Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juin 1857 25 juin 1857
Description : 1857/06/25 (A2,N25). 1857/06/25 (A2,N25).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530624q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 211
deux choses: la difficulté d'atteindre ce but par une autre voie
au travers de l'Asie et l'adhésion unanime et générale que
M. de Lesseps rencontre dans son voyage en Angleterre. A ce
propos il a lu quelques passages du journal l'lstllme de Suez,
qui se rapportent à ce voyage. Il a parlé des nouvelles me-
sures prises par la Hollande, du télégraphe transatlantique,
du douzièïn'e rapport du capitaine Philigref, de la crise mi-
riSstéVîefle au Ca'Ï're,' de fa singulière protestation faite en
Égypte contre les privilèges' êôiïcédés, et du projet de lance-
ment du navire le Grtind Oriental.
» Après avoir tracé ce tableau attrayant et animé du nrou-
vemeut qui tend à la fusion de' la civilisation orientale avec la
civilisation occidentale, il a donné q.uelques détails sur la
position de quelques villes sur les côtes de la mer Rouge, a
démontré les intérêts qu'y trouveraient l'archéologie, l'histoire
et la science en général; et en citant les titres de gloire de
Champollion le jeune, il a parlé des récentes découvertes faites
par M. Mariette, qui, après de longs et pénibles travaux sur
la grande énigme des sphinx , a fait les plus précieuses décou-
vertes sur l'art primitif des Egyptiens, jusqu'à présent peu
coanu.
a Abordant une partie plus spéciale de son sujet, M. Ba-
ruffi a exposé les frais de l'exécution de l'œuvre du canal avec
beaucoup de clarté, et il a ajouté quelques détails qu'il a fait
suivre à' ses auditeurs sut la vue panoramique de l'isthme.
J, lil a comparé les deux projets d'élablir une communication
par l'isthme de Sùez et par l'Euphrate, et a démontré les
avantages de la route par Suez; il a cité le savant et précieux
rapport de M. le baron Charles Dupin, qui a reçu l'approba-
tion de toute la science européenne.
n En concluant par quelques réflexions claires et pal-
pables sur les avantages résultant pour l'Italie de l'entreprise
du canal de Suez, M. Baruffi a promis de continuer dans une
prochaine séance de traiter cette intéressante question. »
G. WAGENER.
U. RENDEL ET LACOMMISSION INTERNATIONALE,
LETTRE DE M. PALÉOCAPA.
Nous trouvons dans la Gazette piémontaise du 14 avril
1857, journal ofnciel, l'article suivant que nous croyons
devoir reproduire. Il est signé de M. Paléocapa, ministre
des travaux publics à Turin, et membre de la Commis-
sion internationale.
« Rectification. — Dans un opuscule publié ces jours-ci et
qui est intitulé Di bel riuovo sulia Spezia, l'auteur en traitant
de la translation.de notre maritime de Gênes au Varignano,
veut démontrer que ce changement est non-seulement fa-
vorisé, mais aussi désiré par le gouvernement anglais dans
êts tout différents de
des vues peu loyales, et pour des intérêts tout différents de
ceux de notre pays.
» Laissons à d'autres le soin d'examiner jusqu'à quel point
les assertions du savant auteur sont fondées; nous ne pou-
vons cependant pas nous abstenir de démontrer la faiblesse
d'un des arguments sur lesquels l'auteur base son jugement.
» Il croit que dans la part qu'a prise M. Rendel à l'élabo-
ration des projets relatifs à la susdite translation, il devait
plutôt se regarder comme agent du gouvernement anglais
que comme un ingénieur privé célèbre consulté par le mi-
nistère; et pour confirmer cette pensée il ajoute que ce même
personnage décédé il y a quelques mois, quoique poliment
invité par la Commission internationale de l'isthme de Suez,
qui se fit un honneur de le placer à la tête de la liste de ses
membres les plus distingués, ne voulut pas prendre part aux
travaux de cette commission, parce que quelques hommes d'État
anglais sont opposés à cette œuvre désirée par tout le monde.
» Nous pouvons aujourd'hui franchement affirmer que l'ho-
norable auteur de l'opuscule mentionné a été bien mal in-
formé et s'est complètement trompé.
« Si M. Rendel n'avait pas voulu prendre part aux travaux
de la commission, un homme d'une aussi grande loyauté
que lui aurait déclaré ne pouvoir accepter sa nomination
comme un des membres de la commission; mais il l'a au
contraire acceptée avec empressement, et lorsqu'à la fin du
mois d'octobre 1855, la Commission internationale s'est réu-
nie à Paris, il annonça qu'il s'y rendrait. Il est vrai que peu
de temps après il fit savoir que des affaires de la plus extrême
urgence l'empêchaient de quitter l'Angleterre; mais personne
ne voudra croire que c'était un prétexte pour se soustraire à
une charge mal vue de son gouvernement, quand on se rap-
pelle que pour être représenté dans la Commission il envoya
son fils et digne successeur, et son ami et collègue, l'ingénieur
Pôle, qui prirent part aux discussions de la commission.
» Lorsque peu de temps après l'exploration des lieux en
Egypte, faite par quelques membres de la commission , celle-
ci retourna pour se réunir à Paris au mois de juin 1856,
M. Rendel était atteint de cette maladie qui l'a enlevé depuis
peu , au grand regret de tous ; et comme ni son-fils, ni M. Pôle,
qui devaient le suppléer, ne pouvaient se rendre à Paris,
M. Manby, une des plus hautes célébrités de l'Angleterre
parmi les ingénieurs, et secrétaire de la société des ingénieurs
à Londres, est venu le représenter et a pris une part très-
active et très-utile aux conférences.
n II faut en outre faire remarquer que M. Rendel n'était
pas le seul membre anglais de la commission scientifique;
mais qu'avec lui avait été nommé l'ingénieur en chef Mac-
clean, praticien d'une haute réputation, employé depuis
dans les grands travaux de l'amirauté. Certes il ne pourrait
être soupçonné d'avoir subi une fâcheuse influence de la part
de son gouvernement, puisqu'il assistait non-seulement en
personne aux réunions à Paris, mais qu'il était aussi un de
ceux qui se rendirent en Égypte, et qui coopérèrent active-
ment à faire disparaître les doutes sur la possibilité de la
grande et belle entreprise du canal des Deux-Mers.
» Enfin il faut encore ajouter qu'outre MM. Rendel- et
!\facclean, uu troisième mettabre anglais, M. Harris, capitaine
de la marine indienne, fit partie de la commission, et nous
- pouvons assurer que personne ne s'est montré partisan plus
ardent du percement de l'isthme que cet habile navigateur,
qui a traversé la mer Rouge plus de soixante fois, en allant de
Suez aux Indes et retour.
n Nous ne voulons pas discuter ici sur l'oppogition faite, à
ce qu'on di,t, par le gouvernement anglais à la grande entre-
prise du Vice-roi d'Ègypte; mais nous pouvons affirmer que
celui qui voudrait raisonner d'après la manière loyale, avec
laquelle les membres anglais ont coopéré aux travaux de la
commission, et d'après le vigoureux concours qu'ils lui ont
prêté, aurait de justes motifs pour en tirer toute autre con-
clusion que celle que l'auteur mal informé de l'opuscule men-
tionné a cru pouvoir en déduire. -
« Signé l'ingénieur PALÉOCAPA,
a Membre de la Commission internationale pour
l'isthme de Suez. a
ERNEST DESPLACES.
deux choses: la difficulté d'atteindre ce but par une autre voie
au travers de l'Asie et l'adhésion unanime et générale que
M. de Lesseps rencontre dans son voyage en Angleterre. A ce
propos il a lu quelques passages du journal l'lstllme de Suez,
qui se rapportent à ce voyage. Il a parlé des nouvelles me-
sures prises par la Hollande, du télégraphe transatlantique,
du douzièïn'e rapport du capitaine Philigref, de la crise mi-
riSstéVîefle au Ca'Ï're,' de fa singulière protestation faite en
Égypte contre les privilèges' êôiïcédés, et du projet de lance-
ment du navire le Grtind Oriental.
» Après avoir tracé ce tableau attrayant et animé du nrou-
vemeut qui tend à la fusion de' la civilisation orientale avec la
civilisation occidentale, il a donné q.uelques détails sur la
position de quelques villes sur les côtes de la mer Rouge, a
démontré les intérêts qu'y trouveraient l'archéologie, l'histoire
et la science en général; et en citant les titres de gloire de
Champollion le jeune, il a parlé des récentes découvertes faites
par M. Mariette, qui, après de longs et pénibles travaux sur
la grande énigme des sphinx , a fait les plus précieuses décou-
vertes sur l'art primitif des Egyptiens, jusqu'à présent peu
coanu.
a Abordant une partie plus spéciale de son sujet, M. Ba-
ruffi a exposé les frais de l'exécution de l'œuvre du canal avec
beaucoup de clarté, et il a ajouté quelques détails qu'il a fait
suivre à' ses auditeurs sut la vue panoramique de l'isthme.
J, lil a comparé les deux projets d'élablir une communication
par l'isthme de Sùez et par l'Euphrate, et a démontré les
avantages de la route par Suez; il a cité le savant et précieux
rapport de M. le baron Charles Dupin, qui a reçu l'approba-
tion de toute la science européenne.
n En concluant par quelques réflexions claires et pal-
pables sur les avantages résultant pour l'Italie de l'entreprise
du canal de Suez, M. Baruffi a promis de continuer dans une
prochaine séance de traiter cette intéressante question. »
G. WAGENER.
U. RENDEL ET LACOMMISSION INTERNATIONALE,
LETTRE DE M. PALÉOCAPA.
Nous trouvons dans la Gazette piémontaise du 14 avril
1857, journal ofnciel, l'article suivant que nous croyons
devoir reproduire. Il est signé de M. Paléocapa, ministre
des travaux publics à Turin, et membre de la Commis-
sion internationale.
« Rectification. — Dans un opuscule publié ces jours-ci et
qui est intitulé Di bel riuovo sulia Spezia, l'auteur en traitant
de la translation.de notre maritime de Gênes au Varignano,
veut démontrer que ce changement est non-seulement fa-
vorisé, mais aussi désiré par le gouvernement anglais dans
êts tout différents de
des vues peu loyales, et pour des intérêts tout différents de
ceux de notre pays.
» Laissons à d'autres le soin d'examiner jusqu'à quel point
les assertions du savant auteur sont fondées; nous ne pou-
vons cependant pas nous abstenir de démontrer la faiblesse
d'un des arguments sur lesquels l'auteur base son jugement.
» Il croit que dans la part qu'a prise M. Rendel à l'élabo-
ration des projets relatifs à la susdite translation, il devait
plutôt se regarder comme agent du gouvernement anglais
que comme un ingénieur privé célèbre consulté par le mi-
nistère; et pour confirmer cette pensée il ajoute que ce même
personnage décédé il y a quelques mois, quoique poliment
invité par la Commission internationale de l'isthme de Suez,
qui se fit un honneur de le placer à la tête de la liste de ses
membres les plus distingués, ne voulut pas prendre part aux
travaux de cette commission, parce que quelques hommes d'État
anglais sont opposés à cette œuvre désirée par tout le monde.
» Nous pouvons aujourd'hui franchement affirmer que l'ho-
norable auteur de l'opuscule mentionné a été bien mal in-
formé et s'est complètement trompé.
« Si M. Rendel n'avait pas voulu prendre part aux travaux
de la commission, un homme d'une aussi grande loyauté
que lui aurait déclaré ne pouvoir accepter sa nomination
comme un des membres de la commission; mais il l'a au
contraire acceptée avec empressement, et lorsqu'à la fin du
mois d'octobre 1855, la Commission internationale s'est réu-
nie à Paris, il annonça qu'il s'y rendrait. Il est vrai que peu
de temps après il fit savoir que des affaires de la plus extrême
urgence l'empêchaient de quitter l'Angleterre; mais personne
ne voudra croire que c'était un prétexte pour se soustraire à
une charge mal vue de son gouvernement, quand on se rap-
pelle que pour être représenté dans la Commission il envoya
son fils et digne successeur, et son ami et collègue, l'ingénieur
Pôle, qui prirent part aux discussions de la commission.
» Lorsque peu de temps après l'exploration des lieux en
Egypte, faite par quelques membres de la commission , celle-
ci retourna pour se réunir à Paris au mois de juin 1856,
M. Rendel était atteint de cette maladie qui l'a enlevé depuis
peu , au grand regret de tous ; et comme ni son-fils, ni M. Pôle,
qui devaient le suppléer, ne pouvaient se rendre à Paris,
M. Manby, une des plus hautes célébrités de l'Angleterre
parmi les ingénieurs, et secrétaire de la société des ingénieurs
à Londres, est venu le représenter et a pris une part très-
active et très-utile aux conférences.
n II faut en outre faire remarquer que M. Rendel n'était
pas le seul membre anglais de la commission scientifique;
mais qu'avec lui avait été nommé l'ingénieur en chef Mac-
clean, praticien d'une haute réputation, employé depuis
dans les grands travaux de l'amirauté. Certes il ne pourrait
être soupçonné d'avoir subi une fâcheuse influence de la part
de son gouvernement, puisqu'il assistait non-seulement en
personne aux réunions à Paris, mais qu'il était aussi un de
ceux qui se rendirent en Égypte, et qui coopérèrent active-
ment à faire disparaître les doutes sur la possibilité de la
grande et belle entreprise du canal des Deux-Mers.
» Enfin il faut encore ajouter qu'outre MM. Rendel- et
!\facclean, uu troisième mettabre anglais, M. Harris, capitaine
de la marine indienne, fit partie de la commission, et nous
- pouvons assurer que personne ne s'est montré partisan plus
ardent du percement de l'isthme que cet habile navigateur,
qui a traversé la mer Rouge plus de soixante fois, en allant de
Suez aux Indes et retour.
n Nous ne voulons pas discuter ici sur l'oppogition faite, à
ce qu'on di,t, par le gouvernement anglais à la grande entre-
prise du Vice-roi d'Ègypte; mais nous pouvons affirmer que
celui qui voudrait raisonner d'après la manière loyale, avec
laquelle les membres anglais ont coopéré aux travaux de la
commission, et d'après le vigoureux concours qu'ils lui ont
prêté, aurait de justes motifs pour en tirer toute autre con-
clusion que celle que l'auteur mal informé de l'opuscule men-
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l'isthme de Suez. a
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