Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1857 10 juin 1857
Description : 1857/06/10 (A2,N24). 1857/06/10 (A2,N24).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306239
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
180 L'ISTHME DE SUEZ,
LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ÉDIMBOURG ET DE LEITH
ET LE CANAL DE SUEZ.
« Dans le meeting général des négociants, banquiers, ar-
mateurs et autres résidents d'Edimbourg et de Leith, qui a eu
lien dans la Salle de conseil de l'hôlel de ville d'Edimbourg,
le 16 mai 1857, à deux heures;
» J. Brown Douglas, esquire, président en l'a bsence du
lord Provost, a résumé ce qui a été dit dans la réunion , par
la résolution suivante, adoptée à l'unanimité :
» En premier lieu, il a été prouvé que l'entreprise, sous le
point de vue technique, était parfaitement praticable, et per-
sonne n'oserait dire que dans l'état avancé de la science mo-
derne, un tel projet ne pourrait pas être mis à exécution.
» En second lieu, il est également évident que le commerce
de la Grande-Bretagne en retirera un grand avantage, et
quand même la France en retirerait un profit relatif plus con-
sidérable aussi bien que les autres nations riveraines de la
Méditerranée, cette circonstance ne pourrait pas être consi-
dérée comme un désavantage (drawback) en présence des
bénéfices évidents qui en résulteront pour l'Angleterre.
» En troisième lieu, la question de la rémunération finan-
cière de l'entreprise regarde seulement ceux qui sont disposés
à y placer leurs capitaux; cependant l'on peut prévoir que les
financiers trouveront dans le projet une chancè suffisante de
profit, pour les engager à placer les fonds nécessaires à
l'exécution de l'entreprise.
» En conséquence, la motion de M. Duncan Mac Laren
est unanimement adoptée; des remercîments sont votés à
M. Ferd. de Lesseps et à ses amis, pour leurs explications, et
le meeting exprime son approbation générale au projet de
canalisation de l'isthme de Suez,' qui lui a été soumis.
» J. Brown DOUGLAS, président. »
Édimbourg, 26 mai 1857.
On lit dans le Daily Seotsnian., d'Édimbourg du
27 mai : -
Il Un meeting a eu lieu hier à la Chambre du conseil pour
entendre les explications de M. de Lesseps relatives au canal
projeté à travers l'isthme de Suez.
» Le bailli Brown Douglas occupa le fauteuil dans l'absence
du lord Provost, et parmi les gentlemen présents, on a
remarqué lord Murray, Dr Smith, M. Charles Mac Laren,
M. Archibald Thomson, M. R. M. Smith, M. John Ritchie,
M. F. M. Heriôt, DrReriton, M. D. M'Laren, M. A. B. Wright,
M. F. Richardson, etc.
» M. de Lesseps ne prononçant pas assez bien l'anglais
pour prendre la parole, M. Kenney et M. D. A. Lange ont
donné les explications préliminaires, et ils ont exposé les
détails principaux du projet.
» Le Dr RENTON a demandé si l'on prendrait des mesures
pour rendre le canal ainsi que la mer Rouge accessible pour
les navires à voiles à l'aide de remorqueurs.
» M. LANGE a répondu que des remorqueurs seraient établis
aux deux extrémités du canal.
» M. HARRISON a demandé quelle serait l'économie que
ferait un bâtiment venant des Indes en passant par le canal.
» M. LANGE a dit que ce serait 50 francs par tonne. En
allant à Bombay la distance est de 14,000 milles par la route
actuelle; par le canal elle serait de 7,000 milles; un bâti-
ment. gagnerait donc la moitié du temps.
» Il a encore été établi que la profondeur du canal serait
de 26 pieds, que le Vice-roi d'Égypte fournirait les ouvriers,
que les excavations seraient poussées avec la pelle à une pro-
fondeur de 12 à 15 pieds, et que des dragues seraient em-
ployées pour enlever une grande partie du sol.
D M. D. M'LAREN a alors proposé que le meeting approuvât
le projet et votât des remercîments à M. de Lesseps et à ses
amis qui l'avaient expliqué. M. M'Laren a observé qu'il
croyait l'œuvre exécutable; que c'était une pure question de
temps, et que si l'argent se trouvait, l'ouvrage se ferait.
Quant à la jalousie que l'on dit exister en Angleterre à cause
des avantages que la France tirerait de la construction du
canal, il pensait que la Grande-Bretagne y gagnerait bien
plus, et que le projet devait être appuyé.
» M. CHARLES MAC LAREN, en appuyant la motion, a dit
qu'il voulait seulement répéter les paroles de l'Académie des
sciences de Paris, « que c'était une entreprise qui, achevée
» avec succès, serait du plus grand avantage, non-seulement
Ii pour ce pays, mais pour l'humanité entière. »
1) M. LE PRÉSIDENT, en soumettant la résolution au meeting,
résuma en quelques mots ce qui avait été dit; d'où il concluait
• qu'il était suffisamment établi que l'entreprise, du point de
vue technique, était parfaitement exécutable, et qu'en effet il
fallait de la hardiesse pour dire qu'à l'état avancé où est la
science moderne, un projet comme celui-ci ne pouvait être
exécuté ;
» Secondement, qu'il était également évident que les avan-
tages pour le commerce du pays seraient certainement très-
grands, et bien que ces avantages pussent être plus grands
pour la France et les pays ayant des ports dans la Méditer-
ranée que pour l'Angleterre, qu'en face des bénéfices évidents
qui en résulteraient pour l'Angleterre, cette considération ne
devait pas être regardée comme une raison de désappro-
bation ;
n Qu'il y avait un troisième point de vue d'où le projet
devait être envisagé, savoir, s'il serait rémunératif; mais que
cela regardait ceux qui se sentiraient disposés à engager leurs
capitaux dans l'entreprise. Cependant, selon toutes les appa-
rences, les capitalistes y prévoient des recettes suffisantes pour
fournir la somme nécessaire.
» M. LANGE ayant entendu le vote de remercîments, l'as-
semblée s'est séparée, »
P. DUBOIS.
LE MEETING PUBLIC DE NEWCASTLE
ET LE CANAL DE SUEZ.
« Dans le meeting public des négociants, banquiers, ma-
nufacturiers, armateurs et autres résidents de Newcastle et
de Gateshead, tenu dans la salle d'audience de l'hôtel de ville
pour recevoir M. de Lesseps ;
» Le vénérable maire président ;
» Sur la motion du vénérable maire de Gateshead (George
Crawshay, esquire) , appuyée par M. Gilbert Ward, esquire ;
M Il a été résolu :
« Qu'il sera du plus grand avantage pour le monde entier,
et plus particulièrement pour ce pays, si la navigation ac-
tuellement longue et difficile entre l'Inde et l'Europe peut
être améliorée ; et que ce meeting regarde le projet d'un ca-
nal maritime direct à travers l'isthme de Suez comme étant
propre à donner les facilités de communication désirables en
mettant fin aux délais, dépenses et dangers inhérents à la
présente ligne de communication autour du cap de Bonne-
Espérance.
LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ÉDIMBOURG ET DE LEITH
ET LE CANAL DE SUEZ.
« Dans le meeting général des négociants, banquiers, ar-
mateurs et autres résidents d'Edimbourg et de Leith, qui a eu
lien dans la Salle de conseil de l'hôlel de ville d'Edimbourg,
le 16 mai 1857, à deux heures;
» J. Brown Douglas, esquire, président en l'a bsence du
lord Provost, a résumé ce qui a été dit dans la réunion , par
la résolution suivante, adoptée à l'unanimité :
» En premier lieu, il a été prouvé que l'entreprise, sous le
point de vue technique, était parfaitement praticable, et per-
sonne n'oserait dire que dans l'état avancé de la science mo-
derne, un tel projet ne pourrait pas être mis à exécution.
» En second lieu, il est également évident que le commerce
de la Grande-Bretagne en retirera un grand avantage, et
quand même la France en retirerait un profit relatif plus con-
sidérable aussi bien que les autres nations riveraines de la
Méditerranée, cette circonstance ne pourrait pas être consi-
dérée comme un désavantage (drawback) en présence des
bénéfices évidents qui en résulteront pour l'Angleterre.
» En troisième lieu, la question de la rémunération finan-
cière de l'entreprise regarde seulement ceux qui sont disposés
à y placer leurs capitaux; cependant l'on peut prévoir que les
financiers trouveront dans le projet une chancè suffisante de
profit, pour les engager à placer les fonds nécessaires à
l'exécution de l'entreprise.
» En conséquence, la motion de M. Duncan Mac Laren
est unanimement adoptée; des remercîments sont votés à
M. Ferd. de Lesseps et à ses amis, pour leurs explications, et
le meeting exprime son approbation générale au projet de
canalisation de l'isthme de Suez,' qui lui a été soumis.
» J. Brown DOUGLAS, président. »
Édimbourg, 26 mai 1857.
On lit dans le Daily Seotsnian., d'Édimbourg du
27 mai : -
Il Un meeting a eu lieu hier à la Chambre du conseil pour
entendre les explications de M. de Lesseps relatives au canal
projeté à travers l'isthme de Suez.
» Le bailli Brown Douglas occupa le fauteuil dans l'absence
du lord Provost, et parmi les gentlemen présents, on a
remarqué lord Murray, Dr Smith, M. Charles Mac Laren,
M. Archibald Thomson, M. R. M. Smith, M. John Ritchie,
M. F. M. Heriôt, DrReriton, M. D. M'Laren, M. A. B. Wright,
M. F. Richardson, etc.
» M. de Lesseps ne prononçant pas assez bien l'anglais
pour prendre la parole, M. Kenney et M. D. A. Lange ont
donné les explications préliminaires, et ils ont exposé les
détails principaux du projet.
» Le Dr RENTON a demandé si l'on prendrait des mesures
pour rendre le canal ainsi que la mer Rouge accessible pour
les navires à voiles à l'aide de remorqueurs.
» M. LANGE a répondu que des remorqueurs seraient établis
aux deux extrémités du canal.
» M. HARRISON a demandé quelle serait l'économie que
ferait un bâtiment venant des Indes en passant par le canal.
» M. LANGE a dit que ce serait 50 francs par tonne. En
allant à Bombay la distance est de 14,000 milles par la route
actuelle; par le canal elle serait de 7,000 milles; un bâti-
ment. gagnerait donc la moitié du temps.
» Il a encore été établi que la profondeur du canal serait
de 26 pieds, que le Vice-roi d'Égypte fournirait les ouvriers,
que les excavations seraient poussées avec la pelle à une pro-
fondeur de 12 à 15 pieds, et que des dragues seraient em-
ployées pour enlever une grande partie du sol.
D M. D. M'LAREN a alors proposé que le meeting approuvât
le projet et votât des remercîments à M. de Lesseps et à ses
amis qui l'avaient expliqué. M. M'Laren a observé qu'il
croyait l'œuvre exécutable; que c'était une pure question de
temps, et que si l'argent se trouvait, l'ouvrage se ferait.
Quant à la jalousie que l'on dit exister en Angleterre à cause
des avantages que la France tirerait de la construction du
canal, il pensait que la Grande-Bretagne y gagnerait bien
plus, et que le projet devait être appuyé.
» M. CHARLES MAC LAREN, en appuyant la motion, a dit
qu'il voulait seulement répéter les paroles de l'Académie des
sciences de Paris, « que c'était une entreprise qui, achevée
» avec succès, serait du plus grand avantage, non-seulement
Ii pour ce pays, mais pour l'humanité entière. »
1) M. LE PRÉSIDENT, en soumettant la résolution au meeting,
résuma en quelques mots ce qui avait été dit; d'où il concluait
• qu'il était suffisamment établi que l'entreprise, du point de
vue technique, était parfaitement exécutable, et qu'en effet il
fallait de la hardiesse pour dire qu'à l'état avancé où est la
science moderne, un projet comme celui-ci ne pouvait être
exécuté ;
» Secondement, qu'il était également évident que les avan-
tages pour le commerce du pays seraient certainement très-
grands, et bien que ces avantages pussent être plus grands
pour la France et les pays ayant des ports dans la Méditer-
ranée que pour l'Angleterre, qu'en face des bénéfices évidents
qui en résulteraient pour l'Angleterre, cette considération ne
devait pas être regardée comme une raison de désappro-
bation ;
n Qu'il y avait un troisième point de vue d'où le projet
devait être envisagé, savoir, s'il serait rémunératif; mais que
cela regardait ceux qui se sentiraient disposés à engager leurs
capitaux dans l'entreprise. Cependant, selon toutes les appa-
rences, les capitalistes y prévoient des recettes suffisantes pour
fournir la somme nécessaire.
» M. LANGE ayant entendu le vote de remercîments, l'as-
semblée s'est séparée, »
P. DUBOIS.
LE MEETING PUBLIC DE NEWCASTLE
ET LE CANAL DE SUEZ.
« Dans le meeting public des négociants, banquiers, ma-
nufacturiers, armateurs et autres résidents de Newcastle et
de Gateshead, tenu dans la salle d'audience de l'hôtel de ville
pour recevoir M. de Lesseps ;
» Le vénérable maire président ;
» Sur la motion du vénérable maire de Gateshead (George
Crawshay, esquire) , appuyée par M. Gilbert Ward, esquire ;
M Il a été résolu :
« Qu'il sera du plus grand avantage pour le monde entier,
et plus particulièrement pour ce pays, si la navigation ac-
tuellement longue et difficile entre l'Inde et l'Europe peut
être améliorée ; et que ce meeting regarde le projet d'un ca-
nal maritime direct à travers l'isthme de Suez comme étant
propre à donner les facilités de communication désirables en
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