Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1857 10 juillet 1857
Description : 1857/07/10 (A2,N26). 1857/07/10 (A2,N26).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306254
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
226 L'ISTHME DE SUEZ,
glais. Abréger la route des Indes de moitié est pour lui
un avantage inappréciable, et il vient de manifester hau-
tement ses désirs et ses besoins !
A un autre point de vue, toutes les nations et tous les
gouvernements de l'Europe ont exprimé également leurs
désirs et leurs espérances. Tous les peuples civilisés
doivent tirer de l'ouverture de l'isthme de Suez d'admi-
rables avantages sans qu'aucun d'eux ait à redouter les
conséquences de cette entreprise.
Enfin, la science a prononcé dès longtemps son ver-
dict; et après les études les plus consciencieuses sur les
lieux mêmes, elle a déclaré que l'exécution n'offrait
aucune difficulté considérable. Les ingénieurs les plus
compétents de l'Europe, les corps scientifiques les plus
illustres, ont donné leur approbation sans réserve.
Telle est donc la situation actuelle des choses.
M. Ferdinand de Lesseps, après cet appel à l'opinion
publique en Angleterre, et après cette réponse décisive,
a pensé que son intervention personnelle dans ce pays
devait cesser. Il s'est donc retiré, laissant à des mains
anglaises le soin de poursuivre les conséquences des
meetings par les voies ordinaires qui sont dans les ha-
bitudes et les mœurs du pays. C'est en effet, à ce qu'il
nous semble, à des Anglais qu'il appartient plus particu-
lièrement aujourd'hui de presser les conséquences des
résolutions qu'ils viennent de prendre après un mûr exa-
men. M. Lange, dont nos lecteurs ont pu apprécier le zèle
et l'intelligence, représentera, avec l'énergie dont il a
donné tant de preuves, les intérêts de notre entreprise.
Au moment de mettre sous presse, nous recevons un
extrait de la séance du 7 juillet, où les interpellations
ont eu lieu. Lord Palmerston s'est prononcé contre le
canal en répondant à M. Berkeley.
CHAMBRE DES COMMUNES. - Séance du 7 juillet.
u M. HENRY BERKELEY demande au premier lord de la tréso-
rerie si le gouvernement de Sa Majesté a l'intention d'user de
son influence auprès du Sultan pour l'engager à accorder la
sanction que le Vice-roi d'Egypte le prie de donner au' projet
de construction d'un canal navigable sur l'isthme de Suez,
entreprise dont le Vice-roi d'Egypte a fait concession à
M. F. de Lesseps et qui a reçu l'approbation des principales
cités et villes commerciales et des principaux ports du Royaume-
Uni; et dans le cas où le gouvernement aurait des objections
à l'accomplissement de ce projet, M. Berkeley prie le ministère
d'informer la Chambre sur quoi se fondent ces objections.
LORD PALMERSTON répond que le gouvernement n'usera pas
de son influence en faveur du projet dont il s'agit, parce que,
depuis quinze ans, il emploie son influence pour empêcher,
au contraire, que ce projet ne soit mis à exécution. Sous le
rapport commercial, c'est un de ces projets qu'on peut consi-
dérer comme chimériques. En outre, approuver une pareille
entreprise, ce serait aller à l'encontre de la bonne intelligence
établie entre ce pays et la Turquie, et que le traité de Paris a
cimentée; car le canal dont il est question donnerait à l'É-
aypte des facilités plus grandes de se déclarer indépendante
de la Tprquie. Le gouvernement est donc tenu, pour des rai-
sons Po si bien que pour des raisons commprcia l ee,
de ourra pour s'o p poser à la réa l isation de
cet njé«p^se\à^adle le c h emin de fer de Suez en l ève tout
camclè^'â'HtilUç^u'Jbportunilé. »
Çïous jeviend^ ona comme nos lecteurs le pensent
kieiji, sur çelfç/dédâration.
- u r
JERNEST DESPLACES.
VOYAGE DE H. F, DE LESSEPS EN ANGLETERRE.
COMPTE RENDU DES MEETINGS.
On vient de réunir en un volume à Londres le compte
rendu complet de tous les meetings qui ont été tenus
récemment en faveur du canal de Suez, depuis le
meeting de Liverpool 29 avril, jusqu'à celui de Londres
24 juin.
M. Ferd. de Lesseps a mis en tête de ce volume une
dédicace à la Chambre des lords et à la Chambre des
communes. A la suite et comme préliminaires aux ré-
solutions des meetings, on a donné les deux lettres de la
Compagnie des Indes orientales et de la Compagnie Pé-
ninsulaire et Orientale, qui sont si favorables au canal
de Suez, et que nos lecteurs connaissent dès longtemps.
La brochure contient ensuite le récit développé des
différents meetings tels que les ont analysés les journaux
des localités en Angleterre, en Irlande et en Écosse.
On a joint à ces analyses, et pour les compléter, l'ar-
ticle de M. Barthélemy Saint-Hilaire sur le Caractère
général des meetings anglais.
Enfin, et pour répondre à certaines objections poli-
tiques sur le rôle de la Turquie dans la question du ca-
nal de Suez, on a donné l'article de M. Ferd. de Lesseps
sur l'Intérêt de la Turquie au percement de l'isthme de
Suez. Nos lecteurs se rappellent certainement cet article,
qui a paru dans notre numéro du 25 octobre 1856. Mais
M. de Lesseps y a fait quelques additions que nous
reproduisons plus bas.
Telle est la brochure qui vient de paraître, et qui
résumera pour les discussions ultérieures tous les faits
si importants qui résultent des meetings anglais. Nous
nous proposons de revenir prochainement sur cette
publication.
Voici d'abord la dédicace :
AUX MEMBRES DU PARLEMENT BRITANNIQUE.
« Milords et Messieurs ,
» Je vous dédie individuellement et je soumets à vos
illustres assemblées les pages suivantes. Elles contiennent
l'exact résumé des délibérations et des résolutions des
principales villes du Royaume-Uni où les corporations
commerciales et municipales ont régulièrement, et sous
la présidence de leurs autorités élues, manifesté l'expres-
sion de leur opinion sur les intérêts du commerce, de la
marine et des colonies britanniques dans la question du
projet de l'ouverture de l'isthme de Suez, au moyen
d'un canal maritime destiné à réunir, sans obligation
de transborder les marchandises, la Méditerranée à la
mer Rouge.
n Rassuré maintenant sur l'opinion si compétente des
commerçants, armateurs et manufacturiers de l'Angle-
terre , et au moment de poursuivre l'exécution de l'en-
treprise en faveur de laquelle je ne réclame la protec-
tion ou le concours exclusif d'aucun gouvernement, je
m'adresse avec toute confiance, pour faire cesser l'oppo-
sition de l'ambassadeur britannique à Constantinople,
glais. Abréger la route des Indes de moitié est pour lui
un avantage inappréciable, et il vient de manifester hau-
tement ses désirs et ses besoins !
A un autre point de vue, toutes les nations et tous les
gouvernements de l'Europe ont exprimé également leurs
désirs et leurs espérances. Tous les peuples civilisés
doivent tirer de l'ouverture de l'isthme de Suez d'admi-
rables avantages sans qu'aucun d'eux ait à redouter les
conséquences de cette entreprise.
Enfin, la science a prononcé dès longtemps son ver-
dict; et après les études les plus consciencieuses sur les
lieux mêmes, elle a déclaré que l'exécution n'offrait
aucune difficulté considérable. Les ingénieurs les plus
compétents de l'Europe, les corps scientifiques les plus
illustres, ont donné leur approbation sans réserve.
Telle est donc la situation actuelle des choses.
M. Ferdinand de Lesseps, après cet appel à l'opinion
publique en Angleterre, et après cette réponse décisive,
a pensé que son intervention personnelle dans ce pays
devait cesser. Il s'est donc retiré, laissant à des mains
anglaises le soin de poursuivre les conséquences des
meetings par les voies ordinaires qui sont dans les ha-
bitudes et les mœurs du pays. C'est en effet, à ce qu'il
nous semble, à des Anglais qu'il appartient plus particu-
lièrement aujourd'hui de presser les conséquences des
résolutions qu'ils viennent de prendre après un mûr exa-
men. M. Lange, dont nos lecteurs ont pu apprécier le zèle
et l'intelligence, représentera, avec l'énergie dont il a
donné tant de preuves, les intérêts de notre entreprise.
Au moment de mettre sous presse, nous recevons un
extrait de la séance du 7 juillet, où les interpellations
ont eu lieu. Lord Palmerston s'est prononcé contre le
canal en répondant à M. Berkeley.
CHAMBRE DES COMMUNES. - Séance du 7 juillet.
u M. HENRY BERKELEY demande au premier lord de la tréso-
rerie si le gouvernement de Sa Majesté a l'intention d'user de
son influence auprès du Sultan pour l'engager à accorder la
sanction que le Vice-roi d'Egypte le prie de donner au' projet
de construction d'un canal navigable sur l'isthme de Suez,
entreprise dont le Vice-roi d'Egypte a fait concession à
M. F. de Lesseps et qui a reçu l'approbation des principales
cités et villes commerciales et des principaux ports du Royaume-
Uni; et dans le cas où le gouvernement aurait des objections
à l'accomplissement de ce projet, M. Berkeley prie le ministère
d'informer la Chambre sur quoi se fondent ces objections.
LORD PALMERSTON répond que le gouvernement n'usera pas
de son influence en faveur du projet dont il s'agit, parce que,
depuis quinze ans, il emploie son influence pour empêcher,
au contraire, que ce projet ne soit mis à exécution. Sous le
rapport commercial, c'est un de ces projets qu'on peut consi-
dérer comme chimériques. En outre, approuver une pareille
entreprise, ce serait aller à l'encontre de la bonne intelligence
établie entre ce pays et la Turquie, et que le traité de Paris a
cimentée; car le canal dont il est question donnerait à l'É-
aypte des facilités plus grandes de se déclarer indépendante
de la Tprquie. Le gouvernement est donc tenu, pour des rai-
sons Po si bien que pour des raisons commprcia l ee,
de ourra pour s'o p poser à la réa l isation de
cet njé«p^se\à^adle le c h emin de fer de Suez en l ève tout
camclè^'â'HtilUç^u'Jbportunilé. »
Çïous jeviend^ ona comme nos lecteurs le pensent
kieiji, sur çelfç/dédâration.
- u r
JERNEST DESPLACES.
VOYAGE DE H. F, DE LESSEPS EN ANGLETERRE.
COMPTE RENDU DES MEETINGS.
On vient de réunir en un volume à Londres le compte
rendu complet de tous les meetings qui ont été tenus
récemment en faveur du canal de Suez, depuis le
meeting de Liverpool 29 avril, jusqu'à celui de Londres
24 juin.
M. Ferd. de Lesseps a mis en tête de ce volume une
dédicace à la Chambre des lords et à la Chambre des
communes. A la suite et comme préliminaires aux ré-
solutions des meetings, on a donné les deux lettres de la
Compagnie des Indes orientales et de la Compagnie Pé-
ninsulaire et Orientale, qui sont si favorables au canal
de Suez, et que nos lecteurs connaissent dès longtemps.
La brochure contient ensuite le récit développé des
différents meetings tels que les ont analysés les journaux
des localités en Angleterre, en Irlande et en Écosse.
On a joint à ces analyses, et pour les compléter, l'ar-
ticle de M. Barthélemy Saint-Hilaire sur le Caractère
général des meetings anglais.
Enfin, et pour répondre à certaines objections poli-
tiques sur le rôle de la Turquie dans la question du ca-
nal de Suez, on a donné l'article de M. Ferd. de Lesseps
sur l'Intérêt de la Turquie au percement de l'isthme de
Suez. Nos lecteurs se rappellent certainement cet article,
qui a paru dans notre numéro du 25 octobre 1856. Mais
M. de Lesseps y a fait quelques additions que nous
reproduisons plus bas.
Telle est la brochure qui vient de paraître, et qui
résumera pour les discussions ultérieures tous les faits
si importants qui résultent des meetings anglais. Nous
nous proposons de revenir prochainement sur cette
publication.
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AUX MEMBRES DU PARLEMENT BRITANNIQUE.
« Milords et Messieurs ,
» Je vous dédie individuellement et je soumets à vos
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l'exact résumé des délibérations et des résolutions des
principales villes du Royaume-Uni où les corporations
commerciales et municipales ont régulièrement, et sous
la présidence de leurs autorités élues, manifesté l'expres-
sion de leur opinion sur les intérêts du commerce, de la
marine et des colonies britanniques dans la question du
projet de l'ouverture de l'isthme de Suez, au moyen
d'un canal maritime destiné à réunir, sans obligation
de transborder les marchandises, la Méditerranée à la
mer Rouge.
n Rassuré maintenant sur l'opinion si compétente des
commerçants, armateurs et manufacturiers de l'Angle-
terre , et au moment de poursuivre l'exécution de l'en-
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