Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1857 10 juin 1857
Description : 1857/06/10 (A2,N24). 1857/06/10 (A2,N24).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306239
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 18?
Flotte pense que l'occupation de cette île, qui com-
mande l'entrée de la mer Rouge, se rattache au projet
du canal de Suez. Comme on prévoit que l'ouverture
de l'isthme est prochaine, on veut prendre ses garan-
ties et ses sûretés. Nous ne savons pas si ces conjec-
tures du Moniteur de 'la Flotte sont fondées ; mais ce
qui nous le ferait croire, c'est que le Times du 26 mai
a traduit cet article sans omettre la considération à
laquelle le journal français rattache cette prise de pos-
session par la Compagnie des Indes.
Le fait a beaucoup d'importance, comme on peut le
voir sans peine ; et nous nous proposons de revenir pro-
chainement sur cette question.
P. DUBOIS.
TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE
DE L'ANGLETERRE AUX INDES- ORIENTALES.
On lit dans plusieurs journaux sous forme de dépêche
télégraphique :
«.Le ministère anglais et la Compagnie des Indes ont re-
noncé au projet de faire passer par la mer Rouge le fil élec-
trique de Constantinople aux Indes; il est décidé que ce fil
suivra le chemin de fer de l'Euphrate. Il
Ces renseignements un peu concis restent obscurs si
l'on ne se rappelle pas ce qui a précédé. Voici quelques
détails sur cette affaire, puisés pour la plupart à des
journaux anglais.
Depuis quelques années, M. Lionel Gisborne a fait
toutes les démarches nécessaires pour obtenir l'autori-
sation d'établir un fil électrique terrestre et sous-marin
qui, se reliant à Constantinople aux télégraphes euro-
péens, aurait passé par la Méditerranée, l'Égypte, la
mer Rouge, et la mer des Indes jusqu'à Bombay, L'An-
gleterre se trouvait ainsi mise en rapport direct avec les
Indes. L'appui du gouvernement anglais et de la Com-
pagnie des Indes orientales comme celui du gouverne-
ment turc étaient acquis à ce projet. Le firman impérial
a même été accordé en 1855. La Compagnie des Indes a
promis son appui par une lettre du 1er mai de cette même
année. Mais quand le chemin de fer de l'Euphrate a été
décidé, la faveur accordée jusque-là à M. Gisborne
lui a été retirée, et l'on veut désormais faire passer le
fil électrique par la vallée de l'Euphrate.
Il semble qu'en ceci il y ait lieu à quelques doutes.
M. Gisborne ne demandait que deux ans pour éta-
blir son télégraphe sous-marin, et avec les moyens
dont la science dispose aujourd'hui et par le chemin
indiqué, on pouvait être sûr que ce délai ne serait pas
dépassé. Au contraire, par le chemin de l'Euphrate on
ne peut prévoir à quelle époque le télégraphe électrique
sera établi ; car ce chemin n'est pas prés d'être con-
struit, en supposant, comme nous le pensons, qu'il soit
très-praticable. Il faudra donc ajourner d'ici là, et peut-
être longtemps, la communication que proposait M. Gis-
borne dans un temps très-rapproché.
Cet état de choses a vivement ému la presse anglaise,
On s'est étonné de la préférence exclusive donnée au
télégraphe de l'Euphrate qui pouvait ne pas empêcher
celui de M. Lionel Gisborne. De là une discussion assez
vive dont les extraits suivants pourront donner une idée.
Dans une lettre du 2/t février dernier, très-digne et
très-ferme, M. L. Gisborne a exposé toute l'affaire pour
se plaindre des procédés dont on avait usé à son égard;
et voici une autre lettre que plus récemment il avait
adressée au directeur du Times ;
TÉLÉGRAPHE DE L'INDE PAR LA MER ROUGE.
« 6, Duke street, Adelphi, 16 mars.
n Monsieur,
» D'après le contenu d'une lettre de M. W. P. Andrew,
publiée dans votre journal du 14 courànt, et dans laquelle il
dit que le gouvernement de Sa Majesté Britannique et la Com-
pagnie des Indes ont fait un traité provisoire pour soutenir le
télégraphe de l'Inde par la vallée de l'Euphrate, j'ai à vous
rappeler que ce traité ne sera exécuté que lorsque le capital
Social tout entier de la Compagnie aura été souscrit, que 20
pour 100 auront été versés, et que la ligne sera achevée;
qu'enfin ce concours pécuniaire ne durera que tant que la
ligne sera en bon état. J'ai à vous rappeler également que la
Compagnie de jonction du télégraphe européen et indien n'a
aucune concession pour établir un seul mille de sa ligne, et
que dans son prospectus on lit : « Aucun appel de fonds ne
sera fait avant que le Sultan n'ait ratifié par un firman la con-
cession , et que les directeurs n'aient terminé les autres arran-
gements projetés. » D'un autre côté, les concessions pour la
route par la mer Rouge sont obtenues, et l'on n'a besoin
d'aucuns arrangements préliminaires, puisqu'il existe des
cartes parfaites, et que l'on a les sondages de Suez à Kurrachi.
Il Je regarde cette question comme ayant une importance
nationale; et le public est vivement intéressé à obtenir la
route la plus praticable et la meilleure pour une ligne télé-
graphique allant dans l'Inde et en Orient.
» Je suis, etc.
» Signé : LIONEL GISBORNE ,
11 Ingénieur civil concessionnaire du télégraphe indien
par la mer Rouge, n
Le Times faisait sur cette lettre les réflexions sui-
vantes :
Il Les détails précédents se rapportent à la question des
communications télégraphiques avec l'Inde. Par des motifs que
comprendront facilement les personnes versées dans la con-
naissance des projets des ingénieurs durant ces dix dernières
années, cette question mérite peu d'appeler l'attention publi-
que; mais les renseignements que nous allons donner aideront
à expliquer la position relative des promoteurs des deux routes
que l'on a proposées. La ligne qui passerait par la vallée de
l'Euphrate a été approuvée par le gouvernement et par. la
Compagnie des Indes, qui se sont mis d'accord ensemble
pour, garantir 6 pour 100 d'intérêt, à parUr du jour de
l'achèvement ; et c'est une adjonction nécessaire tant au
chemin de fer qu'à la route qui va s'ouvrir aux bateaux à va-
peur, et qui traversera les provinces les plus fertiles de la
Syrie. Le second tracé, celui par la mer Rouge, n'est que
d'une importance secondaire. Si l'on trouve des gens dis5
posés à l'exécuter sans le concours du gouvernement, ce sera
avantageux pour les intérêts commerciaux, qui auront ainsi
un double moyen de communication; mais en attendant; il
Flotte pense que l'occupation de cette île, qui com-
mande l'entrée de la mer Rouge, se rattache au projet
du canal de Suez. Comme on prévoit que l'ouverture
de l'isthme est prochaine, on veut prendre ses garan-
ties et ses sûretés. Nous ne savons pas si ces conjec-
tures du Moniteur de 'la Flotte sont fondées ; mais ce
qui nous le ferait croire, c'est que le Times du 26 mai
a traduit cet article sans omettre la considération à
laquelle le journal français rattache cette prise de pos-
session par la Compagnie des Indes.
Le fait a beaucoup d'importance, comme on peut le
voir sans peine ; et nous nous proposons de revenir pro-
chainement sur cette question.
P. DUBOIS.
TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE
DE L'ANGLETERRE AUX INDES- ORIENTALES.
On lit dans plusieurs journaux sous forme de dépêche
télégraphique :
«.Le ministère anglais et la Compagnie des Indes ont re-
noncé au projet de faire passer par la mer Rouge le fil élec-
trique de Constantinople aux Indes; il est décidé que ce fil
suivra le chemin de fer de l'Euphrate. Il
Ces renseignements un peu concis restent obscurs si
l'on ne se rappelle pas ce qui a précédé. Voici quelques
détails sur cette affaire, puisés pour la plupart à des
journaux anglais.
Depuis quelques années, M. Lionel Gisborne a fait
toutes les démarches nécessaires pour obtenir l'autori-
sation d'établir un fil électrique terrestre et sous-marin
qui, se reliant à Constantinople aux télégraphes euro-
péens, aurait passé par la Méditerranée, l'Égypte, la
mer Rouge, et la mer des Indes jusqu'à Bombay, L'An-
gleterre se trouvait ainsi mise en rapport direct avec les
Indes. L'appui du gouvernement anglais et de la Com-
pagnie des Indes orientales comme celui du gouverne-
ment turc étaient acquis à ce projet. Le firman impérial
a même été accordé en 1855. La Compagnie des Indes a
promis son appui par une lettre du 1er mai de cette même
année. Mais quand le chemin de fer de l'Euphrate a été
décidé, la faveur accordée jusque-là à M. Gisborne
lui a été retirée, et l'on veut désormais faire passer le
fil électrique par la vallée de l'Euphrate.
Il semble qu'en ceci il y ait lieu à quelques doutes.
M. Gisborne ne demandait que deux ans pour éta-
blir son télégraphe sous-marin, et avec les moyens
dont la science dispose aujourd'hui et par le chemin
indiqué, on pouvait être sûr que ce délai ne serait pas
dépassé. Au contraire, par le chemin de l'Euphrate on
ne peut prévoir à quelle époque le télégraphe électrique
sera établi ; car ce chemin n'est pas prés d'être con-
struit, en supposant, comme nous le pensons, qu'il soit
très-praticable. Il faudra donc ajourner d'ici là, et peut-
être longtemps, la communication que proposait M. Gis-
borne dans un temps très-rapproché.
Cet état de choses a vivement ému la presse anglaise,
On s'est étonné de la préférence exclusive donnée au
télégraphe de l'Euphrate qui pouvait ne pas empêcher
celui de M. Lionel Gisborne. De là une discussion assez
vive dont les extraits suivants pourront donner une idée.
Dans une lettre du 2/t février dernier, très-digne et
très-ferme, M. L. Gisborne a exposé toute l'affaire pour
se plaindre des procédés dont on avait usé à son égard;
et voici une autre lettre que plus récemment il avait
adressée au directeur du Times ;
TÉLÉGRAPHE DE L'INDE PAR LA MER ROUGE.
« 6, Duke street, Adelphi, 16 mars.
n Monsieur,
» D'après le contenu d'une lettre de M. W. P. Andrew,
publiée dans votre journal du 14 courànt, et dans laquelle il
dit que le gouvernement de Sa Majesté Britannique et la Com-
pagnie des Indes ont fait un traité provisoire pour soutenir le
télégraphe de l'Inde par la vallée de l'Euphrate, j'ai à vous
rappeler que ce traité ne sera exécuté que lorsque le capital
Social tout entier de la Compagnie aura été souscrit, que 20
pour 100 auront été versés, et que la ligne sera achevée;
qu'enfin ce concours pécuniaire ne durera que tant que la
ligne sera en bon état. J'ai à vous rappeler également que la
Compagnie de jonction du télégraphe européen et indien n'a
aucune concession pour établir un seul mille de sa ligne, et
que dans son prospectus on lit : « Aucun appel de fonds ne
sera fait avant que le Sultan n'ait ratifié par un firman la con-
cession , et que les directeurs n'aient terminé les autres arran-
gements projetés. » D'un autre côté, les concessions pour la
route par la mer Rouge sont obtenues, et l'on n'a besoin
d'aucuns arrangements préliminaires, puisqu'il existe des
cartes parfaites, et que l'on a les sondages de Suez à Kurrachi.
Il Je regarde cette question comme ayant une importance
nationale; et le public est vivement intéressé à obtenir la
route la plus praticable et la meilleure pour une ligne télé-
graphique allant dans l'Inde et en Orient.
» Je suis, etc.
» Signé : LIONEL GISBORNE ,
11 Ingénieur civil concessionnaire du télégraphe indien
par la mer Rouge, n
Le Times faisait sur cette lettre les réflexions sui-
vantes :
Il Les détails précédents se rapportent à la question des
communications télégraphiques avec l'Inde. Par des motifs que
comprendront facilement les personnes versées dans la con-
naissance des projets des ingénieurs durant ces dix dernières
années, cette question mérite peu d'appeler l'attention publi-
que; mais les renseignements que nous allons donner aideront
à expliquer la position relative des promoteurs des deux routes
que l'on a proposées. La ligne qui passerait par la vallée de
l'Euphrate a été approuvée par le gouvernement et par. la
Compagnie des Indes, qui se sont mis d'accord ensemble
pour, garantir 6 pour 100 d'intérêt, à parUr du jour de
l'achèvement ; et c'est une adjonction nécessaire tant au
chemin de fer qu'à la route qui va s'ouvrir aux bateaux à va-
peur, et qui traversera les provinces les plus fertiles de la
Syrie. Le second tracé, celui par la mer Rouge, n'est que
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posés à l'exécuter sans le concours du gouvernement, ce sera
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