Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juin 1857 25 juin 1857
Description : 1857/06/25 (A2,N25). 1857/06/25 (A2,N25).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530624q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS, 213
« Les deux tableaux qui suivent vous donnent : le premier,
les divers articles ou produits qui composent nos importations
et exportations ; le second vous indique les pays de provenance
de nos importations et ceux de destination des exportations.
Importation de Bairouth en 1855.
Blé, orge et farine, , fr. 2,596,889
Bonnets. 292,144
Café et coloniaux. , ., 1,520,353
Colon filé.. , , 1,021,660
Draps. 1,319,295
Drogueries. , , 460,293
Étain 63,364
Faïence et verrerie. 250,015
Fer et acier. , 312,549
Matières d'or et d'argent. , ,. 9,660,734
Papier. 257,937
Quincaillerie. , 456,056
Soieries 1,740,760
Sucre et sucreries. 735,981
Tissus (coton et laine). 13,607,756
Vins et liqueurs 51,386
Articles divers 1,403,169
Total. fr. 35,750,341
Exportation de Bairouth en 1855.
Alezari, ép onges.. * , fr. 284,753
Articles divers. 2,307,970
Blé, maïs, orge. , 144,742
Coton et laine. , 2,603,717
Fruits secs. 525,320
Groups 6,953,560
Huile, savon, sésame 2,590,127
Manufactures. 3,885,437
Poil de chameau. , 39,422
Soie et cocons. , 7,929,617
Tabac et toumbac , 2,104,945
Tissus de soie. 1,327,718
Articles divers. 8,429,292
Total. fr, 39,126,620
Provenance des importations.
Amérique. , fr. 50,000
Angleterre 11,380,642
Autriche. , 10,280,916
France. 9,436,893
Turquie (Caramanie, Anatolie). 689,360
Id. (Egypte). 3,361,268
Grèce, Hollande, Sardaigne et Toscane 551,262
.Tota1. fr. 35,750,341
Destination des exportations.
Amérique. fr. 1,875,000
Angleterre 3,880,120
Autriche. 14,928,874
France. 10,083,870
Turquie (Caramanie, Anatolie). 4,108,386
Id. (Egypte) 2,992,962
Grèce, Hollande, Sardaigne et Toscane 1,257,408
Total. , fr. 39,126,620
» Le mouvement de la navigation, auquel ont donné lieu
les échanges de 1855, est représenté par le chiffre de
421,616 tonneaux.
» Une des remarques les plus intéressantes à faire sur la
statistique de Bairoulh, c'est le fait de la progression du
commerce, depuis quelques années, dans des proportions
exceptionnelles. Ce fait, qui se rapporte d'ailleurs au même
titre au commerce de toute la Syrie, est produit par les
mêmes causes, de telle façon que ce qui ressort pour le com-
merce de Bairouth peut s'appliquer à toute la Syrie dans des
conditions analogues
» Il y a tout au plus une vingtaine d'années que Bairouth ne
faisait guère que pour la somme de 6 à 7 millions de francs
en importations, et un chiffre à peu près égal à l'exportation.
La France, qui figurait en première ligne, envoyait 4 à 5 na-
vires par an, d'une portée de 120 à 150 tonneaux chacun,
qui ne complétaient leur chargement de retour qu'après avoir
passé quatre à cinq mois à parcourir les diverses échelles du
littoral. Tel était encore à peu de chose près le commerce de
la Syrie, lorsqu'après quelques essais infructueux, faute de
persévérance, l'établissement d'un service régulier de bateaux
à vapeur est venu donner la première impulsion au commerce
de Bairouth. Sans doute, les résultats n'ont pas été immédiats
par rapport aux moyens employés. Aussi doit-on savoir gré
au gouvernement français de s'être soumis à de grands sacri-
fices, pendant les deux ou trois premières années, pour main-
tenir avec la Syrie une ligne de deux bateaux par mois ; mais
une fois l'élan donné, la progression consécutive, à partir
de 1852 surtout, est d'autant plus à remarquer que l'on
croyait généralement à cette époque que le commerce de Bai-
routh avait atteint la limite du possible.
Tableau comparatif des importations et des exportations
de 1852 à 1855.
IMPORTATIONS. En plus sur 1852.
1852. fr. 20,863,881
1853. 24,848,740 2,985,859
1854. 20,957,422 93,541
1855. 35,750,341 14,886,460
EXPORTATIONS. En plus sur 1852.
1852. fr. 20,266,860
1853. 21,840,402 1,573,542
185 4 26,403,480 6,136,620
185 5 39,126,620 18,859,760
» Ainsi, le chiffre des importations pour 1855 ayant été
de 35,750,341 fr., et celui des exportations de 39,126,620 fr.,
comme je l'ai dit, le commerce de Bairouth pour 1855
a été de 74,876,961 fr. Les importations de 1852 ne portent
que 20,863,881 fr. ; les exportations 20,266,860 fr., et le
mouvement général du commerce de Bairouth pour 1852
41,090,741 fr, Différence en plus pour 1855, 33,776,220 fr.
» Vous relèverez sur les importations de 1854 une dimi-
nution de 2,892,318 francs, comparées aux chiffres aux-
quels elles se sont élevées en 1853. La cause en est due aux
craintes qu'inspirait au commerce la guerre d'Orient, dont on
ne. pouvait prévoir alors ni l'étendue ni les résultats pour nos
contrées. En 1855, au contraire, la guerre prend un caractère
déterminé ; c'est la Crimée qui en devient le théâtre ; les trans-
actions reprennent une nouvelle activité. De là, augmentation
dans les importations de près de 12 millions de francs, et
dans l'exportation de plus de 17 millions sur l'année 1853.
» Je crois superflu, d'après ce qui précède, de rechercher
la cause du développement qu'a pris en si peu de temps le
commerce de Bairouth. Son origine, qui date de l'époque de
l'établissement des lignes de bateaux à vapeur en Syrie, l'in-
dique suffisamment. Mais ces services, tels qu'ils ont été créés
« Les deux tableaux qui suivent vous donnent : le premier,
les divers articles ou produits qui composent nos importations
et exportations ; le second vous indique les pays de provenance
de nos importations et ceux de destination des exportations.
Importation de Bairouth en 1855.
Blé, orge et farine, , fr. 2,596,889
Bonnets. 292,144
Café et coloniaux. , ., 1,520,353
Colon filé.. , , 1,021,660
Draps. 1,319,295
Drogueries. , , 460,293
Étain 63,364
Faïence et verrerie. 250,015
Fer et acier. , 312,549
Matières d'or et d'argent. , ,. 9,660,734
Papier. 257,937
Quincaillerie. , 456,056
Soieries 1,740,760
Sucre et sucreries. 735,981
Tissus (coton et laine). 13,607,756
Vins et liqueurs 51,386
Articles divers 1,403,169
Total. fr. 35,750,341
Exportation de Bairouth en 1855.
Alezari, ép onges.. * , fr. 284,753
Articles divers. 2,307,970
Blé, maïs, orge. , 144,742
Coton et laine. , 2,603,717
Fruits secs. 525,320
Groups 6,953,560
Huile, savon, sésame 2,590,127
Manufactures. 3,885,437
Poil de chameau. , 39,422
Soie et cocons. , 7,929,617
Tabac et toumbac , 2,104,945
Tissus de soie. 1,327,718
Articles divers. 8,429,292
Total. fr, 39,126,620
Provenance des importations.
Amérique. , fr. 50,000
Angleterre 11,380,642
Autriche. , 10,280,916
France. 9,436,893
Turquie (Caramanie, Anatolie). 689,360
Id. (Egypte). 3,361,268
Grèce, Hollande, Sardaigne et Toscane 551,262
.Tota1. fr. 35,750,341
Destination des exportations.
Amérique. fr. 1,875,000
Angleterre 3,880,120
Autriche. 14,928,874
France. 10,083,870
Turquie (Caramanie, Anatolie). 4,108,386
Id. (Egypte) 2,992,962
Grèce, Hollande, Sardaigne et Toscane 1,257,408
Total. , fr. 39,126,620
» Le mouvement de la navigation, auquel ont donné lieu
les échanges de 1855, est représenté par le chiffre de
421,616 tonneaux.
» Une des remarques les plus intéressantes à faire sur la
statistique de Bairoulh, c'est le fait de la progression du
commerce, depuis quelques années, dans des proportions
exceptionnelles. Ce fait, qui se rapporte d'ailleurs au même
titre au commerce de toute la Syrie, est produit par les
mêmes causes, de telle façon que ce qui ressort pour le com-
merce de Bairouth peut s'appliquer à toute la Syrie dans des
conditions analogues
» Il y a tout au plus une vingtaine d'années que Bairouth ne
faisait guère que pour la somme de 6 à 7 millions de francs
en importations, et un chiffre à peu près égal à l'exportation.
La France, qui figurait en première ligne, envoyait 4 à 5 na-
vires par an, d'une portée de 120 à 150 tonneaux chacun,
qui ne complétaient leur chargement de retour qu'après avoir
passé quatre à cinq mois à parcourir les diverses échelles du
littoral. Tel était encore à peu de chose près le commerce de
la Syrie, lorsqu'après quelques essais infructueux, faute de
persévérance, l'établissement d'un service régulier de bateaux
à vapeur est venu donner la première impulsion au commerce
de Bairouth. Sans doute, les résultats n'ont pas été immédiats
par rapport aux moyens employés. Aussi doit-on savoir gré
au gouvernement français de s'être soumis à de grands sacri-
fices, pendant les deux ou trois premières années, pour main-
tenir avec la Syrie une ligne de deux bateaux par mois ; mais
une fois l'élan donné, la progression consécutive, à partir
de 1852 surtout, est d'autant plus à remarquer que l'on
croyait généralement à cette époque que le commerce de Bai-
routh avait atteint la limite du possible.
Tableau comparatif des importations et des exportations
de 1852 à 1855.
IMPORTATIONS. En plus sur 1852.
1852. fr. 20,863,881
1853. 24,848,740 2,985,859
1854. 20,957,422 93,541
1855. 35,750,341 14,886,460
EXPORTATIONS. En plus sur 1852.
1852. fr. 20,266,860
1853. 21,840,402 1,573,542
185 4 26,403,480 6,136,620
185 5 39,126,620 18,859,760
» Ainsi, le chiffre des importations pour 1855 ayant été
de 35,750,341 fr., et celui des exportations de 39,126,620 fr.,
comme je l'ai dit, le commerce de Bairouth pour 1855
a été de 74,876,961 fr. Les importations de 1852 ne portent
que 20,863,881 fr. ; les exportations 20,266,860 fr., et le
mouvement général du commerce de Bairouth pour 1852
41,090,741 fr, Différence en plus pour 1855, 33,776,220 fr.
» Vous relèverez sur les importations de 1854 une dimi-
nution de 2,892,318 francs, comparées aux chiffres aux-
quels elles se sont élevées en 1853. La cause en est due aux
craintes qu'inspirait au commerce la guerre d'Orient, dont on
ne. pouvait prévoir alors ni l'étendue ni les résultats pour nos
contrées. En 1855, au contraire, la guerre prend un caractère
déterminé ; c'est la Crimée qui en devient le théâtre ; les trans-
actions reprennent une nouvelle activité. De là, augmentation
dans les importations de près de 12 millions de francs, et
dans l'exportation de plus de 17 millions sur l'année 1853.
» Je crois superflu, d'après ce qui précède, de rechercher
la cause du développement qu'a pris en si peu de temps le
commerce de Bairouth. Son origine, qui date de l'époque de
l'établissement des lignes de bateaux à vapeur en Syrie, l'in-
dique suffisamment. Mais ces services, tels qu'ils ont été créés
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