Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1857 10 juin 1857
Description : 1857/06/10 (A2,N24). 1857/06/10 (A2,N24).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306239
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 179
* M. C. L. Kenney établit qu'il existe à peine une légère
différence entre la mer Rouge et la Méditerranée. En réponse
à d'autres questions, il déclare que dans tout le parcours du
canal, et jusqu'à une certaine profondeur, il n'existe aucunes
roches.
n Le doyen de Guild demande si le gouvernement anglais a
quelques motifs pour ne pas apporter son concours à cette en-
treprise.
» M. Kenney, au nom de AI. de Lesseps, dit que lui (M. de
Lesseps) pense que la raison pour laquelle le gouvernement
n'a donné aucune opinion en faveur de ce projet, c'est que le
gouvernement croit qu'il sera dans une meilleure situation
pour le faire après que les différentes associations marchandes
auront exprimé elles-mêmes leur opinion sur les avantages
probables que tirera le commerce de l'exécution de ce canal.
M. de Lesseps admire le patriotisme du gouvernement anglais,
qui se tient derrière les différentes Chambres de commerce
jusqu'à ce qu'elles aient eu l'opportunité de prendre une dé-
cision.
» Le doyen de Guild demande comment le capital sera
fait.
» M, Lange répond que la Compagnie serait une compagnie
universelle, à laquelle toutes les nations étaient invitées à se
joindre, et que M. de Lesseps avait réservé les portions sui-
vantes pour les différentes nations :
Pour l'Egypte et Turquie. livres sterl. 2,000,000
Allemagne, Hollande et Belgique.. - 1,000,000
Le nprd de l'Europe. — 1,000,000
Les États-Unis, l'Espagne, le Por-
tugal et l'Italie — 1,000,000
L~ngteterre. — 1,500,000
Et la France. — 1,500,000
1) M. John Tennpnt propose alors la résolution suivante
(nous l'avons donnée plus haut).
>« La motion est appuyée par'le doyen de Guild, et adoptée
à l'unanimité.
» M. Lange remercie les membres du meeting de l'attention
qu'ils ont apportée en faveur du projet, et de la résolution
qu'ils ont adoptée à l'unanimité.
« In vote de remercîments est adressé au président, et le
meeting est levé. »
ERNEST DESPLACES.
LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ABERDEEN
ET LE CANAL DE SUEZ.
« Aberdeen, Hôtel de ville, samedi
23 mai 1857.
v Dans un meeting nombreux des armateurs, négociants,
manufacturiers, et autres personnes intéressées au commerce
maritime, convoqués par le lord Provost;
Il Le lord Provost au fauteuil de la présidence ;
» Le président ayant exposé que l'objet du meeting était
d'entendre les explications de M. de Lesseps et de M. Lange
sur le canal maritime projeté entre la Méditerranée et la mer
Rouge, à travers l'isthme de Suez; ces messieurs s'étant
adressés au meeting, et différentes questions qui leur ont été
posées ayant été résolues de la manière la plus satisfaisante,
le président a déclaré qu'il allait proposer à l'assemblée ce
qu'il considérait comme l'expression unanime de l'opinion
du meeting, dans la résolution suivante, soumise à son
adoption ,
» C'est-à-dire :
n Que ce meeting ayant eu l'avantage d'entendre les infor-
mations et explications présentées par M. Ferd. de Lesseps et
par M. Lange, au sujet du canal maritime projeté à travers
l'isthme de Suez, sujet qui avait déjà occupé l'attention de
plusieurs des membres de la réunion, doit exprimer son
adhésion aux vues des gentlemen qui ont entretenu le mee-
ting.
Il Le meeting désire constater sa conviction que le projet est
de la plus grande valeur pour la marine et le commerce de la
Grande -Bretagne; et il pense que d'après les informations
communiquées, il est très-praticable. Il offre à M. de Lesseps
ses remercîments pour sa visite, et il fait des vœux pour son
suçcès dans son importante mission.
« Ce qui a été adopté unanimement et cordialement par le
meeting,
» Les remerciments du meeting sont en outre adressés au
président.
» Signé : John WEBSTER , Provost. »
Voici quelques détails extraits de Y Aberdeen Journal
du 27 mai sur le meeting tenu dans la ville d'Aberdeen
en faveur du canal de l'isthme de Suez :
« Un meeting convoqué par le lord Provost a eu lieu dans
l'hôtel de ville (Towii-Halli , samedi dans l'après-midi, pour
entendre les explications de M. de Lesseps, ministre pléni-
potentiaire, et de M. D. A. Lange, relatives au projet d'un
canal à travers l'isthme de Suez. Un grand nombre des arma-
teurs et des négociants principaux de la ville assistaient à ce
meeting, notamment M. George Thompson, esquire; le doyen
de Guild Rose, le bailli Adamson, le bailli Oswald, les con-
seillers Jamieson, Ross et Williams; M. A. Nicol, esquire;
M. W. Reid, esquire; M. A. Thompson, esquire, banquier;
M. Jas. Westland, esquire, banquier; M. P. Keith, esquire,
banquier; M. A. B. Whyte, esquire; les professeurs Thomson
et Fuller, du King's College; le professeur Nicol, du Marischal
College; M. John D. Milne, jeune, avocat; M. W. M'Combie,
esquire du Free Press; M. \V. Forsyth, esquire du Journal;
M. John Angus, esquire; M. Alex. Anderson, esquire, avocat;
Mll. John Cook et James Aiken, esquires, armateurs, etc.
» Le lord Provost ayant pris le fauteuil a dit qu'il avait le
plaisir d'introduire auprès de l'assemblée M. de Lesseps et
M. Lange, venus à Aberdeen après avoir visité plusieurs des
principales villes commerciales et industrielles de la Grande-
Bretagne, dans un but très-important, à @ savoir, pour ex-
pliquer, par ordre de S. A. le Vice-roi d'Egypte, le projet
d'établir un canal de navigation entre la Méditerranée et la
mer Rouge à travers l'isthme de Suez; que M. de Lesseps avait
reçu des instructions du Vice-roi pour recueillir à ce sujet les
opinions des grandes villes commerciales et industriellès de ce
pays, Son Altesse attachant un très-haut prix à ces opinions,
qui le guideront en grande partie dans ses décisions ultérieures;
que le Vice-roi avait lui-même exprimé les sentiments les
plus favorables et les plus libéraux concernant le projet, et
que M. Lange serait heureux de donner toute information et
de réfuter les objections qui pourraient être élevées contre le
projet ; ainsi il répondrait à toutes les questions que voudraient
lui adresser les armateurs d'Aberdeen si bien représentés au
meeting, comme il le remarquait avec plaisir.
» M. A. Lange a exposé en détail les bases principales du
projet. Ensuite il a répondu à diverses questions qui lui ont
été faites par M. G. Thompson, ex-membre du Parlement
pour Aberdeen, par le doyen de Guild et par M. Niçol. »
G. WAGEXER.
* M. C. L. Kenney établit qu'il existe à peine une légère
différence entre la mer Rouge et la Méditerranée. En réponse
à d'autres questions, il déclare que dans tout le parcours du
canal, et jusqu'à une certaine profondeur, il n'existe aucunes
roches.
n Le doyen de Guild demande si le gouvernement anglais a
quelques motifs pour ne pas apporter son concours à cette en-
treprise.
» M. Kenney, au nom de AI. de Lesseps, dit que lui (M. de
Lesseps) pense que la raison pour laquelle le gouvernement
n'a donné aucune opinion en faveur de ce projet, c'est que le
gouvernement croit qu'il sera dans une meilleure situation
pour le faire après que les différentes associations marchandes
auront exprimé elles-mêmes leur opinion sur les avantages
probables que tirera le commerce de l'exécution de ce canal.
M. de Lesseps admire le patriotisme du gouvernement anglais,
qui se tient derrière les différentes Chambres de commerce
jusqu'à ce qu'elles aient eu l'opportunité de prendre une dé-
cision.
» Le doyen de Guild demande comment le capital sera
fait.
» M, Lange répond que la Compagnie serait une compagnie
universelle, à laquelle toutes les nations étaient invitées à se
joindre, et que M. de Lesseps avait réservé les portions sui-
vantes pour les différentes nations :
Pour l'Egypte et Turquie. livres sterl. 2,000,000
Allemagne, Hollande et Belgique.. - 1,000,000
Le nprd de l'Europe. — 1,000,000
Les États-Unis, l'Espagne, le Por-
tugal et l'Italie — 1,000,000
L~ngteterre. — 1,500,000
Et la France. — 1,500,000
1) M. John Tennpnt propose alors la résolution suivante
(nous l'avons donnée plus haut).
>« La motion est appuyée par'le doyen de Guild, et adoptée
à l'unanimité.
» M. Lange remercie les membres du meeting de l'attention
qu'ils ont apportée en faveur du projet, et de la résolution
qu'ils ont adoptée à l'unanimité.
« In vote de remercîments est adressé au président, et le
meeting est levé. »
ERNEST DESPLACES.
LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ABERDEEN
ET LE CANAL DE SUEZ.
« Aberdeen, Hôtel de ville, samedi
23 mai 1857.
v Dans un meeting nombreux des armateurs, négociants,
manufacturiers, et autres personnes intéressées au commerce
maritime, convoqués par le lord Provost;
Il Le lord Provost au fauteuil de la présidence ;
» Le président ayant exposé que l'objet du meeting était
d'entendre les explications de M. de Lesseps et de M. Lange
sur le canal maritime projeté entre la Méditerranée et la mer
Rouge, à travers l'isthme de Suez; ces messieurs s'étant
adressés au meeting, et différentes questions qui leur ont été
posées ayant été résolues de la manière la plus satisfaisante,
le président a déclaré qu'il allait proposer à l'assemblée ce
qu'il considérait comme l'expression unanime de l'opinion
du meeting, dans la résolution suivante, soumise à son
adoption ,
» C'est-à-dire :
n Que ce meeting ayant eu l'avantage d'entendre les infor-
mations et explications présentées par M. Ferd. de Lesseps et
par M. Lange, au sujet du canal maritime projeté à travers
l'isthme de Suez, sujet qui avait déjà occupé l'attention de
plusieurs des membres de la réunion, doit exprimer son
adhésion aux vues des gentlemen qui ont entretenu le mee-
ting.
Il Le meeting désire constater sa conviction que le projet est
de la plus grande valeur pour la marine et le commerce de la
Grande -Bretagne; et il pense que d'après les informations
communiquées, il est très-praticable. Il offre à M. de Lesseps
ses remercîments pour sa visite, et il fait des vœux pour son
suçcès dans son importante mission.
« Ce qui a été adopté unanimement et cordialement par le
meeting,
» Les remerciments du meeting sont en outre adressés au
président.
» Signé : John WEBSTER , Provost. »
Voici quelques détails extraits de Y Aberdeen Journal
du 27 mai sur le meeting tenu dans la ville d'Aberdeen
en faveur du canal de l'isthme de Suez :
« Un meeting convoqué par le lord Provost a eu lieu dans
l'hôtel de ville (Towii-Halli , samedi dans l'après-midi, pour
entendre les explications de M. de Lesseps, ministre pléni-
potentiaire, et de M. D. A. Lange, relatives au projet d'un
canal à travers l'isthme de Suez. Un grand nombre des arma-
teurs et des négociants principaux de la ville assistaient à ce
meeting, notamment M. George Thompson, esquire; le doyen
de Guild Rose, le bailli Adamson, le bailli Oswald, les con-
seillers Jamieson, Ross et Williams; M. A. Nicol, esquire;
M. W. Reid, esquire; M. A. Thompson, esquire, banquier;
M. Jas. Westland, esquire, banquier; M. P. Keith, esquire,
banquier; M. A. B. Whyte, esquire; les professeurs Thomson
et Fuller, du King's College; le professeur Nicol, du Marischal
College; M. John D. Milne, jeune, avocat; M. W. M'Combie,
esquire du Free Press; M. \V. Forsyth, esquire du Journal;
M. John Angus, esquire; M. Alex. Anderson, esquire, avocat;
Mll. John Cook et James Aiken, esquires, armateurs, etc.
» Le lord Provost ayant pris le fauteuil a dit qu'il avait le
plaisir d'introduire auprès de l'assemblée M. de Lesseps et
M. Lange, venus à Aberdeen après avoir visité plusieurs des
principales villes commerciales et industrielles de la Grande-
Bretagne, dans un but très-important, à @ savoir, pour ex-
pliquer, par ordre de S. A. le Vice-roi d'Egypte, le projet
d'établir un canal de navigation entre la Méditerranée et la
mer Rouge à travers l'isthme de Suez; que M. de Lesseps avait
reçu des instructions du Vice-roi pour recueillir à ce sujet les
opinions des grandes villes commerciales et industriellès de ce
pays, Son Altesse attachant un très-haut prix à ces opinions,
qui le guideront en grande partie dans ses décisions ultérieures;
que le Vice-roi avait lui-même exprimé les sentiments les
plus favorables et les plus libéraux concernant le projet, et
que M. Lange serait heureux de donner toute information et
de réfuter les objections qui pourraient être élevées contre le
projet ; ainsi il répondrait à toutes les questions que voudraient
lui adresser les armateurs d'Aberdeen si bien représentés au
meeting, comme il le remarquait avec plaisir.
» M. A. Lange a exposé en détail les bases principales du
projet. Ensuite il a répondu à diverses questions qui lui ont
été faites par M. G. Thompson, ex-membre du Parlement
pour Aberdeen, par le doyen de Guild et par M. Niçol. »
G. WAGEXER.
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