Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juillet 1857 25 juillet 1857
Description : 1857/07/25 (A2,N27). 1857/07/25 (A2,N27).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530626j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
268 L'ISTHME DE SUEZ,
ment que l'Angleterre, qui depuis quinze ans s'oppose à ce
projet, persévérera dans sa résistance ; et que le premier mi-
nistre fera, pour sa part, tout ce qu'il pourra pour que le
canal de Suez ne réussisse point à Constantinople.
» Voilà le résumé de la réponse de lord Palmerston à l'hono-
rable M. Henry Berkeley, qui lui avait demandé ce qu'il comp-
tait faire dans la question du canal de Suez , après l'assenti-
ment que venaient de donner au projet de M. Ferd. de Lesseps
les principales cités commerçantes et industrielles du Royaume-
Uni. Lord Palmerston a bien souvent étonné ses propres com-
patriotes par ses audaces parlementaires et ses excentricités
plus que juvéniles. Mais cette fois , il semble s'être surpassé.
Dans les colonnes d'un journal, en effet, des assertions de ce
genre sont déjà fâcheuses, surtout quand ce journal est un
organe officiel ; mais qu'en doit-on penser quand de telles
assertions sont soutenues dans de telles formes au sein du
parlement anglais et par le chef d'un cabinet?
» Prétendre que le projet de M. de Lesseps est un piège, quand
il vient d'être discuté dans vingt meetings, où M. de Lesseps
a répété vingt fois qu'il venait interroger l'opinion de l'An-
gleterre, et qu'il ne faisait aucun appel aux capitaux dont il
n'a pas besoin, c'est une telle contradiction à la vérité que
nous serions vraiment embarrassés pour l'expliquer. M. Ferd.
de Lesseps a, il est vrai, réservé sur le capital de 200 millions
une part de 40 millions au commerce anglais, comme il en a
réservé 40 à la France. Mais lord Palmerston sait mieux que
personne que la Compagnie universelle du canal de Suez n'a
fait aucun appel public aux capitalistes européens, bien que
les offres de ces capitalistes ne lui aient pas manqué en An-
gleterre non plus qu'ailleurs.
» Lord Palmerston sait par une autorité compétente à lui con-
nue que le canal est matériellement impraticable. Qu'est-ce
que cette autorité? Lord Palmerston ne la nomme pas. Pour
nous, avec l'Europe entière, nous nous en tenons sur ce point
au rapport de la Commission internationale signé par quatre
ingénieurs et marins anglais, et nous croyons aux sérieuses
études et aux explorations savantes des lieux, qui, après deux
ans et plus, ont servi de base à ce rapport que la science a
unanimement sanctionné.
» Quant à l'inutilité commerciale du canal de Suez, nous en
appelons non-seulement au bon sens de tout le monde, mais
enduire aux résolutions unanimes des chambres de commerce
d'Angleterre, aux armateurs de Londres, de Liverpool, de
Glasgow, de Bristol et de Newcastle.
» Après les considérations commerciales et financières de
lord Palmerston, abordons ses considérations politiques.
Croire que le canal de Suez émancipera l'Egypte, c'est, nous
le pensons, se tromper simplement du tout au tout; et pour
répondre au premier ministre, nous invoquerons la parole si
sensée et si loyale du Vice-roi d'Égypte lui-même; il disait
dans une occasion assez récente à de hauts fonctionnaires de
la Porte :
Le Moniteur de la Flotte répète ici les paroles de
S. A. le Vice-roi, que nous avons citées dans notre
dernier numéro. Puis il continue :
» Nous n'ajoutons rien à ce langage, qui est la vérité et la
franchise même.
n Enfin, lord Palmerston ne craint-il pas d'avoir l'air de
compter sur cette n&ïveté de ses compatriotes (qu'il critique
cependant si agréablement) en feignant de penser qu'un accès
plus facile aux Indes compromet la domination anglaise? Aux
yeux de tous les hommes d'État, c'est tout le contraire; et il
n'est pas besoin d'une science politique bien profonde pour voir
que l'Angleterre aurait un avantage inappréciable à transporter
aujourd'hui par la mer Rouge les troupes qu'elle envoie à
grands frais et avec tant de périls par le cap de Bonne-Espé-
rance dans la Chine et dans l'Inde.
n Si lord Palmerston veut dire que l'Angleterre est vulnérable
dans l'Inde, n'est-il pas permis de supposer qu'on ne ferait
pas une semblable déclaration du haut de la tribune, si
cette crainte était sérieuse ?
» On voit ce que valent les arguments de lord Palmerston.
Commerciaux, techniques, financiers, politiques, ils ne sou-
tiennent pas l'examen. Quant aux attaques personnelles que
lord Palmerston s'est permises, en l'absence obligée de celui
qu'il prenait à partie, elles seront jugées comme elles le mé-
ritent par la conscience de tous les honnêtes gens à qui nous
les livrons. — SCHILLER aîné. Il
Moniteur de la Flotte (18 juillet).
LES SOUS-ENTENDUS DE LORD PALMERSTON DANS LA QUESTION
DU CANAL DE SUEZ.
a L'étrange discours qu'a prononcé lord Palmerston dans la
séance du 7 juillet à la Chambre des communes nous a remis
en mémoire une conversation que nous avons entendue à
l'époque du Congrès de Paris entre deux diplomates éminents.
Tous deux étaient partisans déclarés du canal de Suez, et de
plus, tous deux s'accordaient pour estimer et admirer beau-
coup l'Angleterre. Ils recherchaient donc, avec la bonne foi
qu'inspire la bienveillance, quels pouvaient être les motifs
sérieux que le cabinet anglais avait à faire valoir pour justifier
son opposition bien connue dès lors et aujourd'hui publique,
contre l'ouverture de l'isthme de Suez. Ces motifs, les deux
diplomates ne les découvraient pas; et comme ils désiraient
vivement que le Congrès de Paris s'occupât du canal qui doit
unir les deux mers, du même point de vue qu'il s'occupait de
régler quelques principes nouveaux du droit des gens en ce
qui concerne les neutres et les prérogatives du pavillon, ils
parcouraient, dans la conversation que nous entendions,
diverses hypothèses pour s'expliquer la résistance de lord
Clarendon aux vœux de toutes les autres puissances.
» Quand on ne trouve pas à la conduite de quelqu'un des
motifs'clairs et certains, on est bien obligé de recourir à la
supposition de motifs secrets; et c'est ce que les deux diplo-
mates durent faire. L'intérêt commercial et politique de l'An-
gleterre leur semblait évident, et c'était elle surtout qui devait
désirer une route moitié plus courte vers ses possessions de
l'Inde'et les mers de l'Asie. Le plus simple bon sens suffit à
vider la question. Pourquoi donc le cabinet anglais, si clair-
voyant d'ordinaire, s'aveugle-t-il à ce point ? Est-ce la passion
qui l'égare? Et lord Palmerston qui, comme le rappelait
naguère le Journal des Débats, a commencé sa carrière en
1808, en étant sous-secrétaire d'État du ministère de la
guerre, conserve-t-il encore dans son cœur de vieil Anglais
toutes les colères de cette terrible époque? Mais ce n'est pas
possible; car la France et l'Angleterre sont aujourd' hui loya-
lement alliées, et le temps est passé où, lorsque lord Pal-
merston devenait ministre des affaires étrangères, tous les
agents anglais au dehors se disaient, comme le savent bien
les salons diplomatiques de Londres, que désormais leur con-
duite était toute tracée et qu'ils n'avaient plus qu'à prendre
juste le contre-pied de ce que voudrait la France. De plus, si
M. de Lesseps, le concessionnaire du canal de Suez, est
Français, la Compagnie qu'il a formée ne l'est pas; elle est
universelle, et l'Angleterre a sa part dans cette Compagnie,
part égale à celle de la France.
n Cette première hypothèse écartée, les deux interlocuteurs
ment que l'Angleterre, qui depuis quinze ans s'oppose à ce
projet, persévérera dans sa résistance ; et que le premier mi-
nistre fera, pour sa part, tout ce qu'il pourra pour que le
canal de Suez ne réussisse point à Constantinople.
» Voilà le résumé de la réponse de lord Palmerston à l'hono-
rable M. Henry Berkeley, qui lui avait demandé ce qu'il comp-
tait faire dans la question du canal de Suez , après l'assenti-
ment que venaient de donner au projet de M. Ferd. de Lesseps
les principales cités commerçantes et industrielles du Royaume-
Uni. Lord Palmerston a bien souvent étonné ses propres com-
patriotes par ses audaces parlementaires et ses excentricités
plus que juvéniles. Mais cette fois , il semble s'être surpassé.
Dans les colonnes d'un journal, en effet, des assertions de ce
genre sont déjà fâcheuses, surtout quand ce journal est un
organe officiel ; mais qu'en doit-on penser quand de telles
assertions sont soutenues dans de telles formes au sein du
parlement anglais et par le chef d'un cabinet?
» Prétendre que le projet de M. de Lesseps est un piège, quand
il vient d'être discuté dans vingt meetings, où M. de Lesseps
a répété vingt fois qu'il venait interroger l'opinion de l'An-
gleterre, et qu'il ne faisait aucun appel aux capitaux dont il
n'a pas besoin, c'est une telle contradiction à la vérité que
nous serions vraiment embarrassés pour l'expliquer. M. Ferd.
de Lesseps a, il est vrai, réservé sur le capital de 200 millions
une part de 40 millions au commerce anglais, comme il en a
réservé 40 à la France. Mais lord Palmerston sait mieux que
personne que la Compagnie universelle du canal de Suez n'a
fait aucun appel public aux capitalistes européens, bien que
les offres de ces capitalistes ne lui aient pas manqué en An-
gleterre non plus qu'ailleurs.
» Lord Palmerston sait par une autorité compétente à lui con-
nue que le canal est matériellement impraticable. Qu'est-ce
que cette autorité? Lord Palmerston ne la nomme pas. Pour
nous, avec l'Europe entière, nous nous en tenons sur ce point
au rapport de la Commission internationale signé par quatre
ingénieurs et marins anglais, et nous croyons aux sérieuses
études et aux explorations savantes des lieux, qui, après deux
ans et plus, ont servi de base à ce rapport que la science a
unanimement sanctionné.
» Quant à l'inutilité commerciale du canal de Suez, nous en
appelons non-seulement au bon sens de tout le monde, mais
enduire aux résolutions unanimes des chambres de commerce
d'Angleterre, aux armateurs de Londres, de Liverpool, de
Glasgow, de Bristol et de Newcastle.
» Après les considérations commerciales et financières de
lord Palmerston, abordons ses considérations politiques.
Croire que le canal de Suez émancipera l'Egypte, c'est, nous
le pensons, se tromper simplement du tout au tout; et pour
répondre au premier ministre, nous invoquerons la parole si
sensée et si loyale du Vice-roi d'Égypte lui-même; il disait
dans une occasion assez récente à de hauts fonctionnaires de
la Porte :
Le Moniteur de la Flotte répète ici les paroles de
S. A. le Vice-roi, que nous avons citées dans notre
dernier numéro. Puis il continue :
» Nous n'ajoutons rien à ce langage, qui est la vérité et la
franchise même.
n Enfin, lord Palmerston ne craint-il pas d'avoir l'air de
compter sur cette n&ïveté de ses compatriotes (qu'il critique
cependant si agréablement) en feignant de penser qu'un accès
plus facile aux Indes compromet la domination anglaise? Aux
yeux de tous les hommes d'État, c'est tout le contraire; et il
n'est pas besoin d'une science politique bien profonde pour voir
que l'Angleterre aurait un avantage inappréciable à transporter
aujourd'hui par la mer Rouge les troupes qu'elle envoie à
grands frais et avec tant de périls par le cap de Bonne-Espé-
rance dans la Chine et dans l'Inde.
n Si lord Palmerston veut dire que l'Angleterre est vulnérable
dans l'Inde, n'est-il pas permis de supposer qu'on ne ferait
pas une semblable déclaration du haut de la tribune, si
cette crainte était sérieuse ?
» On voit ce que valent les arguments de lord Palmerston.
Commerciaux, techniques, financiers, politiques, ils ne sou-
tiennent pas l'examen. Quant aux attaques personnelles que
lord Palmerston s'est permises, en l'absence obligée de celui
qu'il prenait à partie, elles seront jugées comme elles le mé-
ritent par la conscience de tous les honnêtes gens à qui nous
les livrons. — SCHILLER aîné. Il
Moniteur de la Flotte (18 juillet).
LES SOUS-ENTENDUS DE LORD PALMERSTON DANS LA QUESTION
DU CANAL DE SUEZ.
a L'étrange discours qu'a prononcé lord Palmerston dans la
séance du 7 juillet à la Chambre des communes nous a remis
en mémoire une conversation que nous avons entendue à
l'époque du Congrès de Paris entre deux diplomates éminents.
Tous deux étaient partisans déclarés du canal de Suez, et de
plus, tous deux s'accordaient pour estimer et admirer beau-
coup l'Angleterre. Ils recherchaient donc, avec la bonne foi
qu'inspire la bienveillance, quels pouvaient être les motifs
sérieux que le cabinet anglais avait à faire valoir pour justifier
son opposition bien connue dès lors et aujourd'hui publique,
contre l'ouverture de l'isthme de Suez. Ces motifs, les deux
diplomates ne les découvraient pas; et comme ils désiraient
vivement que le Congrès de Paris s'occupât du canal qui doit
unir les deux mers, du même point de vue qu'il s'occupait de
régler quelques principes nouveaux du droit des gens en ce
qui concerne les neutres et les prérogatives du pavillon, ils
parcouraient, dans la conversation que nous entendions,
diverses hypothèses pour s'expliquer la résistance de lord
Clarendon aux vœux de toutes les autres puissances.
» Quand on ne trouve pas à la conduite de quelqu'un des
motifs'clairs et certains, on est bien obligé de recourir à la
supposition de motifs secrets; et c'est ce que les deux diplo-
mates durent faire. L'intérêt commercial et politique de l'An-
gleterre leur semblait évident, et c'était elle surtout qui devait
désirer une route moitié plus courte vers ses possessions de
l'Inde'et les mers de l'Asie. Le plus simple bon sens suffit à
vider la question. Pourquoi donc le cabinet anglais, si clair-
voyant d'ordinaire, s'aveugle-t-il à ce point ? Est-ce la passion
qui l'égare? Et lord Palmerston qui, comme le rappelait
naguère le Journal des Débats, a commencé sa carrière en
1808, en étant sous-secrétaire d'État du ministère de la
guerre, conserve-t-il encore dans son cœur de vieil Anglais
toutes les colères de cette terrible époque? Mais ce n'est pas
possible; car la France et l'Angleterre sont aujourd' hui loya-
lement alliées, et le temps est passé où, lorsque lord Pal-
merston devenait ministre des affaires étrangères, tous les
agents anglais au dehors se disaient, comme le savent bien
les salons diplomatiques de Londres, que désormais leur con-
duite était toute tracée et qu'ils n'avaient plus qu'à prendre
juste le contre-pied de ce que voudrait la France. De plus, si
M. de Lesseps, le concessionnaire du canal de Suez, est
Français, la Compagnie qu'il a formée ne l'est pas; elle est
universelle, et l'Angleterre a sa part dans cette Compagnie,
part égale à celle de la France.
n Cette première hypothèse écartée, les deux interlocuteurs
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