Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1857 10 juin 1857
Description : 1857/06/10 (A2,N24). 1857/06/10 (A2,N24).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306239
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. - j$3
n sans aucune distinction ou préférence de personnes ou de
» nationalités, pourvu qu'ils payent les droits et qu'ils obser-
» vent les règlements établis par la Compagnie. »
M. LE MAIRE a demandé, après une pause, si l'on avait en-
core d'autres questions à éclaircir, et comme personne n'a ré-
pondu , le maire de Gateshead s'est levé et a dit que l'affaire
était maintenant avancée à un point où il serait très-conve-
nable-pour eux d'adopter quelques résolutions relatives au
projet, après les explications de M. Lange et un grand nom-
bre de questions qui avaient été posées et qu'il avait été très-
heureux d'entendre poser, et que sans doute M. de Lesseps
avait entendues avec plaisir, comme démontrant l'intérêt excité
dans l'esprit de tous les assistants par un sujet aussi impor-
tant. Il a dit qu'après les réponses données à ces questions.,
il serait très-superflu de sa part d'entrer dans les avan-
tages du projet; il voulait seulement faire observer qu'un
coup d'oeil sur la carte suffirait pour démontrer à toute per-
sonne- intelligente l'importance de ce canal ; qu'ils savaient
bien que lui (Le Maire) avait dernièrement manifesté son in-
térêt pour un autre projet, un canal à travers l'isthme de
Panama. Or, il ne croyait pas que les deux projets portassent
atteinte l'un à l'autre, et que tout ami du progrès du monde
devait désirer les voir exécutés tous les deux. Mais, disait-il,
le canal à travers l'isthme de Suez était celui qui devait être
fait le premier et qui intéressait le plus l'Angleterre. Un canal
à travers l'isthme de Panama intéresse, croyait-il, les Amé-
ricains plus que nous, quoique notre intérêt y soit très-grand ;
mais qulil ne pouvait s'imaginer un projet plus important
pour le commerce ét la prospérité du pays que le canal de
Suez (applaudissements). Il voulait seulement mentionner
deux distances : la distance du canal de la Manche au cap de
Bonne-Espérance, et de là à Calcutta par la route prise
par les meilleurs voiliers, était, en chiffres ronds, de
13,000 milles; mais par le canal elle .était seulement de
8,000 milles. Par le cap de Bonne-Espérance à Bombay, il y
avait 11,500 milles; par le canal , 6,200 milles, un peu plus
que la moitié. Il ne doutait pas que les vapeurs feraient la tra-
versée dans la moitié du temps. Il lui paraissait que cela dé-
montrait suffisamment l'importance du projet, mais il voulait
seulement dire quelques mots sur la situation des choses. Le
but de M. de Lesseps, en venant ici, n'était pas d'obtenir quel-
ques secours matériels du peuple anglais ou du gouvernement,
mais seulement l'expression de l'opinion publique Sur ce
sujet, que le Vice-roi d'Egypte désirait connaître. M. de Les-
seps avait déjà visité plusieurs des villes les plus importantes
de l'Angleterre, et était venu ici pour présenter son projet à
l'assemblée et demander son opinion. Il espérait que, par
l'expression d'une opinion de la part des marchands, arma-
teurs, etc., une semblable expression d'opinion pourrait être
obtenue de la part du gouvernement anglais, qui jusqu'ici a
gardé le silence à ce sujet. Tout ce qui était nécessaire pour
le commencement immédiat du projet, c'était une expression
de bonne volonté de la part du gouvernement anglais ; quel-
ques messieurs avaient donc cru qu'il serait désirable d'adopter
des résolutions exprimant l'approbation du projet, de réunir
ces résolutions dans un mémoire au Bureau du commerce, et
d'en envoyer des copies aux membres de la communauté et
d'autres personnages importants du district, en les priant de
prendre l'affaire en considération et de représenter son im-
portance au Bureau du commerce, afin d'obtenir de ce bureau
quelques expressions de son opinion sur ce sujet. Il conclut
en proposant la résolution suivante :
« Qu'il serait très-avantageux pour le monde entier et pour
a ce pays en particulier, si la longue route de navigation ac-
» tuelle entre l'Inde et l'Europe pouvait être remplacée. Qu'il
Il paraît à l'assemblée que le projet d'un canal direct à travers
» l'isthme de Suez est très-bien conçu pour fournir la facilité
» demandée pour les communications, et de mettre un terme
» aux retards, dépenses et dangers qui sont inhérents à la
» route actuelle autour du cap de Bonne-Espérance. »
» M. GILBERT IVARD, de Blyth, a appuyé la motion, qui a été
adoptée à l'unanimité.
« M. STEVENSON a dit que la résolution suivante était telle-
ment un axiome, que la discuter serait perdre du temps. Cette
résolution disait :
a Que, comme il est très-désirable que des navires puissent
» aller directement dans l'Inde et en revenir, sans être obligés
J) de décharger leurs chargements à des stations intermé-
« diaires, il parait que le canal proposé par M. Ferd. de Les-
>' seps offre des avantages au commerce bien plus grands que
ne pourrait offrir un chemin de fer quelconque. »
» La résolution a été adoptée à l'unanimité.
» M. PLUMMER a dit que la résolution qu'il avait à proposer
était en vérité la clef de la voûte formée par les orateurs pré-
cédents et les débats qui avaient eu lieu;
» Qu'ils devaient achever l'œuvre commencée et notamment
donner leur approbation à ce :
« Qu'un mémoire comprenant les résolutions prises et.re-
» commandant le projet de M. de Lesseps à la considération
» favorable du gouvernement, fût signé par le maire au nom
» du meeting, et que les membres de cette communauté et de
» celle de Gateshead fussent priés de présenter le même mé-
n moire au Bureau du commerce, et de convaincre ce dépar-
» tement de l'urgente nécessité et de la haute importance du
» canal proposé, et qu'une copie du mémoire fût envoyée au
» lord lieutenant (comte Grey), avec prière de recommander
» la demande du mémoire à l'attention du Bureau du com-
» merce, et que tous les membres fussent priés d'appuyer le
i) mémoire. »
« Il était d'avis que, d'après la discussion concluante qui
avait eu lieu aujourd'hui, personne ne pourrait plus faire
d'objections à l'œuvre si bien commencée. Il soumettait donc
à leur considération cette résolution, et la proposait en disant
seulement qu'il approuvait entièrement le projet et qu'il était
persuadé qu'il serait excessivement avantageux, non-seule-
ment pour l'Angleterre, mais aussi pour ce district, d'avoir
un canal comme celui qui était proposé par M. de Lesseps (vifs
applaudissements)
» M. ROGERSON a dit qu'il était prêt à voter pour une réso-
lution favorable au canal, mais qu'il comprenait qu'il y en
avait deux, et il demandait si c'était le projet neutre ou celui
mis en avant par le gouvernement français et auquel s'oppose
lord Stratford de Redcliffe, à Constantinople.
» LE MAIRE DE GATESHEAD a expliqué qu'il n'y avait qu'un
seul projet, celui qui était présenté à l'assemblée, et qui
traite les navires de toutes les nations sur le même pied, selon
l'intention de M. de Lesseps, qui n'a pas voulu donner plus
d'avantage à son pays qu'aux autres.
» M. LANGE a remercié M. Crawshay, et a dit que M. de
Lesseps, au lieu de se plaindre, louait plutôt le gouvernement
pour son patriotisme, de retenir l'expression de son opinion
jusqu'à ce qu'ils eussent eu l'occasion de lui montrer de quelle
manière favorable les différents corps, les Chambres de com-
merce et autres corps commerciaux importants, appréciaient
l'entreprise. La résolution prise aujourd'hui était la treizième
en leur faveur, et ils ne doutaient pas que si le gouvernement
l'apprenait, toute opposition devait disparaître. Mais il croyait
que le but du gouvernement était seulement de se tenir à
n sans aucune distinction ou préférence de personnes ou de
» nationalités, pourvu qu'ils payent les droits et qu'ils obser-
» vent les règlements établis par la Compagnie. »
M. LE MAIRE a demandé, après une pause, si l'on avait en-
core d'autres questions à éclaircir, et comme personne n'a ré-
pondu , le maire de Gateshead s'est levé et a dit que l'affaire
était maintenant avancée à un point où il serait très-conve-
nable-pour eux d'adopter quelques résolutions relatives au
projet, après les explications de M. Lange et un grand nom-
bre de questions qui avaient été posées et qu'il avait été très-
heureux d'entendre poser, et que sans doute M. de Lesseps
avait entendues avec plaisir, comme démontrant l'intérêt excité
dans l'esprit de tous les assistants par un sujet aussi impor-
tant. Il a dit qu'après les réponses données à ces questions.,
il serait très-superflu de sa part d'entrer dans les avan-
tages du projet; il voulait seulement faire observer qu'un
coup d'oeil sur la carte suffirait pour démontrer à toute per-
sonne- intelligente l'importance de ce canal ; qu'ils savaient
bien que lui (Le Maire) avait dernièrement manifesté son in-
térêt pour un autre projet, un canal à travers l'isthme de
Panama. Or, il ne croyait pas que les deux projets portassent
atteinte l'un à l'autre, et que tout ami du progrès du monde
devait désirer les voir exécutés tous les deux. Mais, disait-il,
le canal à travers l'isthme de Suez était celui qui devait être
fait le premier et qui intéressait le plus l'Angleterre. Un canal
à travers l'isthme de Panama intéresse, croyait-il, les Amé-
ricains plus que nous, quoique notre intérêt y soit très-grand ;
mais qulil ne pouvait s'imaginer un projet plus important
pour le commerce ét la prospérité du pays que le canal de
Suez (applaudissements). Il voulait seulement mentionner
deux distances : la distance du canal de la Manche au cap de
Bonne-Espérance, et de là à Calcutta par la route prise
par les meilleurs voiliers, était, en chiffres ronds, de
13,000 milles; mais par le canal elle .était seulement de
8,000 milles. Par le cap de Bonne-Espérance à Bombay, il y
avait 11,500 milles; par le canal , 6,200 milles, un peu plus
que la moitié. Il ne doutait pas que les vapeurs feraient la tra-
versée dans la moitié du temps. Il lui paraissait que cela dé-
montrait suffisamment l'importance du projet, mais il voulait
seulement dire quelques mots sur la situation des choses. Le
but de M. de Lesseps, en venant ici, n'était pas d'obtenir quel-
ques secours matériels du peuple anglais ou du gouvernement,
mais seulement l'expression de l'opinion publique Sur ce
sujet, que le Vice-roi d'Egypte désirait connaître. M. de Les-
seps avait déjà visité plusieurs des villes les plus importantes
de l'Angleterre, et était venu ici pour présenter son projet à
l'assemblée et demander son opinion. Il espérait que, par
l'expression d'une opinion de la part des marchands, arma-
teurs, etc., une semblable expression d'opinion pourrait être
obtenue de la part du gouvernement anglais, qui jusqu'ici a
gardé le silence à ce sujet. Tout ce qui était nécessaire pour
le commencement immédiat du projet, c'était une expression
de bonne volonté de la part du gouvernement anglais ; quel-
ques messieurs avaient donc cru qu'il serait désirable d'adopter
des résolutions exprimant l'approbation du projet, de réunir
ces résolutions dans un mémoire au Bureau du commerce, et
d'en envoyer des copies aux membres de la communauté et
d'autres personnages importants du district, en les priant de
prendre l'affaire en considération et de représenter son im-
portance au Bureau du commerce, afin d'obtenir de ce bureau
quelques expressions de son opinion sur ce sujet. Il conclut
en proposant la résolution suivante :
« Qu'il serait très-avantageux pour le monde entier et pour
a ce pays en particulier, si la longue route de navigation ac-
» tuelle entre l'Inde et l'Europe pouvait être remplacée. Qu'il
Il paraît à l'assemblée que le projet d'un canal direct à travers
» l'isthme de Suez est très-bien conçu pour fournir la facilité
» demandée pour les communications, et de mettre un terme
» aux retards, dépenses et dangers qui sont inhérents à la
» route actuelle autour du cap de Bonne-Espérance. »
» M. GILBERT IVARD, de Blyth, a appuyé la motion, qui a été
adoptée à l'unanimité.
« M. STEVENSON a dit que la résolution suivante était telle-
ment un axiome, que la discuter serait perdre du temps. Cette
résolution disait :
a Que, comme il est très-désirable que des navires puissent
» aller directement dans l'Inde et en revenir, sans être obligés
J) de décharger leurs chargements à des stations intermé-
« diaires, il parait que le canal proposé par M. Ferd. de Les-
>' seps offre des avantages au commerce bien plus grands que
ne pourrait offrir un chemin de fer quelconque. »
» La résolution a été adoptée à l'unanimité.
» M. PLUMMER a dit que la résolution qu'il avait à proposer
était en vérité la clef de la voûte formée par les orateurs pré-
cédents et les débats qui avaient eu lieu;
» Qu'ils devaient achever l'œuvre commencée et notamment
donner leur approbation à ce :
« Qu'un mémoire comprenant les résolutions prises et.re-
» commandant le projet de M. de Lesseps à la considération
» favorable du gouvernement, fût signé par le maire au nom
» du meeting, et que les membres de cette communauté et de
» celle de Gateshead fussent priés de présenter le même mé-
n moire au Bureau du commerce, et de convaincre ce dépar-
» tement de l'urgente nécessité et de la haute importance du
» canal proposé, et qu'une copie du mémoire fût envoyée au
» lord lieutenant (comte Grey), avec prière de recommander
» la demande du mémoire à l'attention du Bureau du com-
» merce, et que tous les membres fussent priés d'appuyer le
i) mémoire. »
« Il était d'avis que, d'après la discussion concluante qui
avait eu lieu aujourd'hui, personne ne pourrait plus faire
d'objections à l'œuvre si bien commencée. Il soumettait donc
à leur considération cette résolution, et la proposait en disant
seulement qu'il approuvait entièrement le projet et qu'il était
persuadé qu'il serait excessivement avantageux, non-seule-
ment pour l'Angleterre, mais aussi pour ce district, d'avoir
un canal comme celui qui était proposé par M. de Lesseps (vifs
applaudissements)
» M. ROGERSON a dit qu'il était prêt à voter pour une réso-
lution favorable au canal, mais qu'il comprenait qu'il y en
avait deux, et il demandait si c'était le projet neutre ou celui
mis en avant par le gouvernement français et auquel s'oppose
lord Stratford de Redcliffe, à Constantinople.
» LE MAIRE DE GATESHEAD a expliqué qu'il n'y avait qu'un
seul projet, celui qui était présenté à l'assemblée, et qui
traite les navires de toutes les nations sur le même pied, selon
l'intention de M. de Lesseps, qui n'a pas voulu donner plus
d'avantage à son pays qu'aux autres.
» M. LANGE a remercié M. Crawshay, et a dit que M. de
Lesseps, au lieu de se plaindre, louait plutôt le gouvernement
pour son patriotisme, de retenir l'expression de son opinion
jusqu'à ce qu'ils eussent eu l'occasion de lui montrer de quelle
manière favorable les différents corps, les Chambres de com-
merce et autres corps commerciaux importants, appréciaient
l'entreprise. La résolution prise aujourd'hui était la treizième
en leur faveur, et ils ne doutaient pas que si le gouvernement
l'apprenait, toute opposition devait disparaître. Mais il croyait
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