Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1857 10 juillet 1857
Description : 1857/07/10 (A2,N26). 1857/07/10 (A2,N26).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306254
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL I):£'lL'UNION DES DEUX MERS. 243
périales, vous transmettant l'avis de la décision der MM. les
administrateurs, relative à une remise de 30 pour JiQQ qo\ii est
offerte aux agents et aux employés de la Compagtloov.er-
selle du canal maritime de Suez, sur le prix de leùFijjiitiSEcge
à bord des paquebots de la Compagnie. >. /; ji;,;.~
Je ne manquerai pas d'en informer M. de Lessep»{/il vërïa
comme moi, sans doute, dans l'offre de l'administration des
Messageries impériales, une preuve de sa sympathie pour
l'œuvre à laquelle il s'est voué, et qui est appelée à rendre de
si nombreux et de si importants services au commerce et à la
navigation.
Veuillez recevoir, Monsieur l'Agent, l'expression de mes
sentiments distingués.
L'agent supérieur en Egypte, etc.
(Signé) S. W. RUYSSENAERS.
A M. Dervieu, agent des services maritimes des Messageries
impériales, à Alexandrie.
FAITS DIVERS.
On écrit du cap de Bonne-Espérance :
« Simon's-Bay, le 23 avril.
» La frégate à voiles la Némésis, portant le pavillon de
M. le contre-amiral Rigault de Genouilly, a relâché à Simon's-
bay le 22 avril. Elle a trouvé au mouillage le transport mixte
la Meurthe ef la canonnière l'Avalanche. Ces bâtiments, qui
étaient en partance, ont appareillé le 23 pour Maurice et la
Chine.
» Le Primauguet et la Mitraille ont quitté la rade depuis
trois jours, précédés dans leur départ par le Phlégèthon et la
Dragonne.
» La Durance et la Fusée appareillent de Table-Bay pour
la Chine.
» Le brick le Génie est entré à Sinion's-Bay le 22 avril ; il
fera route pour la Réunion aussitôt qu'il aura complété son
eau. »
— Les avis de mer les plus récents ont apporté des nou-
velles des canonnières désignées pour faire partie de la divi-
sion navale française de l'Indo-Chine.
Le 19 et le 23 avril, la corvette à vapeur le Primauquet,
remorquant la canonnière de lre classe l'Avalanche ; le trans-
port mixte la Meurthe} remorquant la canonnière la Fuséey
et le transport mixte la Durance, remorquant la Mitraille,
ont quitté Simon's-Bay, au cap de Bonne-Espérance, et fait
fait route pour la Chine.
Le 6 mai, la corvette à vapeur le Phlégéthon, remorquant la
canonnière de Ire classe la Dragonne, a relâché à l'île Mau-
rice. Enfin, l'aviso à vapeur le Fultony escortant les cha-
loupes canonnières la Rafale, la Stridente et la Couleuvrine,
ont quitté le 9 juin le port de Cadix, où elles avaient relâché,
pour continuer leur route. Tous ces bâtiments et les canon-
nières ont surmonté heureusement des difficultés de naviga-
tion telles que jamais autrefois on n'aurait cru possible à de
si faibles navires de guerre de les affronter. Il y a là, pour
l'avenir, une expérience du plus haut intérêt.
(Moniteur de la Flotte).
— Les insurrections militaires dans l'Inde ont déjà provoqué
plusieurs discussions au sein du Parlement anglais. Depuis les
premières nouvelles de révoltes de troupes de l'Inde, on acherch é
à se rendre compte de la véritable cause de ce mécontentement
général. Dans une séance de la Chambre des lords, lord Ellen-
borough attribue les insurrections à la crainte qu'ont les Hin-
dous que le gouvernement n'ait l'intention de prendre part à
la propagande (to interfere) contre leur religion; et il trouve
que le gouvernement local n'a pas assez fait pour dissiper ces
craintes fâcheuses; il s'est contenté de publier dans un journal
officiel qu'il n'avait jamais eu de pareilles intentions, tandis
qu'une déclaration en ce sens aurait-dû être envoyée dans les
quartiers de tous les régiments et dans toutes les provinces.
On a laissé aux officiers des différentes stations le soin de faire
les déclarations qu'ils croiraient convenables selon les cir-
constances. Il est vrai que quand le régiment s'est débandé à
Barrackpore, le général Hearsay a adressé aux troupes un
discours qui est un modèle de harangue; mais le gouverne-
ment aurait dû faire connaître partout dans le pays que les
pensées exprimées par le général sont aussi les siennes; mal-
heureusement, on n'a pas suivi cette ligne de conduite; et ce-
pendant certaines circonstances, de plus en plus nombreuses,
n'ont pas peu contribué à éveiller dans l'esprit des indigènes
ces craintes dont nous avons parlé. Les journaux publient les
noms de six ou huit colonels et de plusieurs personnages im-
portants de l'administration civile qui ont pris une part ac-
tive à des affaires de mission ; et ils ajoutent que le gouverneur
général lui-même souscrit toujours largement pour chaque
société dont le but est la conversion des indigènes. Lord Ellen-
borough blâme sévèrement cette conduite de lord Canning,
qui, en sa qualité de gouverneur général, ne pouvant rien
faire qui n'ait un caractère officiel, devrait s'abstenir dans ses
démarches privées de tout ce qui pourrait attirer le moindre
blâme sur le gouvernement. Le noble lord dit qu'il considère
la souscription, de la part du gouvernement, à des sociétés
ayant pour but la conversion des indigènes, comme une des
plus dangereuses atteintes à la sécurité du gouvernement de
l'Inde; les conséquences en pourraient être une insurrection
plus sanglante que toutes les précédentes, et l'expulsion des
Anglais.
Le comte de Granville, ministre des colonies, a répondu à
lord Ellenborough, en disant qu'il était parfaitement d'accord
avec lui sur le caractère officiel inhérent à toute action privée
du gouverneur général, mais qu'il ne croyait pas que lord Can-
ning eût commis une pareille imprudence, de se faire l'appui
des sociétés pour la conversion des indigènes.
D'autres membres de la Chambre, notamment lord Malmes-
bury , le marquis de Landsdowne, ont pris part aux débats;
et tous ont été d'accord que, si le gouverneur général avait
réellement commis cette faute , il serait prudent de le rappeler
immédiatement de son poste.
Quelques autres discussions ont encore eu lieu dans le Par.
lement; mais les dernières nouvelles paraissent plus rassu-
rantes; et la presse est d'accord avec le gouvernement pour ne
point voir dans les insurrections, quelque graves qu'elles
soient, rien qui menace la domination anglaise en Asie, Ce
n'est qu'une fâcheuse complication au moment de la guerre
de Chine. -
- On lit dans le Moniteur de la Flotte :
te Nous avons parlé déjà, avec un grand nombre d'autres
organes de la presse française et étrangère, des persécutions
terribles qui depuis quelques mois sévissent contre les- chré-
tiens de l'empire d'Annam.
» Les dernières nouvelles de la mer des Indes nous appren-
nent qu'au lieu de diminuer, ces persécutions augmentent. Lé
journal officiel des établissements français de l'Inde publie
périales, vous transmettant l'avis de la décision der MM. les
administrateurs, relative à une remise de 30 pour JiQQ qo\ii est
offerte aux agents et aux employés de la Compagtloov.er-
selle du canal maritime de Suez, sur le prix de leùFijjiitiSEcge
à bord des paquebots de la Compagnie. >. /; ji;,;.~
Je ne manquerai pas d'en informer M. de Lessep»{/il vërïa
comme moi, sans doute, dans l'offre de l'administration des
Messageries impériales, une preuve de sa sympathie pour
l'œuvre à laquelle il s'est voué, et qui est appelée à rendre de
si nombreux et de si importants services au commerce et à la
navigation.
Veuillez recevoir, Monsieur l'Agent, l'expression de mes
sentiments distingués.
L'agent supérieur en Egypte, etc.
(Signé) S. W. RUYSSENAERS.
A M. Dervieu, agent des services maritimes des Messageries
impériales, à Alexandrie.
FAITS DIVERS.
On écrit du cap de Bonne-Espérance :
« Simon's-Bay, le 23 avril.
» La frégate à voiles la Némésis, portant le pavillon de
M. le contre-amiral Rigault de Genouilly, a relâché à Simon's-
bay le 22 avril. Elle a trouvé au mouillage le transport mixte
la Meurthe ef la canonnière l'Avalanche. Ces bâtiments, qui
étaient en partance, ont appareillé le 23 pour Maurice et la
Chine.
» Le Primauguet et la Mitraille ont quitté la rade depuis
trois jours, précédés dans leur départ par le Phlégèthon et la
Dragonne.
» La Durance et la Fusée appareillent de Table-Bay pour
la Chine.
» Le brick le Génie est entré à Sinion's-Bay le 22 avril ; il
fera route pour la Réunion aussitôt qu'il aura complété son
eau. »
— Les avis de mer les plus récents ont apporté des nou-
velles des canonnières désignées pour faire partie de la divi-
sion navale française de l'Indo-Chine.
Le 19 et le 23 avril, la corvette à vapeur le Primauquet,
remorquant la canonnière de lre classe l'Avalanche ; le trans-
port mixte la Meurthe} remorquant la canonnière la Fuséey
et le transport mixte la Durance, remorquant la Mitraille,
ont quitté Simon's-Bay, au cap de Bonne-Espérance, et fait
fait route pour la Chine.
Le 6 mai, la corvette à vapeur le Phlégéthon, remorquant la
canonnière de Ire classe la Dragonne, a relâché à l'île Mau-
rice. Enfin, l'aviso à vapeur le Fultony escortant les cha-
loupes canonnières la Rafale, la Stridente et la Couleuvrine,
ont quitté le 9 juin le port de Cadix, où elles avaient relâché,
pour continuer leur route. Tous ces bâtiments et les canon-
nières ont surmonté heureusement des difficultés de naviga-
tion telles que jamais autrefois on n'aurait cru possible à de
si faibles navires de guerre de les affronter. Il y a là, pour
l'avenir, une expérience du plus haut intérêt.
(Moniteur de la Flotte).
— Les insurrections militaires dans l'Inde ont déjà provoqué
plusieurs discussions au sein du Parlement anglais. Depuis les
premières nouvelles de révoltes de troupes de l'Inde, on acherch é
à se rendre compte de la véritable cause de ce mécontentement
général. Dans une séance de la Chambre des lords, lord Ellen-
borough attribue les insurrections à la crainte qu'ont les Hin-
dous que le gouvernement n'ait l'intention de prendre part à
la propagande (to interfere) contre leur religion; et il trouve
que le gouvernement local n'a pas assez fait pour dissiper ces
craintes fâcheuses; il s'est contenté de publier dans un journal
officiel qu'il n'avait jamais eu de pareilles intentions, tandis
qu'une déclaration en ce sens aurait-dû être envoyée dans les
quartiers de tous les régiments et dans toutes les provinces.
On a laissé aux officiers des différentes stations le soin de faire
les déclarations qu'ils croiraient convenables selon les cir-
constances. Il est vrai que quand le régiment s'est débandé à
Barrackpore, le général Hearsay a adressé aux troupes un
discours qui est un modèle de harangue; mais le gouverne-
ment aurait dû faire connaître partout dans le pays que les
pensées exprimées par le général sont aussi les siennes; mal-
heureusement, on n'a pas suivi cette ligne de conduite; et ce-
pendant certaines circonstances, de plus en plus nombreuses,
n'ont pas peu contribué à éveiller dans l'esprit des indigènes
ces craintes dont nous avons parlé. Les journaux publient les
noms de six ou huit colonels et de plusieurs personnages im-
portants de l'administration civile qui ont pris une part ac-
tive à des affaires de mission ; et ils ajoutent que le gouverneur
général lui-même souscrit toujours largement pour chaque
société dont le but est la conversion des indigènes. Lord Ellen-
borough blâme sévèrement cette conduite de lord Canning,
qui, en sa qualité de gouverneur général, ne pouvant rien
faire qui n'ait un caractère officiel, devrait s'abstenir dans ses
démarches privées de tout ce qui pourrait attirer le moindre
blâme sur le gouvernement. Le noble lord dit qu'il considère
la souscription, de la part du gouvernement, à des sociétés
ayant pour but la conversion des indigènes, comme une des
plus dangereuses atteintes à la sécurité du gouvernement de
l'Inde; les conséquences en pourraient être une insurrection
plus sanglante que toutes les précédentes, et l'expulsion des
Anglais.
Le comte de Granville, ministre des colonies, a répondu à
lord Ellenborough, en disant qu'il était parfaitement d'accord
avec lui sur le caractère officiel inhérent à toute action privée
du gouverneur général, mais qu'il ne croyait pas que lord Can-
ning eût commis une pareille imprudence, de se faire l'appui
des sociétés pour la conversion des indigènes.
D'autres membres de la Chambre, notamment lord Malmes-
bury , le marquis de Landsdowne, ont pris part aux débats;
et tous ont été d'accord que, si le gouverneur général avait
réellement commis cette faute , il serait prudent de le rappeler
immédiatement de son poste.
Quelques autres discussions ont encore eu lieu dans le Par.
lement; mais les dernières nouvelles paraissent plus rassu-
rantes; et la presse est d'accord avec le gouvernement pour ne
point voir dans les insurrections, quelque graves qu'elles
soient, rien qui menace la domination anglaise en Asie, Ce
n'est qu'une fâcheuse complication au moment de la guerre
de Chine. -
- On lit dans le Moniteur de la Flotte :
te Nous avons parlé déjà, avec un grand nombre d'autres
organes de la presse française et étrangère, des persécutions
terribles qui depuis quelques mois sévissent contre les- chré-
tiens de l'empire d'Annam.
» Les dernières nouvelles de la mer des Indes nous appren-
nent qu'au lieu de diminuer, ces persécutions augmentent. Lé
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