme de
Suez doit devenir un canal pour l'Europe, l'Asie, l'Afrique,
l'Amérique, un canal pour le monde. En un mot, tout
se réunit pour donner à cette grande œuvre un cachet d'ur-
gence et d'utilité universelle.
» Eh bien ! ce projet qui obtient la sympathie universelle et
qui est appelé à résoudre tant de grandes questions sociales et
industrielles, ce projet, poursuivi depuis quinze ans avec une
persévérance digne d'éloges, qui a rencontré en Angleterre
tant de vives et puissantes adhésions parmi les Chambres de
commerce, les compagnies industrielles les plus illustres, dont
les difficultés d'exécution sont aujourd'hui résolues d'une ma-
nière absolue, lord Palmerston, du haut de la tribune, vient
de le déclarer matériellement inexécutable, si ce n'est, dit-il,
au moyen de dépenses tellement considérables, que jamais
elles ne pourront être couvertes par les bénéfices.
« Après cette déclaration , qui ne concerne que la partie
matérielle de l'entreprise, le noble lord a ajouté que ce projet
est au fond hostile aux intérêts de l'Angleterre et contraire à
la politique constante de son gouvernement à l'égard de ses
rapports avec la Turquie, politique qui se trouve maintenant
consacrée par la guerre et par le traité de Paris.
Il Ces paroles de lord Palmerston ne laissent aucun doute
sur la pensée du gouvernement anglais. Les hommes du Fo-
reign-Office, regardant plu§ aux traditions de la politique de
leur pays dans le passé qu'à ses tendances actuelles, s'alar-
ment de l'ouverture de l'isthme de Suez et y voient un danger
pour la prospérité nationale et la suprématie britannique dans
les Indes..
Il Nous ne nous arrêtons pas à la question des difficultés
d'exécution que lord Palmerston regarde comme insurmonta-
bles. Cette question a été résolue victorieusement par les com-
missions provisoirement nommées. De quoi s'agit-il, èn effet?
de trente lieues de chemin à ouvrir, ou plutôt à rétablir,
d'un canal qui a existé autrefois et qu'il faut rendre à la na-
vigation. Ces trente lieues obligent les navires à faire la
traversée du Cap pour se rendre dans l'Inde, c'est-à-dire à
faire 2,000 lieues de plus. Les travaux pour réaliser ce projet
sont moins longs, les obstacles matériels moins grands que
ceux que l'Amérique a à surmonter dans l'isthme de Panama,
destiné à relier les côtes orientales de l'Amérique avec les
côtes occidentales. Et cependant l'Amérique n'a pas hésité à
entreprendre cette œuvre.
» Les obstacles matériels ne sont donc point insurmon-
tables.
» Quant à la question politique concernant les rapports de
l'Angleterre avec la Turquie, nous ne voyons point en quoi le
projet peut lui porter atteinte. La prospérité de la Turquie se
rattache aujourd'hui aux intérêts de la civilisation en général;
et le meilleur moyen de travailler à son bien-être en même
temps qu'à celui de l'humanité, c'est d'abattre les barrières
naturelles qui séparent encore les hommes, les races et les
nations.
» La Turquie ne peut sortir de son état actuel qu'en em-
pruntant à l'Europe son industrie, ses arts, sa civilisation, et
l'Europe doit faire tous ses efforts pour l'encourager dans
cette voie ; c'est là le sens moral du traité de Paris. Or, la Tur-
quie reconnaît elle-même que le canal des Deux-Mers est des-
tiné à ajouter à sa puissance et à sa prospérité, en rappro-
chant Constantinople de 4,300 lieues de la mer des Indes, et
en facilitant les communications de l'Empire Ottoman avec les
Lieux saints de l'Arabie, source de l'autorité du Sultan sur les
musulmans. Ce n'est donc pas porter atteinte aux intérêts de
la Turquie. D'un autre côté, comment l'Egypte échapperait-
elle à la suzeraineté de la Turquie alors que les puissances,
signataires du traité de Paris auront des communications
plus directes et plus fréquentes avec l'Egyptet et pourront-
surveiller ses moindres mouvements? a
Lloyd français (13 juillet) :
« La violence du langage de lord Palmerston a produit des
deux côtés du détroit la plus pénible impression. C'est qu'en
effet, il était impossible de traiter plus irrévérencieusement
non-seulement les auteurs du projet du canal de Suez, mais
encore les personnages augustes qui l'ont sanctionné. Assi-
miler cette œuvre élaborée par les plus illustres savants de
l'Europe, encouragée par tous les États du continent, à ces
entreprises propres à faire des dupes en jetant de la poudre
aux yeux des capitalistes gobe-mouches, n'est-ce point d'abord
dénaturer grossièrement la vérité? n'est-ce point ensuite
blesser la dignité des gouvernements européens?
» Et sur quelle autorité s'appuie le tranchant ministre pour
juger et condamner commercialement un projet qui a obtenu
la haute approbation des plus célèbres ingénieurs du monde,
quant aux moyens d'exécution ; et celle des Chambres de com-
merce, des industriels, des manufacturiers de l'Angleterre,
quant aux résultats? L'autorité sur laquelle lord Palmerston
s'appuie, c'est sa passion : triste conseillère qui gâte toujours
même les meilleures causes.
Y Mais que les hommes de progrès se rassurent : parce que
lord Palmerston a déclaré qu'il s'opposerait de toutes ses forces
à l'exécution du canal de Suez, ce n'est pas une raison pour
que le canal de Suez ne se fasse point. Il n'y a pas d'exemple
qu'un ministre en Angleterre ait pu résister au flot de l'opi-
nion publique. Quelle que soit l'énergie des résistances qu'on
oppose à l'œuvre de civilisation du canal de Suez, la volonté
ferme de l'Europe, aidée du bon sens britannique, en aura
infailliblement raison. — ESPRIT PRIVAT, »
d'un rapprochement qui pourrait donner lieu à une concur-
rence quelconque.
» Nous ne nous dissimulons ni la grandeur, ni l'influence
de l'Angleterre, ni surtout la persévérance audacieuse de son
premier ministre. Mais enfin l'Europe ne sera pas disposée à
s'incliner dans ses aspirations les plus légitimes et les plus
loyales devant les prohibitions de deux ou trois hommes et
les préjugés surannés d'une vieille école. P. B-s DARXIS. »
Pays, journal de VEmpire (11 juillet) :
« La déclaration faite par lord Palmerston à la Chambre
des communes, dans la séance du 7juillet, au sujet du perce-
ment de l'isthme de Suez, a produit en France et produira
partout en Europe un profond et triste étonnement.
« Un projet digne de prendre place parmi les entreprises
les plus remarquables du dix-neuvième siècle , l'ouverture du
passage de la Méditerranée à la mer Rouge , est mis à l'étude;
tous les États du monde civilisé s'associent à ce projet et veu-
lent concourir au succès d'une œuvre à laquelle se rattache le
nom des Pharaons, des Ptolémées, des Califes et de Napo-
léon Ier lui-même. Le résultat de celle œuvre est de rapprocher
de l'Europe les populations de l'Océanie, de l'Australiede la
Chine, des Indes et de l'Afrique , et de les faire participer aux
bienfaits de la civilisation.
» A côté de cet intérêt général et des services qu'elle est
appelée à rendre & l'humanité, l'exécution de ce projet offre
de grand s avantages aux intérêts particuliers. La Méditerranée
est une impasse, il s'agit d'en faire une grande route commer-
ciale. L'Angleterre, la France, la Hollande, l'Autriche, la
Turquie, la Grèce, la Russie, les Etats-Unis, etc., sont ap-
pelés à en retirer des avantages incalculables. L'islhme de
Suez doit devenir un canal pour l'Europe, l'Asie, l'Afrique,
l'Amérique, un canal pour le monde. En un mot, tout
se réunit pour donner à cette grande œuvre un cachet d'ur-
gence et d'utilité universelle.
» Eh bien ! ce projet qui obtient la sympathie universelle et
qui est appelé à résoudre tant de grandes questions sociales et
industrielles, ce projet, poursuivi depuis quinze ans avec une
persévérance digne d'éloges, qui a rencontré en Angleterre
tant de vives et puissantes adhésions parmi les Chambres de
commerce, les compagnies industrielles les plus illustres, dont
les difficultés d'exécution sont aujourd'hui résolues d'une ma-
nière absolue, lord Palmerston, du haut de la tribune, vient
de le déclarer matériellement inexécutable, si ce n'est, dit-il,
au moyen de dépenses tellement considérables, que jamais
elles ne pourront être couvertes par les bénéfices.
« Après cette déclaration , qui ne concerne que la partie
matérielle de l'entreprise, le noble lord a ajouté que ce projet
est au fond hostile aux intérêts de l'Angleterre et contraire à
la politique constante de son gouvernement à l'égard de ses
rapports avec la Turquie, politique qui se trouve maintenant
consacrée par la guerre et par le traité de Paris.
Il Ces paroles de lord Palmerston ne laissent aucun doute
sur la pensée du gouvernement anglais. Les hommes du Fo-
reign-Office, regardant plu§ aux traditions de la politique de
leur pays dans le passé qu'à ses tendances actuelles, s'alar-
ment de l'ouverture de l'isthme de Suez et y voient un danger
pour la prospérité nationale et la suprématie britannique dans
les Indes..
Il Nous ne nous arrêtons pas à la question des difficultés
d'exécution que lord Palmerston regarde comme insurmonta-
bles. Cette question a été résolue victorieusement par les com-
missions provisoirement nommées. De quoi s'agit-il, èn effet?
de trente lieues de chemin à ouvrir, ou plutôt à rétablir,
d'un canal qui a existé autrefois et qu'il faut rendre à la na-
vigation. Ces trente lieues obligent les navires à faire la
traversée du Cap pour se rendre dans l'Inde, c'est-à-dire à
faire 2,000 lieues de plus. Les travaux pour réaliser ce projet
sont moins longs, les obstacles matériels moins grands que
ceux que l'Amérique a à surmonter dans l'isthme de Panama,
destiné à relier les côtes orientales de l'Amérique avec les
côtes occidentales. Et cependant l'Amérique n'a pas hésité à
entreprendre cette œuvre.
» Les obstacles matériels ne sont donc point insurmon-
tables.
» Quant à la question politique concernant les rapports de
l'Angleterre avec la Turquie, nous ne voyons point en quoi le
projet peut lui porter atteinte. La prospérité de la Turquie se
rattache aujourd'hui aux intérêts de la civilisation en général;
et le meilleur moyen de travailler à son bien-être en même
temps qu'à celui de l'humanité, c'est d'abattre les barrières
naturelles qui séparent encore les hommes, les races et les
nations.
» La Turquie ne peut sortir de son état actuel qu'en em-
pruntant à l'Europe son industrie, ses arts, sa civilisation, et
l'Europe doit faire tous ses efforts pour l'encourager dans
cette voie ; c'est là le sens moral du traité de Paris. Or, la Tur-
quie reconnaît elle-même que le canal des Deux-Mers est des-
tiné à ajouter à sa puissance et à sa prospérité, en rappro-
chant Constantinople de 4,300 lieues de la mer des Indes, et
en facilitant les communications de l'Empire Ottoman avec les
Lieux saints de l'Arabie, source de l'autorité du Sultan sur les
musulmans. Ce n'est donc pas porter atteinte aux intérêts de
la Turquie. D'un autre côté, comment l'Egypte échapperait-
elle à la suzeraineté de la Turquie alors que les puissances,
signataires du traité de Paris auront des communications
plus directes et plus fréquentes avec l'Egyptet et pourront-
surveiller ses moindres mouvements? a
Lloyd français (13 juillet) :
« La violence du langage de lord Palmerston a produit des
deux côtés du détroit la plus pénible impression. C'est qu'en
effet, il était impossible de traiter plus irrévérencieusement
non-seulement les auteurs du projet du canal de Suez, mais
encore les personnages augustes qui l'ont sanctionné. Assi-
miler cette œuvre élaborée par les plus illustres savants de
l'Europe, encouragée par tous les États du continent, à ces
entreprises propres à faire des dupes en jetant de la poudre
aux yeux des capitalistes gobe-mouches, n'est-ce point d'abord
dénaturer grossièrement la vérité? n'est-ce point ensuite
blesser la dignité des gouvernements européens?
» Et sur quelle autorité s'appuie le tranchant ministre pour
juger et condamner commercialement un projet qui a obtenu
la haute approbation des plus célèbres ingénieurs du monde,
quant aux moyens d'exécution ; et celle des Chambres de com-
merce, des industriels, des manufacturiers de l'Angleterre,
quant aux résultats? L'autorité sur laquelle lord Palmerston
s'appuie, c'est sa passion : triste conseillère qui gâte toujours
même les meilleures causes.
Y Mais que les hommes de progrès se rassurent : parce que
lord Palmerston a déclaré qu'il s'opposerait de toutes ses forces
à l'exécution du canal de Suez, ce n'est pas une raison pour
que le canal de Suez ne se fasse point. Il n'y a pas d'exemple
qu'un ministre en Angleterre ait pu résister au flot de l'opi-
nion publique. Quelle que soit l'énergie des résistances qu'on
oppose à l'œuvre de civilisation du canal de Suez, la volonté
ferme de l'Europe, aidée du bon sens britannique, en aura
infailliblement raison. — ESPRIT PRIVAT, »
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 15/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6530626j/f15.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6530626j/f15.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6530626j/f15.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6530626j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6530626j
Facebook
Twitter