Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1857 10 juillet 1857
Description : 1857/07/10 (A2,N26). 1857/07/10 (A2,N26).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306254
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
238 L'ISTHME DE SUEZ,
OCCUPATION DE L'ILE PÉRIM.
Le Times du 17 juin contenait sur l'occupation de
l'île Périm un article que nous croyons devoir repro-
duire en entier, nous réservant de revenir plus tard
sur cette question :
Il Un de ces petits événements dans l'histoire de la Grande-
Bretagne, dit le Times, événements qui provoquent une irri-
tation momentanée chez quelques-uns de nos voisins, s'est
passé tout dernièrement. L'île Périm, à l'entrée de la mer
Rouge, a été définitivement occupée par la Compagnie des
Indes orientales. Ce terrain, qui entre les mains de nos com-
patriotes est certainement destiné à devenir de quelque impor-
tance, est situé dans les détroits de Bab-el-llandeb, tout près
du cap du même nom, sur la côte d'Arabie. La rade, dit-on,
est excellente, et une flotte pourrait être en sûreté sous l'abri
des rochers volcaniques. Par l'absence de toute végétation,
l'endroit est brûlant, mais pas malsain ; et les troupes d'occu-
pation ne souffriront pas d'une plus grande mortalité que
celle qui est toujours le sort d'une station entre les tropiques.
Telle est la dernière acquisition de la couronne anglaise. Au-
cune île de corail dans l'Océan Pacifique ne s'accroît par une
addition de particules plus constante que cette domination an-
glaise, et il se passe peu d'années qui ne soient pas marquées
par l'adjonction au domaine de la reine Victoria de quelque
colonie ou Etat asiatique, ou port, ou cap sur une côte bar-
bare. Mais ces progrès de l'extension territoriale, bien qu'ils
excitent un peu d'irritation et des craintes à l'étranger, sont
bien certainement aussi peu que possible inspirés par quelque
ambition de puissance ou de suprématie militaire. Il ne sont
que le résultat naturel de l'esprit d'entreprise, des relations
plus étendues et de l'accroissement continuel du commerce du
peuple anglais. L'occupation d'Aden était devenue nécessaire à
cause de la malle de l'Overland ; Hong-kong a été occupé en
conséquence du vaste commerce avec la Chine; Labuan a été
prise parce que des relations nouvelles et importantes avec
Bornéo avaient été créées. Dans aucun cas, nous n'avons essayé
d'imposer notre suprématie ou notre influence à des pays où
nous n'avons aucun intérêt, ou d'occuper un territoire sans
avoir de bonnes raisons à donner pour notre honnêteté et
notre bonne foi. Partout le soldat a été précédé par le colon
pionnier, le commerçant ou le missionnaire.
n Tel est le principe qui justifie et rendra permanente l'oc-
cupation de cette petite île Périm. Nous ne sommes pas en-
trés dans une mer inconnue, et nous n'avons pas hissé le
drapeau d'une garnison là où le pavillon du marchand ne
s'était jamais montré. Depuis près de vingt ans, la mer
Rouge a été la grande route pour le transport des passagers
et des malles entre l'Angleterre et ses possessions orientales.
Chaque vapeur, chaque navire à voiles, à l'exception des pe-
tits bâtiments du pays, appartiennent à un port anglais.
Quatre fois par mois, la plus admirable caravane du monde
passe entre cette mer étroite et la Méditerranée. Les habitants
des côtes d'Afrique et d'Arabie connaissent les grands vapeurs
qui exécutent avec tant de régularité le voyage de Bombay à
Suez. Toule la province d'Egypte a été revivifiée et enrichie
par le transit, et sa future prospérité dépend de la question
de savoir si elle restera la station entre l'Angleterre et l'extrême
Orient; car quel que puisse avoirété le commerce du passé, quel
qu'il soit à présent, il ne peut être douteux que l'avenir effacera
le passé aussi bien que le présent. L'Inde va avoir seulement
à présent ses routes, canaux et chemins de fer; la Chine est à
peine ouverte ; l'Australie n'a été colonisée que depuis hier.
Ce que ces pays seront dans vingt ans, nous pourrons en juger
par l'expérience du passé. La plus rapide communication
entre ces pays et la métropole sera probablement par la mer
Rouge, et il est probable que les relations entre l'Angleterre
et l'Egypte, avec lés régions avoisinantes, deviendront tous les
jours plus étroites et plus importantes. Il est donc du devoir
des autorités de l'Inde de prendre des mesures propres à faire
de la route de l'Overland un moyen de transit sûr et rapide.
» Réprimer la piraterie dans ces mers, surveiller les sau-
vages habitants de la côte et prendre des mesures pour tenir
le passage libre et toujours ouvert, ce sont des choses que la
Compagnie des Indes ne peut jamais négliger. Aucun pays n'a
autant d'intérêts dans ces régions que nous; car aucun autre
n'a des possessions importantes et des millions de sujets sépa-
rés de lui par la demi-circonférence du globe terrestre. Par
la nature des choses, la navigation de la mer Rouge doit être
toujours presque exclusivement réservée à l'Angleterre, et nos
autorités ont par conséquent agi sagement en occupant une
île qui protégera le commerce qu'elle est en voie d'établir.
n Si le grand projet du percement de l'isthme de Suez doit
être jamais quelque chose de plus qu'un thème pour les jour-
nalistes, ou un sujet de discussion pour les diplomates, nous
ne saurions le dire ; mais quoique la grosse navigation ne
doive pas passer par la mer Rouge, il ne peut y avoir de
doute qu'avec un chemin de fer et un fleuve comme le Nil,
une quantité toujours croissante de marchandises légères ne
soit expédiée annuellement par la route de la mer Rouge. Le
développement de l'Egypte répandra probablement quelque
civilisation dans les pays du sud encore plus arriérés. Les côtes
orientales de l'Afrique sont à peine connues par les Européens;
il y a des régions où le voyageur civilisé n'a jamais mis le pied ;
d'autres au contraire ont été visitées seulement par quelque
pèlerin courageux au péril de sa vie. L'occupation par l'An-
gleterre d'une forte position à l'entrée de la mer Rouge ne
saurait guère être sans influence sur les peuples mahométans
et païens , et nous pouvons espérer avec raison que dans quel-
ques années nous verrons le commencement d'une grande
amélioration dans ces endroits si longtemps négligés de la
terre, qui offriront un nouveau champ pour les entreprises de
l'Europe. En résumé, nous sommes disposés à considérer cette
dernière petite acquisition de territoire comme extrêmement
avantageuse et comme ayant été exécutée avec une prompti-
tude satisfaisante. Ce ne serait qu'une pauvre affectation de
la part d'une nation comme la nôtre qui fait le commerce
avec le monde entier, de s'abstenir d'occuper une position sans
maître, uniquement parce qu'une jalousie sans fondement
pourrait s'éveiller chez nos voisins, qui d'ailleurs profiteront
de cet acte aussi bien que nous.
» L'accroissement continuel de notre commerce, de nos
conquêtes et de nos colonies dans l'extrême Orient a été
cause que ces anciens pays entre les confins de l'Asie et de
l'Afrique deviendront encore une fois intéressants pour l'hu-
manité. C'est par eux que passe la grande route de l'hémi-
sphère oriental, et chaque année doit augmenter leur impor-
tance et la tendance des entreprises commerciales à y chercher
des stations et des établissements. En effet nous avons autant
d'intérêt dans l'Égypte, la Syrie et la mer Rouge, que nos
amis d'Amérique en ont dans le Nicaragua et le Panama.
Quand nous entendons parler de l'impatience et de la suscep-
tibilité américaines à l'égard du transit, il faut se souvenir que
l'affaire est de la dernière importance pour eux, que l'isthme
sépare une partie de leur pays de l'autre et qu'une suppres-
sion de cette barrière unirait New-York avec San-Francisco et
la Monnaie nationale avec le métal qui l'approvisionne. L'état
OCCUPATION DE L'ILE PÉRIM.
Le Times du 17 juin contenait sur l'occupation de
l'île Périm un article que nous croyons devoir repro-
duire en entier, nous réservant de revenir plus tard
sur cette question :
Il Un de ces petits événements dans l'histoire de la Grande-
Bretagne, dit le Times, événements qui provoquent une irri-
tation momentanée chez quelques-uns de nos voisins, s'est
passé tout dernièrement. L'île Périm, à l'entrée de la mer
Rouge, a été définitivement occupée par la Compagnie des
Indes orientales. Ce terrain, qui entre les mains de nos com-
patriotes est certainement destiné à devenir de quelque impor-
tance, est situé dans les détroits de Bab-el-llandeb, tout près
du cap du même nom, sur la côte d'Arabie. La rade, dit-on,
est excellente, et une flotte pourrait être en sûreté sous l'abri
des rochers volcaniques. Par l'absence de toute végétation,
l'endroit est brûlant, mais pas malsain ; et les troupes d'occu-
pation ne souffriront pas d'une plus grande mortalité que
celle qui est toujours le sort d'une station entre les tropiques.
Telle est la dernière acquisition de la couronne anglaise. Au-
cune île de corail dans l'Océan Pacifique ne s'accroît par une
addition de particules plus constante que cette domination an-
glaise, et il se passe peu d'années qui ne soient pas marquées
par l'adjonction au domaine de la reine Victoria de quelque
colonie ou Etat asiatique, ou port, ou cap sur une côte bar-
bare. Mais ces progrès de l'extension territoriale, bien qu'ils
excitent un peu d'irritation et des craintes à l'étranger, sont
bien certainement aussi peu que possible inspirés par quelque
ambition de puissance ou de suprématie militaire. Il ne sont
que le résultat naturel de l'esprit d'entreprise, des relations
plus étendues et de l'accroissement continuel du commerce du
peuple anglais. L'occupation d'Aden était devenue nécessaire à
cause de la malle de l'Overland ; Hong-kong a été occupé en
conséquence du vaste commerce avec la Chine; Labuan a été
prise parce que des relations nouvelles et importantes avec
Bornéo avaient été créées. Dans aucun cas, nous n'avons essayé
d'imposer notre suprématie ou notre influence à des pays où
nous n'avons aucun intérêt, ou d'occuper un territoire sans
avoir de bonnes raisons à donner pour notre honnêteté et
notre bonne foi. Partout le soldat a été précédé par le colon
pionnier, le commerçant ou le missionnaire.
n Tel est le principe qui justifie et rendra permanente l'oc-
cupation de cette petite île Périm. Nous ne sommes pas en-
trés dans une mer inconnue, et nous n'avons pas hissé le
drapeau d'une garnison là où le pavillon du marchand ne
s'était jamais montré. Depuis près de vingt ans, la mer
Rouge a été la grande route pour le transport des passagers
et des malles entre l'Angleterre et ses possessions orientales.
Chaque vapeur, chaque navire à voiles, à l'exception des pe-
tits bâtiments du pays, appartiennent à un port anglais.
Quatre fois par mois, la plus admirable caravane du monde
passe entre cette mer étroite et la Méditerranée. Les habitants
des côtes d'Afrique et d'Arabie connaissent les grands vapeurs
qui exécutent avec tant de régularité le voyage de Bombay à
Suez. Toule la province d'Egypte a été revivifiée et enrichie
par le transit, et sa future prospérité dépend de la question
de savoir si elle restera la station entre l'Angleterre et l'extrême
Orient; car quel que puisse avoirété le commerce du passé, quel
qu'il soit à présent, il ne peut être douteux que l'avenir effacera
le passé aussi bien que le présent. L'Inde va avoir seulement
à présent ses routes, canaux et chemins de fer; la Chine est à
peine ouverte ; l'Australie n'a été colonisée que depuis hier.
Ce que ces pays seront dans vingt ans, nous pourrons en juger
par l'expérience du passé. La plus rapide communication
entre ces pays et la métropole sera probablement par la mer
Rouge, et il est probable que les relations entre l'Angleterre
et l'Egypte, avec lés régions avoisinantes, deviendront tous les
jours plus étroites et plus importantes. Il est donc du devoir
des autorités de l'Inde de prendre des mesures propres à faire
de la route de l'Overland un moyen de transit sûr et rapide.
» Réprimer la piraterie dans ces mers, surveiller les sau-
vages habitants de la côte et prendre des mesures pour tenir
le passage libre et toujours ouvert, ce sont des choses que la
Compagnie des Indes ne peut jamais négliger. Aucun pays n'a
autant d'intérêts dans ces régions que nous; car aucun autre
n'a des possessions importantes et des millions de sujets sépa-
rés de lui par la demi-circonférence du globe terrestre. Par
la nature des choses, la navigation de la mer Rouge doit être
toujours presque exclusivement réservée à l'Angleterre, et nos
autorités ont par conséquent agi sagement en occupant une
île qui protégera le commerce qu'elle est en voie d'établir.
n Si le grand projet du percement de l'isthme de Suez doit
être jamais quelque chose de plus qu'un thème pour les jour-
nalistes, ou un sujet de discussion pour les diplomates, nous
ne saurions le dire ; mais quoique la grosse navigation ne
doive pas passer par la mer Rouge, il ne peut y avoir de
doute qu'avec un chemin de fer et un fleuve comme le Nil,
une quantité toujours croissante de marchandises légères ne
soit expédiée annuellement par la route de la mer Rouge. Le
développement de l'Egypte répandra probablement quelque
civilisation dans les pays du sud encore plus arriérés. Les côtes
orientales de l'Afrique sont à peine connues par les Européens;
il y a des régions où le voyageur civilisé n'a jamais mis le pied ;
d'autres au contraire ont été visitées seulement par quelque
pèlerin courageux au péril de sa vie. L'occupation par l'An-
gleterre d'une forte position à l'entrée de la mer Rouge ne
saurait guère être sans influence sur les peuples mahométans
et païens , et nous pouvons espérer avec raison que dans quel-
ques années nous verrons le commencement d'une grande
amélioration dans ces endroits si longtemps négligés de la
terre, qui offriront un nouveau champ pour les entreprises de
l'Europe. En résumé, nous sommes disposés à considérer cette
dernière petite acquisition de territoire comme extrêmement
avantageuse et comme ayant été exécutée avec une prompti-
tude satisfaisante. Ce ne serait qu'une pauvre affectation de
la part d'une nation comme la nôtre qui fait le commerce
avec le monde entier, de s'abstenir d'occuper une position sans
maître, uniquement parce qu'une jalousie sans fondement
pourrait s'éveiller chez nos voisins, qui d'ailleurs profiteront
de cet acte aussi bien que nous.
» L'accroissement continuel de notre commerce, de nos
conquêtes et de nos colonies dans l'extrême Orient a été
cause que ces anciens pays entre les confins de l'Asie et de
l'Afrique deviendront encore une fois intéressants pour l'hu-
manité. C'est par eux que passe la grande route de l'hémi-
sphère oriental, et chaque année doit augmenter leur impor-
tance et la tendance des entreprises commerciales à y chercher
des stations et des établissements. En effet nous avons autant
d'intérêt dans l'Égypte, la Syrie et la mer Rouge, que nos
amis d'Amérique en ont dans le Nicaragua et le Panama.
Quand nous entendons parler de l'impatience et de la suscep-
tibilité américaines à l'égard du transit, il faut se souvenir que
l'affaire est de la dernière importance pour eux, que l'isthme
sépare une partie de leur pays de l'autre et qu'une suppres-
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