Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juin 1857 25 juin 1857
Description : 1857/06/25 (A2,N25). 1857/06/25 (A2,N25).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530624q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
208 L'ISTHME DE SUEZ,
- a M. Lloyd a dit que lord Strattford de Redcliffe était opposé
au projet et favorable au chemin de fer de l'Euphrate, ligne
de 1,200 milles de longueur, allant de Séleucia sur la Médi-
terranée à Bassora sur le golfe Persique. Les deux projets ne
sont pas des projets rivaux. Ils ont des sphères différentes
d'aciion civilisatrice; et lord Clarendon devrait être invité
à s'expliquer sur les véritables raisons pour lesquelles notre
am bassadeur a influencé le Sultan dans cette affaire. Les
deux tiers du capital ont été souscrits par la Turquie et les
nations du continent. Liverpool, Manchester, Glasgow, Du-
blin, Belfast, Hull, Newcastle, Cork, Aberdeen, et à pré-
sent Birmingham, ont, par l'organe de leurs Chambres de
commerce, déclaré que l'entreprise sera sûrement très -
avantageuse pour le commerce ; et l'Angleterre doit empêcher
que M. de Lesseps soit traité de la même manière que ce brave
M. Waghorn, qui pendant vingt longues années a pétitionné à
la porte du Foreign Office pour avoir la permission de démon-
trer au gouvernement comment il pourrait rapprocher Bom-
bay des côtes de la Méditerranée jusqu'à une distance de
quinze jours de voyage. Dans leur tournée à travers la Grande-
Bretagne, M. de Lesseps et M. Lange ont toujours reçu l'appui
le plus chaud de la part des négociants, et nous sommes heu-
reux que Birmingham n'ait pas fait exception. On trou-
vera d'autre part dans nos colonnes un rapport développé sur
le meeting, et nous recommandons à l'attention du lecteur les
explications si complètes et si courtoises de M. Lange. Ses
paroles ont d'autant plus de poids qu'elles viennent d'un
négociant dont le concours à l'entreprise est basé sur la con-
viction qu'elle est dès ce jour un besoin pour le monde com-
mercial, dont il est un des membres principaux. »
P..DUBOIS.
LE « NEWCASTLE CHRONICLE «
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le meeting tenu à Newcastle le 28 mai dernier, en
faveur du canal de l'isthme de Suez, a inspiré au New-
castle Chronicle l'article suivant, que nous nous faisons
un plaisir de citer :
« S'il n'y avait eu l'isthme de Suez pour fermer aux États
principaux de l'Europe tout accès en Orient, la Méditerranée
posséderait peut-être encore ce qu'elle a eu pendant si long-
temps, un monopole du commerce entre l'Orient et l'Occi-
dent.
,. » De là probablement est née l'idée que le projet d'enlever
cette barrière naturelle pour augmenter le commerce du midi
de l'Europe serait désavantageux pour l'Angleterre. Nous
étions, assez naturellement, supposés être tellement jaloux
de notre prépondérance que nous ne pourrions souffrir le
moindre avantage offert à d'autres nations. Sans doute il était
admis que l'Angleterre devait particulièrement désirer de
rendre les communications avec l'Asie le plus rapides pos-
sible; mais alors on argumentait d'une manière plausible: la
jalousie avec laquelle ce pays regardait tout rapprochement
d'une puissance rivale vers l'Orient, ne le pousserait-elle pas
à élever des obstacles contre un projet qui rendrait à la
Méditerranée ces privilèges, dont elle a été privée pendant
trois siècles?
» Mais ceux qui raisonnaient ainsi oubliaient que les cir-
constances sont changées. La grandeur de l'Angleterre n'est
pas factice comme celle de Venise; elle ne dépend pas de
monopoles, ni même d'avantages locaux. Nous avons inau-
guré une nouvelle ère (dispensation), sous laquelle liberté et
égalité entières sont accordées à tous, et pour gagner le prix
à la course il faut s'efforcer le plus possible de dépasser les
concurrents. Nous avons ouvert nos ports au commerce des
autres nations; nous leur permettons même de prendre part
à notre cabotage; et peut-il être supposé qu'après avoir fait
de tels progrès, dont chaque pas démontre la sagesse de notre
politique en augmentant notre prospérité à un degré sans
pareil, nous puissions tomber en décadence et placer de
nouveau notre confiance dans les doctrines d'économie poli-
tique rebutées qui dominaient dans le seizième siècle, uni-
quement parce que l'accomplissement d'un projet, qui, s'il
est exécuté t sera très-avantageux pour le monde entier, peut
développer le commerce de la France et de l'Italie dans une
plus grande proportion que celui de l'Angleterre? L'idée est
tout à fait hors de saison ; et ceux qui ont essayé de persuader
aux promoteurs du projet de percement de l'isthme que l'An-
gleterre, par jalousie nationale, s'y opposerait, connaissent
peu le peuple de ce pays. Nous ne craignons pas de descendre,
dans aucun cas, dans l'échelle des nations, tant que nous
restons aussi industrieux et entreprenants que nos ancêtres; et
tandis que l'Angleterre continue d'être le pays où les manu-
factures fleurissent le plus, et que le nouveau monde nous
fournit un marché pour nos produits, Londres, quels que
soient les résultats de l'établissement du canal de Suez, n'a
pas à craindre que Londres cesse d'être le centre commercial
du monde.
» Nos propres négociants se rient des arguments basés sur
la supposition que l'Angleterre ne puisse maintenir sa supré-
matie qu'en éloignant la concurrence. Lss diplomates peuvent
parler vaguement sur les portes de l'Inde et la nécessité de
garder la clef dans nos poches; mais nos marchands cherchent
seulement la conviction que le projet est praticable et non
un rêve (qùixotic), qu'il résultera de son exécution des avan-
tages pour toutes les nations du monde et pour l'accroissement
de notre commerce; et alors ils agiront volontiers en commun
avec ces gentlemen, de quelque nation qu'ils soient, par
lesquels un projet si magnifique et si clair a été conçu.
» M. de Lesseps, auteur du projet, s'est déjà assuré le con-
cours des hommes les plus considérés "'dans les principales
villes de ce royaume, et hier, après qu'il a eu expliqué son
plan (à l'aide de M. Lange) à une nombreuse réunion des
principaux armateurs de la ville, une pétition au Bureau du
commerce demandant au gouvernement de donner son appro-
bation au projet, a été adoptée à l'unanimité. »
P. DUBOIS.
CARACTÈRE GÉNÉRAL DES MEETINGS ANGLAIS
EN FAVEUR DU CANAL DE SUEZ.
Les prévisions que nous avions cru pouvoir exprimer
dans notre numéro du 25 mai, n'ont point été déçues,
et les meetings qui ont suivi ceux dont nous pouvions
parler alors, ont été tout aussi favorables que les précé-
dents. Glasgow, Aberdeen, Édimbourg, Newcastle, Hull,
Birmingham et Bristol se sont prononcés aussi vivement
que l'avaient fait Liverpool, Manchester, Dublin, Cork et
Belfast. Nous avons fait connaître le résultat du meeting
de Londres, qui est certainement d'une grande impor-
tance; mais quel qu'eût été ce résultat, que nous avons
- a M. Lloyd a dit que lord Strattford de Redcliffe était opposé
au projet et favorable au chemin de fer de l'Euphrate, ligne
de 1,200 milles de longueur, allant de Séleucia sur la Médi-
terranée à Bassora sur le golfe Persique. Les deux projets ne
sont pas des projets rivaux. Ils ont des sphères différentes
d'aciion civilisatrice; et lord Clarendon devrait être invité
à s'expliquer sur les véritables raisons pour lesquelles notre
am bassadeur a influencé le Sultan dans cette affaire. Les
deux tiers du capital ont été souscrits par la Turquie et les
nations du continent. Liverpool, Manchester, Glasgow, Du-
blin, Belfast, Hull, Newcastle, Cork, Aberdeen, et à pré-
sent Birmingham, ont, par l'organe de leurs Chambres de
commerce, déclaré que l'entreprise sera sûrement très -
avantageuse pour le commerce ; et l'Angleterre doit empêcher
que M. de Lesseps soit traité de la même manière que ce brave
M. Waghorn, qui pendant vingt longues années a pétitionné à
la porte du Foreign Office pour avoir la permission de démon-
trer au gouvernement comment il pourrait rapprocher Bom-
bay des côtes de la Méditerranée jusqu'à une distance de
quinze jours de voyage. Dans leur tournée à travers la Grande-
Bretagne, M. de Lesseps et M. Lange ont toujours reçu l'appui
le plus chaud de la part des négociants, et nous sommes heu-
reux que Birmingham n'ait pas fait exception. On trou-
vera d'autre part dans nos colonnes un rapport développé sur
le meeting, et nous recommandons à l'attention du lecteur les
explications si complètes et si courtoises de M. Lange. Ses
paroles ont d'autant plus de poids qu'elles viennent d'un
négociant dont le concours à l'entreprise est basé sur la con-
viction qu'elle est dès ce jour un besoin pour le monde com-
mercial, dont il est un des membres principaux. »
P..DUBOIS.
LE « NEWCASTLE CHRONICLE «
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le meeting tenu à Newcastle le 28 mai dernier, en
faveur du canal de l'isthme de Suez, a inspiré au New-
castle Chronicle l'article suivant, que nous nous faisons
un plaisir de citer :
« S'il n'y avait eu l'isthme de Suez pour fermer aux États
principaux de l'Europe tout accès en Orient, la Méditerranée
posséderait peut-être encore ce qu'elle a eu pendant si long-
temps, un monopole du commerce entre l'Orient et l'Occi-
dent.
,. » De là probablement est née l'idée que le projet d'enlever
cette barrière naturelle pour augmenter le commerce du midi
de l'Europe serait désavantageux pour l'Angleterre. Nous
étions, assez naturellement, supposés être tellement jaloux
de notre prépondérance que nous ne pourrions souffrir le
moindre avantage offert à d'autres nations. Sans doute il était
admis que l'Angleterre devait particulièrement désirer de
rendre les communications avec l'Asie le plus rapides pos-
sible; mais alors on argumentait d'une manière plausible: la
jalousie avec laquelle ce pays regardait tout rapprochement
d'une puissance rivale vers l'Orient, ne le pousserait-elle pas
à élever des obstacles contre un projet qui rendrait à la
Méditerranée ces privilèges, dont elle a été privée pendant
trois siècles?
» Mais ceux qui raisonnaient ainsi oubliaient que les cir-
constances sont changées. La grandeur de l'Angleterre n'est
pas factice comme celle de Venise; elle ne dépend pas de
monopoles, ni même d'avantages locaux. Nous avons inau-
guré une nouvelle ère (dispensation), sous laquelle liberté et
égalité entières sont accordées à tous, et pour gagner le prix
à la course il faut s'efforcer le plus possible de dépasser les
concurrents. Nous avons ouvert nos ports au commerce des
autres nations; nous leur permettons même de prendre part
à notre cabotage; et peut-il être supposé qu'après avoir fait
de tels progrès, dont chaque pas démontre la sagesse de notre
politique en augmentant notre prospérité à un degré sans
pareil, nous puissions tomber en décadence et placer de
nouveau notre confiance dans les doctrines d'économie poli-
tique rebutées qui dominaient dans le seizième siècle, uni-
quement parce que l'accomplissement d'un projet, qui, s'il
est exécuté t sera très-avantageux pour le monde entier, peut
développer le commerce de la France et de l'Italie dans une
plus grande proportion que celui de l'Angleterre? L'idée est
tout à fait hors de saison ; et ceux qui ont essayé de persuader
aux promoteurs du projet de percement de l'isthme que l'An-
gleterre, par jalousie nationale, s'y opposerait, connaissent
peu le peuple de ce pays. Nous ne craignons pas de descendre,
dans aucun cas, dans l'échelle des nations, tant que nous
restons aussi industrieux et entreprenants que nos ancêtres; et
tandis que l'Angleterre continue d'être le pays où les manu-
factures fleurissent le plus, et que le nouveau monde nous
fournit un marché pour nos produits, Londres, quels que
soient les résultats de l'établissement du canal de Suez, n'a
pas à craindre que Londres cesse d'être le centre commercial
du monde.
» Nos propres négociants se rient des arguments basés sur
la supposition que l'Angleterre ne puisse maintenir sa supré-
matie qu'en éloignant la concurrence. Lss diplomates peuvent
parler vaguement sur les portes de l'Inde et la nécessité de
garder la clef dans nos poches; mais nos marchands cherchent
seulement la conviction que le projet est praticable et non
un rêve (qùixotic), qu'il résultera de son exécution des avan-
tages pour toutes les nations du monde et pour l'accroissement
de notre commerce; et alors ils agiront volontiers en commun
avec ces gentlemen, de quelque nation qu'ils soient, par
lesquels un projet si magnifique et si clair a été conçu.
» M. de Lesseps, auteur du projet, s'est déjà assuré le con-
cours des hommes les plus considérés "'dans les principales
villes de ce royaume, et hier, après qu'il a eu expliqué son
plan (à l'aide de M. Lange) à une nombreuse réunion des
principaux armateurs de la ville, une pétition au Bureau du
commerce demandant au gouvernement de donner son appro-
bation au projet, a été adoptée à l'unanimité. »
P. DUBOIS.
CARACTÈRE GÉNÉRAL DES MEETINGS ANGLAIS
EN FAVEUR DU CANAL DE SUEZ.
Les prévisions que nous avions cru pouvoir exprimer
dans notre numéro du 25 mai, n'ont point été déçues,
et les meetings qui ont suivi ceux dont nous pouvions
parler alors, ont été tout aussi favorables que les précé-
dents. Glasgow, Aberdeen, Édimbourg, Newcastle, Hull,
Birmingham et Bristol se sont prononcés aussi vivement
que l'avaient fait Liverpool, Manchester, Dublin, Cork et
Belfast. Nous avons fait connaître le résultat du meeting
de Londres, qui est certainement d'une grande impor-
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