Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juin 1857 25 juin 1857
Description : 1857/06/25 (A2,N25). 1857/06/25 (A2,N25).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530624q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
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JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 1 207
« LE PRÉSIDENT dit que M. Lange avait déjà expliqué que la
chargé reposait sur le tonnage du navire, et que si l'armateur
avait une cargaison mixte ce serait son affaire de tenir compte
du droit du canal, en composant le chargement de marchan-
dises légères jusqu'aux trois quarts, ét de fer pour un quart.
Les propriétaires du canal n'ont pas besoin de descendre dans
le navire pour savoir cè qu'il y a. Ils laissent à l'armateur le
soin de faire la distribution nécessaire des marchandises
diversè.
» Apres quelques paroles de M. Browning qui s'est déclaré
parfaitement satisfait, Te président a rappelé au meeting
qu'ils ne devaient pas considérer la question uniquement du
q emetit du
point ilè vue de Birmingham , mais qu'elle concernait les inté-
rêts de là société en général. Que la question était simplement
célle-ci ; Sérait-il avantageux pour le commerce d'avoir une
route plus courte de 5,000 milles que la route actuelle, au
moyen d'un canal, que les navires pourraient traverser en dix
heures environ, aux frais de 10 francs par tonne de tonnage
enregistré? Qu'il y avait encore un autre point que l'on ne
devrait pas perdre de vue, savoir les nouvelles relations qui
s'établiraient par ce canal avec l'Australie et les côtes orien-
tales d'Afrique, avec lesquelles l'Angleterre a eu peu de com-
munication jusqu'à aujourd'hui ; qu'il croyait qu'il ne pouvait y
avoir de doute ; que les deux buts seraient rem plis, et que
dans ce sens rt avait préparé la résolution suivante ; « Que
cet'te chambre, prenant en considération, d'un point de vue
strictement commercial, l'utilité d'une route à travers l'islhme
de Suez, telle qu'elle a été proposée par M. de Lesseps,
est d'avis qu'il, serait très-avantageux pour ce pays que
quelque route de navigation sûre et Rapide fût établie entre
l'Europe el l'Inde ; que le canal direct projeté à travers
l'isthme paraît offrir toutes les facilités désirées, et en même
temps remplacer la longue et coûteuse route du cap de Bonne-
Espérance; qu'il est très-désirable que le retard résuhard du
transbordement de la' marchandise dans une station intermé-
diaire, comme celaaurait'lieu si l'isthme était traversé par un
chemin de fer, soit évité. »
» M. BROWNING appuie avec plaisir cette motion, qui est adop-
tée à l'unanimité.
Il LE PRËSIDEi, pour donner de l'effet à cette résolution, a
proposé : « Qu un mémoire sur la précédente résolution , qui
recommanderait à la considération favorablè du gouverne-
ment le projet d'un canal direct à travers l'isthme de Suez,
fût signé par le vice-président au nom de la Chambre, et que
le président Richard Spooner, esquire, fût prié de le présen-
ter au Bureau du commerce. »
» M. STURGE (alderman) a appuyé.la motion , qui est adoptée
à l'unanimité.
» Sur la motion de l'alderman Lloyd, appuyée par Edward
Gem, esquire, les remercîments cordiaux de la Chambre ont
été adressés à M. de Lesseps et à M. Lange pour la peine
qu'ils ont prise et pour la courtoisie et l'empressement avec
lesquels ils ont donné toutes les informations demandées.
o M. LANGE a répondu en termes convenables, en faisant
remarquer que quand le moment arriverait de prendre en
considération des questions de détail soulevées dans l'assem-
blée, elles seraient traitées avec cette attention due à toutes
les demandes d'une ville aussi, importante dans le monde
commercial que Birmingham.
» La séance a été levée ensuite. »
Le Birmingham Journal and Commercial Advertiser
du 6 juin publie tout'au lOllgle compte rendu du meeting
du 3 juin, et il apprécie les résultats de cette manifes-
tation dans l'article suivant :
CANAL MARITIME DE L'ISTHME DE SUEZ.
« Nous aurions vivement regretté que la décision prise mer-
credi par notre Chambre de commerce, relativement aux
avantages qui résulteraient probablement de l'établissement
d'un canal maritime à travers la langue de terre qui est aptuel-
lement la route de l'Overland pour l'Inde, eût été adoptée
sans examen scrupuleux des faits sur lesquels s'est appuyé
M. de Lesseps pour demander le concours des négociants de
Birmingham en faveur de son projet. Pour un corps qui peut
prouver que les manufacturiers de Birmingham, outre les
droits de port spéciaux, contribuent annuellement pour une
somme de 5 à 6,000 livres sterl., sous le titre de « impôt
municipal (town dues) », pour l'embellissement et l'entretien
des rues de Liverpool, un projet d'abréger de la moitié les
voyages aux Indes, ne pouvait pas être une affaire de médiocre
importance.
» Aucun doute n'a été exprimé sur la possibilité de l'exécu-
tion, Les questions principales qui ont été soulevées étaient
celles-ci : Si une diminution de la distance serait réellement
une économie de temps, et si le droit proposé de 10 francs
par tonne ne dépasserait pas la somme que les marchandises
de ce district peuvent supporter. En ce qui concerne la vapeur,
la réponse à la première question est facile. La route du lieu-
tenant Waghorn, si longtemps regardée comme impraticable
par le gouvernement et par des" hommes pratiques », a éta-
bli ce point; et, comme l'alderman Sturge l'a fait remarquer
très-judicieusement, la tendance d'introduire les navires à
hélice dans l'usage général transformera de plus en plus la
diminution de la distance en économie de temps. Quant aux
navires à voiles, M. Lange a démontré clairement qu'en fai-
sant le voyage dans la bonne saisen ils pourraient profiter
pleinement de l'avantage d'une route abrégée.
» Relativement au droit à payer, nous croyons que l'autre
face du sujet n'a pas été suffisamment prise en considération;
sans cela on n'aurait pas fait du tarif un point si important de
la discussion. Quelques personnes ont parlé de ces 10 fr. par
tonne comme si c'était une augmentation des frais sans aucun
profit. Certes, nous n'avons pas besoin de démontrer que c'est
une erreur de croire qu'un chargement de fer ou de.marchan-
dises non encombrantes mettant seulement soixante jours au
lieu de cent dix pour aller dans l'Inde, ne doive pas y avoir
de l'économie sous tous les rapports. La cargaison arrivera plus
tôt sur le marché ; les acceptations parviendront plus vite; les
intérêts des banquiers et marchands seront plus petits ; les
assurances du navire et de la cargaison seront réduites ; le
capital placé dans le navire et lé fret trouvera plus rapide-
ment un autre engagement ; la paye de l'équipage et les frais
d'approvisionnement seront diminués. La distance de l'Australie
diminuée de 5,000 milles, quelle ne sera pas l'économie d'in-
térêts sur les 10 millions de livres sterl. en or apportés an-
nuellement en Europe? En vérité, les résultats sont presque
incalculables par leur grandeur même. On estime que tandis
que par la route du Cap la dépense par tonne pour un navire
de dimension donnée est de 1^0 francs, par la route de Suez
elle sera de 72 francs, ce qui fait une économie de 48 francs
par tonne. Voilà certainement une compensation suffisante
pour le droit de 10 francs par tonne. Enfin la Chambre ayant
adopté une résolution qui reconnaît hautement l'importance
du projet, et pris des mesures pour recommander cette opi-
nion au Bureau de commerce, il est inutile d entrer dans
d'autres détails.
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 1 207
« LE PRÉSIDENT dit que M. Lange avait déjà expliqué que la
chargé reposait sur le tonnage du navire, et que si l'armateur
avait une cargaison mixte ce serait son affaire de tenir compte
du droit du canal, en composant le chargement de marchan-
dises légères jusqu'aux trois quarts, ét de fer pour un quart.
Les propriétaires du canal n'ont pas besoin de descendre dans
le navire pour savoir cè qu'il y a. Ils laissent à l'armateur le
soin de faire la distribution nécessaire des marchandises
diversè.
» Apres quelques paroles de M. Browning qui s'est déclaré
parfaitement satisfait, Te président a rappelé au meeting
qu'ils ne devaient pas considérer la question uniquement du
q emetit du
point ilè vue de Birmingham , mais qu'elle concernait les inté-
rêts de là société en général. Que la question était simplement
célle-ci ; Sérait-il avantageux pour le commerce d'avoir une
route plus courte de 5,000 milles que la route actuelle, au
moyen d'un canal, que les navires pourraient traverser en dix
heures environ, aux frais de 10 francs par tonne de tonnage
enregistré? Qu'il y avait encore un autre point que l'on ne
devrait pas perdre de vue, savoir les nouvelles relations qui
s'établiraient par ce canal avec l'Australie et les côtes orien-
tales d'Afrique, avec lesquelles l'Angleterre a eu peu de com-
munication jusqu'à aujourd'hui ; qu'il croyait qu'il ne pouvait y
avoir de doute ; que les deux buts seraient rem plis, et que
dans ce sens rt avait préparé la résolution suivante ; « Que
cet'te chambre, prenant en considération, d'un point de vue
strictement commercial, l'utilité d'une route à travers l'islhme
de Suez, telle qu'elle a été proposée par M. de Lesseps,
est d'avis qu'il, serait très-avantageux pour ce pays que
quelque route de navigation sûre et Rapide fût établie entre
l'Europe el l'Inde ; que le canal direct projeté à travers
l'isthme paraît offrir toutes les facilités désirées, et en même
temps remplacer la longue et coûteuse route du cap de Bonne-
Espérance; qu'il est très-désirable que le retard résuhard du
transbordement de la' marchandise dans une station intermé-
diaire, comme celaaurait'lieu si l'isthme était traversé par un
chemin de fer, soit évité. »
» M. BROWNING appuie avec plaisir cette motion, qui est adop-
tée à l'unanimité.
Il LE PRËSIDEi, pour donner de l'effet à cette résolution, a
proposé : « Qu un mémoire sur la précédente résolution , qui
recommanderait à la considération favorablè du gouverne-
ment le projet d'un canal direct à travers l'isthme de Suez,
fût signé par le vice-président au nom de la Chambre, et que
le président Richard Spooner, esquire, fût prié de le présen-
ter au Bureau du commerce. »
» M. STURGE (alderman) a appuyé.la motion , qui est adoptée
à l'unanimité.
» Sur la motion de l'alderman Lloyd, appuyée par Edward
Gem, esquire, les remercîments cordiaux de la Chambre ont
été adressés à M. de Lesseps et à M. Lange pour la peine
qu'ils ont prise et pour la courtoisie et l'empressement avec
lesquels ils ont donné toutes les informations demandées.
o M. LANGE a répondu en termes convenables, en faisant
remarquer que quand le moment arriverait de prendre en
considération des questions de détail soulevées dans l'assem-
blée, elles seraient traitées avec cette attention due à toutes
les demandes d'une ville aussi, importante dans le monde
commercial que Birmingham.
» La séance a été levée ensuite. »
Le Birmingham Journal and Commercial Advertiser
du 6 juin publie tout'au lOllgle compte rendu du meeting
du 3 juin, et il apprécie les résultats de cette manifes-
tation dans l'article suivant :
CANAL MARITIME DE L'ISTHME DE SUEZ.
« Nous aurions vivement regretté que la décision prise mer-
credi par notre Chambre de commerce, relativement aux
avantages qui résulteraient probablement de l'établissement
d'un canal maritime à travers la langue de terre qui est aptuel-
lement la route de l'Overland pour l'Inde, eût été adoptée
sans examen scrupuleux des faits sur lesquels s'est appuyé
M. de Lesseps pour demander le concours des négociants de
Birmingham en faveur de son projet. Pour un corps qui peut
prouver que les manufacturiers de Birmingham, outre les
droits de port spéciaux, contribuent annuellement pour une
somme de 5 à 6,000 livres sterl., sous le titre de « impôt
municipal (town dues) », pour l'embellissement et l'entretien
des rues de Liverpool, un projet d'abréger de la moitié les
voyages aux Indes, ne pouvait pas être une affaire de médiocre
importance.
» Aucun doute n'a été exprimé sur la possibilité de l'exécu-
tion, Les questions principales qui ont été soulevées étaient
celles-ci : Si une diminution de la distance serait réellement
une économie de temps, et si le droit proposé de 10 francs
par tonne ne dépasserait pas la somme que les marchandises
de ce district peuvent supporter. En ce qui concerne la vapeur,
la réponse à la première question est facile. La route du lieu-
tenant Waghorn, si longtemps regardée comme impraticable
par le gouvernement et par des" hommes pratiques », a éta-
bli ce point; et, comme l'alderman Sturge l'a fait remarquer
très-judicieusement, la tendance d'introduire les navires à
hélice dans l'usage général transformera de plus en plus la
diminution de la distance en économie de temps. Quant aux
navires à voiles, M. Lange a démontré clairement qu'en fai-
sant le voyage dans la bonne saisen ils pourraient profiter
pleinement de l'avantage d'une route abrégée.
» Relativement au droit à payer, nous croyons que l'autre
face du sujet n'a pas été suffisamment prise en considération;
sans cela on n'aurait pas fait du tarif un point si important de
la discussion. Quelques personnes ont parlé de ces 10 fr. par
tonne comme si c'était une augmentation des frais sans aucun
profit. Certes, nous n'avons pas besoin de démontrer que c'est
une erreur de croire qu'un chargement de fer ou de.marchan-
dises non encombrantes mettant seulement soixante jours au
lieu de cent dix pour aller dans l'Inde, ne doive pas y avoir
de l'économie sous tous les rapports. La cargaison arrivera plus
tôt sur le marché ; les acceptations parviendront plus vite; les
intérêts des banquiers et marchands seront plus petits ; les
assurances du navire et de la cargaison seront réduites ; le
capital placé dans le navire et lé fret trouvera plus rapide-
ment un autre engagement ; la paye de l'équipage et les frais
d'approvisionnement seront diminués. La distance de l'Australie
diminuée de 5,000 milles, quelle ne sera pas l'économie d'in-
térêts sur les 10 millions de livres sterl. en or apportés an-
nuellement en Europe? En vérité, les résultats sont presque
incalculables par leur grandeur même. On estime que tandis
que par la route du Cap la dépense par tonne pour un navire
de dimension donnée est de 1^0 francs, par la route de Suez
elle sera de 72 francs, ce qui fait une économie de 48 francs
par tonne. Voilà certainement une compensation suffisante
pour le droit de 10 francs par tonne. Enfin la Chambre ayant
adopté une résolution qui reconnaît hautement l'importance
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