Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juin 1857 25 juin 1857
Description : 1857/06/25 (A2,N25). 1857/06/25 (A2,N25).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530624q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
204 L'ISTHME DE SUEZ,
guer dans toutes les parties du monde. M. Lange a ajouté qu'ils
étaient très-heureux de s'être arrêtés à une profondeur suffi-
sante dans tous les cas ; qu'il n'y avait pas de différence de
niveau entre les deux mers; qu'une marée de deux pieds
dans la mer Rouge ne valait pas la peine d'être mentionnée,
et que la plus haute marée était seulement de cinq pieds.
M. NORWOOD a demandé si cette profondeur permettrait
aux grands vapeurs de guerre de passer par le canal.
M. LANGE a dit qu'il avait eu une entrevue avec le capitaine
Washington, ingénieur hydrographe de l'amirauté, ou plutôt
qu'il avait assisté à une conversation avec lui. Le capitaine
Washington lui avait dit qu'un ancien bâtiment de quatre-
vingt canons et 3,000 tonnes, tout armé, tirerait vingt-sept
pieds d'eau; que les bâtiments construits actuellement étaient
plus grands, mais n'avaient qu'un tirant d'eau de vingt-quatre
pieds. Mais si le canal n'était pas trouvé assez profond, on
pourrait très-facilement le creuser à une plus grande pro-
fondeur.
» Plusieurs autres questions ont été posées, et on a exprimé
l'opinion que le droit ne devait pas être imposé au tonnage,
mais sur la valeur des marchandises, parce qu'une cargaison
d'une grande valeur tirerait plus de profit d'une plus grande
rapidité de communication, qu'une cargaison de moindre
valeur.
» M. KEIGHLEY a proposé la résolution suivante :
» d'un canal à travers l'isthme de Suez, dans l'intention de
« connaître l'opinion de la classe commerciale, sur l'utilité
» d'une communication directe entre la mer Rouge et la Mé-
» diterranée, ce meeting est parfaitement convaincu, que les
» avantages d'une pareille communication seront très-grands
» et très-importants pour tout le commerce, et que le projet
» est digne de l'appui non-seulement de la classe des com-
:> merçants, mais aussi de tous les gouvernements du monde
» civilisé. »
» C'est avec plaisir que M. Keighley a proposé cette résolu-
tion. Il a dit que la question était de la plus haute importance
pour le pays, et que si le projet était exécuté, il devait avoir
pour conséquence d'étendre le commerce du monde avec
l'Orient, et amener nécessairement des résultats très-impor-
tants. Qu'il proposerait qu'en même temps avec le canal des
mesures fussent prises pour aider les navires à passer par le
détroit de Gibraltar; qu'à présent des vents d'ouest y rete-
naient souvent les navires pendant quelques semaines, et qu'il
était étonné qu'aucune compagnie n'établît un service de va-
peurs pour remorquer les bâtiments à travers le détroit. Qu'il
souhaitait sincèrement le succès du canal projeté, et qu'il était
reconnaissant à M. de Lesseps de ses explications.
» M. NORWOOD a appuyé la motion.
» M. KEIGHLEY a voulu ajouter qu'il croyait très-désirable
que le canal eût une profondeur plus grande, qu'on avait
parlé du Grand-Oriental, et qu'il était probable que si cette
expérience réussissait, on construirait d'autres navires d'une
pareille grandeur. -
fi M. LANGE. Nous nous en souviendrons.
Il La résolution a été adoptée à l'unanimité.
» M. GOOD a proposé la seconde résolution, appuyée par
M. BRIGHT et adoptée.
» En voici le sens :
« Que les détails des projets de M. de Lesseps, soutenus
» par 1 approbation d'un grand nombre des ingénieurs civils
» les plus éminents de l'Europe, inspirent toute confiance que
- Je projet pourra être exécuté avec sûreté et avantage, n
» M. BROCHNER a proposé et M. KEMP a appuyé la résolu-
tion suivante, qui est adoptée sans opposition :
Il Que les remercîments de l'assemblée soient adressés à
D M. de Lesseps et M. Lange pour les renseignements qu'ils
» ont donnés au meeting sur un sujet d'un intérêt si uni-
i) versel ; et que des copies de ces résolutions soient remises à
a M. de Lesseps et aussi aux membres du Parlement de cet
» endroit, pour les présenter au Bureau de commerce. »
m M. Lange, au nom de M. de Lesseps, a remercié l'as-
semblée , qui se sépare ensuite. »
G. WAGENER.
LE MEETING DE BIRMINGHAM
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous avons fait connaître dans notre dernier numéro
le vote du meeting de Birmingham. Nous donnons au-
jourd'hui les principaux détails de la discussion d'après
le Birmingham Journal du 6 juin :
« Un meeting de la Chambre de commerce de Birmingham
a eu lieu mercredi, pour entendre les explications de M. Ferd.
de Lesseps, relativement au projet d'un canal à travers
l'isthme de Suez, ce gentleman étant le concessionnaire à qui
le Vice-roi d'Egypte a confié la formation d'une compagnie
pour l'exécution de ce beau projet. Mais ne pouvant s'ex-
primer lui-même assez couramment en anglais, M. de Lesseps
avait avec lui un ami, grand négociant de Londres, M. Lange,
esquire. En l'absence inattendue de Richard Spooner, esquire,
président de la Chambre, le fauteuil était occupé par M. Good-
man, esquire. Parmi les gentlemen présents, il y avait
MM. Henry Van Wart, esquire; Lloyd, esquire; Edward Gem,
esquire; l'alderman Lloyd, l'alderman Holliday, l'alderman
Sturge, M. C. L. Braconing, M. G. A. Everitt (consul belge),
M. W. R. Lloyd, M. Wright, M. Browett, M. Weiss, M. Harper
(Willenhall), M. Manton, M. Dudley, M. Collis, M. Pearson,
M. Lea, M. Wade, M. Perry, etc., etc.
» Le président, en ouvrant la séance, a transmis à l'assem-
blée les regrets de M. Spooner, de ne pouvoir y assister, et a
ensuite fait remarquer que tout le monde devait admettre que
le raccourcissement de la route de l'Inde, d'une distance de
5,000 milles, était une chose de la plus haute importance
pour les hommes de commerce (Écoutez!). Il a ajouté que
M. de Lesseps était le commissaire nommé par le Vice-roi
d'Egypte pour soumettre le projet aux négociants de l'Europe,
et que lui (1e président) saisissait cette occasion pour an-
noncer que l'entreprise était parfaitement indépendante du
gouvernement français, bien que beaucoup de personnes
aient cru le contraire; que M. de Lesseps se présentait sim-
plement dans l'intérêt du Vice-roi, qui désirait obtenir une
expression d'opinion relative à ce projet, de la part des
hommes de commerce de ce pays. Enfin, il a invité M. Lange
à adresser la parole à la Chambre.
« M. Lange a exposé alors, avec tous les développements
nécessaires, les principaux éléments du projet tout entier; et
après cet exposé, la discussion s'est ouverte.
N L'alderman HOLLIDAY. Beaucoup de choses ont été dites
sur les avantages du projet, mais je n'ai encore rien entendu
relativement au droit de tonnage imposé aux navires, question
très-importante.
» LE PRÉSIDENT. Un maximum de 10 fr. par tonne a été men-
tionné.
guer dans toutes les parties du monde. M. Lange a ajouté qu'ils
étaient très-heureux de s'être arrêtés à une profondeur suffi-
sante dans tous les cas ; qu'il n'y avait pas de différence de
niveau entre les deux mers; qu'une marée de deux pieds
dans la mer Rouge ne valait pas la peine d'être mentionnée,
et que la plus haute marée était seulement de cinq pieds.
M. NORWOOD a demandé si cette profondeur permettrait
aux grands vapeurs de guerre de passer par le canal.
M. LANGE a dit qu'il avait eu une entrevue avec le capitaine
Washington, ingénieur hydrographe de l'amirauté, ou plutôt
qu'il avait assisté à une conversation avec lui. Le capitaine
Washington lui avait dit qu'un ancien bâtiment de quatre-
vingt canons et 3,000 tonnes, tout armé, tirerait vingt-sept
pieds d'eau; que les bâtiments construits actuellement étaient
plus grands, mais n'avaient qu'un tirant d'eau de vingt-quatre
pieds. Mais si le canal n'était pas trouvé assez profond, on
pourrait très-facilement le creuser à une plus grande pro-
fondeur.
» Plusieurs autres questions ont été posées, et on a exprimé
l'opinion que le droit ne devait pas être imposé au tonnage,
mais sur la valeur des marchandises, parce qu'une cargaison
d'une grande valeur tirerait plus de profit d'une plus grande
rapidité de communication, qu'une cargaison de moindre
valeur.
» M. KEIGHLEY a proposé la résolution suivante :
» d'un canal à travers l'isthme de Suez, dans l'intention de
« connaître l'opinion de la classe commerciale, sur l'utilité
» d'une communication directe entre la mer Rouge et la Mé-
» diterranée, ce meeting est parfaitement convaincu, que les
» avantages d'une pareille communication seront très-grands
» et très-importants pour tout le commerce, et que le projet
» est digne de l'appui non-seulement de la classe des com-
:> merçants, mais aussi de tous les gouvernements du monde
» civilisé. »
» C'est avec plaisir que M. Keighley a proposé cette résolu-
tion. Il a dit que la question était de la plus haute importance
pour le pays, et que si le projet était exécuté, il devait avoir
pour conséquence d'étendre le commerce du monde avec
l'Orient, et amener nécessairement des résultats très-impor-
tants. Qu'il proposerait qu'en même temps avec le canal des
mesures fussent prises pour aider les navires à passer par le
détroit de Gibraltar; qu'à présent des vents d'ouest y rete-
naient souvent les navires pendant quelques semaines, et qu'il
était étonné qu'aucune compagnie n'établît un service de va-
peurs pour remorquer les bâtiments à travers le détroit. Qu'il
souhaitait sincèrement le succès du canal projeté, et qu'il était
reconnaissant à M. de Lesseps de ses explications.
» M. NORWOOD a appuyé la motion.
» M. KEIGHLEY a voulu ajouter qu'il croyait très-désirable
que le canal eût une profondeur plus grande, qu'on avait
parlé du Grand-Oriental, et qu'il était probable que si cette
expérience réussissait, on construirait d'autres navires d'une
pareille grandeur. -
fi M. LANGE. Nous nous en souviendrons.
Il La résolution a été adoptée à l'unanimité.
» M. GOOD a proposé la seconde résolution, appuyée par
M. BRIGHT et adoptée.
» En voici le sens :
« Que les détails des projets de M. de Lesseps, soutenus
» par 1 approbation d'un grand nombre des ingénieurs civils
» les plus éminents de l'Europe, inspirent toute confiance que
- Je projet pourra être exécuté avec sûreté et avantage, n
» M. BROCHNER a proposé et M. KEMP a appuyé la résolu-
tion suivante, qui est adoptée sans opposition :
Il Que les remercîments de l'assemblée soient adressés à
D M. de Lesseps et M. Lange pour les renseignements qu'ils
» ont donnés au meeting sur un sujet d'un intérêt si uni-
i) versel ; et que des copies de ces résolutions soient remises à
a M. de Lesseps et aussi aux membres du Parlement de cet
» endroit, pour les présenter au Bureau de commerce. »
m M. Lange, au nom de M. de Lesseps, a remercié l'as-
semblée , qui se sépare ensuite. »
G. WAGENER.
LE MEETING DE BIRMINGHAM
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous avons fait connaître dans notre dernier numéro
le vote du meeting de Birmingham. Nous donnons au-
jourd'hui les principaux détails de la discussion d'après
le Birmingham Journal du 6 juin :
« Un meeting de la Chambre de commerce de Birmingham
a eu lieu mercredi, pour entendre les explications de M. Ferd.
de Lesseps, relativement au projet d'un canal à travers
l'isthme de Suez, ce gentleman étant le concessionnaire à qui
le Vice-roi d'Egypte a confié la formation d'une compagnie
pour l'exécution de ce beau projet. Mais ne pouvant s'ex-
primer lui-même assez couramment en anglais, M. de Lesseps
avait avec lui un ami, grand négociant de Londres, M. Lange,
esquire. En l'absence inattendue de Richard Spooner, esquire,
président de la Chambre, le fauteuil était occupé par M. Good-
man, esquire. Parmi les gentlemen présents, il y avait
MM. Henry Van Wart, esquire; Lloyd, esquire; Edward Gem,
esquire; l'alderman Lloyd, l'alderman Holliday, l'alderman
Sturge, M. C. L. Braconing, M. G. A. Everitt (consul belge),
M. W. R. Lloyd, M. Wright, M. Browett, M. Weiss, M. Harper
(Willenhall), M. Manton, M. Dudley, M. Collis, M. Pearson,
M. Lea, M. Wade, M. Perry, etc., etc.
» Le président, en ouvrant la séance, a transmis à l'assem-
blée les regrets de M. Spooner, de ne pouvoir y assister, et a
ensuite fait remarquer que tout le monde devait admettre que
le raccourcissement de la route de l'Inde, d'une distance de
5,000 milles, était une chose de la plus haute importance
pour les hommes de commerce (Écoutez!). Il a ajouté que
M. de Lesseps était le commissaire nommé par le Vice-roi
d'Egypte pour soumettre le projet aux négociants de l'Europe,
et que lui (1e président) saisissait cette occasion pour an-
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gouvernement français, bien que beaucoup de personnes
aient cru le contraire; que M. de Lesseps se présentait sim-
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expression d'opinion relative à ce projet, de la part des
hommes de commerce de ce pays. Enfin, il a invité M. Lange
à adresser la parole à la Chambre.
« M. Lange a exposé alors, avec tous les développements
nécessaires, les principaux éléments du projet tout entier; et
après cet exposé, la discussion s'est ouverte.
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sur les avantages du projet, mais je n'ai encore rien entendu
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