Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1857 10 juin 1857
Description : 1857/06/10 (A2,N24). 1857/06/10 (A2,N24).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306239
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 189
télégraphique avec l'Inde. On doit se rappeler également que,
quels que soient les avantages que pourra présenter dans
l'avenir la ligne de l'Euphrate, la route par la mer Rouge est
celle qu'emprunte à présent le commerce ; et puisqu'il en est
ainsi, il serait bien étrange de venir lui préférer, pour un
projet de communication télégraphique, une ligne dont les
avantages jusqu'ici ne sont que le résultat de simples prévi-
sions. Les avantages d'une communication télégraphique avec
Aden seraient considérables; et des plans et des sondages ont
été faits sur tout le tracé de la ligne que l'on se propose
d'adopter.
» Ces raisons nous amènent à émettre fortement l'opinion
que, quelle que soit la décision finale que l'on prendra au
sujet de la route de l'Euphrate, il est à désirer que le projet
que nous venons de décrire s'exécute. Mais nous ne voyons
pas qu'il puisse y avoir nécessairement de concurrence entre
les deux projets. Si le chemin de fer de l'Euphrate vient à être
terminé par la suite, et si ce projet comprend l'établissement
d'un télégraphe électrique, l'entreprise serait sans aucun
doute bien importante et bien grandiose. L'avantage d'avoir
l'alternative de se servir de l'une ou l'autre ligne pourrait
dans bien des circonstances être considérable. Enfin, pour
nous-, il est certain que le succès du télégraphe de l'Euphrate
dépend de la construction du chemin de fer. Le télégraphe de
la mer Rouge est un projet sérieux, et nous ne pensons pas
que la possibilité de réussite d'un projet collatéral doive nous
empêcher d'en obtenir les avantages. »
- Ces réflexions de la Saturday Review sont frappantes
de vérité; et cependant il est fort douteux qu'on en
tienne compte. Les préjugés sont aveugles et sourds; ils
ne voient ni n'entendent.
G. WAGENER.
COMMERCE D'ANVERS
AVEC LES INDES ORIENTALES.
Nous avons reçu d'un de nos correspondants à Anvers
les détails qui suivent sur le commerce de ce port avec
les mers de l'Asie. Les chiffres cités sont officiels, et
on peut se fier à leur exactitude.
On verra que l'augmentation est considérable, puis-
que le tonnage, qui n'était en 1855 que de 28,000 ton-
neaux, s'est élevé à près de 50,000 en 1856. Ce mou-
vement n'est rien sans doute, si on le compare à celui
du port de Londres; mais il peut beaucoup s'accroître,
quand les facilités promises au commerce par l'ouver-
ture de l'isthme de Suez lui seront assurées. Anvers est
bien placée pour alimenter dé denrées asiatiques une
partie des marchés du nord de l'Europe.
Voici la lettre de notre correspondant :
« Anvers, le 15 mai 1857.
» J'ai attendu pour vous répondre la publication du relevé
de la navigation générale en 1856. J'en ai extrait le tableau
ci-contre, qui pourra vous donner une idée exaéte du dévelop-
pement considérable qu'ont pris dans ces derniers temps les
arrivages de l'Inde dans l'Escaut. Il est dû presque exclusive-
ment au progrès de l'importation des riz qui entrent de plus
en plus dans la consommation des classes laborieuses de la
Belgique, de la France et de l'Allemagne. Les ports principaux
de provenance sont Akyab, Rangoon et Moulmein. Anvers
devient un des grands- marchés européens pour les riz exoti-
ques, depuis l'établissement dans cette ville de moulins desti-
nés à peler et à glacer ce grain. Les principaux importateurs
sont MM. Michieils Loos, Nottebohm frères, Elsen et Van
Linden, Catteaux-Watel, Storms et Bellemans, J. B. Don-
net, etc. Le tonnage des navires employés aux voyages de
l'Inde varie entre 400 et 500 tonneaux. On commence cepen-
dant à placer sur cette ligne quelques grands navires de 1,000
à 1,300 tonneaux.
» Les frais de port calculés pour un bâtiment de 200 ton-
neaux s'élèvent, à Anvers, à 1,300 francs environ. Quant aux
frais de même nature à Rangoon, Akyab, Moulmein, je n'en
connais pas le chiffre exact; mais j'ai lieu de croire qu'il est
peu élevé. Il en est tout autrement à Calcutta et à Bombay,
ports avec lesquels Anvers n'entretient pas jusqu'à ce jour de
relations actives.
n En ce qui concerne les frais de voyage, la durée des tra-
versées , etc., les renseignements que j'ai eu l'honneur de vous
adresser de Londres sur la navigation entre l'Angletérre et les
Indes orientales peuvent s'appliquer également au commerce
danvers. Je ne les répéterai donc pas ici. »
Navigation d'Anvers avec les Indes occidentales anglaises,
Java et l'Australie.
ENTRÉE.
BELGES. ÉTRANGERS.
Navires. Tonneaux. Navires. Tonneanx.
Indes anglaises. 6 3,016 67 36,854
Java 1 940 » »
Australie.» Il Il »
7 3,956 67 36,854
SORTIE.
BELGES. ÉTRANGERS.
Navires. Tonneanl. Navires, Tonneaux.
Indes anglaises. 3 1,523 7 3,920
Java » 4 2,716
Australie. » 2 967
3 1,523 13 7,603
Mouvement total, entrée et sortie réunies : 90 navires jau-
geant 49,936 tonneaux.
En 1855 62 navires jaugeant 27,241 tonneaux.
Chine. 2 » » 1,007 Il
64 28,248 tonneaux.
L'augmentation .en 1856 a donc été de 20,688 tonneaux.
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
Le baron Gros, plénipotentiaire de la France en Chine,
s'est embarqué le 27 mai à Toulon, pour se rendre à son
poste.
télégraphique avec l'Inde. On doit se rappeler également que,
quels que soient les avantages que pourra présenter dans
l'avenir la ligne de l'Euphrate, la route par la mer Rouge est
celle qu'emprunte à présent le commerce ; et puisqu'il en est
ainsi, il serait bien étrange de venir lui préférer, pour un
projet de communication télégraphique, une ligne dont les
avantages jusqu'ici ne sont que le résultat de simples prévi-
sions. Les avantages d'une communication télégraphique avec
Aden seraient considérables; et des plans et des sondages ont
été faits sur tout le tracé de la ligne que l'on se propose
d'adopter.
» Ces raisons nous amènent à émettre fortement l'opinion
que, quelle que soit la décision finale que l'on prendra au
sujet de la route de l'Euphrate, il est à désirer que le projet
que nous venons de décrire s'exécute. Mais nous ne voyons
pas qu'il puisse y avoir nécessairement de concurrence entre
les deux projets. Si le chemin de fer de l'Euphrate vient à être
terminé par la suite, et si ce projet comprend l'établissement
d'un télégraphe électrique, l'entreprise serait sans aucun
doute bien importante et bien grandiose. L'avantage d'avoir
l'alternative de se servir de l'une ou l'autre ligne pourrait
dans bien des circonstances être considérable. Enfin, pour
nous-, il est certain que le succès du télégraphe de l'Euphrate
dépend de la construction du chemin de fer. Le télégraphe de
la mer Rouge est un projet sérieux, et nous ne pensons pas
que la possibilité de réussite d'un projet collatéral doive nous
empêcher d'en obtenir les avantages. »
- Ces réflexions de la Saturday Review sont frappantes
de vérité; et cependant il est fort douteux qu'on en
tienne compte. Les préjugés sont aveugles et sourds; ils
ne voient ni n'entendent.
G. WAGENER.
COMMERCE D'ANVERS
AVEC LES INDES ORIENTALES.
Nous avons reçu d'un de nos correspondants à Anvers
les détails qui suivent sur le commerce de ce port avec
les mers de l'Asie. Les chiffres cités sont officiels, et
on peut se fier à leur exactitude.
On verra que l'augmentation est considérable, puis-
que le tonnage, qui n'était en 1855 que de 28,000 ton-
neaux, s'est élevé à près de 50,000 en 1856. Ce mou-
vement n'est rien sans doute, si on le compare à celui
du port de Londres; mais il peut beaucoup s'accroître,
quand les facilités promises au commerce par l'ouver-
ture de l'isthme de Suez lui seront assurées. Anvers est
bien placée pour alimenter dé denrées asiatiques une
partie des marchés du nord de l'Europe.
Voici la lettre de notre correspondant :
« Anvers, le 15 mai 1857.
» J'ai attendu pour vous répondre la publication du relevé
de la navigation générale en 1856. J'en ai extrait le tableau
ci-contre, qui pourra vous donner une idée exaéte du dévelop-
pement considérable qu'ont pris dans ces derniers temps les
arrivages de l'Inde dans l'Escaut. Il est dû presque exclusive-
ment au progrès de l'importation des riz qui entrent de plus
en plus dans la consommation des classes laborieuses de la
Belgique, de la France et de l'Allemagne. Les ports principaux
de provenance sont Akyab, Rangoon et Moulmein. Anvers
devient un des grands- marchés européens pour les riz exoti-
ques, depuis l'établissement dans cette ville de moulins desti-
nés à peler et à glacer ce grain. Les principaux importateurs
sont MM. Michieils Loos, Nottebohm frères, Elsen et Van
Linden, Catteaux-Watel, Storms et Bellemans, J. B. Don-
net, etc. Le tonnage des navires employés aux voyages de
l'Inde varie entre 400 et 500 tonneaux. On commence cepen-
dant à placer sur cette ligne quelques grands navires de 1,000
à 1,300 tonneaux.
» Les frais de port calculés pour un bâtiment de 200 ton-
neaux s'élèvent, à Anvers, à 1,300 francs environ. Quant aux
frais de même nature à Rangoon, Akyab, Moulmein, je n'en
connais pas le chiffre exact; mais j'ai lieu de croire qu'il est
peu élevé. Il en est tout autrement à Calcutta et à Bombay,
ports avec lesquels Anvers n'entretient pas jusqu'à ce jour de
relations actives.
n En ce qui concerne les frais de voyage, la durée des tra-
versées , etc., les renseignements que j'ai eu l'honneur de vous
adresser de Londres sur la navigation entre l'Angletérre et les
Indes orientales peuvent s'appliquer également au commerce
danvers. Je ne les répéterai donc pas ici. »
Navigation d'Anvers avec les Indes occidentales anglaises,
Java et l'Australie.
ENTRÉE.
BELGES. ÉTRANGERS.
Navires. Tonneaux. Navires. Tonneanx.
Indes anglaises. 6 3,016 67 36,854
Java 1 940 » »
Australie.» Il Il »
7 3,956 67 36,854
SORTIE.
BELGES. ÉTRANGERS.
Navires. Tonneanl. Navires, Tonneaux.
Indes anglaises. 3 1,523 7 3,920
Java » 4 2,716
Australie. » 2 967
3 1,523 13 7,603
Mouvement total, entrée et sortie réunies : 90 navires jau-
geant 49,936 tonneaux.
En 1855 62 navires jaugeant 27,241 tonneaux.
Chine. 2 » » 1,007 Il
64 28,248 tonneaux.
L'augmentation .en 1856 a donc été de 20,688 tonneaux.
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
Le baron Gros, plénipotentiaire de la France en Chine,
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