Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 juillet 1857 10 juillet 1857
Description : 1857/07/10 (A2,N26). 1857/07/10 (A2,N26).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306254
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 231
c'est une entreprise politique aussi bien que commerciale. La
résolution que j'ai à proposer est celle-ci :
u Qu'un mémoire basé sur la résolution précédente soit en-
» voyé par le président aux membres du Parlement pour cette
» ville, avec une demande de le soumettre à la plus sérieuse
» considération du gouvernement de Sa Majesté, en exprimant
» l'espérance que le gouvernement écartera toute opposition
n qui pourrait s'élever dans le but d'empêcher l'exécution
» immédiate d'une entreprise si noble et si éminemment
» utile. »
a M. ROBERT BRUCE. Je désire appuyer cette résolution, et je
le fais comme un vieux marchand, qui étant jeune est allé dans
l'Orient. Je peux pleinement confirmer une grande partie de
ce que j'ai lu dans les livres que M. de Lesseps a eu la bonté
de laisser dans mon bureau. En les parcourant, j'aurais pu
croire qu'ils avaient en vue quelque but politique ; mais je
suis heureux de trouver que cela n'est pas et que l'on a com-
plètement répondu à toute supposition de cette espèce. Il est
donc heureux de trouver qu'il n'y a pas de but ni politique ni
égoïste de la part d'aucune nation dans ce qui est une affaire
européenne, je puis dire universelle, une affaire de bien
public général. J'appuie la résolution avec un très-grand plai-
sir; j'espère et j'ai la confiance que nos représentants au Par-
lement qui sont très-influents s'efforceront d'appuyer cette
affaire , et spécialement de la débarrasser des oppositions du
gouvernement, s'il en existe. J'espère qu'il n'y a pas une telle
opposition, et que nos membres au Parlement et le gouverne-
ment seront parfaitement d'accord en appuyant ce projet.
N LE PRÉSIDENT. Avant de mettre cette résolution au vote,
je dirai que je regrette que parmi le grand nombre de gentle-
men très-respectables qui sont aujourd'hui ici, nous n'ayons
pas le bonheur de voir ceux qui ont des relations plus immé-
diates avec les manufactures de coton du voisinage. Il y a une
province, un district dans l'Inde, Candiesh , capable de pro-
duire tout le coton nécessaire à notre pays. M Lange vous l'a
dit : nous dépendons d'un seul pays pour les sept huitièmes de
nos besoins de coton, et cependant nous possédons dans l'Inde
un district qui à lui seul pourrait nous fournir tout. Par ce
canal, nous serons mis en contact avec cette partie du terri-
toire de notre gracieuse souveraine, qui nous fournira en
abondance un article si essentiel pour la prospérité et la vie
de notre population. La résolution a été appuyée par M. Bruce,
et c'est un plaisir pour moi, comme directeur de la Société des
marchands spéculateurs, de trouver que la première résolu-
tion a été portée par l'ancien directeur de cette Société, et que
celle-ci a été appuyée par un gentleman (M. Bruce), qui est
un directeur encore plus ancien et qui m'a engagé à entrer
dans la Société. Cela prouve que non-seulement moi, mais
tous ceux qui m'ont précédé comme directeurs de la Société
des marchands spéculateurs, prennent un grand intérêt à cette
entreprise et sont prêts à l'appuyer.
n La résolution est adoptée à l'unanimité.
» LE PRÉSIDENT. Au nom de M. de Lesseps, je vous remercie
d'avoir bien voulu assister à cette assemblée, et je présume
que l'affaire est terminée.
,: M. MARK WHITWILL jeune, président de la Chambre de
commerce. Je prends la liberté de proposer que les meilleurs
remercîments de ce meeting soient adressés à M. de Lesseps
et à M. Lange, pour être venus ici aujourd'hui et pour nous
avoir donné une exposition si lucide sur l'importante question
qui a été prise en considération. A beaucoup de gentlemen ic
présents, ce sujet est sans doute presque nouveau ; mais le dis-
cours de M. Lange leur aura donné les informations néces-
saires. Il y a un point que l'on a mentionné, mais qu'à mon
avis on aurait dù faire ressortir davantage : c'est la différence
de niveau entre les deux mers. M. Lange a fait allusion à
l'égalité du niveau ; et si je n'avais pas lu le Rapport de la
Commission, je lui aurais posé la question. La Commission
est parfaitement persuadée que les deux mers ont le même
niveau. On avait cru autrefois qu'il y avait une différence
notable entre les deux mers ; mais cette question a été vidée,
et l'on s'est assuré que la différence est à peine sensible.
» M. LAXGE. La différence est à peine perceptible, mais elle
est celle-ci : la mer Rouge est à peu près de 2 pieds plus
élevée que la mer Méditerranée.
n M. R. M. HAYMAX a appuyé la résolution, qui est adoptée
à l'unanimité.
n M. LANGE, De la part de M. de Lesseps et de la mienne
je prends la liberté de vous exprimer nos plus grands remer-
ciments: d'abord pour avoir écouté si patiemment nos expli-
cations sur un sujet profondément intéressant; ensuite pour
l'attention que vous avez montrée, et enfin pour les résolutions
que vous avez prises. Je vous assure que ces résolutions aide-
ront matériellement à amener l'accomplissement de cette
vaste entreprise. Nous sommes heureux, comme je l'ai déjà
dit, d'avoir pu porter ce projet devant les classes commer-
ciales de Bristol, par l'intermédiaire de la Société des mar-
chands spéculateurs; et nous avons vu aujourd'hui avec quel
empressement cette Société a porté ce grand projet devant le
public commercial, et combien elle désire favoriser les inten-
tions de ceux dont le but est de développer les ressources des
pays éloignés, de créer du commerce là où il n'y en a pas, et
d'appuyer les entreprises tendant à donner une plus grande
extension au commerce là où il existe déjà. (Vifs applaudisse-
ments. )
1) M. JOSEPH ALMOXD a proposé que les meilleurs remercî-
ments du meeting soient offerts au président pour sa manière
empressée de prendre le fauteuil, et pour la direction habile
et impartiale du meeting.
a M. DE LESSEPS et M. LANGE ont appuyé la motion, qui est
adoptée par acclamation.
n LE PRÉSIDEST. Je vous remercie pour le vote que vous
m'avez accordé comme maîtres de la Société des marchands
spéculateurs, qui existe depuis cinq siècles, et qui a envoyé
quelques-uns des hommes les plus entreprenants, pour décou-
vrir des pays éloignés du monde, et parmi lesquels était
Sébastien Cabot, qui a découvert Terre-Neuve. Je ne fais que
marcher humblement sur les traces de ceux qui ont vécu
avant moi, en faisant tout ce qui est en mon pouvoir pour
faire avancer un projet de cette espèce.
» Le meeting s'est séparé ensuite. »
Pour compléter les détails qui précèdent sur le meeting
de Bristol, nous emprunterons les deux articles suivants
à des journaux de la localité. Voici d'abord comment
s'exprimait The Bristol Advevtiser dans son numéro du
20 juin :
« Nous avons de temps en temps fait connaître à nos lec-
teurs les mesures qui ont été prises dans ce pays et ailleurs ,
afin de soutenir un projet qui, s'il est exécuté, exercera une
grande influence sur le monde commercial; nous faisons
allusion au projet du percement de l'isthme de Suez, par
lequel le voyage aux Indes sera raccourci de 5,000 milles. Le
projet est soutenu avec ardeur par le Vice-roi d'Egypte, qui
désire qu'il soit pris en considération par les classes commer-
çantes de ce pays, et dans le but de s'assurer de leur opi-
nion, une série de meetings publics sont tenus dans ce
c'est une entreprise politique aussi bien que commerciale. La
résolution que j'ai à proposer est celle-ci :
u Qu'un mémoire basé sur la résolution précédente soit en-
» voyé par le président aux membres du Parlement pour cette
» ville, avec une demande de le soumettre à la plus sérieuse
» considération du gouvernement de Sa Majesté, en exprimant
» l'espérance que le gouvernement écartera toute opposition
n qui pourrait s'élever dans le but d'empêcher l'exécution
» immédiate d'une entreprise si noble et si éminemment
» utile. »
a M. ROBERT BRUCE. Je désire appuyer cette résolution, et je
le fais comme un vieux marchand, qui étant jeune est allé dans
l'Orient. Je peux pleinement confirmer une grande partie de
ce que j'ai lu dans les livres que M. de Lesseps a eu la bonté
de laisser dans mon bureau. En les parcourant, j'aurais pu
croire qu'ils avaient en vue quelque but politique ; mais je
suis heureux de trouver que cela n'est pas et que l'on a com-
plètement répondu à toute supposition de cette espèce. Il est
donc heureux de trouver qu'il n'y a pas de but ni politique ni
égoïste de la part d'aucune nation dans ce qui est une affaire
européenne, je puis dire universelle, une affaire de bien
public général. J'appuie la résolution avec un très-grand plai-
sir; j'espère et j'ai la confiance que nos représentants au Par-
lement qui sont très-influents s'efforceront d'appuyer cette
affaire , et spécialement de la débarrasser des oppositions du
gouvernement, s'il en existe. J'espère qu'il n'y a pas une telle
opposition, et que nos membres au Parlement et le gouverne-
ment seront parfaitement d'accord en appuyant ce projet.
N LE PRÉSIDENT. Avant de mettre cette résolution au vote,
je dirai que je regrette que parmi le grand nombre de gentle-
men très-respectables qui sont aujourd'hui ici, nous n'ayons
pas le bonheur de voir ceux qui ont des relations plus immé-
diates avec les manufactures de coton du voisinage. Il y a une
province, un district dans l'Inde, Candiesh , capable de pro-
duire tout le coton nécessaire à notre pays. M Lange vous l'a
dit : nous dépendons d'un seul pays pour les sept huitièmes de
nos besoins de coton, et cependant nous possédons dans l'Inde
un district qui à lui seul pourrait nous fournir tout. Par ce
canal, nous serons mis en contact avec cette partie du terri-
toire de notre gracieuse souveraine, qui nous fournira en
abondance un article si essentiel pour la prospérité et la vie
de notre population. La résolution a été appuyée par M. Bruce,
et c'est un plaisir pour moi, comme directeur de la Société des
marchands spéculateurs, de trouver que la première résolu-
tion a été portée par l'ancien directeur de cette Société, et que
celle-ci a été appuyée par un gentleman (M. Bruce), qui est
un directeur encore plus ancien et qui m'a engagé à entrer
dans la Société. Cela prouve que non-seulement moi, mais
tous ceux qui m'ont précédé comme directeurs de la Société
des marchands spéculateurs, prennent un grand intérêt à cette
entreprise et sont prêts à l'appuyer.
n La résolution est adoptée à l'unanimité.
» LE PRÉSIDENT. Au nom de M. de Lesseps, je vous remercie
d'avoir bien voulu assister à cette assemblée, et je présume
que l'affaire est terminée.
,: M. MARK WHITWILL jeune, président de la Chambre de
commerce. Je prends la liberté de proposer que les meilleurs
remercîments de ce meeting soient adressés à M. de Lesseps
et à M. Lange, pour être venus ici aujourd'hui et pour nous
avoir donné une exposition si lucide sur l'importante question
qui a été prise en considération. A beaucoup de gentlemen ic
présents, ce sujet est sans doute presque nouveau ; mais le dis-
cours de M. Lange leur aura donné les informations néces-
saires. Il y a un point que l'on a mentionné, mais qu'à mon
avis on aurait dù faire ressortir davantage : c'est la différence
de niveau entre les deux mers. M. Lange a fait allusion à
l'égalité du niveau ; et si je n'avais pas lu le Rapport de la
Commission, je lui aurais posé la question. La Commission
est parfaitement persuadée que les deux mers ont le même
niveau. On avait cru autrefois qu'il y avait une différence
notable entre les deux mers ; mais cette question a été vidée,
et l'on s'est assuré que la différence est à peine sensible.
» M. LAXGE. La différence est à peine perceptible, mais elle
est celle-ci : la mer Rouge est à peu près de 2 pieds plus
élevée que la mer Méditerranée.
n M. R. M. HAYMAX a appuyé la résolution, qui est adoptée
à l'unanimité.
n M. LANGE, De la part de M. de Lesseps et de la mienne
je prends la liberté de vous exprimer nos plus grands remer-
ciments: d'abord pour avoir écouté si patiemment nos expli-
cations sur un sujet profondément intéressant; ensuite pour
l'attention que vous avez montrée, et enfin pour les résolutions
que vous avez prises. Je vous assure que ces résolutions aide-
ront matériellement à amener l'accomplissement de cette
vaste entreprise. Nous sommes heureux, comme je l'ai déjà
dit, d'avoir pu porter ce projet devant les classes commer-
ciales de Bristol, par l'intermédiaire de la Société des mar-
chands spéculateurs; et nous avons vu aujourd'hui avec quel
empressement cette Société a porté ce grand projet devant le
public commercial, et combien elle désire favoriser les inten-
tions de ceux dont le but est de développer les ressources des
pays éloignés, de créer du commerce là où il n'y en a pas, et
d'appuyer les entreprises tendant à donner une plus grande
extension au commerce là où il existe déjà. (Vifs applaudisse-
ments. )
1) M. JOSEPH ALMOXD a proposé que les meilleurs remercî-
ments du meeting soient offerts au président pour sa manière
empressée de prendre le fauteuil, et pour la direction habile
et impartiale du meeting.
a M. DE LESSEPS et M. LANGE ont appuyé la motion, qui est
adoptée par acclamation.
n LE PRÉSIDEST. Je vous remercie pour le vote que vous
m'avez accordé comme maîtres de la Société des marchands
spéculateurs, qui existe depuis cinq siècles, et qui a envoyé
quelques-uns des hommes les plus entreprenants, pour décou-
vrir des pays éloignés du monde, et parmi lesquels était
Sébastien Cabot, qui a découvert Terre-Neuve. Je ne fais que
marcher humblement sur les traces de ceux qui ont vécu
avant moi, en faisant tout ce qui est en mon pouvoir pour
faire avancer un projet de cette espèce.
» Le meeting s'est séparé ensuite. »
Pour compléter les détails qui précèdent sur le meeting
de Bristol, nous emprunterons les deux articles suivants
à des journaux de la localité. Voici d'abord comment
s'exprimait The Bristol Advevtiser dans son numéro du
20 juin :
« Nous avons de temps en temps fait connaître à nos lec-
teurs les mesures qui ont été prises dans ce pays et ailleurs ,
afin de soutenir un projet qui, s'il est exécuté, exercera une
grande influence sur le monde commercial; nous faisons
allusion au projet du percement de l'isthme de Suez, par
lequel le voyage aux Indes sera raccourci de 5,000 milles. Le
projet est soutenu avec ardeur par le Vice-roi d'Egypte, qui
désire qu'il soit pris en considération par les classes commer-
çantes de ce pays, et dans le but de s'assurer de leur opi-
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